Chapitre 6

Hermione, la surprise passée, se leva en silence pour ne pas réveiller Ginny qui semblait si paisible dans son sommeil. Elle fouilla en vitesse dans sa valise et y dénicha un jean slim blanc et un petit pull noir puis elle se rafraîchit le visage et s'habilla.

Empruntant ensuite les escaliers, la jeune femme se demandait ce qu'elle était en train de faire. Ce n'était pas dans ses habitudes de se lever en pleine nuit parce qu'un garçon lui avait demandé de la suivre. Mais, une fois n'est pas coutume, elle se dit qu'elle aurait tout le temps d'y réfléchir le lendemain...

Toujours dans l'obscurité pour ne pas éveiller la maison, Hermione atteignit enfin le sol de la salle-à-manger. Près de la porte menant au jardin, Fred l'attendait en souriant. Il l'ouvrit et intima d'un regard à la brune de le suivre, ce qu'elle fit.

Une fois dehors, les deux jeunes gens marchèrent en silence, côte à côte, jusqu'à atteindre la barrière invisible de la zone de transplanage.

Alors, le rouquin se tourna vers la jeune femme et lui dit:

- Cette nuit est la tienne, Hermione. Tu m'as demandé de t'aider à oublier les épreuves qui nous attendent et c'est bien ce que je compte faire, juste pour cette nuit. J'ai envie de profiter avec toi, de ne pas penser à demain et à ce qui se profile à l'horizon. Je veux sortir de mes habitudes et il est vrai que sortir avec toi n'en fait pas vraiment partie, sourit Fred.

Hermione rougit et puis se reprit:

- Je suis désolée, Fred. J'ai dû te paraître parfaitement idiote tout à l'heure. Je pense que tu es arrivé dans un de mes moments de faiblesse. Ne te sens pas obligé de faire quoi que ce soit pour moi!

Le jeune homme rit de bon coeur:

- Oh, tu sais Herminione, il y a bien longtemps que George et moi n'en faisons qu'à notre tête. Même notre propre mère parvient difficilement à nous faire faire ce qu'elle veut. Alors, ne t'inquiète pas, si je suis ici devant toi, c'est parce que j'en ai envie. Et, si d'habitude je n'en fais qu'à ma tête, ce soir j'ai envie d'écouter mon coeur...

Cette fois, la jeune femme tourna le regard, véritablement gênée. Mais avant que l'ambiance ne se gâte, le rouquin vint au secours de la brune:

- Allez Hermione, je suis sûre que tu as des rêves que tu gardes cachés au plus profond de toi. Je suppose qu'il y a des choses que tu aurais voulu faire mais que tu n'en as pas forcément eu l'occasion. Eh bien, ce soir, c'est ton soir. Dis-moi ce que tu veux. Je peux t'emmener en montgolfière, nous faire nager avec les poissons, ... Avec la magie, presque rien n'est impossible !

Prenant son courage à deux mains, Hermione lui répondit:

- Si c'est ainsi, il y a une ville que j'ai toujours voulu visiter. Alors que je passe souvent mes vacances dans le sud de la France, je ne suis jamais allée à Paris...

Fred sourit et enchaîna:

- Vos désirs sont des ordres, princesse! Accrochez-vous bien à mon bras !

Et en laissant échapper quelques rires, la jeune femme s'accrocha au bras qu'on lui tendait, fermant les yeux pour que le transplanage se passe au mieux sans lui donner la nausée. Arrivés au centre des portoloins, ils ne durent attendre que quelques minutes avant de saisir le vieux râteau qu'on leur avait indiqué.

À peine sentit-elle le sol sous ses pieds qu'elle ouvrit les yeux. Elle était tout simplement émerveillée: Fred venait de l'emmener sur les Champs Elysées!

Entraînant le rouquin par la main, la Gryffondor se mit à parler très vite, déballant à celui-ci tout ce qu'elle savait sur l'architecture, le nom des rues et s'exprimant même avec quelques mots de Français.

Après une balade sur la Seine à bord d'une jolie petite barque abandonnée le long des quais, Hermione et Fred se retrouvèrent aux pieds de la Tour Eiffel pour un pique-nique improvisé, dégustant des spécialités françaises comme du fromage et du bon vin et riant de bon coeur, ne se préoccupant pas de l'heure avancée de la nuit.

Les deux amis reprirent ensuite leur exploration des lieux, la brune s'émerveillant devant les diverses boutiques (malheureusement fermées vu l'heure) qu'ils croisaient sur le chemin.

Alors que la jeune femme avait perdu toute notion du temps, le Gryffondor la ramena à la triste réalité:

- Hermione... Il fait déjà presque jour. Il doit approcher des 4h du matin. Je suis désolé mais il va falloir penser à rentrer...

Et, surprenant le rouquin, la jeune femme accrocha ses bras autour du cou de Fred et planta ses yeux dans les siens:

- S'il-te-plait Fred, pas maintenant, pas déjà... Ne me laisse pas. Ca faisait si longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi bien...

À son tour, le jeune homme sonda le regard de son amie, y cherchant une explication ou une once d'humour. Et, la voyant si sûre d'elle, il lui dit simplement:

- Accroche-toi bien ...
Et il les fit transplaner.

D'abord, Hermione ne reconnut pas l'endroit. Puis elle sembla comprendre et Fred répondit à son interrogation silencieuse:

- C'est notre boutique à George et moi. Enfin, tu es dans la réserve à l'arrière là... Parfois quand il est trop tard pour rentrer ou que l'un ou l'autre doit se lever tôt pour l'ouverture, nous restons ici pour dormir.

Silencieuse, Hermione regarda le jeune homme pour chercher son approbation. Elle semblait vouloir explorer les lieux. Le rouquin inclina la tête et elle poursuivit.

D'abord, elle regarda le contenu de quelques cartons déjà ouverts posés sur les étagères. Elle passa ensuite le doigts sur le bois brun ancien des armoires et fronça les sourcils en regardant la poussière qui s'y était collé. Après tout, elle n'était pas étonnée: Fred et George n'avait jamais été les rois de la propreté...

Poursuivant sa visite, Hermione aperçut deux portes dans le fond. Elle ouvrit la première et tomba sur une chambre très simplement meublée avec juste un lit et un petit bureau. Des vêtements semblaient avoir été jetés en vrac dans la pièce.

Refermant doucement la première porte, la Gryffondor s'approcha de la seconde. Elle ouvrit et découvrit une pièce en tout point semblable à la première. Et puis elle réalisa: d'aussi loin que ses souvenirs remontent, Fred et George avaient toujours dormi ensemble.

Le jeune homme semblant lire dans ses pensées lui dit:

- Ça en étonnerait plus d'un, n'est-ce pas ? Mais maintenant, George et moi, on a grandi... On adore toujours être à deux, on a toujours les mêmes goûts et autant besoin l'un de l'autre mais on a aussi besoin de notre intimité.

La jeune femme acquiesça, toujours en silence. Et Fred continua:

- Celle-ci est ma chambre...

Mais il n'avait pas besoin de le dire. Hermione le savait. Et ce n'était pas le pull avec la lettre F tricoté par Molly et posé négligemment sur le lit qui lui avait mis la puce à l'oreille. Non. Elle savait. C'est tout.

La brune entra et passa ses doigts sur la couverture légère. Fred se racla la gorge et annonça qu'il allait se changer dans la chambre d'à côté, laissant celle-ci à la jeune femme.

Une fois la porte fermée, Hermione prit un des t-shirt du jeune homme dans l'armoire qui faisait face au lit et l'enfila après s'être déshabillée. Sur elle, cela faisait l'effet d'une robe.

La jeune femme s'allongea ensuite dans le lit du côté où les draps ne semblaient pas trop froissés.

Elle n'eut pas longtemps à attendre car Fred frappa doucement à la porte, quelques secondes après, pour demander s'il pouvait entrer. Le rouquin entra donc et son regard accrocha celui de la belle allongée sur son lit.
À cet instant, leurs yeux ne semblèrent plus vouloir se quitter ...

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