- Non... NON! NOOOOON, je vous en supplie !

- Hermione! Hermione, reveille-toi bon sang !

La jeune femme émergea brusquement. Son cœur battait la chamade, des gouttes de sueur perlaient sur son front. Ses yeux se firent petit à petit à la demi-obscurité de la pièce. Mais elle était confuse: où était-elle au juste ?

Soudainement, une main fraîche vint se poser délicatement sur son front puis glissa sur sa joue, comme une caresse. La vision encore floue, la Gryffondor tourna la tête vers la personne qui se tenait à son chevet...

- Fr... Fred ? chuchota-t-elle avec peine.

- Désolée de te décevoir, princesse, mais c'est moi, George...
Il a tenu bon tu sais, il t'a veillée une partie de la nuit. Mais le sommeil a gagné la partie il y a une heure environ, dit le rouquin en pointant du doigt un rocking-chair dans lequel semblait dormir profondément la parfaite copie de lui-même. Fleur lui a donné une potion de sommeil pour l'aider ...

Hermione soupira. La mémoire lui revenait. Ils étaient chez Bill et Fleur Weasley. Ils s'en étaient sortis. Ils allaient bien ! Enfin...

- George, est-ce qu'on... enfin je... tout va bien ? chuchota la jeune femme.

- Le bébé va bien. Tu as dû faire preuve d'une énergie incroyable pour le protéger et par conséquent, ta réserve de magie en a pris un coup. Un sacré coup même ! C'est toi la plus mal en point des deux, termina le rouquin en lui lançant un clin d'œil.

Hermione était choquée, bouche bée. Elle ne savait que dire et se contentait d'observer George comme si un troisième œil venait de lui pousser sur le front.
Remarquant son état d'hébétude, le jeune homme comprit rapidement ce qui perturbait son amie.

- Bien sûr que je sais tout, Hermione. C'est mon jumeau...

Un léger silence s'installa. Bien sûr qu'il était au courant, qu'elle était stupide d'être si surprise !

- Tu sais, que tu finisses par épouser un Weasley ou non, tu seras quand même notre famille pour toujours, tout comme Harry, reprit George. Et en tant que grand frère d'adoption (il lui fit un clin d'œil et toucha gentiment son nez de son index), je dois te dire de ne pas te détruire. Ni de le détruire lui, dit-il en indiquant son jumeau d'un mouvement de tête. Parce que c'est ce que tu es en train de faire, Hermione. Tu sais, pour Fred, tout est clair, tout est réfléchi. Il n'a même pas eu à réfléchir beaucoup... Mais il est tellement borné et il a tellement peur de te perdre qu'il se rangera à ton choix, même si le sien est déjà fait et même si la situation le brise. Car rien ne le brisera plus encore que de te perdre. Bon sang, je ne comprendrai jamais comment vous en êtes arrivés là aussi vite. Ce qu'il y a entre vous vous dépasse. Mais les faits sont là, Hermi jolie... Il est prêt à assumer et à être à tes côtés. Réfléchis bien, mais pas trop longtemps. La situation a assez duré. En plus, je ne supporte pas de vous voir ainsi.
Et sans crier gare, il se leva, déposa un bisou sur le front de Hermione et ferma doucement la porte derrière lui, laissant la jeune femme en proie à ses réflexions.

La brune était perdue dans ses pensées depuis un moment déjà lorsque l'occupant du rocking-chair se réveilla en sursaut. Ses yeux inquiets se fixèrent sur Hermione qui le regardait d'une manière indéfinissable.

- Hermione! s'exclama-t-il en se ruant à son chevet. Hermione, par Merlin, ne me fais plus jamais ça ! JAMAIS! Tu entends ? Je te l'interdis.

- Je... je... Ses mots semblaient ne pas vouloir franchir la barrière de ses lèvres et la jeune femme en fût étonnée. C'était bien la première fois qu'elle le voyait ainsi.

- Je n'aurais pas supporté de vous perdre... avoua-t-il en baissant la tête mais d'une voix un peu plus dure qu'il ne l'aurait voulu.

N'entendant aucune réponse venir, Fred se redressa et plongea dans les yeux de la Gryffondor. Tout ce qu'il y vit fut de la peine, de la fatigue, de la lassitude, et surtout... des larmes qui menaçaient de déborder à tout moment.

S'en voulant un peu, le jeune Weasley souleva la couette et se glissa dans le lit aux côtés de la jeune femme. Il la serra doucement contre lui et se mit à la bercer en lui chuchotant des mots rassurants à l'oreille.

- Ça ne va pas te plaire, lança-t-il quand il fut certain qu'elle était apaisée, mais ton médecin moldu a dit que tu devais garder le lit au moins deux jours pour te remettre.

Hermione lui répondit pour la première fois:

- C'est hors de question, Fred ! Deux jours ?! Non mais ça ne va pas ? Une bonne nuit et je serai sur pieds! Puis de toute façon, les garçons ont besoin de moi...

Fred allait protester, mais elle le coupa.

- Je me sens bien. Et George m'a confirmé que tout allait bien. Tu sais, je n'ai pas eu peur pour moi, mais pour le bébé...

- Je sais, répondit le jeune homme en soupirant devant l'entêtement de la jeune femme.
Après quelques instants, il plongea son regard dans celui de Hermione, l'interrogeant silencieusement. Il ne vit aucune objection dans ses yeux alors, délicatement, il posa la main sur le ventre à peine rebondi de la jeune femme.

Hermione se tendit d'abord un peu, puis finit par se faire à ce contact. Après 20 minutes de discussion et de complicité retrouvée, Fred lança tout naturellement, son humour étant de retour:

- Avec tout ça, j'espère que tu n'as pas trop secoué mon petit bonhomme!

À cet instant, même si Hermione n'aimât pas qu'il s'exprimât de cette manière, comme si la décision de garder le bébé avait été prise, elle ne put s'empêcher de rétorquer:

- Comment ça, petit bonhomme ? Qui te dit que c'est un garçon ?

- Mais enfin, petit cœur, tu vois bien que c'est dans les gênes des Weasley, répondit-il en bombant le torse, un sourire jusqu'aux oreilles.

Ses sourcils se froncèrent soudainement et il murmura:

- De toute façon, ça ne peut pas en être autrement. C'est pas possible...

- Et je peux savoir pourquoi? questionna la Gryffondor, une main sur la hanche.

- Parce que fteghjlmmhgg...

Il avait serré si fort les dents qu'elle n'avait rien compris.

- Euh, pardon ?

- Je ne peux pas avoir une fille, Hermione ! s'exclama-t-il. Avec toi comme mère, elle sera magnifique sans aucun doute et elle va grandir si vite! Et puis, les garçons ! Peut-être même plus vieux qu'elle ! Et puis non, je ne veux pas... termina-t-il avec une petite moue.

Si Fred ne semblait pas si sérieux, Hermione en aurait ri. Elle fut surtout attendrie et lui répondit:

- Quoi qu'il en soit, si on le garde, je ne veux savoir le sexe qu'à la naissance !

- QUOI??

Il vit alors le regard déterminé de la jeune femme et ne put que répondre:

- Pfff, quelle torture ! 

Quelques instants plus tard, il vit que les paupières de la brune commençaient à se faire lourdes.

- Mione, tu dois te reposer... annonça-t-il. Et alors qu'elle allait protester, il se leva.

- Reste avec moi, chuchota-t-elle.

- Mais... Et les autres ?

- Ils peuvent bien penser ce qu'ils veulent, dit-elle en baillant.

Fred ne se fit pas prier. Il rejoignit la belle à moitié assoupie dans son lit et, l'un contre l'autre, ils ne tardèrent pas à s'endormir à nouveau...

Hello! Je suis de retour pour un nouveau chapitre ! Je voulais encore une fois vous remercier pour toutes vos vues et vos ⭐️, ça me booste bien pour la suite (j'ai toutes mes idées ou presque, reste plus qu'à écrire ;)) !
N'hésitez pas à commenter, je répondrai avec plaisir !

À bientôt,

Lou.