Chapitre 23 (1)

Ils étaient maintenant tous à l'intérieur du manoir que les trois amis associèrent sans peine à la famille Malfoy.

Un long frisson parcourut Hermione de la tête aux pieds lorsqu'elle aperçut Bellatrix arriver de sa démarche sautillante, débordant de folie. La peur fut vite remplacée par la haine: ce monstre avait tué Sirius, le dernier membre véritable de la famille de Harry, le meilleur ami de Remus. Dans une promesse silencieuse, la jeune femme se jura qu'elle allait le lui faire payer...

Interrompant ses pensées, Bellatrix se saisit du bras de Harry, l'attirant à sa suite sans ménagement pour le flanquer à quelques centimètres de son neveu, Drago Malfoy, afin qu'il puisse confirmer ou non son identité.

Et là, alors que la Gryffondor se disait qu'ils étaient véritablement fichus, elle retint difficilement un hoquet de surprise lorsque le jeune homme blond prit la parole:

- Je... je ne suis pas sûr, dit faiblement Drago d'une voix chevrotante.

- Regarde bien, Drago, répondit Lucius, son père. Parce que si c'est nous qui livrons Potter au Seigneur des Ténèbres, tout sera alors pardonné, tout redeviendra comme avant ...

À ce moment-là, un rafleur se rappela à eux et intervint:

- J'espère qu'on ne va pas oublier qui l'a attrapé, Monsieur Malfoy...

Narcissa Malfoy s'interposa alors pour la première fois, tentant de calmer son mari qui aurait pu se jeter sur l'homme qui avait osé lui parler de cette manière.
Pendant ce temps-là, Bellatrix se tourna à nouveau vers son neveu:

- Nous devons être sûrs, Drago... Si on le fait venir alors que ce n'est pas Potter, il nous tuera tous! renchérit Bellatrix.

- Qu'est-ce qu'il a à son visage ? finit par demander le jeune blond.

- C'est vrai ça, qu'est-ce qu'il a à son vis...

Mais Bellatrix ne finit jamais sa phrase. À cet instant, la colère et la peur semblaient se disputer dans son regard alors qu'elle fixait l'un des rafleurs.

- Qu'est-ce que c'est que ça? D'où tu sors ça, toi? demanda-t-elle en pointant l'épée qu'il tenait dans ses mains.

- Du sac de la fille quand on l'a fouillé. C'est à moi maintenant, répondit l'homme dont l'intelligence rivalisait avec celle d'un troll.

Sa réponse ne plut visiblement pas à Bellatrix Lestrange qui, avec d'habiles mouvements de baguette, récupéra l'épée et chassa les rafleurs de son domaine dans une incroyable mais surtout effrayante démonstration de magie.

- Cissy, enferme les garçons dans la cave, je vais avoir une petite discussion avec celle-ci... entre filles ! lança Bellatrix de sa voix doucereuse à sa sœur en pointant Hermione du doigt.

Ron et Harry furent soudain empoignés par ce traitre de Peter Pettigrew et jetés dans une pièce sombre et humide. Ils furent surpris de voir qu'ils n'étaient pas seuls. En effet, Luna, Mr Ollivander et le gobelin Gripsec semblaient y être enfermés depuis un moment déjà. Mais pour les garçons, tout ce qui comptait à présent, c'était de sortir de là et de libérer Hermione des griffes de cette folle furieuse ...

Et pour la jeune femme, le calvaire commença véritablement...
Bellatrix la jeta par terre puis la maintint au sol en s'appuyant sur elle de ton son poids, la tenant en joug avec sa baguette et un poignard:

- Cette épée était dans ma chambre forte à Gringotts, comment l'as-tu eue? Qu'est-ce que vous avez pris d'autre? hurla le bras droit de Voldemort.

- Rien pris... rien du tout, gémit Hermione, le souffle coupé et les larmes aux yeux.
Elle avait peur, c'était indéniable. Mais qui n'aurait pas été apeuré dans de pareilles circonstances ? Malgré tout, elle n'était pas une Gryffondor pour rien. Elle ne révélerait rien, rien du tout. La jeune femme était prête à mourir plutôt que de lui donner la moindre information...

- Je ne te crois pas ! renchérit Lestrange. Et après avoir essayé de l'effrayer sans succès véritable, elle passa aux sévices physiques. Elle entailla alors la chaire d'Hermione, y gravant des mots qui ne partiraient jamais ni de sa peau, ni de ses souvenirs: Sang de Bourbe.

Hermione se mit à hurler et à se débattre comme une démente. La douleur dans son bras la brûlait comme si elle l'avait plongé dans de l'huile bouillante.
À ce moment-là, elle se dit qu'elle avait vécu la pire douleur possible. Quelle illusion ...

Pour certains, cette blessure infligée serait déjà tellement abominable qu'ils penseraient qu'elle ne pourrait pas aller plus loin. Mais ce n'était pas connaître Bellatrix Lestrange ...

Saisissant sa baguette et le regard de plus en plus enragé, cette dernière lança un des trois impardonnables: le Doloris.
Oh, elle aurait pu s'arrêter à un seul sortilège. Mais bien sûr, elle ne le fit pas... Elle prit un malin plaisir à les enchaîner, se délectant des hurlements abominables que poussaient la jeune femme alors qu'à l'étage du dessous, Harry et Ron peinaient à supporter la douleur de leur amie.

De son côté, Hermione n'était que souffrance. Elle avait l'impression que la douleur irradiait dans tout son corps, qu'on lui plantait des millions d'aiguilles chauffées à blanc. Elle avait perdu le compte des Doloris depuis le temps qu'elle était allongée par terre. D'ailleurs, depuis combien de temps l'était-elle ? Deux minutes ? Deux heures ? Deux jours ? Elle n'aurait su le dire. Son cœur battait si fort à ses oreilles qu'elle n'entendait plus rien d'autre, même pas ses propres cris. On aurait dit qu'il allait lui sortir de la poitrine.
Elle était courageuse, mais le courage avait ses limites. Elle voulait juste que cela cesse une fois pour toute. Oui, elle voulait juste mourir. Mourir. La mort lui semblait presque attrayante par rapport à ce qu'elle vivait en cet instant. De toute façon, elle n'avait plus grand chose à quoi se raccrocher.

Elle se sentait lâcher prise, flottant dans une torpeur qui semblait l'aspirer de plus en plus. Et puis soudainement, des images se mirent à apparaître devant ses yeux fermés. Elle vit Harry et Ron assis près d'elle dans la salle commune de Gryffondor et semblant rire aux éclats d'une blague qu'elle ne perçut pas. Elle vit ses parents lui sourire sur le quai de la gare. Elle se vit attablée avec les Weasley, partageant un bon repas préparé par Molly. Elle vit Ginny lui brosser doucement les cheveux. Elle vit Remus la serrer contre lui. Et puis, elle le vit lui ... Fred. Et juste après, elle se vit s'endormir en caressant doucement son ventre. Son ventre ? Par Merlin... son bébé. Comment avait-elle pu les oublier ?

Soudainement, sa détermination revint. Hermione eut juste la force de se rouler en boule pour essayer de protéger son ventre au maximum. Mais maintenant, elle savait qu'elle devait tenir. Ou plutôt, qu'elle tiendrait. Pas pour elle, pour eux. Et tandis que les Doloris continuaient à pleuvoir sur elle, Hermione tint bon.

Brusquement, la douleur s'arrêta comme elle était venue. Oui mais... pour combien de temps ?

Bonsoir à tous ! Je suis de retour pour un nouveau chapitre ! 🤗 Comme vous pouvez le voir, j'ai mis un petit (1) car j'ai scindé ce passage de l'histoire en 2 chapitres. J'essaie de poster la suite au plus vite !
N'hésitez pas à me laisser vos retours, je lirai et répondrai avec plaisir ! ☺️

À très vite!

Lou

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