Chapitre 2

Jane ouvrit les yeux. Elles avait mal partout, et regarda lentement autour d'elle.

Il faisait noir. Pas très pratique...

Elle était allongée sur du bois sûrement, sur le dos.

La jeune fille tenta de se lever, mais retomba aussitôt sur les fesses. Elle réessaya plusieurs fois, et au bout de quelques minutes, réussi à tenir debout.

Soudain, elle vit une lumière rouge. Elle s'en approcha, et découvrit une caméra vidéo.

Attend... je suis filmée, là ?

— Non, tu n'es pas filmée, Jane. dit une voix derrière l'intéressée.

L'adolescente sursauta. Elle se retourna, et vit une femme élancée, blonde aux yeux verts, qui lui affichait un sourire qui pouvait presque toucher ses oreilles.

— Co-comment connaissez-vous mon nom ? balbutia la jeune fille. Qui êtes vous ?

— Je te connais, mais tu ne me connais pas. Je suis la Dame.

— Pardon ? Ce n'est pas un prénom, ça.

— Non. dit la Dame, en arrêtant de sourire, ce qui soulagea Jane.

Il me faisait me sentir mal à l'aise...

— Où sommes-nous ?

— En voilà une question intelligente. répondit la blonde avec une pointe d'ironie. Tu es dans un endroit inconnu, avec une personne inconnue, ce qui pourrait te laisser penser à un kidnapping... me poses-tu vraiment cette question pour avoir une réponse ?

— Et bien, pour faire un kidnapping, il faudrait une raison. Or, avez-vous une raison de m'enlever ?

Le sourire de la Dame réapparut, et il était si rayonnant qu'on aurait cru que la femme vivait le plus beau moment de toute sa vie.

— Oui, j'ai en effet une raison. Je suis fière de toi, Jane. Tu ressembles à tes parents.

— Bof, ma mère est trop sociable et extravertie pour me ressembler. Et mon père... j'avoue que j'ai hérité de son côté curieux... mais...

L'adolescente se tut lorsqu'elle vit le visage de la Dame s'assombrir petit à petit, et son regard devenir noir au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient.

— Ta mère... marmonna-elle entre ses dents.

Des minutes que Jane considérait comme des heures s'écoulèrent. Le silence régnait dans la salle, tandis que des petites gouttes de sueur perlaient sur le front de la lycéenne.
Mais finalement, la Dame se décida à parler :

— Bref, Jane, nous n'allons pas les faire attendre, qu'en dis-tu ?

— De qui...

Elle ne termina pas sa phrase, car la blonde alluma une TV avec une télécommande.
Sur l'écran, on y voyait deux adolescentes qui criaient alors qu'elles étaient attachées à un poteau chacune.
Jane devint blême alors qu'elle regardait la télévision.

Les deux filles étaient Susie Morner et Elizabeth Darlyn.

— Que... qu'est-ce que... parvint à bégayer l'adolescente.

— Et oui ! C'est ton jour de chance, car tu as le droit de choisir celle qui ne va plus jamais revoir la lumière du jour !

— Pardon ?!

— Tu vas me dire qui tuer, et je vais appeler mon assistant qui va lui tirer dessus ! N'est-ce pas excitant ?

— Mais... mais vous êtes folle !

— Je croyais que tu aimais les livres gores ?

— Mais ce sont des livres ! Pas question que je choisisse quelqu'un !

— Vraiment ? Si tel est ton choix, je vais tuer les deux.

- Non ! Pourquoi faites-vous cela ?

— Pour toi voyons ! Elles t'ont fait du mal, à toi de leur rendre la monnaie !

Jane comprit qu'elle n'allait pas raisonner cette psychopathe. Il fallait qu'elle ruse.

— Mais... euh, si vous les tuez maintenant, elles ne souffriront plus !

La Dame sourit.

— Bien tenté, ma chère, mais préfères-tu que je les tue ou que je les torture ?

Jane se tut.

Pourquoi elle est intelligente en plus d'être folle ?!

— C'est bien ce que je pensais. conclut la blonde. Alors maintenant fais un choix. Tu as dix secondes.

— Quoi ?!

— 9...

Il fallait qu'elle réfléchisse. Il le fallait d'urgence.

— 7...

Allez, tu as un QI de 142, alors utilise ton cerveau, et vite !

— 5...

Si elle ne choisissait personne, Susie et Elizabeth vont mourir ! MOURIR !

— 3... 2... 1...

La jeune fille voulait pleurer.

— Tu me déçois, Jane.

— Susie Morner. murmura-t-elle, au bord des larmes.

— Qu'as-tu dit ?

— Tuez Susie Morner.

— Je savais que je pouvais compter sur toi ! Mon assistant a souvent douté de toi, mais moi, pas une seule seconde !

— S'il vous plaît, si vous voulez vraiment me faire plaisir, ne tuez personne. tenta-t-elle de la raisonner une dernière fois..

— Tu es décidément la fille de ton père. déclara la Dame, dédaigneuse, en sortant un portable.

— Je...

— Peter 2.0, tue Susie Morner. ordonna la Dame au téléphone.

Sur l'écran, alors que les lycéennes criaient, une silhouette humaine apparut, habillée de noir, avec un revolver dans la main.
Elle leva l'arme vers Susie et tira. Elizabeth hurla à côté d'elle, et Jane mit sa main sur sa bouche, se retenant de crier devant l'atrocité de la chose.

— Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que vous avez fait ?!

— Voyons Jane, n'es-tu pas heureuse, au fond de toi ? Elle ne pourra plus te faire de mal. L'autre non plus d'ailleurs...

— Qu'est-ce que vous voulez dire ?

— Rien, rien. Sois juste contente.

— Contente ? CONTENTE ?! Mais qu'est-ce qui tourne pas rond chez vous ?! cria l'adolescente.

— Ne veux-tu pas rentrer chez toi ? dit innocemment la Dame, ignorant les paroles de Jane.

— Eh bien...

— Peu importe, en fait. Tu dois rentrer chez toi. Mais ne t'inquiète pas, je reviendrai.

La lycéenne avait un mauvais pressentiment. Un très mauvais pressentiment...

— Oh, et ne parle à personne de tout ça.

— Sinon quoi ? Vous allez me tuer ? Ah non, j'oubliais ! C'est votre assistant Peter 2.0 qui va le faire !

— Jane ! Ne joue pas avec le feu ! la menaça la Dame.

Son regard était si noir, et la jeune fille préféra finalement se taire.

— Et non, je ne tuerai pas. Peter 2.0 non plus. Si veux vraiment le savoir, je tuerai tes parents sous tes yeux. Cette réponse te convient-elle ?

— Vous êtes folle... complètement folle...

— À bientôt.

La Dame s'approcha de l'adolescente, et celle-ci découvrit une seringue dans la main de la femme. Jane n'eut pas le temps de réagir, qu'elle sentit quelque chose lui piquer le bras, et juste après, elle s'écroula au sol.

— Je sais qu'au fond de toi, tu es heureuse. Qu'au fond tu es contente de moi. murmura la Dame. N'est-ce pas Peter 2.0 ?

Mais personne ne lui répondit.

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