Chapitre 1

Les gens de ce lycée étaient pathétiques. Ils étaient hypocrites, et stupides.
Il existait plusieurs sortes de lycéens à Danbury, mais les gens comme Jane Karles étaient solitaires, et traités de « tarés », ou de « bizarres ».
Mais elle n'avait pas l'air de s'en préoccuper, bien trop absorbée par ses livres gores et ses plans pour faire disparaître ceux qu'elle traitait de, disons plus poliment... des parasites.

Jane était une fille assez petite, aux cheveux blonds et aux yeux bruns.

Ce jour-là, pourtant, Jane lisait le journal. Oui, Miss Karles lisait les actualités.
En même temps, c'était intéressant pour une fois.

« Un(e) fou/folle dans la nature ?
En 27 ans, le grand et prestigieux hôpital psychiatrique Torias de Londres n'avait jamais connu d'escapades. Pourtant, voici que d'après nos sources, le/la patient(e) le/la plus barricadé(e) s'est enfui(e) et est à présent n'importe où. »

— Ouais, il ou elle est là où je pense, surtout, marmonna Jane.

« Nous ne savons pas encore le genre du/de la psychopathe, mais il semblerait que ce soit un homme. »

— Miss Karles ?

« Méfiez-vous, le psychopathe est peut-être à vos trousses ! »

— La bonne blague ! s'esclaffa l'adolescente.

— MISS KARLES !

— QUOI ?!

La jeune fille se retourna pour voir le visage de sa professeure principale, Mrs Wanful.

— Ah. Oh. Oui, c'est pour quoi ?

— J'ai trouvé de la bière dans ton casier, comment cela se fait-il ? demanda la femme.

— Pardon ?

Jane réfléchit un moment. En effet, comment cela se faisait qu'elle ait de l'alcool dans son casier, alors qu'elle n'en buvait pas ?
Elle regarda derrière sa professeure, et vit Susie Morner et Elisabeth Darlyn glousser en l'observant. Et là, elle comprit.
Mais comment ont-elles pu ouvrir son casier, et apporter des bières au lycée ?

— Excusez-moi, puis-je vérifier mon casier ?

— Bien entendu.

Mrs Wanful, Jane, et les deux autres lycéennes les suivant de loin se dirigèrent vers le casier.
Alors qu'elles étaient juste devant celui-ci, l'adolescente vit quelque chose briller dans la poubelle d'à côté, et y discerna un cadenas à code cassé.

Intéressant.

Jane ouvrit son casier. Elle vit à l'intérieur un paquet de quatre bières, dont une vide.

— Wow, je ne savais pas que la tarée apportait de l'alcool au lycée, chuchota Susie, le disant assez fort pour que tout le monde l'entende et voit le casier.

Elle a fait cette étape à ma place, mais c'est pas grave.
Maintenant, on va passer à la suite. D'abord, il faut vérifier qui sont les menteurs et/ou menteuses. Il peut y avoir d'autres personnes impliquées.

— Comment avez-vous su ?! demanda haut et fort Jane qui riait intérieurement en voyant Elizabeth murmurer à l'oreille de son amie.
La jeune fille discerna une sorte de mélange de « mince » et de « pas prévu ».

— Donc tu avoues que tu as apporté des bières ici ?

— Pourtant, je ne l'ai dit à personne !

— C'est Miss Morner qui me l'a signalé.

Ah. Elizabeth n'était pas là ? Zut, ce sera compliqué pour la faire punir... je trouverai une solution.

— C'est bizarre, je ne me souviens pas l'avoir dit à quelqu'un, et je ne me souviens pas non plus avoir bu de l'alcool, et encore moins d'en avoir apporté ici.

— Pardon ? Ces bières ne sont pas les tiennes ?

— Il y a une bouteille de vide, si j'en avais bu, ça se sentirait un peu, non ?

— Euh... je suppose, mais...

— De toute façon, ce n'est pas mon cadenas sur ce casier, même si c'est le même code.

— Comment cela ?

— En fait, mon cadenas est (Jane regarda vers la poubelle) noir, or là, celui-là est plutôt brun.

— Mais alors, où est ton cadenas ? Qu'est-ce qui me prouve que tu dis vrai ?

— En venant vers les casiers, j'ai aperçu quelque chose dans la poubelle...

La lycéenne se dirigea vers le dépotoir et en sortit un cadenas noir cassé.

— Donc, d'après toi, ce serait Miss Morner qui aurait mit les bières dans ton casier, conclue la professeure. Mais, ça ne colle pas. Si elle connaissait ton code, pourquoi a-t-elle cassé ton cadenas ?

Bon. C'est le moment de mettre Elizabeth en jeu.

— Elle n'était pas seule. Il y avait aussi Elizabeth. Susie connaissait sûrement mon code. Mais Elizabeth ne le savait pas, alors elle a cassé mon cadenas. Dans la précipitation, elles en ont utilisé un autre, en jetant donc le mien. Elles ont modifié le code pour qu'il colle au mien, et ont mis des bières dans mon casier. Par contre, je ne sais pas comment elles ont vidé la bière...

Jane prononça cette dernière phrase avec un sourire sournois. Les rumeurs des buveuses d'alcool allait vite se répandre...

— Je comprends maintenant. Pardon Miss Karles. (Mrs Wanful se dirigea vers les coupables) Miss Morner, Miss Darlyn, je suis très déçue par votre comportement.

— Attendez, Mrs Wanful ! s'écria Susie. En effet, j'ai découvert le code de Jane, mais c'est parce que Nicolas Hotorm a essayé de l'ouvrir il y a quelques jours, et me l'a dévoilé. De plus, je ne voulais pas apporter de bières. 'Beth en avait l'idée, mais ne m'en avait pas parlé. Je l'ai vu casser le cadenas, mais qu'auriez-vous fait à ma place pour votre meilleure amie ? Je lui ai simplement donné un cadenas en modifiant le code pour l'aider, et ai mis un peu de parfum autour de sa bouche pour masquer l'odeur, parce que, j'avoue, c'est elle qui a bu la bière.

— Susie, qu'est-ce que tu fais ? chuchota son « amie ».

— Tais-toi, murmura l'autre en retour, pour ensuite reparler à voix haute. Je suis désolée, mais devrais-je être punie pour avoir tenté d'aider mon amie ?

Mince. J'aurais du en mettre plus sur son dos pour qu'elle ne puisse pas s'en sortir. J'oublie toujours qu'elle a un cerveau, comparé à l'autre...

Jane lui aurait bien répondu que cette peste prétendait vouloir aider son amie, alors que là, elle était en train de la cafter... mais bon, elle n'allait pas aider Elizabeth. Ce n'était pas sa faute si elle était stupide.

— Très bien, déclara finalement Mrs Wanful. Alors Miss Morner aura des phrases à copier pour demain, et Miss Darlyn, tu auras une heure de colle.

— PARDON ? criait Elizabeth. Je suis désolée Mrs, mais je suis la seule à ne pas avoir...

— Tu auras ce que tu mérites, arrête de protester ! répliqua la professeure. Maintenant, tout le monde, partez et laissez ces jeunes filles !

Tous les lycéens partirent, et Mrs Wanful s'approcha de Jane.

— Miss Karles, pourquoi as-tu menti ? Ce cadenas est là depuis hier.

— Mais alors pourquoi... ?

— Vos arguments étaient intéressants à écouter. Alors, pourquoi n'as-tu pas juste dit que ce n'était pas toi ?

— M'auriez-vous crût ?

— Euh... pas vraiment.

— Et puis, de toute façon, tout le monde dans ce lycée se fiche des punitions. Ce qui compte, c'est sa réputation. Donc en les dégradant devant tout le monde, cela devenait finalement leur vraie punition. Et Susie n'a pas menti pour éviter une heure de colle. C'était pour ne pas baisser sa réputation.

— C'est étrange. Tu a fait preuve d'intelligence lors de cet incident, alors pourquoi as-tu des notes si... moyennes ?

— Parce que l'école ne m'intéresse pas.

•••

— Susie Morner et Elizabeth Darlyn... Intéressant. murmura Darcy.

•••

Il était 18h, et Jane, en rentrant chez elle,  réfléchissait encore à ce qu'avait dit Susie :
« En effet, j'ai découvert le code de Jane, mais c'est parce que Nicolas Hotorm a essayé de l'ouvrir il y a quelques jours, et me l'a dévoilé. ».
Elle était sûre que cette partie était vrai. Une simple intuition. Elle devait parler à Nicolas demain.

Soudain, sa vue se brouilla, et quelques secondes plus tard, Jane s'écroula par terre, alors que quelqu'un s'approchait d'elle.

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