Anaïs

Je regarde l'homme qui vient de débarquer, choquée.

- Par... Pardon ?! , fait Kamui, n'en revenant pas.

- Ils... Ils sont au courant, je ne sais comment, que la prêtresse est chez nous ! Comme on détient un de leur bien, ils ont décidé de s'en prendre à nous ! , fait-il, paniqué.

Je grince des dents rien qu'en entendant le mot « bien ». Je ne suis pas leur bien... !!! Kamui grince des dents lui aussi, horripilé.

- Combien sont-ils ?

- On... On l'ignore... Peut-être une centaine ? Ou deux cents ? Ils arrivent tous petit à petit... , explique l'homme de Kamui, tentant de se calmer.

Kamui sort ses dagues de sa poche.

- Anaïs, reste-ici. , m'ordonne-t-il. Interdiction de venir. Si jamais il y a un problème, tu cries et tu cours.

Pas très rassurante, ces paroles... J'acquiesce à contre cœur. Je réalise cependant d'un seul coup quelque chose de grave.

- Ah ! Mais Genkishi, et le loup ? Où est-ce qu'ils sont ?!

- Seigneur Genkishi est déjà parti au combat. Il semblait passablement irrité. Pour Messire le Loup, eh bien... Il a disparu... , avoue-t-il.

Pour Genkishi, ça ne m'étonne pas, mais pour le Loup... Kamui met sa main sur ma tête.

- Ne t'en fais pas, je vais le trouver. , me rassure-t-il. Reste bien ici. On va laisser des hommes pas très loin pour te protéger en cas de problèmes.

Il caresse gentiment ma joue et sort rapidement de la salle. L'homme qui nous a prévenu part avec lui. Et voilà... Je suis de nouveau seule... Je suis tellement incapable de faire quoi que ce soit qu'on préfère me protéger et que je ne me mêle pas de tout ça... C'est compréhensible, mais bon... Je soupire et m'assois sur le lit.

J'entends d'un seul coup quelque chose grimper sur le lit. Je me retourne de suite, mais aperçois juste...

- Le loup !!!

Je le sers dans mes bras, heureuse, pleurant de joie.

- J'ai tellement eu peur pour toi... , murmure-je.

Il me lèche doucement la joue. Je souris, heureuse, et reste dans son pelage, étant en quelque sorte rassurée d'être avec lui. J'entends la bataille qui fait rage. Je préfère ne même pas y penser. J'ai pas envie de voir du sang, même s'il va falloir que je m'y habitue, un jour ou un autre.

Alors que je tremble légèrement, le long pose l'une de ses pattes sur ma tête et lèche ma joue doucement. Tiens... ? Depuis quand ça fait ça, un loup... ? Je le regarde surprise quelque temps puis souris, séchant mes larmes.

- Je suis bête... Je n'ai pas besoin de m'inquiéter... Tu es là, tu resteras avec moi, hum ?

Je caresse sa tête, ce qui semble lui faire plaisir. Seulement, à ma grande surprise, il me pousse d'un seul coup par terre. Une flèche passe juste au-dessus de ma tête et de celle du loup. Il montre ses crocs, et je vois... Shinji.

Un frisson parcourt mon corps. Comment il a fais pour monter par la fenêtre ?!

- Tiens... j'ai trouvé le trésor de ce donjon ! , sourit-il, satisfait, se léchant les lèvres.

- Jamais tu ne me laisseras tranquille... , constate-je, agacée et effrayée.

- Bien évidemment ! Comment laissez une aussi belle femme seule, sans jouer avec elle ? , rigole-t-il.

Il descend de la fenêtre mais le loup se met entre nous, montrant des crocs. Shinji le regarde quelques instants, perplexe, et pâlit un peu.

- Attends... Tu serais... ?

Le loup fonce derrière lui et donne un coup de patte. À voir ça, on aurait presque cru voir un humain. Je regarde la scène, surprise, mais finit par me ressaisir vite. Je me relève et souris.

- Dommage pour toi, mais c'est encore une fois ratée. , souris-je.

Je pars en courant de la salle avec le loup qui me suit.

- Saleté de bête... !!! , lâche Shinji. Si tu crois pouvoir partir comme ça... !!!

Il tire l'une de ses flèches qui atterri dans la patte arrière gauche du loup.

- Le loup !!! , m'écris-je, affolée.

Je m'accroupis vers lui et le prends dans mes bras, les larmes aux yeux. Il a mal, ça se voit, et je ne suis pas capable de le soigner... Quelle piètre prêtresse je fais ! Shinji s'approche de nous, satisfait. Il boite un peu, semblant sentir encore les coups du loup.

Il m'attrape par les cheveux et sourit.

- On dirait qu'il y a eu un retournement de situation. , sourit-il.

Je lui lance un regard noir, les larmes aux yeux.

- Tu sais quoi ? Je vais t'apprendre pour toutes les fois où tu as été une mauvaise fifille. Je vais te faire mienne de suite, devant ton cher ami « loup », comme tu l'appelles, pour lui montrer qu'il est vraiment qu'un incapable.

Je pâlis, me rappelant de ce qu'il a déjà tenté de me faire, et surtout de ce qui s'est passé avec Akira. Il me tire en arrière, malgré que je me débatte.

- Bon, par contre, on va faire vite, j'ai pas envie que tout soit mis en l'air parce que j'aurais pris trop de plaisir ! , sourit-il.

Il sourit, amusé, et me plaque au sol. Je tente de lui en foutre une, mais il me pique avec l'une de ses flèches mon index droit. C'est... !!!

- Oui, c'est du poison. , rigole-t-il, comme s'il lisait dans mes pensées. Plus exactement, un somnifère. J'avais tout préparé en avance pour toi. , sourit-il.

Il balance la flèche loin de nous, et je regarde rapidement le long, qui semble vraiment mal. Merde... !!! J'ai les larmes aux yeux, mais mes forces me quittent petit à petit.

- Je vais même être plus précis. C'est un somnifère pour tes muscles. Tu seras toujours réveillée, mais pas ton corps. Tu ne peux plus te défendre.

Je lui lance un regard noir et tente de bouger mes bras, en vain.

- Tu vois, je te l'avais dis ! , éclate-t-il de rire.

Il se rapproche de mon oreille doucement.

- Je vais te partager un secret. Le fait que tu es couché avec Akira, vu qu'il est « spécial », disons, c'est comme si ta virginité n'avait pas été enlevé. C'est pour ça que tu es toujours une prêtresse. Tu vois, tes « protecteurs sacrés », là, ils peuvent le faire avec toi, il n'y aura pas de problème. Seulement, si quelqu'un d'autre touche à toi, qui n'a aucun lien... Tu vas perdre une partie de ton pouvoir, perdre ta virginité... Et les dieux ne voudront plus de toi. , me murmure-t-il à l'oreille. Donc... Tu seras inutile. Le Roi c'est trompé, en demandant à Akira de le faire. En même temps, il n'était pas au courant pour de ça, mais bon...

Pourquoi Akira serait différent... ? Et surtout... Pourquoi le Roi veut que je sois inutile ?! Des larmes me montent aux yeux, ce qui fait sourire Shinji.

- Mais ne t'en fais pas... Tu auras toujours une utilité : te sacrifier quand le moment sera venu, et surtout... nous faire plaisir pendant ces moments de Guerre difficile !

Il se lèche les lèvres et je pâlis, tentant de bouger, mais en vain. Il s'assoit bien confortablement sur moi et commence à enlever son pantalon.

- Bon, vu que tu as déjà goûté avec Akira, ça devrait à peu près le faire, hum ? Enfin, goûté... plutôt subi ! , rigole-t-il. T'inquiètes pas, si tu es une bonne fifille, je pourrais aller plus loin. Bon, attendra ça quand on sera rentré, par contre... , sourit-il mauvais.

Non... Non... Non, je ne veux pas... Je ne veux pas re-subir ça !!!

- Gen... kishi... Ka... mui... , murmure-je, retenant le plus possible mes larmes.

Shinji me regarde dans un premier temps surpris puis sourit.

- Tu as encore la force de parler... ? Eh bien, j'espère que tes gémissements seront agréables à entendre ! , se lèche-t-il les lèvres.

Je ferme les yeux, dégoûtée et terrifiée.

- Au... se... cours... , murmure-je.

La dernière fois, c'était avec Akira. Mais lui, je l'appréciais. J'étais choquée qu'il le fasse, mais en quelque sorte... Je l'aimais. Lui, Shinji, je le déteste. Il m'horripile. Je retiens des larmes et je le sens finir d'enlever son pantalon, quand... je le sens tomber à la renverse, laissant passer un gémissement de douleur. J'arrive à ouvrir les yeux légèrement, les larmes aux yeux. Quelqu'un me tire vers l'arrière, mais mes membres ne me répondent toujours pas.

En regardant avec peine, je me rends compte que Shinji vient de se prendre un coup de pied dans le ventre. Il regarde à côté et derrière moi.

- Pff... , laisse-t-il passer. Toujours autant protéger... Mais je ne vais pas me laisser avoir... Par un simple bandit et un traître !!!

Il crache un peu de sang et dégaine son épée, mais je m'effondre, sentant simplement une main caressée ma joue doucement, et une autre caressée ma tête.

- T'inquiètes pas, petite prêtresse... On est là... , avait dis Kamui, je pense, avant que je ne perde entièrement mes forces.