Anaïs

Que... ? Comment il... ?! Effrayée de le voir aussi près et revoyant toute la scène de cette nuit-là, je tente de me défaire de son étreinte, beaucoup trop effrayée. Il rigole et me tire fort contre lui, amusé. Les gardes, se rendant compte qu'il s'est téléporté se retourne et le voit me prendre dans ses bras.

- Sale... !!! , s'écrie le deuxième.

Ils tirent tous leur épée mais l'homme leur fait signe d'arrêter.

- Je n'en ai pas pour longtemps, ne vous inquiétés pas. Il serait dommage que vous blessiez votre héroïne, n'est-ce pas... ?

Ils ne répondent pas, comprenant très bien où il voulait en venir. L'homme soulève mon menton de force et je le regarde, terrorisée.

- Ne me touchez pas... Ne me touchez pas... Ne me touchez pas... , répète-je en murmurant, les larmes aux yeux.

Il sourit et m'embrasse délicatement ma joue.

- Ne t'en fais, ma puce. Je vais te sortir de cet autre endroit infect devant les yeux de tous. Retourne donc vers eux et je te promets que demain soir, je te sauverai de ce calvaire. , me chuchote-il.

Il sourit et me lâche. Je m'écroule par terre, toujours autant terrorisée mais tentant tout de même de comprendre les paroles de celui-ci. Il veut... me sauver... ? Il me salue de la main et disparaît d'un seul coup. Les gardes, inquiets, se sont précipités vers moi. Ils m'ont ramenée au château royal et je n'ai même pas écouté le Roi et me suis dirigée directement dans ma chambre.

Le lendemain, je n'ai fait que souffrir. J'avais mal au cœur. Tellement mal. Je n'arrivais pas à bouger. Les autres héroïnes sont venues et en ont profité pour se défouler un peu en me frappant. Le garde seulement est resté sur son poste, ne voulant pas trop m'attaquer maintenant.

Le soir venu, j'entends une étrange voix qui résonne dans ma tête. Quelqu'un qui m'appelle. Qui est-ce... ? Je me relève avec difficulté et me rends compte que mon lit est en sang. C'est vrai que je n'ai fait que cracher toute la journée. J'ai donc craché du sang... ? Sans trop me poser de question, j'ai continué avec difficulté ma traversé.

Naomi arrive dans ma chambre avec la nourriture et voit avec horreur mon lit rouge à cause de mon sang. Elle crie de peur, affolée et me regarde. Elle me voit en sang et moi me diriger vers la fenêtre, perdue dans mes pensées. Tout le monde débarqua : les trois autres héroïnes, le Roi, Akira et le Roi de Shinïa. Ils regardent la scène avec horreur et le Roi m'appelle, tentant de me rappeler à l'ordre, en vain.

- Qui... es-tu... ? , fais-je, avec difficulté, tendant ma main devant moi.

J'arrive au niveau de la fenêtre et grimpe sur celle-ci, avec grosse difficulté. Si on veut, on peut suivre ma trace dans toute la pièce avec les traînés de mon sang. Tout le monde crie d'horreur, à part le Roi de Shinïa.

- Est-ce que... c'est... toi... ? , fais-je.

Debout sur le bord de la fenêtre, je fais un pas en avant et tombe dans le vide. J'entends tout le monde crier de terreur. À ma grande surprise, je sens quelque chose m'attraper. Un torse... c'est... un homme... ? Faible à cause de tout ce sang que je perds, je m'évanouis dans les bras de mon sauveur.

*

Roi de Shinïa

Nous regardons la scène, n'en revenant pas. D'où lui vient tout ce sang ? Que fait-elle, debout, n'étant pas en train d'agoniser dans son lit ? À qui parle-t-elle ? Je souris. Cette situation devient de plus en plus intéressante. Cette fille... Oui. Il n'y a plus de doute. C'est bien « Elle ». Mais pourquoi ces blessures maintenant ?

Elle grimpe la fenêtre. Que ? Qu'est-ce qu'elle fait ? Akira s'avance, voulant la rattraper mais je l'arrête dans son élan. Il me lance un regard noir, se rendant compte que c'est moi. Je lui fais un mauvais sourire et il me lance un des plus terribles regards.

« Je ne te laisserai pas passer, mon garçon. Ce serait dommage que tu gâches tout, non ? De plus... tu risquerais de dévoiler à tout le monde tes véritables sentiments pour cette fille, et tout le monde comprendra la vérité... »

Après que j'ai fini d'utiliser ma magie pour faire de la télépathie, il me regarde, surpris puis me lance de nouveau un regard noir.

- Vous... , grogne-t-il, haineux envers moi.

Il s'arrête, voyant la prêtresse tomber de la fenêtre. Une partie d'entre nous crient de peur mais moi, je souris. Enfin... Enfin ça va devenir intéressant... ! Nous nous précipitons vers la fenêtre pour voir ce qui est advenu d'elle et à la surprise général, un homme l'a rattrapée, dans les airs. Pas un homme ordinaire... un homme avec des ailes de démons. On aurait dit un démon, tout simplement. L'héroïne aux prières le regarde, ne semblant pas en forme et s'évanouis dans ses bras. Il a les cheveux blancs et des yeux rouges comme le sang. C'est lui... Oui, c'est bien lui... Il est venu la chercher ! Il nous regarde et avec ses crocs de démons nous fait un mauvais sourire, de vainqueur. Il m'aperçoit et surpris sur le coup de ma présence, me sourit aussi et je sens toute sa haine débordée en lui et être à deux doigts d'exploser. Il caresse son visage et se retourne vers nous.

- On dirait que je l'ai récupéré... , fait-il, calmement mais froidement, nous donnant tous des frissons. Je verrai peut être à vous la rendre, mais... ça dépendra de mon humeur. Sachez juste une chose, bande de pourriture...

Il nous lance à ce moment-là un regard des plus noirs mais se lèche les lèvres en même temps.

- Elle est à moi, désormais. Elle est sous mon commandement. Elle n'acceptera de vous aider seulement si je lui en donne l'autorisation... C'est votre punition pour vouloir nous faire la guerre... Vous le regretterez, en perdant l'élément le plus important de votre très chère guerre... De plus... j'ai l'impression que vous n'avez pas pris conscience de sa véritable nature et de toute sa puissance... Tant pis. Je m'occuperai moi-même d'elle et verrai peut-être pour la venger... , ricane-t-il. Sur ceux... Je vous laisse, minables d'humains. Tremblez donc de peur, que je m'amuse un peu, et souffrez de votre incapacité face à moi et de votre alliée la plus puissante devenue votre pire ennemie !

Il éclate de rire en partant. J'entends Akira murmurer son prénom et partir, agacé et blesser de ce qui venait de se passer. Tout le monde regardait par la fenêtre, ne comprenant pas les paroles de ce démon. Je souris. Enfin... la véritable prêtresse va venir ! Elle va enfin prendre sa véritable forme !

*

Anaïs

Je me réveille avec énormément de peine. Je n'arrive pas à ouvrir mes yeux entièrement, juste un peu. Seulement, ce n'est que du flou que je vois. Je tente de bouger mon bras mais celui-ci refuse de m'obéir. J'ai mal... Tellement mal à ma poitrine.

- Tu es réveillée... ? , me fait une voix d'homme.

Je tente de bouger ma tête mais un gros mal de tête me vient et des images d'horreur me traverse l'esprit. C'était... du sang. Un peuple complètement exterminé, sous mes yeux... Je me retrouve à marcher dans leur sang... Je marche sur leur cadavre... Je vois trois personnes mourir sous mes yeux, torturés avec leurs yeux et oreilles arrachés puis décapités... Leur tête ensuite accroché à des pics avec des panneaux reine, roi et futur prince d'accroché en dessous d'eux. Je pleure de douleurs et de haine et maudis tout les humains... Je me retiens de vomir.

- Chuuuuut... Ne t'en fais pas... Tout va bien se passer... , me murmure-t-il, me caressant la tête. Ça va être comme ça pendant quelques temps, ne t'en fais pas... Tu devrais aussi avoir des douleurs physiques dans tout ton corps... Je m'occuperai de toi pendant ce temps. Par contre, il va falloir te laisser faire... , fait-il.

Je le sens faire un sourire et se rapprocher de moi. Je suis... dans un lit... ? C'est tout doux... encore plus que celui que j'avais quand on était au château...

- Où... so... so... sommes... n... , commence-je avec une très grande difficulté.

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il me met son index sur ma bouche.

- Chuuut... Je répondrai à tes questions plus tard... Tu dois d'abord te reposer et tenter de garder des forces. Tu en auras grandement besoin. Allez, dors, maintenant. Je me charge de toi. Ici, tu es en sécurité, tu n'as pas à t'en faire...

Il pose sa main sur mes yeux et déjà que j'avais du mal à rester éveillée, je m'endors directement, comme si on venait de me faire un sort de sommeil.

Les débuts ont été très difficiles. Je ne faisais que des cauchemars : le sang, la haine, la terreur, la douleur. C'était en gros les sentiments que j'éprouvais. Parfois, j'avais l'impression de ressentir de l'amour, mais c'était très faible et très rare. Je préfère ne pas vous les dire. C'est à peu près dans le même esprit que la vision que j'avais eu le premier jour. D'ailleurs, je ne sais pas combien de temps je suis restée ici. Parfois, j'avais l'impression de ne pas avoir dormi pendant des jours et c'était cet étrange homme qui m'endormait avec sa magie. Parfois, j'avais l'impression de rattraper tout mon sommeil perdu et que je dormais ainsi pendant des jours. Je ne pouvais me fier à mes repas, vu que ce n'était jamais à la même heure. Je souffrais tout les jours. Je sentais l'odeur du sang tout le temps et j'avais l'impression de baigner dedans. Je crachais souvent su sang, d'ailleurs, et j'avais des blessures partout : mon corps n'étant que blessures et sangs. Le pire, c'était au niveau de ma poitrine : la douleur était insupportable. Au début, je me retenais de crier et de vomir, à cause de toutes ces images mais très vite, l'homme m'a fit de crier pour évacuer. Je criais et vomissais par moment, pendant que l'homme m'attrapait dans ses bras pour que je vomisse dans une bassine et m'évanouissais ensuite dans ses bras. Je pense qu'il a du souvent me changer parce que par moment, j'avais l'impression de porter une autre robe que celle que je portais. C'est lui qui m'a changée ou bien quelqu'un d'autres... ? Une fois, j'ai cru entendre la voix d'un autre homme de loin et l'homme qui s'occupait de moi lui disait qu'il venait après. Ça doit être quelqu'un d'important, je pense. Ensuite, pour me nourrir... Eh bien... Au début, j'ai eu extrêmement peur parce que j'ai cru qu'il allait s'en prendre à moi, comme Akira. An fait... Il prenait la nourriture dans sa bouche et la mettait ensuite dans la mienne. Comme il avait compris je pense mon traumatisme, il m'a rassurée et j'ai fini par me calmer légèrement. J'avais cependant tout le temps besoin de savoir que c'était bien lui et il me disait toujours la même chose : « C'est moi, ma petite démone. Ne t'inquiète pas. Allez, laisse-toi faire... ». À chaque fois que je l'entendais dire ça, je me laissais faire, commençant à m'habituer à sa manière de me nourrir. Pareil pour l'eau, d'ailleurs, même si c'était légèrement plus compliqué. Une ou deux fois, je les surpris en train de me mordre et... boire mon sang ?! Il m'a dit de ne pas m'inquiéter et à chaque fois, me disait : je t'expliquerai après. Pendant tout ce temps, j'ai eu comme l'impression que mon corps changeait, même si je sais que c'est impossible. J'avais pourtant cette impression de mutation désagréable.

Un jour, alors que j'avais dormi pendant des lustres, je sens de l'air dans mes cheveux et sur tout mon corps. Ma robe, ne couvrant pas complètement mon corps, je le sents monter un peu jusque dans mes jambes. Je suis allongée dans... de l'herbe. Je sens l'herbe chatouiller mes pieds, qui semblait être nus. Ma tête, cependant, ne touche pas l'herbe ni le sol. Quelque chose de plus chaud et comme... des vêtements. Je dors sur quelqu'un... ? Sur cet homme, je pense, qui s'est occupé de moi. Je sens une main me caresser la tête. Je sens sa main, chaude, et des choses beaucoup plus froides, comme des bagues. La seule personne que j'ai vu porter autant de bague, c'était l'homme aux cheveux blancs et aux yeux rouges... Ce serait dont lui... ? Mais oui, c'est vrai, il m'avait dit qu'il viendrait me sauver ! Il faut que je le remercie et que je lui pose toutes mes questions. J'entends d'un seul coup des bruits de pas se rapprocher de nous et des voix monter. Des hommes... Mais, on dirait... les gardes du château royal... ?

- Taisez-vous donc ou parlez moins fort... Vous allez la réveiller... , fait-il, caressant tendrement ma tête.

J'entends d'autres personnes arrivées et l'homme soupire.

- Répondez ! Où est la prêtresse ?! Où est l'héroïne eux prières ?! , fait un des gardes.

- On vous a vu la récupérer, avec vos ailes de démons ! On a compris qui vous êtes ! , fait un garde.

- Rendez-la nous ! , fait encore un autre garde.

L'homme sur qui je dormais pouffe de rire.

- Vous n'êtes pas capable de reconnaître votre si importante prêtresse... ? Vous me faites vraiment pitiés, vous, les humains...

De quoi il parle... ? Pourquoi il ne me reconnaisse pas... ? Je m'agrippe à la première chose qui me vient : un pantalon.

- La reconnaître ?! Ne te moque pas de nous, démon ! , fait le Roi.

Le Roi ?!

- Je serais capable de reconnaître l'une des héroïnes que j'ai invoqué ! Cette fille n'est qu'une de tes alliées, une succube, je suis sûr, pour pouvoir nous duper !

Moi ?! Une succube ?! Et puis quoi, encore ?! D'accord, ça me fait plaisir d'être comparé à une succube, mais quand même !!! Attends... depuis quand on me compare à une succube... ? Je tente de me relever, avec difficulté.

- Ah là là... Que vous êtes bruyants, vous, les humains ! Vous l'avez réveillée ! Je pense que c'était bon, qu'elle a dormi assez, mais bon... Ce n'est pas bien malin ! Il faut qu'elle récupère ! , soupire-t-il.

Je me relève, mes mains sur ses jambes et assise à côté de lui. Je me frotte les yeux, n'arrivant pas à les ouvrir. Ah oui... d'accord... J'arrive à les entendre mais mon corps était encore en train de dormir... Comme quoi, j'ai bien souffert tout ce temps !

- Tu as bien dormi, mon trésor ? , me fait-il, caressant ma tête.

- J'ai... dormi longtemps... ? , fais-je, encore un peu assommée.

Hum... ? Depuis quand j'ai une voix aussi douce et magnifique, comme une sirène... ?

- Ne t'inquiètes pas pour ça... , rigole-t-il. Je crois par contre qu'il y a des gens qui te cherchent... Ils ne veulent pas me croire que c'est toi !

J'ouvre un peu plus mes yeux et regarde l'homme en face de moi. C'est bien l'homme aux cheveux blancs, comme je le pensais.

- Des gens... qui me cherchent... ? , fais-je, surprise.

- Hum. Ils sont derrières toi, regarde.

Ces gens... Je croyais que ce n'était qu'un rêve, mais ça serait bien le royaume ?! Le Roi et les gardes ?! Alors que je commence à réfléchir, l'homme me prend mes jambes et me fait installer dans le creux de ses jambes. Surprise, je m'agrippe à lui. J'ai du mal à bouger... C'est déjà à se demander comment j'ai réussi à me frotter les yeux... Je me tourne vers la direction qu'il me montre et tente de regarder. La lumière m'éblouit d'abord et je ferme les yeux mais assez rapidement j'arrive à voir comme il faut : c'était bien eux. Il y a le Roi, les trois gardes qui m'avait ramenée au château, les trois héroïnes et Akira. À sa vue, je m'agrippe plus fortement à l'homme qui s'en rend compte tout de suite. Je les regarde, un peu effrayée.

- On dirait qu'elle n'apprécie pas trop votre visite... Et si vous reveniez un peu plus tard ? Elle acceptera peut être de retourner dans le château... ? , fait-il, d'un air victorieux.

- Tu veux nous faire croire que cette fille est l'héroïne aux prières ?! , s'écrie le Roi, hors de lui. Je vais te faire payer ton manque de respect ! De plus, tu es dans mon territoire ! Je ne t'ai jamais autorisé de séjourner ici ! Tu vas regretter tes paroles, pauvres sot !

Il met sa main devant lui et les garde nous entoure, mettant leur épée sous la gorge de l'homme qui m'a sauvée. Il ne dit rien mais sourit. Il ouvre la bouche, près à dire quelque chose mais je m'interpose.

- Que... Que faites-vous ?! , m'écrie-je, n'en revenant pas. Comment osez-vous vous en prendre à un dieu ?!

Tout le monde me regarde, n'en revenant pas. Attends... Qu'est-ce que je viens de dire... ? Il pouffe de rire.

- On dirait qu'elle a été plus rapide que moi... Voir que quelqu'un me protège, parmi les humains, ça me rassure un peu !

- Un... Un dieu... ? , fait un des gardes, cherchant quoi faire et ce qu'il devait faire.

- C'est... C'est impossible... , fait un troisième.

Un prêtre arrive d'un seul coup, semblant inquiet pour quelque chose.

- Mon... Mon Roi ! J'ai senti encore une fois la présence d'un dieu tout près d'i...

Il s'arrête en nous voyant.

- C'est... C'est lui ! C'est lui, le dieu que j'ai ressenti la fois où l'héroïne aux prières s'est enfuie et la fois où elle a été enlevé ! C'est bien lui ! C'est... C'est... , fait-il, effrayé.

- Qui est-il ?!!? , fait le Roi, des plus agacés.

- C'est le Dieu des Enfers. , fais-je, regardant droit dans les yeux le Roi et me mettant toujours entre les armes des gardes et l'homme aux cheveux blancs. Le Dieu des Enfers qui, lui, a pris le soin de s'occuper de moi.

Tout le monde me regarde, terrifié. La mort doit être un sujet tabou, à l'époque, je pense. Le prêtre acquiesce mes paroles, affirmant mes propos.

- Tu affirmes que cette fille est la prêtresse... ? , fait le Roi, énervé.

Le Dieu des Enfers acquiesce, le sourire aux lèvres.

- Les trois héroïnes la connaissent bien. Si elles affirment, elle reviendra avec nous. Sinon... elle sera décapitée demain, à l'aube, pour avoir osé dormi ici, dans mon territoire, sans mon autorisation.

On le regarde, ne nous y attendant pas. Déca... pitée... ? Les images des personnes décapitées dans mes cauchemars refont surface. Je mets ma main devant ma bouche et me retiens de vomir. L'homme aux cheveux blancs me colle contre lui, voulant me rassurer.

- Je suis désolé, mais je me dois de refuser. Cette fille viendra avec moi. Je m'occuperais d'elle et m'assurerai qu'elle devienne votre ennemie et qu'elle vous extermine, tous ! , fait-il, agacé.

Tout le monde tremble de peur et les trois héroïnes, après avoir regardé le Roi, se dirige vers moi et me regarde haut en bas.

- Non. Ce n'est pas elle. , fait Clémence.

- Je confirme. , fait Justine.

- Son apparence n'est pas du tout la même. Elle semble être plus une démone qui se cache dans un corps d'humaine. , finit Aurore.

Je les regarde, n'en revenant pas. Comment ça, je n'ai pas le même physique... ? Alors que l'homme derrière moi sourit, une voix vient nous couper.

- Si vous permettez, moi aussi je la connais. Très bien, même plus que les autres prêtresses, je pense.

Je regarde la personne, et me rend compte que c'est Akira.