Chapitre 27

La nuit avait été courte pour Nova. Des millions de questions l'avaient empêché de trouver le sommeil. Elle n'avait cessé de se tourner dans le foin de la grange, lieu désigné comme chambre en attendant l'aube. Morgus, qui semblait être coutumier à l'établissement au vue de ses interactions avec la tenancière, avait joué des coudes afin qu'elle accepte de les loger gratuitement pour la soirée. La grange avait donc été proposé, puis accepté puis occupé. Trouver une auberge au centre de Phocée avait traversé l'esprit de Nova, avant qu'elle ne se souvienne du danger qui rôdait toujours autour d'eux. Rester ici avait donc été la meilleure solution. 

Tandis que Carmen et Mulligan dormaient à poings fermés, Nova s'interrogeait sans répit. Sur toute cette aventure, sur la vie qu'elle avait toujours connu jusqu'à présent, celle qu'elle s'apprêtait à quitter. Dès qu'elle arrivait à chasser un de ses doutes, un second prenait le relais Ce ne fut que quand la lune fut basse que la jeune fille trouva un instant de paix.

Lorsque les rayons de l'aube traversèrent la grange, les trois compagnons n'eurent aucun mal à se réveiller. Malgré les bouts de foins entremêlés dans les boucles de Carmen ou encore les grosses cernes violettes déposés sous les yeux de Mulligan, tous étaient alertes et prêts à partir. Au cours de ces dernières semaines, ils avaient appris à ne dormir que d'un œil. 

Des bruits de pas parvinrent à l'oreille de Nova, se rapprochant seconde après seconde. Les pas laissèrent place au bruit sourd et aigu du battant de la porte. 

La silhouette de Morgus apparut dans l'encadrement. Ce dernier avait revêtu une longue toge noire et rouge, lui procurant une allure spectrale. 

- Debout là dedans ! Il ne faut pas perdre un seul instant. Placedor se trouve à deux jours de voyage. 

Nova leva les yeux au ciel et maugréa. Elle sortit de la grange et constata que tout était prêt pour leur départ.

Morgus avait réussi à se procurer quatre chevaux. Carmen poussa un cri de joie et se dirigea instinctivement, sans se soucier qu'elle venait de bousculer Morgus et Mulligan sur son chemin,  vers une jument à la robe alezane. 

- J'espère que vous savez monter à cheval, car ce sera notre seul moyen de transport, déclara le vieil homme. 

- Pourquoi vous n'avez pas pris de charrette, demanda innocemment Carmen tout en ne cessant de caresser la crinière de sa nouvelle amie. 

- Tout simplement parce que notre cher ami a préféré chevaucher des femmes de joie que des chevaux voilà tout, s'esclaffa bruyamment Mulligan.  

Morgus se retourna instinctivement vers le jeune capitane et lui adressa un regard noir tandis que Nova éclata de rire, sans vergogne. Mulligan se contenta alors d'adresser un sourire plus qu'arrogant à l'homme. 

 Elle ne portait pas forcément Morgus dans son cœur. Lui non plus d'ailleurs. Ils en avaient conscience. Mais ce dont ils avaient encore plus conscience, c'était de la nécessité d'avoir l'autre à ses côtés, ils étaient le but, le moyen et la finalité de leurs objectifs respectifs. La courtoisie était donc de rigueur. Néanmoins, si ce dernier pouvait être remis à sa place ce n'était pas pour déplaire à Nova. 

Les quatre voyageurs ne trainèrent pas. Chacun enfourcha une monture; Alors que Morgus se montrait plutôt à l'aise sur son cheval gris souris, Mulligan lui, faisait peine à voir. A peine eut-il posé ses fesses sur sa selle, que le cheval noir qu'il avait choisi s'emballa. Le jeune homme tomba alors la tête la première dans la boue, sous l'œil amusé de son ainé. 

- Sale bête, vociféra Mulligan en agitant ses bras. 

Morgus s'approcha alors du jeune homme et lui tendit la main, lui offrant son aide pour se relever. 

- Si tu chevauches les dames comme tu montes à cheval, je les plains grandement. 

Les yeux de Mulligan s'agrandirent, surpris par le répondant de leur guide. Nova esquissa un sourire une fois encore. Après tout ce voyage avait un potentiel intéressant.

Mulligan glissa son pied gauche dans l'étrier, et se hissa sur le dos de l'animal, plus prudemment que la fois précédente. Il tapa les flancs de l'animal avec délicatesse. En guise de réponse, il avança au pas. Nova vint se placer à ses côtés.

- N'oublie de toujours suivre le mouvement. Si tu veux que ton cheval aille plus vite, tu lui donnes un léger coup et si tu veux qu'il ralentisse, tu n'as qu'à tirer les rênes. 

- Je ne savais pas que tu savais monter à cheval, lui dit-il. 

- Il faut croire que tu ne connais pas tout de moi Capitaine, lui répondit-elle en esquissant un clin d'œil. 

Mulligan se retint de sourire. Elle vit que sa mâchoire se retenait de se détendre complètement. Elle donna alors une tape sur les flancs du cheval du jeune homme, qui s'élança au trot à la suite de Morgus. 

- A croire que tu ne connais pas tout de moi Capitaine, répéta une voix nasillarde et niaise dans son oreille. 

- La ferme Carmen, dit Nova visiblement agacée par l'imitation de son amie.

La jeune femme éclata de rire. Bien que silencieuse, elle était témoin des interactions entre Nova et Mulligan. Elle voyait son amie au fur et à mesure, relâcher sa garde, chose qui n'était pas son habitude. Elle  ne put s'empêcher de trouver cela attendrissant avant de se rappeler qu'il serait bientôt nécessaire que Nova ne rebâtisse cette protection. Après tout, une héritière ne pouvait se permettre d'être aussi accessible. Elle regarda alors son amie partir en avant et ferma la file de leur convoi. 

***

Cela fait faisait déjà deux jours qu'ils voyageaient. Les heures avait succédé comme les différents paysages qu'ils avaient rencontré. La côte maritime, lumineuse et scintillante avait laissé place à des champs de lavande, embaumant les quatre voyageurs durant une partie de leur voyage. Carmen avait tenté de s'arrêter afin d'en cueillir quelques brins avant que Morgus ne lui fasse comprendre que si elle s'arrêtait, ils ne l'attendraient pas. Elle s'était donc résigné et une fois que l'homme fut retourné, elle lui tira la langue et passa l'heure suivante à l'imiter. Puis des vignes envahirent leur vision, des forêts les entourèrent. Ce fut d'ailleurs dans l'une d'elle qu'ils s'arrêtèrent une partie de la nuit, laissant les chevaux reprendre des forces, et eux aussi par la même occasion. 

Mais une fois encore, la nuit fut courte et dès qu'ils eurent bu dans le ruisseau et qu'ils eurent mangé leurs quelques vivres, ils reprirent leur route à la hâte. Mulligan devint beaucoup plus aguerri à cheval au point où ce dernier prit la tête du groupe, secondé par Morgus, qui lui indiquait le chemin. Nova et Carmen, elles restaient en retrait, fatiguées et ankylosées par les courbatures qui s'invitaient dans leurs cuisses. 

Nova avait eu l'habitude de monter à cheval avec la Communauté, mais lorsque ceux ci étaient fatigués où commençait à ressentir de la douleur, une des roulotte leur ouvrait la porte, les accueillant volontiers en son sein. 

Leur deuxième jour de route fut plus long, plus laborieux. Et pour cause. Ils devaient maintenant remonter une vallée avant d'atteindre Placedor, la capitale du royaume. Morgus leur avait décrit cette ville. Entourée de collines, elle était divisée en trois parties, segmentés par deux fleuves. L'une des caractéristiques de cette citée  était que tous les toits des bâtiments arboraient un rouge éclatant, couleur rattachée à la famille royale. Le château se situait sur l'une des deux  collines qui entouraient la ville. D'après Morgus, il était possible d'y apercevoir lors des beaux jours une chaine de montagne dont l'un des sommets était le plus haut du continent.  Le nom de Placedor avait donc été donné à cause de la place dorée située dans l'épicentre de la capitale Au point zéro, une énorme boussole indiquait le nord, rappelant sans cesse aux habitants que Placedor était le cœur du royaume.

A sa description, Morgus laissait entrevoir qu'il s'agissait d'un véritable paradis. Et pourtant, il y a quinze ans, l'enfer s'était abattu sur ces lieux, et depuis lors une menace invisible et silencieuse planait toujours au dessus de Placedor. 

Alors que Mulligan et Carmen trainait derrière, Morgus et Nova s'était retrouvé tous les deux en tête de piste. Nova ne put s'empêcher d'observer l'homme qui lui servait de guide. Ses yeux vitreux était marqué par la fatigue du voyage mais aussi par un mélange d'appréhension et d'excitation. 

- Je peux vous poser une question ? demanda Nova

L'homme la regarda et hocha la tête en guise d'autorisation. 

- Comment était ma mère ? 

Morgus poussa un soupir. 

- Aliénor était une personne forte, la plus forte que je n'ai jamais connue d'ailleurs. Elle ne se laissait pas marcher dessus, un peu comme toi. Vous vous ressemblez beaucoup. Hormis les yeux. Les siens étaient bleus. Mais hormis sa force, elle savait être douce et aimante lorsqu'il le fallait. J'imagine que ce sont les qualités qu'une reine se doit d'avoir. 

- Si vous avez été son conseiller, pourquoi n'êtes vous pas au château ? Pourquoi avait vous attendu de me ramasser dans la rue pour y retourner. 

L'expression dans ses yeux changea. La nostalgie du souvenir d'Aliénor laissa place à un regard de marbre, frappé par l'horreur. 

- Il y a quinze ans, lorsque le palais a été pris d'assaut, ta mère m'a confié une mission. Te protéger. Tu n'avais que sept ans à l'époque. J'ai promis à ta mère de te cacher, te mettre à l'abri.  Mais en tant que conseiller, je n'ai pas respecté le principe de neutralité auquel nous sommes soumis. Ma fonction m'obligeait à conseiller la reine tout en assurant les intérêts du royaume, mais pas de cette façon. J'ai donc été radié du Conseil pour cela. Puis ton oncle a assuré la régence jusqu'à ce que ta cousine ne soit en âge de prendre le trône. 

- Alors pourquoi ne pas lui laisser ? Pourquoi me ramener à Placedor. 

- Ta place est là bas. Tout cela aurait pu être passé sous silence mais à cause de ce bijou et de tes facultés, tu es maintenant localisable. Chaque personne qui possède des pouvoirs possède une empreinte propre à sa lignée, à son don. Lorsque que tu te balade cela revient à laisser ta trace partout où tu passes. En temps normal, seuls les nobles et haut placés du royaume ont des facultés, ils ne sont donc jamais seuls et pour cause. Ils attirent sans cesse la convoitise de par leurs rangs mais aussi de par leurs aptitudes. Maintenant qu'il savent que tu es en vie, tu dois te faire connaitre pour être protégée. 

- Je peux tout à fait me protéger grâce à ce don. 

- Tu ne le maitrises pas, bien que tu en penses l'inverse. Ta cousine est considérée comme héritière car personne n'a connaissance de ton existence. Maintenant que ton sort d'oubli se retire, la couronne sait que ce n'est pas la véritable héritière. Tu es légitime Nova. De par ton sang. Le simple fait que tu sois en vie en fait une usurpatrice. C'est pour cela que nous devons empêcher que cela se produise avant que le couronnement n'ai lieu. 

- Comment savait vous qu'elle ne sera pas une bonne reine ? Ou même que j'en sois une ? 

- Les De Vise ont été longtemps et encore maintenant soupçonnés d'avoir fomentés cette attaque. En tant que régent, les pouvoirs du Duc sont limités, bridés par les membres du Conseil. Mais avec Sélène sur le trône, elle disposera de plus de capacités et de libertés pour établir des alliances notamment par le mariage, chose que ne peut pas faire son père qui a déjà une épouse. Leurs alliés ne sont pas bons pour le royaume mais sont à leurs côtés pour des raisons précises. Rien n'est laissé au hasard... 

- Regardez là bas, les interrompit Carmen. 

Elle leur montrait du doigt une cité, grande étalée sur des kilomètres, reconnaissable par ces toits rouges. Placedor, la Capitale aux milles rayons.

 Nova ne put s'empêcher d'ouvrir la bouche de surprise et d'être complètement émerveillée par ce qu'elle y voyait. 

Devant eux se dressait un portail fait d'or et d'acier représentant des roses grimpantes le long des portes. Des milliers de personnes se bousculait pour les passer. Des blasons avaient été accrochés le long de la Grande Rue, indiquant le chemin à suivre. Il n'y avait aucun doute, un couronnement était prévu. Les villageois semblaient se bousculer tandis que les gardes tentaient de ramener un peu de calme dans la foule. La joie et l'excitation se faisait ressentir à chaque tournant qu'ils prenaient. Au loin, Nova crut reconnaitre le château dont lui avait parlé Morgus. Il était gigantesque, fait de pierres grises et entournée par des dizaines de tours arrondies. 

Pour pouvoir l'atteindre, Nova et les autres durent passer, deux ponts, un pour chaque fleuve avant de commencer à amorcer l'ascension de la colline. Le bruit des sabots sur les pavés rythmait leur marche. Nova observa les murs de la vile et constata qu'aucune affiche n'avait été accrochés, ce qui la soulagea grandement. Les mercenaires n'avaient pas du arriver à ce niveau du pays. Elle avait un coup d'avance pour la première fois. Néanmoins, Morgus leur indiqua de relever leurs capuches. Les quatre compagnons n'eurent aucun mal à passer. Ce jour de fête jouait en leur faveur. Aucun contrôle n'était effectué. Les portes du château leur tendait maintenant les bras. 

Le sentier tracé pour les habitants les amena devant un édifice qui semblait être un bâtiment religieux, grand et lumineux. Des soldats invitèrent Nova et les autres à laisser leurs montures, ce qu'ils firent.

L'édifice était à l'image de la ville. Haut et majestueux. Un toit en verre laissait apparaitre le ciel bleu et rayonnant qui veillait sur eux. Quelques bancs en bois avaient été installés sur les côtés de la grande pièce, permettant à qui le voulait bien de s'asseoir. Mais le nombre de bancs indiquait que ces places étaient réservées aux nobles de la cour. Les autres devaient donc rester debout en retrait. Les vitraux étaient ornés de mosaïques colorés. Chaque vitre représentait une personne différente, sept en tout. La fenêtre au fond de la pièce était la plus grande. Elle dominait. Juste devant elle, était entreposée un autel en marbre, suffisamment haut pour les personnes au fond du bâtiment ne manque rien de la cérémonie.

Ils s'installèrent près de l'entrée  lorsque des clairons sonnèrent. Des frissons parcoururent le dos de Nova. Elle ne pouvait s'empêcher de scruter l'allée centrale. Une main se logea dans la sienne. Elle regarda promptement et vit que ce fut Carmen qui la serrait. Elle lui adressa un regard d'encouragement : " Je suis avec toi". 

Morgus se pencha à l'oreille de la jeune femme. 

- Juste avant que Sélène ne soit couronnée, il faudra que tu interrompes la cérémonie. J'espère que tu aimes les entrées dramatiques. 

Nova déglutit. 

Les clairons cessèrent suite aux indications d'un des gardes posté sur l'estrade. Un vieil homme en toge rentra. Son habit était similaire à Morgus, de rouge et de noir à la seule différence d'un collier en or autour de son cou qui s'étendait jusqu'à sa poitrine. Il avança alors jusqu'à se positionner au centre de l'estrade. 

Un groupe de personnes fit ensuite leur entrée. Un homme suivi de deux femmes. L'homme semblait avoir la quarantaine. D'allure fier et assuré, le regard franc et détermine, il avançait pas à pas vers l'autel. A son bras, une femme du même âge d'une grande élégance. Dans sa robe verte sauge, elle tenait fermement le bras de son mari. Aucun des deux ne sourit. Leurs visages étaient figés. Rien qu'à leur allure, Nova aurait largement pu dire qu'ils étaient nobles, voire même de la famille royale. Derrière eux, une jeune femme d'à peine dix-huit ans les secondaient, comme ses parents, elle avait des cheveux lisses et blonds blé. Ses petits yeux noisettes ne cessaient de regarder l'assemblée. Elle semblait nerveuse. Nova se put s'empêcher de les dévisager. Ils ne lui ressemblait en rien. 

Ils s'installèrent sur l'estrade à la gauche du vieil homme qui les avait précédé. Soudain des violents entonnèrent leur valse, suivi de chants aériens, venus d'autre temps. Une silhouette s'avança à son tour dans l'ombre de la porte. 

La jeune femme était irréelle. Renversante fut le premier mot qui vint à l'esprit de Nova. Elle comprit instantanément. Sa cousine, Sélène marchait dans l'allée vers l'autel, en passe de se faire couronner reine. Elle portait une longue robe verte  dévoilant ses épaules hâlées. ses longs cheveux lisses et blonds lui tombaient dans le dos tandis que ses yeux verts, le même que sa robe ne fléchissait pas. Elle marchait vers son destin, vers ce qu'elle pensait lui revenir de droit. 

Le religieux lui tendit la main afin de l'aider à monter l'estrade. Elle ne lui adressa pas un regard et monta. Son allure était divine. Chaque mouvement qu'elle faisait semblait être contrôlé. Elle se plaça au centre. 

Des murmures retentirent dans la foule, subjugué par la sa présence. Soudain le religieux leva la main, les invitant à redevenir silencieux. 

- En jour béni des dieux, nous avons réuni pour que Sélène De Vise succède à son père le Duc de Vise. 

Le reste de la cérémonie, Nova ne l'entendit pas. Elle assistait à la scène, sans être réellement présente. Elle avait l'impression de flotter hors de son corps. Elle sentait que ses jambes souhaitaient se dérober et prendre la fuite. Mais elle ne cillait pas. 

Les seuls mots qu'elle discerna fut les derniers que prononça le religieux 

- En tant qu'élue et héritière du trône, le peuple vous consacre. 

Il prit en ces mains, une couronne en or, ornée de pierres rouges. Nova les reconnut immédiatement. Les mêmes gemmes qui ornaient son collier. 

La foule scanda et applaudit. Le religieux s'apprêtait à poser la couronne sur la tête de Sélène lorsque Nova vit Morgus s'écarter de la foule et se positionner sur l'allée centrale, à la vue de tous. Elle comprit qu'elle devait alors l'imiter. 

Il la regarda et lui donna le signal. Il l'avait entrainé durant le voyage. Elle savait exactement ce qu'elle devait dire. Mais aucun son ne sortit de sa bouche. Toute la foule posa les yeux sur elle, attendant qu'elle se mette à parler. Son cœur s'emballa et tambourina dans sa poitrine.

Reprenant son souffle et ses esprits, Nova planta ses pieds dans le sol et plongea son regard dans celui de sa cousine, qui l'observait maintenant. Ses yeux verts ressemblait à cet instant à des poignards acérés qui n'attendait qu'une chose : l'embrocher. 

- Je suis Nova, fille Aliénor, Reine de Pryam et héritière légitime du trône. Et je viens reprendre ce qui m'a été volé.

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