Chapitre 17

L'amour était une putain de plaie !

Si Aedan jetait un bref coup d'œil dans le vieil ouvrage qui prenait la poussière à l'intérieur d'un quelconque placard dans son appartement, il se rendrait compte que celle-ci avait plusieurs significations.

Ah non, le voilà !

Il s'abaissa, attrapant la reliure échancrée du recueil qui se défeuillait entre ses doigts.

Il avait complètement oublié que le dictionnaire lui servait à remplacer le pied de sa table de chevet depuis l'année dernière - à défaut de l'éclairer sur certains mots. Elle s'était cassée lors d'une précédente bagarre contre un taré le soupçonnant de coucher avec sa nouvelle fiancée.

Sérieusement, avait-il vraiment le profil d'un coureur de jupon ?

Ce type avait débarqué chez lui armé d'un pied de biche à la suite d'un malentendu, bien évidemment. Il avait pour unique objectif de le démolir, non sans détruire au passage la plupart de ses meubles.

Ce qui eut le don de le mettre hors de lui !

Le Chasseur ne tenait pas à entrer dans les détails concernant l'état actuel de santé de l'individu. Il était certain qu'il ne serait plus apte a se déplacer sur ses deux pieds comme les bipèdes, ni de se servir de son pénis comme les personnes de sexe masculin- au grand désarroi de sa femme, si toutefois quelqu'un voulait encore de lui.

Ce grand débile, complètement torché et à la cervelle ramollie avait trébuché sur les débris d'une commode - qu'il avait lui même ravagé - avant de se projeter contre la fenêtre de sa chambre.

L'appartement d'Aedan étant situé au dernier étage d'un immeuble de dix-huit mètres de haut, ce bouffon avait terminé dans un sale état.

Les dix plaies d' Égypte invoquaient des fléaux dévastateurs ; une plaie était une déchirure des tissus due à une blessure. L'expression « quelle plaie ! » s'employait pour désigner une personne insupportable ( comme ce maudit Corbeau ). Une plaie incarnait une entaille des tissus des végétaux contre laquelle la plante réagissait en formant un substance... hein ?

Bref.

Aucun rapport avec la plaie le concernant.

Aedan ferma brusquement l'ouvrage. Il le balança au hasard dans le salon. D'un air provoquant, le bouquin glissa lentement jusqu'à aller se fourrer dans un recoin cendreux derrière le divan.

Il enfila un blouson, faisant abstraction des douleurs qui lui lancinaient les côtes pour se rendre chez le Gouverneur.

Les entraînements qu'il s'infligeait chaque semaine ne l'épargnaient pas, Foulque n'était pas un entraîneur réputé pour retenir ses coups.

Deux jours auparavant, il apprenait que la broche trouvée dans le parc près de l'hôpital présentait non seulement le symbole de la famille royale, mais elle appartenait jadis au roi Cyrius.

Les reliques concernant les Seren se faisaient rare depuis le massacre du Printemps. La majorité d'entre-elles avaient été détruites après la montée au pouvoir des Dolandirici. Le Chancelier avait veillé à ne laisser aucune trace de leurs prédécesseurs ; détruisant, annihilant et déformant le passé.

Le château où résidait les Seren fut également abandonné.

Qui voudrait vivre dans un endroit encerclé par la mort ?

Des rumeurs circulaient, les âmes perdues des défunts hanteraient l'ancien palais.

Aedan était dubitatif, même si ces histoires de fantômes ne l'effrayait point, l'idée qu'un serviteur ait miraculeusement échappé au massacre pouvait être envisageable.

Reclus dans ses pensées, il divaguait alors qu'il regardait par la grande fenêtre. Sigmund avait une belle vue depuis son balcon.

L'herbe gelée semblait figée dans le temps. La demeure du Gouverneur s'agitait lentement, préparant les corvées de la journée à venir. Les oiseaux hivernaux pillaient tumultueusement autour de la fontaine placée au centre de la cour principale.

Une bêche à la main, un jardinier s'appliquait à planter les bulbes qui, une fois entrés en dormance sous la terre durant l'hiver, fleuriraient à la venue des beaux jours.

Aedan contemplait d'un regard lointain la verrerie. Une sensation étrange s'emparait de lui alors qu'il aperçut les boutons floraux d'un rosier pâle comme la mort s'épanouir au contact des rayons du soleil.

- Cesses de me mentir Teïlo !

Le poing du Gouverneur s'abattit violemment contre la façade de son bureau.

D'un mouvement brusque, il chassa les feuilles de papier qui traînaient hors de son champ de vision. Sigmund passa une main moite sur son visage, il venait de s'entretenir avec le Chancelier, la discussion longue et houleuse avait fini par tourner au vinaigre.

Malgré ses déboires, Teïlo restait l'unique fils du Gouverneur, le seul à pouvoir, dans un futur proche, succéder au poste de son père.

Béatrice, femme adorée et mère exemplaire avait succombé à la maladie. Une tumeur maligne s'était plantée de son crâne, poussant et fleurissant comme de la mauvaise herbe. Les racines du bourgeon diabolique étendaient leur emprise jusqu'à ce qu'elles ne puissent plus être délogés par un jardinier aux instruments minimalistes. Teïlo souffla ses quatorze bougies sans que la voix angélique de sa mère ne vienne lui chantonner un « Joyeux Anniversaire ». Il ne goûterait plus à son horrible gratin de pâtes, aussi dur qu'un morceau de granite, qu'elle laissait trop longtemps cuire à cause d'une série à la mords-moi le nœud qui accaparait toute l'attention de Béatrice durant les fins de matinée. Il s'en était longtemps plaint, ça oui ! Il s'était même juré de ne plus jamais y toucher. Aujourd'hui, il rêverait de humer l'odeur du fromage carbonisé émaner du four.

Désormais la cuisine était vide, aussi vide que le cœur de la famille Schulz, autrefois soudée comme les doigts de la main. Mais la triste réalité de la vie avait rapidement rattrapé ce conte de fée teinté de bleu et de rose : la mère était morte, le père n'était qu'un pion et le fils était devenu un traître.

Le concerné sursauta, étouffant un cri de stupeur. Une goutte de sueur déferla lentement le long de sa nuque. Ses genoux s'entrechoquaient. Il était nerveux. Teïlo ne tenait plus en place. Il évitait soigneusement le regard de son père, braqué sur lui comme une arme, préférant fixer un point invisible sur le mur devant lui.

Les oiseaux gazouillaient paisiblement dehors, se délectant des quelques miettes de pain que les serviteurs eurent oublié de balayer.

La grisaille du ciel s'estompa, dévoilant les rayons du soleil qui réchauffaient le jardin botanique aréique.

Le bruit de l'horloge résonnait désagréablement dans les oreilles du jeune homme. Teïlo ne souhaitait qu'une seule chose à cet instant, se transformer en moineau et s'envoler loin de cet intérieur étouffant.

Tic. Tac.

Adossé près de la fenêtre, Aedan fixait sans ciller cette lopette terrorisée par la panique.

Un rictus mauvais étirait le creux de ses lèvres, il se délectait du spectacle qui se jouait à rideau fermé devant lui.

Ce n'était que l'entracte, le final lui, serait grandiose.

La nervosité du gamin le trahissait. Le Chasseur avait vu juste, quelque chose clochait dans son histoire.

Il se torturait l'esprit à comprendre, alors que la réponse, aussi étincelante que l'aube d'un nouveau jour, passait sous son nez à maintes reprises...

Tic. Tac.

Les aiguilles du cadran martelaient les tympans de Teïlo. Il ravala difficilement sa salive lorsqu'il croisa par inadvertance les pupilles possédées d'une colère noire de son père.

Sigmund, identique à un volcan se préparant à une éruption, se crispait dans son fauteuil dont le cuir grinçait tant ses muscles se comprimaient. Les jointures de ses doigts blanchissaient. Les poings contractés, il maintenait la fureur qui le submergeait en cage. Les simagrées que son fils proféraient l'enivrait, l'obligeant à prendre des mesures drastiques.

- Comment as-tu osé bafouer mon autorité de la sorte, aussi ouvertement, cracha-t-il en glissant un dossier vers son menteur de fils.

Le Gouverneur haussa le ton, une veine bleuâtre pulsait sur son front, de concert avec le flot de paroles qu'il déversait.

- Tu m'as présenté une pétasse des bas-quartier en prétendant l'aimer, et je t'ai cru comme un idiot, condamna-t-il. Regarde-moi dans les yeux quand je te parle Teïlo ! Tu as crée cette histoire de toute pièce, ce n'était qu'une mascarade, un mensonge, un canular...

Tic. Tac.

La vue de Teïlo se brouilla subitement, il peinait à contrôler sa respiration. Elle s'affolait à mesure qu'il feuilletait, d'une main tremblante, les photographies capturées à son insu.

Ses yeux s'embuèrent de larmes.

Nom de dieu ! Comment avait-il pu être aussi inconscient ?

Il se blâmait de ne pas avoir soupçonné son père d'envoyer ses hommes pour le suivre. Il n'aurait jamais dû retourner voir Eliot, cette erreur allait le hanter pour le restant de ses jours.

Le temps se figea.

La porte s'ouvrit, le visage du garçon se décomposa.

Une imposante silhouette pénétra dans la pièce, uniquement occupée par un silence de mort.

- Voilà ce que tu m'obliges à faire, mon fis.

Le molosse balança un corps qui s'écrasa lourdement sur le plancher.

Teïlo bondit de sa chaise, la renversant en arrière. La Terre semblait s'être arrêtée de tourner.

Les minutes, les secondes et les dixièmes de secondes se figèrent dans le sablier du Temps.

Impuissant, le sol s'effondrait sous ses pieds. Son cœur ne battait désormais plus qu'au ralenti, si lentement qu'il pourrait cesser lui aussi. Teïlo, les yeux exorbités, regardait le visage tuméfié de coups de la victime qu'il peinait à reconnaître.

Ses fines lèvres étaient gonflées comme deux ballons de baudruches, un énorme coquart trônait sous sa paupière droite et un autre bariolait ses mâchoires de long en large. Ses vêtements étaient poussiéreux et déchirés, du sang recouvrait sa peau autrefois si halée qu'elle luisait au soleil. Cela devait faire plusieurs jours que son père le détenait contre son gré.

Teïlo stagnait à distinguer l'emplacement exact de ses blessures tant elles s'éparpillaient sur son corps.

L'estomac en vrac, il ne pouvait détacher ses pupilles de l'être amoché qui gisait à ses pieds. Son pouls s'accéléra dans sa poitrine, enflammant les cellules de son organisme lorsqu'un faible gémissement combla la mutité de la salle. Il voulait hurler, se battre et tenir tête à tous ceux qui s'opposeraient à lui. Mais paralysé comme le temps, il n'en fit rien.

C'était au dessus de ses forces.

- Je te laisse une dernière chance, insista-t-il. Une dernière chance de tout m'avouer Teïlo, ou ton ami le payera de sa vie.

La voix du Gouverneur était ferme et tranchante.

Pour appuyer ses menaces, il s'approcha d'Eliot et le releva d'une traite. Sigmund ne plaisantait jamais, c'était bien ce qui effrayait son fils. Il pointa son arme contre le crâne du garçon, qui couina au contact du métal froid.

Eliot était à peine conscient, ses iris se révulsaient, laissant entrevoir le blanc de ses globes oculaires.

Un déclic traversa soudainement Teïlo, telle une décharge électrique. Ses jambes se déficelèrent, puis il se jeta sur son paternel en poussant un grognement bestial digne d'un chien enragé.

Les murs du bureau s'effacèrent autour de Teïlo, tout comme les plans qu'il avait si longuement échafaudé pour prendre la fuite avec son ami dans un autre royaume.

Il ne voyait que lui dans son champ de vision ; Eliot et ses blessures, Eliot et ses souffrances, Eliot et sa douleur. Il était enfermé dans une bulle que son père pourrait à tout moment briser d'un claquement de doigt, ou plutôt, d'un doigt pressant la détente.

Eliot, son amour, dont la vie ne tenait qu'à un malheureux fil.

Il ne voulait pas le perdre !

Il ne pouvait pas le perdre !

Le jeune homme en mourrait de chagrin.

Tout à coup, une paire de bras le maîtrisèrent avant qu'il n'atteigne sa cible.

Aedan le tenait fermement, bloquant les bras frêles du gamin dans son dos. Sa proie se débattait inutilement. Teïlo gigotait comme un ver, en hurlant à plein poumon. Il déversait la frustration, la peine, la colère qu'il venait d'emmagasiner.

Il était curieux de voir jusqu'où irait les personnes pour protéger ceux qu'elles chérissaient.

Teïlo se mettait dans un état proche de l'hystérie pour une amourette à deux balles qui ne verrait jamais le jour. Cet idiot n'avait même pas pris une seule précaution, l'amour était forcément synonyme de naïveté.

- D'accord, murmura-t-il d'une voix si faible que le Gouverneur dû tendre l'oreille pour l'entendre. Je vais tout te dire, mais je t'en supplie, épargne-le.

Le Chasseur le lâcha si brusquement qu'il s'écroula, à bout de force.

Sigmund, les sourcils froncés, hésita un moment. Puis, il rangea son flingue devant les capitulations de son fils.

Un grand sourire étira ses lèvres. Finalement, ce n'était pas si difficile. Tout homme pouvait être brisé, il suffisait juste de trouver le bon moyen de pression.

La respiration de Teïlo était saccadée, l'air se bloquait dans ses poumons. Parler lui brûlait la gorge comme s'il venait d'ingurgiter un baril d'acide.

*

Le lâche avait fini par causer. L'histoire qu'il venait de leur conter, entre ses bafouillements et ses pleurnichements digne d'une fillette de quatre ans, fut bien intéressante.

Bon sang, c'était risible !

Il trahissait le Corbeau, et pourquoi ? Pour une amourache qui ne durerait pas.

Les gens qu'Aedan avait côtoyé au long de ses années à la Garde et en tant que Chasseur étaient égoïstes, ils n'aimaient que par intérêt.

Aujourd'hui encore, la preuve flagrante du monde cruel qui les entourait lui avait sauté aux yeux.

Teïlo avait trahi le Corbeau sans une hésitation pour sauver la vie de ce crétin aux cheveux bruns. Une paire de mercenaires débauchés par le Gouverneur l'avait accompagné jusqu'à l'appartement du petit peureux. Sigmund désirait rester discret, appréhendant le Corbeau sans en faire une affaire d'État, l'éliminer en plein vole et laisser cette vile créature sombrer dans l'oublie.

Comment pouvait-elle être le Corbeau ?

Elle était si... Non. Aedan refusait d'y croire jusqu'à présent.

Et pourtant, cette petite garce venait de lui filer entre les doigts. Un patrouilleur l'avait repéré aux alentours d'un club bondé de jeunes grisés. Ces imbéciles s'étaient à peine rendu-compte de leur présence tellement l'alcool imbibait leur faible esprit.

Héléna était maligne, elle avait revêtu des habits masculins en pensant passer inaperçu au milieu de la foule. Aedan était à deux doigts de tomber dans le panneau, si son parfum ne l'avait pas trahi près des toilettes des hommes.

Prise au piège entre le Chasseur et la porte en métal du club, Héléna tressaillit.

Celui-ci ne détachait pas son regard. Un rictus mauvais étirait ses lèvres. Il lui empoigna fermement le bras, la traînant hors du bâtiment bruyant.

Héléna ne comptait pas se laisser faire aussi facilement. Elle se débattit sauvagement.

Aedan avait l'impression d'avoir en face de lui un petit chaton apeuré. Il l'envoya valser dans les airs, excédé par ses débattements incessants. Le corps d'Héléna s'écrasa contre le bitume à quelques mètres du Chasseur. Le petit oiseau venait finalement de tomber du nid.

Aedan, lui, ne comptait pas en rester là ; il avait bien trop de choses en tête à cet instant. Il fouilla dans les poches de son blouson avant d'ajouter d'une voix glaciale.

- Tu as perdu ça, Corbeau !

Un tintement résonna aux oreilles de la jeune fille. Elle gémit en se redressant maladroitement. Avec hésitation, elle récupéra le sceau royal. Ses yeux s'humidifièrent lorsque la naissance de ses doigts frôlèrent l'or du bijou, elle pensait l'avoir perdu pour toujours. Complètement absorbée par la broche, elle en oubliait presque la présence du Chasseur.

- Qui es-tu vraiment Héléna ? Pour qui est-ce que tu travailles ? renchéri-t-il en haussant le ton devant l'être immobile qui gisait sur le sol.

Les questions que lui posait le Chasseur la tirèrent de l'état de transe que la broche avait provoqué. Le regard de la jeune femme vogua sur le parterre détrempée. La ruelle était déserte. Les bennes remplies d'ordures jonchaient les murs étroits des bâtiments, Héléna était encerclée.

Décidément, elle ne pouvait compter que sur elle-même !

Le Chasseur approchait à grandes enjambées, le Corbeau devait réfléchir et vite.

La panique l'envahissait sans scrupule lorsqu'un éclat se refléta subitement dans ses sombres pupilles.

Héléna tira la manche de son pull en avant afin de recouvrir la peau de sa main de l'épais tissu.

Aedan la releva d'un geste brusque. Ses jambes chancelèrent, le choc fut plus rude qu'elle ne se l'était imaginée.

Soudain, elle clôt les paupières et un hurlement de douleur retentit dans la ruelle mal éclairée.

Ses iris d'un doré si envoûtant le consumaient tout entier. Le cœur du Chasseur s'affolait sans raison apparente alors qu'il revoyait l'expression affichée par son visage quand elle s'était sentie prise au piège. Il resserra le bandage de fortune qui compressait sa cuisse, le saignement semblait s'être interrompu.

Héléna était une vraie plaie !

Cette petite garce venait de lui filer entre les doigts après lui avoir planté un morceau de verre dans la couenne. Cette fille le rendait dingue au point de baisser sa garde. Comme un putain de camé, elle lui faisait tourner la tête. Héléna représentait cette drogue qu'un ancien sevré depuis de longues années ne pourrait résister. Peu importe qu'elle soit interdite, peu importe qu'elle soit dangereuse, peu importe qu'elle soit redoutable. Il y replongerait corps et âme perdus, si jamais elle recroisait son chemin.

Aedan l'avait sous-estimer, et ce fut sa plus grande erreur. Cependant, elle menait une bataille qu'elle ne gagnerait pas.

- Bouclez tout le quartier ! Elle ne doit pas être loin.

Elle ne devait avoir aucune porte de sortie, aucune issue de secours. Le Corbeau n'était qu'un rat piégé dans une souricière.

La morphine s'estompait, Aedan retrouvait progressivement ses esprits.

La réaction d'Héléna lorsqu'il lui avait remis l'ancien symbole royal le tiraillait.

Serait-il possible qu'Héléna ne soit qu'une gosse d'employée qui ait échappé au massacre du Printemps ?

Animé par un esprit de vengeance, titillé par l'envie de jouer au rebelle, peu importe les raisons, il était clair que le Corbeau perdait son temps.

Aedan ne se doutait pas d'être aussi près du but. Une chose était certaine : Héléna était à lui, et à personne d'autre.

La chasse venait de commencer.

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Ce chapitre vous a-t-il plu ?

Qu'en pensez-vous ?

Teïlo a trahi Héléna... a-t-il eu raison, ou aurait-il du agir autrement ?

Héléna a réussi à s'enfuir, mais le pourra-t-elle encore longtemps ?

Je serais ravie d'avoir votre avis !

Des bisous xoxo

Lacompteusedelivres.

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