Le lendemain matin, aux premières heures du soleil, Lily se réveille et voit dans sa chambre, Narcissa, Fenrir et les Mangemorts endormis. Puisqu'entre temps, les mangemorts du manoir sont venus voir Lily avec Fenrir et Narcissa. Rabastan se réveille à son tour et voit Lily la main droite sur son front, pensive. Les autres se réveillent à leur tour mais gardent le silence.

-Théodore nous a prévenu... On s'inquiétait et puis... Rabastan a su gérer les choses. Et Narcissa le reste... On a nettoyé la salle de bain...

Annonce bredouillant Amycus en se grattant la tête. Lily se redresse et s'assoit.

-Et vous avez fouillé mon ancienne chambre pour trouver la boîte à musique et le livre.

Ils ont tous une tête d'enfants qui viennent de se faire prendre par leurs parents pour une bêtise.

-Oui... Mais... Comment tu l'as su... ?

Demande Bellatrix en s'approchant de Lily. Lily tend son bras droit au niveau de son front en formant un rond et lui donne une pichenette.

-Aïe...

Rabastan rit un peu de la situation. Bellatrix le regarde avec des yeux.

-Arrête de rire toi. C'est pas drôle.

-Tu m'en veux ?

Demande timidement Narcissa à Lily. Fenrir aussi semble vouloir lui demander dans son silence. Théodore ouvre la porte de la chambre et voit sa mère réveillée. Il court vers Lily.

-Mère !!!!

-Mon enfant...

-Vous allez mieux mère ?

-Oui. J'ai juste attrapé un vilain gros rhume. Et j'avais de la fièvre hier.

-Dite mère...

-Oui ?

-Comment cela se fait que vous soyez malade malgré que vous soyez une sorcière ?

-Tu es encore un peu jeune pour la subtilité du sang et la différence entre toi et moi.

-Depuis quand elle prétend une différence entre les nés sorciers et les nés moldus ?!

-Et quand je comprendrai tout ça ?

-Quand tu auras l'âge d'avoir ta première baguette, mon garçon.

-Et c'est quand ?

-Tu n'as que quatre années à attendre avant d'obtenir ta première baguette.

-Pourquoi je dois attendre aussi longtemps...

-Je te rassure, tes professeurs non plus n'ont pas leur baguette tu sais.

-C'est vrai... Mais...

-Ce n'est qu'une précaution que je prends pour éviter tout débordement dans ce manoir.

-Comme vous voulez mère. Mais je suis impatient de l'avoir !

-La patience est une vertu que les sorciers doivent cultiver et avoir. Sinon, des erreurs se font facilement.

Théodore regarde sa mère verser une larme. Il lui fait un câlin.

-Ils seront toujours à vos côtés mère et je serai moi aussi présent même si je ne suis qu'un enfant.

-Promets moi que tu resteras toujours méfiant envers les alliés de Dumbledore et envers les Aurors.

-Promis mère. Mais pourquoi ?

-Crois en mon expérience... Ce ne sont pas des sorciers recommandables ni sur qui on peut compter...

Théodore ne comprend pas tout mais connaît bien sa mère. Les mangemorts sont surpris des dires de Lily.

-Je ferai attention.

Elle lui caresse la tête.

-Il me semble que Narcissa devra te faire court à ma place vu que je suis clouée au lit pour un bon moment.

-Oui mère.

-Tu seras aussi attentif avec Narcissa que tu l'es avec moi.

-Bien évident mère.

-Narcissa.

-Oui ?

-Merci d'avoir gardé le secret concernant ce que tu as vu.

-Je te dois bien ça. Tu as sauvé à plusieurs reprises la vie de ma sœur et de mes amis...

Narcissa prend le jeune Nott. Rodolphus regarde Lily. Une fois la porte fermée, Lily se rend compte de la surprise et surtout de leur envie de comprendre.

-Lily... Pourquoi as-tu dit à Théodore que Albus et ses alliés ainsi que les Aurors sont des sorciers pas recommandable ?

Lily se met au bord de son lit.

-C'est la vérité. C'est tout.

Elle met sa main sur son bras gauche et se souvient des pires atrocités que l'ordre lui a faites.

-Ils prétendent à l'égalité des sangs et la tolérance mais en réalité, ils veulent juste garder le pouvoir et garder ce système défaillant corrompu jusqu'à la moelle. Tss, ils me dégoutent tous et leur beau discours de bienveillance malsaine et de leur stupidité qui ne fait que détruire le pays à petit feu... Ils sont fourbes, manipulateurs, menteurs, cruels et surtout une gentillesse malsaine. Ils sont gentils pour attendre un service au retour, ils manipulent les autres pour leur propre intérêt. Ce sont des traîtres, des insectes qui pourrissent nos vies jusqu'à la fin.

-Comment ça ?

-Croyez-le ou non, mais à côté d'eux, vous étiez des chats qui faisaient leurs griffe niveau torture.

-Ils te torturaient ? Vraiment ?

-Vous n'êtes pas les seuls à savoir maîtriser le doloris et à varier son intensité.

-J'ignorais que les membres de l'ordre recevaient eux aussi des doloris...

-La face bienveillante cache toujours l'horreur absolue.

Rabastan regarde son amie.

-Mais... C'est horrible !

-Bien plus que tu penses... Le nombre de partisans de voldemort qui ont trouvé la mort dans une violence cruelle...

-Lily...

Rabastan la prend dans ses bras par réflexe. Son frère soupire.

-T'es irrécupérable Rabastan.

-Je sais Rodolphus... Tu sais que tu peux toujours compter sur nous.

Lucius sourit.

-Il n'a pas tort... Même si on est tous curieux de savoir pourquoi ta famille, tes amis et toi étaient avec le Lord... Et avec le sourire aux lèvres...

-Tu pourrais hypothétiquement être sa fille...

Lance Bellatrix et tous la regardent et elle lâche un "bah quoi ?" comme si cette hypothèse était plausible.

-Et qui serait sa mère, petite maligne ?

-Bah, sa mère moldue.

-Et donc, elle serait une sang mêlée ? Tu crois vraiment que sa mère s'est laissée docilement faire ?

-Sous impero c'est facile de forcer un moldu à faire ce qu'on veut.

Les Mangemorts se disputent ce qui fait remonter des souvenirs quand ses amis se disputaient en pleine mission ou juste en touriste. Elle se souvient de tous les bons moments qu'elle a vécu avec eux et avec Voldemort qui l'a aidé à se protéger via Peter. Sans qu'elle ne le remarque, des larmes perlent de ses yeux. Les mangemorts ont arrêté de se disputer en voyant Lily verser des larmes.

Le silence règne dans la chambre. Lily se lève pour aller jusqu'à son bureau pour prendre une feuille et écrire un message codé.

-Sinon, on peut aller manger ?

Demande Evan ce qui fait dépiter tous ses amis et lui vaut une tape derrière la tête de la part d'Augustus.

-Espèce de grosse bouffe va.

-Mais heu... Si on continue on va rater le petit déjeuner... Et tout le monde sait que travailler le ventre vide n'est pas une chose à faire.

-Travailler de quoi ? Depuis que tu es ici, tu te tournes les pouces.

-Non mais je t'interdis de dire ça !

-Tu fais quoi ? Tu lis toute la journée !

-Je m'instruis à la culture moldue.

-Dixit celui qui voulait les massacrer ou les asservir.

-T'es pas mieux Antonin, toi et ton histoire moldue.

-Cette histoire me donne une vision globale pour ensuite mieux les détruire.

-Et tu dis ça en face de Lily, quelle audace de ta part.

-Hoo, elle sait très bien que j'ai une inversion pour les moldus.

-Tu crois que Rabastan c'est mieux qu'il fait ?! Écrire des histoires et des contes de fée !

-La ferme Augustus. Tu as bien appris à conduire.

-Ouai mais moi c'est utile au moins.

-N'empêche, on fait ce qu'on veut non ?!

-Et l'accord entre Lily et nous, vous en faites quoi ?

-Il me semble qu'on ne fait rien de mal pour le moment.

-Ah oui, les nuits de pleine lune, tu fais quoi Fenrir. Me dis pas que tu bois la potion tue loup sans rien dire ?

-Bah ouai. Je prends les potions et je reste enfermé dans ma chambre les nuits de pleine lune.

-C'est ça je ne te crois pas l'hybride !

-Espèce de bâtard !

Lily est prise d'une violente toux qui lui fait cracher du sang. Ce qui a pour effet de stopper les disputes. La toux ne s'arrête pas, la malade tombe dans les bras de Rodolphus qui la rattrape. Avant de s'évanouir elle prononce un prénom : Regulus.

-Lily...

-Mon frère ?

Lily est emmenée dans son lit avec un sort permanent d'une glace sur son front pour faire baisser la fièvre. Rabastan a utilisé la baguette de Lily pour ceci.

-Ce mot est pour Regulus... Il est encore en vie ?

-Oui... Il s'est enfui je ne sais où...

Narcissa monte prendre des nouvelles et elle apprend les choses. La sorcière prend le mot en disant qu'elle sait où se trouve son cousin avant de partir.

Elle se trouve en ville et va à Paris à la tour Eiffel.

-Il y a une de ses vues ici. Cette tour bat Big Ben en tant que beauté du paysage.

Le jeune homme se tourne vers la voix.

-J'ai un mot pour toi de sa part.

Elle lui tend, il le prend pour le lire et il se retourne face à la vue. Narcissa le rejoint.

-Elle te demande quoi ?

-De revenir au manoir...

-Elle est malade, elle a craché du sang...

-Mécanisme de défense face à un corps étranger...

-Tu sais ce qu'il s'est passé ?

-J'étais en mission pour elle, comment veux-tu que je sache les terribles nouvelles que tu vas m'annoncer ?

-L'ordre a gagné malgré les informations données par les espions. Voldemort a été détruit. Elle a perdu son fils, sa famille, ses amis et moi j'ai perdu mon fils unique... Et aucun membre de l'ordre n'était présent lors des funérailles de sa famille et de son fils...

-Et du côté des mangemorts ?

-Une partie est à Azkaban, les soumis aux impero ont pu être délivrés et reprendre le cours de leur vie. Une partie se sont enfuis du royaume et mène une vie dans d'autres pays qui les ont accueillis comme enfant de la nation et pour les Lestrange, les Carrow, Antonin, Evan, Augustus, Lucius et Fenrir, ils sont au manoir sous sa surveillance et son contrôle. Tout comme moi d'ailleurs. Les partisans ont été plus ou moins exécutés... Sinon, le jeune Théodore Nott est sous sa garde exclusive.

-Tant mieux, il aura une mère sur qui compter...

-Tu comptes revenir après ta mission ?

-Ma mission est finie depuis longtemps, elle m'a demandé de ne pas revenir à Londres et de rester vigilant sur ceux qui viennent me voir.

-Je ne suis pas un auror déguisé...

-Je sais. Sinon tu serais déjà morte.

-Tu es aussi flippant que ton frère. Alors tu rentreras ?

-Si c'est son souhait, bien sûr que oui. Je suis né que pour la servir et lui obéir.

-Tu fais passer ton devoir avant tout, j'imagine...

-Elle m'a sauvé la vie et je lui dois la vie... Depuis un long moment...

Le duo sourit avant de quitter la tour et de partir dans un sombre recoin d'une rue pour transplaner à l'abri des regards.