Erza vivait dans un petit village reclus du monde de Dreania, et s'occupait de son petit frère Luka. Leur mère était morte depuis bientôt 5 ans, elle s'était donnée la mort, la jeune femme ne sut jamais pourquoi. Son frère, âgé de 8 ans, était atteint d'une maladie plutôt étrange, aucun guérisseur, aucun magicien ne pouvait la soigner. Cette mystérieuse maladie l'empêchait de jouer comme les autres enfants, elle l'empêchait de courir et de marcher sur une longue durée. De plus, son système immunitaire était affaibli par ce virus, rendant alors Luka souvent malade. Même si la vie avait été si cruelle avec lui, il n'en voulait jamais à qui que ce soit de ne pas pouvoir le soigner, c'était un enfant doux, gentil et sérieux qui ne considérait pas sa maladie comme un fardeau mais plutôt comme une épreuve. Il savait que sa vie serait plus courte que la normale mais ne se morfondait pas sur son sort, il la vivait alors pleinement en compagnie de sa sœur. Profitant de cette chance qui lui avait été offerte de pouvoir vivre, respirer, jouer et aimer.

Erza quant à elle, était âgée de 19 ans, elle tenait plus à son frère qu'à sa propre vie. Il était presque sa seule famille, il ne lui restait plus que sa tante et sa petite cousine. C'était une jeune femme tourmentée, qui en voulait à beaucoup de personnes. Elle en voulait à sa mère de les avoir abandonnés, elle en voulait au monde d'avoir donné cette maladie à un être si innocent. Elle avait beaucoup de mal à voir le bon côté des choses, mais justement dans cette obscurité elle avait trouvé une lumière. Son petit frère, c'était lui qui l'encourageait à rire, c'était lui qui lui montrait toutes les choses positives du monde, c'était encore lui qui lui redonnait le sourire. Alors pourquoi était-ce lui qui avait écopé de cette maladie et pas elle ? Pourquoi devait-elle tout les jours vivre avec la peur de savoir que son petit frère pouvait mourir à chaque seconde, chaque minute ? Le monde était si injuste, qui se soucierait de la mort d'un criminel, d'un bandit ou d'un assassin ? Eux méritaient une sentence pour leurs actes passés, et au lieu de ça, le monde avait décidé de donner cette maladie à un enfant d'une bonté sans pareil. . .