Chapitre 9 : Un corbeau de mauvaise augure

Aujourd'hui, parce que c'est bientôt Noël et que je voulais vous faire un petit cadeau en avance, je vous offre le chapitre 9 avec un peu d'avance ! Je voulais vraiment vous remercier encore et encore pour votre soutien dans cette nouvelle histoire, un énorme merci ! Je vous souhaite donc une bonne lecture en espérant que vous aimerez ! 

Joyeux noël à tous en cette année un peu particulière, je vous souhaite le meilleur des moments avec votre famille. Restez prudents tout de même et surtout mangez de la bûche haha ! Très belles fêtes à tous ! 

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« Tout honnête que soit, il n'est jamais bon

D'apporter de fâcheuses nouvelles...

Les mauvaises nouvelles, laissez-les

S'annoncer elles-mêmes, à l'instant qu'elles nous touchent. »

- William Shakespeare -  

// 4 septembre 1979 //

La lumière crue de début septembre tira Julian de son sommeil. Le corps en éveil, il mit une seconde à se rappeler où il se trouvait. Le lit à baldaquin était familier et étranger à la fois, et il se souvint brusquement qu'il était à Ilvermorny. Il venait de passer sa première nuit au château. Etonnamment, il n'avait pas eu de mal à s'endormir, sûrement épuisé par le voyage et le stress de la journée.

Encore endormi, il se redressa pour découvrir le dortoir vide. Il n'avait aucune idée de l'heure, mais la hauteur du soleil indiquait clairement qu'il avait dormi plus que prévu. Décidément, le décalage horaire ne voulait pas le lâcher et il maudit Liam de ne pas l'avoir réveillé. En dix minutes, il s'empressa de se lever, de passer par la salle de bain, d'enfiler son nouvel uniforme à l'emblème Serpent Cornu et de sortir du dortoir.

Le Foyer grouillait de monde. Pour un dimanche, les élèves étaient étonnement réveillés et alertes, discutant aux quatre coins de la pièce. Julian s'avança, un peu perdu. Il supposait qu'il ferait mieux de descendre retrouver Charlotte, Liam et Aileen pour manger mais son regard fut attiré par un journal qui traînait sur une table basse. La photo d'une jeune fille blonde s'étalait à la une et Julian reconnut La Revue du Nouveau Monde de la veille, celui que sa tante lisait dans la calèche. Curieux, il s'en saisit sans que personne ne fasse attention à lui et il retourna dans son dortoir.

Cette fois-ci, il observa plus attentivement la première page. Emilia Cooper avait des paupières lourdes qui lui donnaient un air mystérieux, un sourire à peine visible sur ses lèvres fines. De trois quarts, elle fixait la caméra droit dans les yeux comme une Joconde blonde aux couleurs passées et délavées. Julian ressentit un fourmillement familier dans ses doigts. Il aurait aimé dessiner Emilia, tenter de saisir ce regard... Mais il se retint et ouvrit le journal. Depuis son arrivée en Amérique, son nom paraissait être partout. Il voulait en apprendre davantage.

Emilia Cooper : la sorcière envolée

La Revue vous en parlait dans ses colonnes cet été. Le 4 juillet dernier, Emilia Cooper disparaissait mystérieusement sans laisser de traces. Adoptée par une famille Non-Maj' dont le fils était sorcier, la jeune fille s'épanouissait depuis plusieurs années dans ce nouvel environnement et rien ne laissait présager à sa famille l'horreur qu'ils allaient vivre. Durant la nuit du 4 au 5 juillet, Emilia Cooper devait rejoindre des amies Non-Maj' de son quartier pour assister au feu d'artifice. Elle n'arrivera jamais à destination. Au lendemain de sa disparition, sa mère, Harriet Cooper, expliquait à notre envoyé spécial ne pas comprendre ce qui avait pu se produire. Une mauvaise rencontre ? Une fugue d'adolescente ? Les Aurors cherchent encore et toujours un indice qui pourrait les mener à la jeune fille.

Une question subsiste pourtant, peut-être la plus importante de toutes. La clé au cœur du mystère, celle qui permettait d'ouvrir la porte des révélations. Qui était Emilia Cooper ? Qui se cache derrière ses yeux bleu clair qui fascinent la communauté sorcière depuis la fête nationale ? Si sa famille refuse de s'exprimer depuis plusieurs semaines sur les conseils de leur avocat, ses camarades d'Ilvermorny la décrivent comme solitaire, discrète, brillante. Emilia Cooper se distinguait par ses talents magiques et cultivait son jardin secret. Certains la disent réservée, d'autres renfermée. Un profil étonnant qui épaissit le mystère planant autour de sa disparition.

Quant au MACUSA, il refuse à l'heure actuelle de communiquer sur l'affaire et verrouille la parole des agents chargés du cas Emilia Cooper. Un silence qui intrigue et questionne... S'agirait-il d'autre chose qu'un simple fait divers ? La disparition de cette jeune fille née Non-Maj' trouverait-elle un écho avec la situation que connaît la Grande Bretagne depuis un an ? La communauté britannique subit en effet le joug d'un sorcier noir au nom inconnu qui n'est pas sans rappeler l'ère de Grindelwald en son temps. Si un lien devait être établit entre les deux faits, le MACUSA ne paraît en revanche pas enclin à confirmer ou infirmer une telle hypothèse.

La Revue vous informera bien entendu de tout nouvel élément qui viendrait alimenter le dossier dans les prochains jours.

Sonya Hepburn

Un sentiment étrange au creux de la poitrine, Julian relut l'article en diagonale une seconde fois pour être sûr de bien tout comprendre. Visiblement, les journalistes étaient à court d'informations et les questions, qui ne cessaient de pleuvoir, articulaient tout l'article. Et les réponses manquaient cruellement. Julian ressentit un certain soulagement à voir son impression confirmer : la photo d'Emilia Cooper avait quelque chose d'hypnotique. Il tenta de se l'imaginer autrement que figer de trois quarts avec son sourire mystérieuse, marchant simplement dans la rue le soir du 4 juillet. Dans sa vision, les feux d'artifice déchiraient le ciel d'été et les cheveux pâles d'Emilia flottaient dans son dos. Elle regardait par-dessus son épaule, angoissée, avant d'accélérer le pas. De quoi pouvait-elle bien être effrayée ?

- Tu ferais mieux de ranger ce journal avant que Liam le voie... conseilla brusquement une voix.

Julian sursauta si vivement que La Revue du Nouveau Monde lui glissa des doigts. Dans l'embrasure de la porte, Noah Douzebranches le regardait, appuyé contre le chambranle. Il renvoyait cette nonchalance qui aurait pu paraître naturelle si elle n'était tant étudiée. D'une certaine façon, il lui rappelait Sirius Black à Poudlard, toujours soucieux de paraître au-dessus des autres et des critiques.

- Merlin ! Tu joues souvent au voyeur comme ça ?

- Moi ? C'est mon dortoir, je te ferais dire. Et je pensais que tout le monde serait à la Journée de Recrutement à cette heure-ci. Qu'est-ce que tu fiches encore là ?

- Je dormais...

Noah haussa un sourcil et fit semblant de jeter un œil à une montre inexistante.

- A onze heures ?

- Je suis toujours sur l'heure anglaise, je crois, admit-il, mal à l'aise.

- Ah oui... La mère patrie, dit-il avec sarcasme en citant Liam la veille. « Merlin ». J'aime bien, ça fait pittoresque.

- Pourquoi ? Les américains ne disent pas ça ?

Il n'avait jamais réfléchi aux expressions des différents pays et « Merlin » lui venait si facilement désormais qu'il ne voyait pas quoi dire d'autre.

- On est plus sur « Morgane ».

- Mais elle n'est pas américaine, protesta Julian.

Si sa sœur avait été là, elle lui aurait dit d'arrêter d'être si rationnel, mais la remarque lui avait échappé. Noah haussa les épaules.

- Certains spécialistes pensent que l'expression dérive de Morrigan, expliqua-t-il. Une sorcière irlandaise qui a fui aux Etats-Unis pour échapper aux persécutions des Non-Maj'. Au fil du temps, elle a souvent été confondue avec Morgane dans les campagnes et l'expression vient de là. A croire que les gens ne savent pas écouter, elle est littéralement citée dans la chanson d'Ilvermorny. Mais comme son nom était le surnom d'Isolt Sayre, personne ne fait vraiment attention.

- Morrigan était aussi l'ancêtre d'Isolt, se sentit obliger de préciser Julian. Enfin c'est ce que j'ai lu...

Une lueur presque amusée s'alluma dans les yeux de Noah.

- Ah ! S'exclama-t-il. « L'intello », pas vrai ?

Julian grimaça. Ce surnom allait décidément lui coller à la peau.

- Liam a exagéré, vraiment, je...

- Il va falloir t'habituer, coupa Noah. Liam exagère pour tout et n'importe quoi. Ça lui donne l'air important.

Le ton de Noah le dérangea soudain, tout comme son rictus presque méprisant. Il avait bien compris que lui et Liam ne s'entendaient pas – ou ne s'entendaient plus – mais le dénigrer de la sorte était mesquin. Son corps se tendit et il se remit debout avant de cacher le journal dans sa valise.

- Pas besoin de dire du mal de Liam, dit-t-il sèchement.

Il voulut mettre un terme à la conversation et contourner Noah pour sortir du dortoir, mais celui-ci lui barra soudain le passage. Il désigna le journal désormais caché d'un mouvement du menton.

- Qu'est-ce que tu regardais ?

- Rien...

- Rien ? Tu veux dire l'article sur Emilia, hum ? Devina-t-il.

Sans savoir pourquoi, Julian se sentit rougir, comme pris en faute. Il tenta d'imiter la nonchalance de Noah et haussa les épaules. Vu l'expression de son camarade de dortoir, il dut échouer lamentablement.

- C'est normal d'être curieux. La Revue parle d'elle depuis des mois, sa disparition fascine tous les sorciers et toutes les sorcières à travers le pays. Bravo, tu t'intègres bien !

- Je voulais juste m'informer, se justifia-t-il en ignorant le sarcasme. Pour savoir.

Il regretta sa phrase à la seconde où il la prononça. Il était persuadé que Noah allait à nouveau le traiter d'intello, mais contre toute attente il lâcha :

- L'article raconte n'importe quoi, tu sais. Que des conneries. (Il secoua la tête). C'est pour ça que Liam est énervé et que tu devrais éviter de lui montrer.

- Mais... Tu veux dire qu'ils ont inventé des choses ?

- Pas inventé, non, dit-il. Juste tordre un peu la réalité. Je ne sais pas qui sont les « camarades » qui ont décrit Emilia, mais elle n'était plus « réservée » et « renfermée » depuis quelques mois. C'était presque terrifiant, on la reconnaissait à peine. Je crois que je ne l'avais jamais entendu hausser la voix ou dire plus de trois phrases à la suite, et puis un jour l'année dernière elle a complètement changé.

Intrigué, Julian fronça les sourcils. Le portrait que La Revue avait dressé d'Emilia ne mentionnait à aucun moment un changement de comportement. Liam lui-même ne l'avait jamais évoqué lorsqu'il avait raconté la disparition de sa sœur dans le train. Il n'était peut-être pas Auror, mais il ne fallait pas être Alastor Maugrey pour deviner que ce détail pouvait être déterminant.

- Changé comment ? S'entendit-il demander. Elle est devenue plus sociale ?

- Pas seulement. D'un coup, elle parlait aux autres en les prenant de haut. Je ne suis même pas sûr qu'elle s'en rendait compte, elle avait juste l'air d'avoir eu une prise de conscience. Pour un peu, elle me faisait penser à Théa dans ses moments les plus « reine des glaces ».

- Tu reprends vraiment tous les surnoms de Liam ?

- Seulement les meilleurs. (Il marqua une pause et ajouta). Ne lui dis pas que j'ai dit ça.

Julian balaya la remarque de la main. Les histoires entre Noah et Liam ne l'intéressaient pas.

- Mais Emilia... reprit-il, sa curiosité piquée au vif. Tu parlais souvent avec elle ?

- Pas vraiment, non. Elle ne m'aimait pas beaucoup.

- Pourquoi ?

Un sourire moqueur se dessina sur les lèvres de Noah, comme s'il percevait le besoin de Julian d'avoir des réponses et savait qu'il était celui qui pouvait les lui apporter.

- Demande à Liam, se contenta-t-il de dire.

- Me demander quoi ?

D'un même mouvement, ils se retournèrent tous les deux. Liam était arrivé derrière eux sans bruit, un toast dans une main et une pomme dans l'autre. Ses cheveux châtains partaient dans tous les sens et Julian se demanda s'il était tombé de son lit sans prendre le temps de se coiffer ce matin.

- Rien, s'empressa-t-il de mentir. Enfin, Noah me disait que c'était la Journée de Recrutement aujourd'hui. Tu me montres ?

- Carrément ! Viens, tu vas adorer ! On va te trouver un club, l'intello. Ah et ça c'est pour toi !

Il lui lança sans prévenir la pomme qui vola à travers le dortoir, manquant de frapper Noah au passage. Julian la rattrapa du bout des doigts in extremis. Il ne s'était pas rendu compte jusqu'à maintenant qu'il mourrait de faim. Pressé de fuir le dortoir après sa conversation étrange avec Noah, il attrapa son sac et rejoignit Liam sur le seuil.

- On y va ? Lança-t-il.

- Suis-moi ! Les stands sont dans le hall !

Sans se soucier de Noah, toujours dans le dortoir, Liam le tira par la manche pour lui faire traverser le Foyer et descendre le grand escalier en colimaçon. Julian se contraignit à ne pas se retourner vers Noah et garda les yeux fixés devant lui. Ils dévalèrent les marches à toute vitesse avant d'arriver dans le Grand Hall.

Ce dernier était complètement transformé par rapport à la veille. De là où il se trouvait, Julian apercevait à peine les ailes de la statue de l'Oiseau Tonnerre, cachée derrière un stand où une bannière violette proclamait « Club d'Astronomie : visez les étoiles ! ». Et le stand n'était pas seul. Tout l'espace circulaire était occupé par des stands plus ou moins imposants – de la simple table avec une chaise au triple bureau croulant sous les affiches – et les élèves se déplaçaient en riant et en parlant fort.

Julian se retrouva figé en bas de l'escalier, perdu.

- Aileen et Charlotte ? Cria-t-il pour dominer le bruit. Elles sont où ?

- Quoi ?

- Aileen et Charlotte !

- Oh ! Là-bas ! Au stand qui regroupe les clubs de balais ! Viens !

Fendant la marée humaine comme la mer rouge, Liam l'entraîna vers le fond du hall, près de l'entrée et des doubles portes en bois. Sa sœur avait le nez plongé dans une brochure illustrée d'un balai qui filait à toute vitesse entre les pages et Aileen discutait avec deux garçons et une fille derrière le stand, un œil rivé sur celui du Journal de l'école derrière elle. Julian pariait qu'elle aurait dû être en train de le tenir et accueillir les élèves. Liam lui donna raison une seconde plus tard :

- Et le club de journalisme ? Aileen ! On va perdre des potentielles recrues !

- On n'a besoin de personne en ce moment... répondit-elle d'un haussement d'épaules. J'écris les articles, tu fais la photographie, María s'occupe de l'impression.

- Et la rubrique caricature et dessins ? Ça fait un moment qu'on n'a personne...

- Parce que le dernier à ce poste nous a lâchement abandonné.

Liam se rembrunit.

- M'en parle pas, je me souviens très bien... Mais les lecteurs aimaient ça. On me l'a encore demandé ce matin.

Aileen soupira. Elle se mordit la lèvre, sûrement en pleine réflexion, lorsque Charlotte releva la tête de sa brochure.

- Vous avez besoin d'un dessinateur ?

- On peut dire ça, oui, acquiesça Liam. Je fais les photographies pour illustrer certains articles, mais avant on avait une rubrique humour où No... enfin où notre dessinateur nous faisait des caricatures sur la vie du château. Les profs, les cours, les élèves, ça pouvait être n'importe quoi. Et ça plaisait vraiment ! On a vendu trois fois plus de journaux cette année-là. Mais bon, ça fait un moment qu'il est parti.

- C'était une valeur ajoutée au journal, convint Aileen presque à regret. Et même si les photographies de Liam sont géniales, elles ne collent pas toujours au mieux aux articles. Ça serait sans doute bien qu'on arrive à recruter un dessinateur pour diversifier nos illustrations.

- Julian dessine ! Dénonça Charlotte spontanément.

Les regards pivotèrent d'un coup sur lui. Julian se sentit rougir et maudit sa sœur.

- Vraiment ? S'exclama Aileen, le visage lumineux.

- J'aime bien dessiner, reconnut-il, mais c'est juste une activité comme ça...

- Oh arrête ! Il fait son modeste ! Il est super doué, comme d'habitude. Et il fait de la peinture aussi parfois.

- De l'aquarelle, corrigea-t-il.

- C'est pareil.

- Peu importe ! C'est exactement ce qu'il nous faut ! Affirma Liam en sautant sur place. Julian, faut que tu viennes au journal !

- Si tu le veux, modéra Aileen. Mais oui, ça serait génial.

- Vous n'avez même pas vu mes dessins...

Liam pointa Charlotte du pouce.

- Comme l'a dit Charly, tu es doué en tout, non ? Je me fais aucun souci !

Défait, Julian se passa une main dans les cheveux. Il n'était même pas allé voir un seul stand qu'il se retrouvait déjà embarqué dans un club. En vérité, le poste de dessinateur pour le journal l'intéressait. Il aimait dessiner, il avait toujours aimé cela. C'était une passion qu'il partageait avec sa mère. Le dimanche après-midi, ils s'asseyaient souvent ensemble dans le salon de leur appartement londonien et tentaient de dessiner le mieux possible l'immeuble d'en face éclairé par les rayons du soleil. Sa mère gagnait souvent. C'était elle qui lui avait acheté pour ses onze ans une énorme boîte à crayons remplie de pastels, de fusain, de mille couleurs... Il avait passé des heures à tout essayer avant de partir à Poudlard.

Le dessin était un peu le lien unique qu'il partageait avec sa mère. Charlotte avait un tempérament trop impatient pour supporter de rester concentrée un long moment sur une seule chose et son père était un chercheur dans l'âme, ce qui signifiait que l'art lui paraissait bien souvent abstrait et peu compréhensible. Sa mère, elle, avait compris. Elle avait compris son désir de saisir le réel ou plutôt de le saisir selon sa vision. Il transformait la réalité à travers ses dessins.

- Pourquoi pas... consentit-il finalement dans un soupir. J'ai besoin d'un club de toute façon, non ?

- C'est obligatoire dans le cursus, confirma Aileen. Mais tu peux en avoir deux si tu veux. Il faut juste l'accord de ton directeur de maison. On peut aller faire le tour des stands si tu veux ?

Il hocha la tête. Voir l'offre de choix qui s'offrait à lui n'était pas plus mal avant d'accepter le poste du journal. Aileen désigna le stand dans son dos.

- Déjà, tu as tous les clubs de balais juste ici. Quidditch – même si personne ne veut vraiment y jouer – Quodpot, Balais Acrobatiques, et Course sur balais.

- Laisse-moi deviner, dit-il en se tournant vers sa sœur, tu voudrais faire partie des quatre ?

- C'est trop dur de choisir !

Charlotte semblait véritablement en plein dilemme. Derrière la table, les trois élèves qui tenaient le stand s'approchèrent. Aileen leur adressa un sourire.

- Julian, je te présente Elicia Jauncey, capitaine de l'équipe de Quodpot des Oiseaux Tonnerre ; Zack Ledwell, capitaine de l'équipe de Quidditch A ; et Raphaël Douzebranches, administrateur du club de course sur balai et notre petit génie en la matière.

Chacun à leur tour, ils levèrent la main pour s'identifier. Elicia Jauncey était une fille au corps tout en courbes et en chair au sourire de star de cinéma. Elle avait une masse de boucles blondes décolorées, comme si elle avait passé trop temps au soleil. Zack Ledwell, lui, avait une silhouette longue et élancée, un visage allongé et des pommettes hautes. Quant à Raphaël Douzebranches, son nom de famille confirmait ce que tout le monde aurait pu deviner : il était le frère de Noah. Ses boucles brunes étaient une teinte plus claire, ses yeux étaient marrons au lieu de bleus et il avait l'air moins renfermé, mais il partageait les mêmes traits de visage que Noah.

- Tu viens d'Angleterre, c'est ça ? L'apostropha Zack Ledwell.

- Oui...

- Magnifique ! On t'embauche pour notre équipe de Quidditch !

- Ah... Non, désolé, je ne...

- Ecoute mon chou, il nous manque du monde et tu viens du pays qui a inventé ce sport. Tu peux être celui qui va nous sauver !

A ses côtés, Charlotte éclata de rire.

- Lui ? Il a le vertige !

Le visage de Zack se décomposa. Liam s'esclaffa et même Aileen peinait à retenir un sourire.

- Quoi ? Mais non... On est maudit !

- Depuis le temps qu'on te dit d'arrêter ce club, fit Elicia Jauncey. Personne ne comprend le Quidditch. (Elle se tourna vers eux). C'est le seul club où les équipes ne sont pas constituées par maison. Il n'y a pas assez de monde pour ça, du coup on a juste l'équipe A et l'équipe B. Et encore, il manque un frappeur dans la deuxième.

- Un batteur, corrigea Charlotte avant d'ajouter en voyant l'air plein d'espoir de Zack, et désolée mais je suis poursuiveuse.

- On te prend quand même !

- Non ! S'écria Elicia. Elle voulait essayer le Quodpot ! Elle vient chez moi !

- Que de succès pour la bébé Shelton, commenta Liam.

Heureusement, Charlotte ne l'avait pas entendu. Elle coula un regard vers Raphaël, resté silencieux, et s'approcha de son côté du stand. Il l'observa, bras croisés sur la poitrine, tout sourire.

- Et la course sur balais ? Ça consiste en quoi ? Demanda-t-elle.

- Allez le plus vite possible, répondit-il sans réfléchir.

Aussitôt, une lueur enthousiaste s'alluma en Charlotte. Julian paniqua. Les cognards étaient une chose qu'il avait déjà dû supporter pour les quelques matchs auxquels sa sœur avait participé. Matthew se moquait toujours de lui et il avait dû broyer la main d'Hanna plusieurs fois l'année dernière. La voir filer à toute vitesse sur un balai ne lui paraissait pas une alternative bien meilleure.

- Je pense que je veux essayer la course, annonça-elle.

Zack Ledwell et Elicia Jauncey poussèrent un soupir de défaite en concert.

- Lottie, t'es sûre ? Protesta-t-il, nerveux. J'ai vu qu'il y avait un club d'échec ou d'astronomie...

Sa sœur le dévisagea.

- Tu lui vends pas du rêve, mec, crut bon de l'informer Liam.

- Mais...

- Viens Julian, dit Aileen en glissant son bras sous le sien. (Elle tressaillit). Laisse-la faire son choix, ne t'inquiète pas pour Charly, elle sait se débrouiller. Je vais te montrer les autres stands. Liam ! Je te laisse gérer celui du journal.

Elle ne laissa pas le temps à Liam de refuser, puis l'entraîna à travers le hall. Julian refoula son instinct et se laissa faire. Aileen semblait savoir ce qu'elle faisait, elle connaissait tout le monde, et elle pourrait l'aider à choisir au mieux s'il voulait s'engager dans un second club. Partout, les affiches et les rabatteurs assaillaient ses sens. A table du syndicat des élèves, Enjolras haranguait un petit groupe avec conviction et Julian prit soin de prendre la direction opposée. Malgré ce qu'il avait tenté de vendre à Lottie, les clubs d'échec et d'astronomie ne l'intéressaient pas. A Poudlard, il s'était révélé un bon joueur d'échec, mais Matthew détestait ce jeu. Sa tante Amelia lui avait appris à coup de longues séances enfant et il en gardait un traumatisme certain. Ils s'étaient tournés vers un jeu moldu qui traînait dans le grenier de grand-mère Jeanne : le scrabble. Trouver les mots les plus incongrus était vite devenu leur objectif ultime et Hanna râlait souvent dès qu'elle se joignait à leurs parties en les accusant de tricher. Avec une pointe de nostalgie, il songea que Hanna aurait adoré le club d'astronomie. Elle était passionnée par les cartes du ciel, les présages astrologiques, ou la signification des constellations. Leur premier rendez avait même eu lieu en haut de la tour d'Astronomie pour observer les étoiles.

La voix d'Aileen le tira de sa rêverie.

- Regarde là, tu as le club de duel, lui dit-elle. Tu aimes les sortilèges, non ?

- Oui, c'est vrai...

- Je te promets que le journal ne te prendra pas beaucoup de temps. On n'aura peut-être même pas besoin de toi pour tous les numéros. Le professeur Fleming te donnera sûrement l'autorisation de prendre un deuxième club.

- Il faut que je lui demande avant ?

- Non, tu n'as qu'à t'inscrire et on ira la voir demain.

Julian lui fit confiance. Il ne lut même pas la brochure du club et ne chercha pas à attirer l'attention de l'élève en charge du stand, occupé à discuter avec d'autres personnes. Il se contenta d'inscrire son nom sur la liste d'inscription. Il n'avait jamais pris une décision aussi rapide de sa vie.

- Et voilà ! Déclara Aileen en souriant. Ta vie étudiante à Ilvermorny commence !

- Je suppose, oui.

Etonnement heureux de cette première étape de franchie, il ne s'aperçut qu'il mourrait de faim que lorsque son ventre émit un grondement sourd. Aileen se tourna vers lui.

- Mais dis-moi, tu dois avoir faim ! Viens, le Réfectoire doit avoir ouvert pour le déjeuner. Liam ! Hurla-t-elle à travers la foule. Ramène-toi !

- Tout de suite, patronne ! A votre disposition, patronne !

- Quel idiot...

Julian éclata de rire. De loin, il vit Liam sauter par-dessus la table de son stand et courir vers eux en petites foulées. Il passa un bras autour de leurs épaules dès qu'il les rejoignit. Charlotte était toujours avec Raphaël Douzebranches à parler de balais.

- Elle nous rejoindra, dit Aileen en remarquant son regard. Allez viens avant de faire une crise d'hypoglycémie.

- Tu crois qu'on aura de la tarte au chocolat en dessert ? Dit Liam.

- Ou au citron, ajouta Julian par réflexe.

Il ne savait pas pourquoi il s'était senti obligé de préciser cela. Sûrement à cause du souvenir de James Potter il y a deux en train d'en réclamer à McGonagall sur le ton de la révolution, affirmant qu'il entamerait une grève de la faim si les elfes ne les remettaient pas au menu. Matthew avait manqué de s'étouffer de rire.

- Je pense que vous aurez plus que sucre que nécessaire, les garçons, pas d'inquiétude, affirma Aileen en s'asseyant à leur table de la veille. Oh tiens ! Voilà le courrier !

Julian leva la tête. Des dizaines de hiboux et de chouettes venaient de s'engouffrer par les fenêtres en ogive et hululaient dans une cacophonie immense. Les battements d'ailes résonnaient contre les murs en pierre. Partout où il posait les yeux, Julian voyait des tâches de couleurs se brouiller à mesure que les volatiles piquaient vers leur destinateur. Il fut surpris de voir un hibou grand-duc venir se poser près de lui. D'un geste presque cérémonieux, il lui tendit sa patte à laquelle une lettre recommandée était nouée avec un fil rouge.

- C'est un courrier international, l'informa Aileen. D'Angleterre sûrement ? (Elle s'écarta brusquement et Julian sursauta) Oh Liam ! Qu'est-ce que c'est que ça ?

Sur leur table, un corbeau aux plumes noires de jais venait de se poser. Le nom de Liam était inscrit sur l'enveloppe qu'il transportait. Celui-ci fronça les sourcils.

- Bizarre, marmonna-t-il.

Le temps qu'il se saisisse de la lettre, le corbeau s'envola à nouveau. Peu passionné par le courrier mystère de Liam, Julian se concentra sur le sien. Il ne parvient pas à réprimer un sourire en reconnaissant l'écriture brouillonne de Matthew Bones. Ça ne faisait que quelques jours, mais son meilleur ami lui manquait plus qu'il ne l'avait réalisé. Sans attendre, il fit sauter le sceau qui scellait l'enveloppe.

Julian,

Je m'étais dit que j'attendrais au moins une semaine avant de t'écrire, mais tu me connais je n'ai jamais été très doué pour tenir mes résolutions. En vérité, je suis en plein milieu d'un cours de Binns et je meurs d'ennui. Je crois que Hanna s'est endormie. Maintenant que tu n'es plus là pour prendre des notes pour nous, je ne sais pas trop comment on va faire. Peut-être qu'Adrian Connelly a gardé les siennes de l'année dernière. Il faudra que je lui demande.

D'ailleurs, je voulais t'annoncer la nouvelle : j'ai été nommé capitaine ! Adrian a refusé le poste à cause de ses ASPIC et McGonagall m'a donné l'insigne hier. Tu aurais dû la voir. Son chignon était plus strict que d'habitude et elle m'a dit qu'elle espérait que je lui remettrai le trophée en fin d'année. Je crois qu'elle ne s'est pas encore remise de la victoire de Serpentard l'année dernière. Comme si c'était de ma faute si Mary McDonald s'est pris un cognard et que Regulus Black ait réussi à attraper le vif d'or à la dernière seconde. Heureusement qu'il n'est plus là lui d'ailleurs. Enfin, peu importe. J'essaye de mettre en place une stratégie et j'ai retrouvé les carnets que Potter a laissé dans le bureau des capitaines. Avec ça, on devrait pouvoir au moins battre Serdaigle au premier match. Je te vois déjà faire la tête, mais avoue-le : votre équipe n'a vraiment pas le niveau. Je te raconterai le match en détails, promis. En plus, mes parents m'ont offert à un nouveau balai et une nouvelle paire de gants de gardien pour l'occasion. Hanna ne l'avouera jamais, mais elle est jalouse.

En parlant de Hanna... Je sais bien que ton déménagement était un peu précipité, mais tu devrais vraiment lui envoyer une lettre et lui donner des nouvelles. Elle est perdue et ne sait pas trop si elle doit te contacter ou non. Sérieusement, je ne juge pas, je sais que ça ne doit pas être facile d'être sur deux continents, mais parle-lui...

Tu nous manques vraiment à tous les deux. Voilà, je l'ai dit. Apprécie ce moment parce que je ne le dirai plus. Je ne dis pas que je n'aime pas être plus souvent avec Hanna, mais elle ne joue pas aussi bien au scrabble que toi et surtout elle n'est pas « mon binôme de choc » en Potions. On a presque fait exploser notre chaudron hier. Heureusement que Slughorn m'adore. Enfin, il adore mon nom de famille. Il m'a mis un A alors que la potion ne ressemblait à rien et a donné un D à Hanna. Comme si on n'était pas deux à avoir réaliser ce fichu philtre de paix. Elle refuse d'aller voir Flitwick pour dénoncer cette injustice criante parce qu'elle a peur que ma note baisse. Enfin, tu connais Hanna.

Au-delà de nos déboires en Potions, je voulais surtout te demander comment ça se passait pour toi. La famille de ta mère ? Ilvermorny ? Les américains ? Raconte-moi tout ! Et oublies pas, je peux t'envoyer du thé dès que tu en as besoin.

Réponds-moi vite !

Matthew

PS : Je ne sais pas trop pourquoi, mais ma mère te passe le bonjour et demande de tes nouvelles et surtout si la famille de ta mère te traite bien... ? Je lui transmettrai ta réponse, ne prends pas la peine de lui écrire à elle, ça serait bizarre.

La poitrine comprimé, Julian sourit devant le ton direct, empressé, et si vif de Matthew. Il visualisait presque le regard noir que Hanna avait dû lui lancer quand leur chaudron avait manqué d'exploser. Hanna n'avait de toute façon jamais brillé en Potions. Elle adorait l'Astronomie et l'Arithmancie, voire les Sortilèges, mais manipuler des ingrédients pour les transformer en élixir, en philtre, ou en potions n'avait jamais été son fort. Ses boucles brunes lui revenaient toujours dans les yeux au moment des étapes importantes et elle avait failli se brûler une mèche en première année. Maintenant qu'il y repensait, c'était peut-être comme ça qu'ils étaient devenus amis. Il l'avait aidé à éteindre l'étincelle qui menaçait de lui brûler la tête tandis que Matthew riait aux éclats à côté.

La fin de la lettre le laissa perplexe. Il se souvint soudain de la remarque de Cassie Bones le jour où il était venu dire au revoir à Matthew : elle connaissait les Grims. Il fallait vraiment qu'il lui pose des questions.

- Donc c'était bien du courrier d'Angleterre ? S'enquit Aileen, la paume posée contre son menton.

Sa voix l'arracha à la vision de Matthew et de Hanna et il releva la tête vers elle.

- Mon meilleur ami, indiqua-t-il. Il veut savoir comment je trouve l'Amérique.

- Et alors ? Qu'est-ce que tu vas lui répondre ?

- Que c'est horrible bien sûr, répondit-il avec humour. Et que j'aurais mieux fait de m'installer au Canada !

Aileen éclata de rire.

- T'entends ça Liam ? Lança-t-elle. Le Canada est le meilleur pays ! (Un long silence suivit et elle se retourna). Liam ? Eh !

Surpris, Julian se tourna aussi vers leur ami photographe. Liam n'était jamais silencieux. Quelque chose n'allait pas. Prostré sur sa chaise, il tenait une lettre, blême. C'était celle que le corbeau venait de lui apporter. Sa main tremblait et une expression presque terrifiée s'était peinte sur son visage. Julian s'inquiéta immédiatement. D'un même mouvement, lui et Aileen se levèrent pour venir l'entourer.

- Qu'est-ce qui se passe ? Souffla-t-elle, la voix tremblante. Tu vas bien ?

Liam resta rigide sur sa chaise. Il ouvrit la bouche plusieurs fois, mais aucun mot ne franchit ses lèvres, comme si un verrou lui entravait la gorge. Aileen tendit la main et essaya de se saisir de la lettre qu'il tenait toujours. D'un coup, Liam reprit vie. Il se dégagea si vivement qu'Aileen trébucha et Julian la retint à la dernière seconde. Elle se dégagea comme s'il l'avait brûlé, haletante. Elle était aussi pâle que Liam.

- Aileen ? Tu es sûre que ça va ? S'inquiéta-t-il brusquement.

- C'est lui qui ne va pas bien ! Répliqua-t-elle d'un ton étonnement dur. Liam, donne-moi cette lettre.

- Non ! Ce n'est rien, juste ma mère qui...

- Par Morgane, ne me prends pas pour une idiote ! Tu as vu ta tête ? Juste pour une lettre de ta mère ?

Julian découvrit à cet instant un nouvel aspect de Liam : il ne savait pas mentir. Cette réalisation le prit par surprise. Il avait cru, sans doute naïvement, que Liam pouvait endosser tous les costumes et tous les masques possibles. Lui, le comique, la grande gueule. Depuis qu'il était arrivé, Liam prenait toute l'attention. Pourtant, il semblait vouloir disparaître en ce moment même et sa verve si enthousiaste l'avait quitté sans pitié.

- Laisse tomber, Aileen, protesta-t-il sans conviction. Vraiment, ça va.

- Non, ça ne va pas. Je le sens. Donne-moi-ça !

A nouveau, Liam eut un mouvement de recul et serra la lettre contre son torse.

- Julian ! Aide-moi ! S'exaspéra Aileen.

- Oh... Euh... Sérieux Liam, je pense qu'on peut t'aider sur ce coup. Qu'est-ce qu'il y a d'écrit là-dedans ?

Quel talent d'éloquence, pensa-t-il, énervé contre lui-même. Visiblement, Aileen partageait son avis car elle fit voler ses cheveux roux en tournant la tête pour le fusiller du regard.

- C'est ridicule, s'entêta-t-elle. Il y a clairement quelque chose qui ne va pas. Laisse-nous voir, Cooper, bon sang !

- Je ne peux pas...

- Quoi ?

- Je ne peux pas, répéta Liam plus fort, les traits déformés par une émotion indéchiffrable.

- Pourquoi ?

Liam déglutit. Son corps paraissait saturé d'une énergie malsaine qui le dévorait de l'intérieur.

- Je ne peux pas...

- Bien sûr que si, dit Aileen, soudain plus douce. Donne-moi juste la lettre, on va résoudre ça ensemble.

- C'est juste sûrement une blague cruelle, vraiment laisse tomber...

- Liam... Arrête.

Le regard d'Aileen se fit perçant et Julian fut soulager de ne pas être celui sur lequel elle le posait avec tant d'intensité. Son moment de faiblesse avait l'air d'être passé, même si elle demeurait bien trop pâle sous les lumières de sort. Etonnement, leur crise se concentrait à leur table. Autour d'eux, les autres élèves n'avaient rien remarqué et continuaient à déjeuner et ouvrir leur courrier.

Soudain, les épaules de Liam s'affaissèrent. Défait, il hocha la tête et leur fit signe d'approcher. Julian se précipita à sa gauche. Sur la simple page que son ami tenait à la main, ce n'était pas une écriture à la plume qui s'étalait... Il sentit son ventre se contracter. Plusieurs lettres de tailles et de couleurs différentes, clairement découpées dans plusieurs journaux, formaient des phrases inégales et distordues :

J'ai Emilia

Serre n°4 demain minuit

N'en parles à personne

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Verdict ? ^^ L'intrigue commence à se mettre en place, ça y est ! 

Eléments tirés du canon/Pottermore : 

Aucun je crois pour ce chapitre... L'organisation des clubs est mon idée, même si évidemment je reprends des choses comme le Quodpot ou je m'inspire du système américain. 

Prochain post : Chapitre 10 - Mercredi 6 janvier

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J'en profites en dernier pour vous dire que j'ai posté plein de nouveaux aesthetics sur Instagram, n'hésitez pas à aller y jeter un oeil si vous aimer Le jeu de la dame, les Percy Jackson/Héros de l'Olympe/Travaux d'Apollon ou encore Anne with an E

Le lien : https://www.instagram.com/annabethfan15/ 

Sinon, je me suis aussi lancée dans une nouvelle forme de création: l'éditing vidéo. Mon premier montage est disponible sur ma chaîne Youtube (j'ai dépassé les 100 vues j'étais contente, c'est pour vous dire haha! je fais vraiment ça pour m'amuser). Si vous avez aimé Le jeu de la reine/The Queen's Gambit et plus particulièrement Beth et Benny, voici ma vidéo sur eux : 

Le lien :  

https://youtu.be/HywjzVYIvwg

A l'année prochaine ! Merciiiii pour tout !!! 

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