Auteur.e : Tentaculaire
Titre de l'œuvre : La Plume de Satan
Catégorie : Nouvelles
Résumé :
Un rêve. Une idée. Une envie. Un message à faire passer. Une critique à effectuer. Une promesse imprononçable. Un sentiment indescriptible. Un besoin de s'exprimer impossible oralement.
Nombreuses sont les raisons d'extirper sous forme de mots le tumulte de notre cerveau.
Histoires courtes ou longues, totalement fictives, empruntes de vérité, ou encore entièrement personnelles, ces nouvelles et ces textes auront pour point commun ce besoin de mettre de l'ordre dans un infini méli-mélo.
Et qui dit Satan, dit Enfers, dit malheur, dit sad-ending. Mais dit espoir retenu dans l'ombre, tâchant de retrouver la lumière de la vie.
Couverture : Par MissMarchombre

Mots-clés : amitié, amour, dépression, espoir, haine, larmes, lgbt, messages, mort, nouvelles, poésie, sombre, textes, tristesse

INTERVIEW

1/ Quelle place diriez-vous que Wattpad occupe dans votre vie, et comment réagiriez-vous si celui-ci venait à fermer ? Wattpad, pour moi, c'est devenu ce truc dont je ne peux plus me passer. Régulièrement, on me fait remarquer que je réponds très vite, et ça illustre bien mon propos : je suis tout le temps dessus, ou presque. Si je ne suis pas dessus ou pas en cours ou autre, je jette régulièrement des coups d'œil pour checker les notifs. Parce qu'écrire est pour moi une réelle addiction, une passion dévorante, un besoin envahissant. Et pouvoir partager mes écrits, recevoir des commentaires et des avis, faire lire ce que j'écris, tout ça est tellement grisant... Sans Wattpad, j'écrirais sûrement, mais ça n'aurait pas la même saveur, car un écrit prend vite la poussière s'il est gardé jalousement. Alors oui, si demain Wattpad annonçait sa fermeture, je serai en première ligne parmi ceux prêts à faire signer toutes les pétitions du monde pour le maintenir ouvert.

2/ Puisque le sujet de ce concours est la capacité à attirer, parlez-nous de quelque chose (livre (publié ou Wattpad), film, série, BD, manga, etc.) de sorte de nous donner envie de le découvrir de le lire/voir. Allez, je vais présenter Les animaux fantastiques : Les crimes de Grindelwald. Eh bien à la fin...
Je plaisante bien sûr. Non je vais plutôt vous parler de Split. Vous connaissez Split ? Je suis sûre que beaucoup d'entre vous l'ont vu. Mais si, c'est ce film génial avec l'incroyable James McAvoy ! Split raconte l'histoire d'un homme qu'on apprend posséder 23 personnalités propres, foncièrement différentes les unes des autres, et qui prennent une à la fois le contrôle de son corps, vivant dans une forme d'harmonie. Du moins jusqu'à ce qu'il enlève trois jeunes filles (je n'ai pas le nom de l'actrice, mais la fille principale est d'ailleurs juste incroyable elle aussi dans son jeu) pour un dessin pas présenté dès le début et que je ne vous expliquerai donc pas. Trois raisons de regarder ce film : le jeu incroyable de James McAvoy, le jeu d'acteur juste dingue de James McAvoy, et simplement la présence de James McAvoy dans ce film. Je ne plaisante qu'à moitié. La façon dont il passe, par moment, de l'une à l'autre des personnalité est juste à couper le souffle, quand vous êtes vous-même acteur.ice, ce film vous remet vraiment en question, croyez-moi. Haletant du début à la fin, renversant, bouleversant, Split est un petit chef-d'œuvre que vous regretteriez d'être passé à côté.

3/ Essayez de déterminer selon vous ce qu'est un bon personnage. Puis, faites de même pour un bon méchant. Un bon personnage, pour moi (et moi seulement), c'est un personnage crédible. En fait, j'aime les personnages qui n'ont rien d'extraordinaire. Même dans des histoires de SF ou de fantasy, même s'ils ont des pouvoirs ou qu'ils sont recherchés par tous les hommes de la Terre, même si ce sont des « héros », pour qu'un personnage soit bon, il faut qu'il ne soit pas parfait. Qu'il ait, comme tout le monde, des forces et des faiblesses, des qualités et des défauts, qu'il garde un côté très ordinaire même s'il a tout pour lui. Voilà pourquoi je vais préférer des super-héros comme Iron Man ou Batman qui ont dû se construire des « pouvoirs » à des Superman ou des Spiderman qui eux les ont eu « naturellement ». Et pour des romans de type plus généraux, j'aime mieux des personnages avec des doutes, des peurs, des angoisses, qu'ils soient les moins parfaits possible. Ça les rend beaucoup plus attachants selon moi.

Et un bon méchant, c'est la même chose. C'est un méchant qui a des réelles convictions, qui n'est pas méchant juste par méchanceté, qui l'est pour des vrais raisons (ou alors c'est juste un psychopathe, mais dans ce cas c'est voulu), et surtout qui n'est pas QUE méchant ! Qui a lui aussi des faiblesses, des doutes, des espoirs, qui ne sont pas que des monstres assoiffés de sang (ou alors encore une fois c'est voulu mais je suis sûre que même un psychopathe a des faiblesses (sinon Jimmy ne serait pas mort, voilà...)).

4/ Selon vous, en quoi, ou grâce à quoi le cinéma ne pourra-t-il jamais surpasser la littérature ? Si vous êtes convaincu.e du contraire, développez en quoi le cinéma est plus riche que la littérature. Parce qu'en littérature, il y a la beauté des mots. Quand on écrit, le choix des mots, surtout, est très important. Chaque tournure de phrase est choisie avec soin, souvent repensée, régulièrement modifiée... Et chaque choix à son importance, pourquoi ce mot plutôt qu'un autre ? Au cinéma, cette notion est totalement perdue, et c'est son inconvénient. Et puis il y a aussi le plus évident et que tout le monde connaît, le fait que dans un film, il faille faire des choix parce qu'à moins de faire des films de 12h, il est impossible de garder tout ce qu'il y a dans le livre, et c'est extrêmement dommage... Donc par écrit, tout est possible, ou presque, alors que le cinéma, malgré son immense avancée au fil du temps, est limité dans bien des aspects !

5/ Selon vous, quels seraient les avantages (ou les inconvénients d'ailleurs) dans le fait de proposer aux élèves (collégiens et lycéens) des ateliers d'écriture, libres ou personnalisés ? À partir du moment où c'est facultatif, je suis pour à 100%. Encore que, si c'était obligatoire, ça pourrait peut-être redonner le goût des mots à ceux que les cours de français ont dégouté de l'écriture... Mais oui, proposer quelques heures d'écriture pour les élèves qui le souhaitent, à donner des consignes d'écriture et des exercices, dont ils pourront ensuite discuter avec les professeurs, serait plus que bénéfique pour les élèves qui apprécient écrire, que ce soit pour eux un loisir ou un rêve de métier. Après, ça impliquerait de trouver un professeur qui pratique lui-même l'écriture, comme passe-temps, autrement ils risqueraient de ne pas offrir de retour réellement constructif, et en toute connaissance de cause. Donc dans la pratique, c'est peut-être plus compliqué que ça en a l'air. Mais ça devrait être tenté je pense !

6/  Si vous présentez un recueil de poèmes ou de nouvelles, quelle a été la partie que vous avez préféré écrire ? Développez un peu. Facile. La nouvelle nommée Ensemble, à jamais ! Trois mille mots de pur bonheur. Disons que cette nouvelle, je l'ai écrite en imaginant une vie dans laquelle j'étais réunie avec les deux filles qui comptent le plus pour moi. Dans ce texte il y a nos délires, nos passions, nos habitudes... il y a nous, tout simplement. Bien loin d'être parfait car écrit il y a déjà longtemps, il représente comment j'imaginais nos vies si elles étaient entremêlées. J'ai créé un monde dans lequel nous pouvions être ensemble pour toujours, comme le dit le texte. Je n'en suis pas spécialement fière, beaucoup de mes textes sont plus réussis que celui-là, je le trouve même très loin d'être bien écrit, mais en dehors de ça, j'ai pris un plaisir immense au moment de l'écriture, parce que de manière peut-être très niaise, j'y ai mis toute l'amitié que je leur porte, et ce désir pressant et omniprésent de rester à leur côté, et que peut-être je suis assez mauvaise quand il s'agit de l'exprimer en vrai.

7/ Pour les recueils de poésie, y a-t-il un de vos poèmes que vous avez écrit pour quelqu'un ? Vous pouvez répondre à cette question pour une de vos nouvelles si vous préférez. Développez un peu. Dans La Plume de Satan se mêlent des « one-shot » qui sont purement fictifs, et des textes qui portent en eux une grande part de moi. Donc en soit, beaucoup de ces « textes » non-imaginaires ont été écrit pour quelqu'un, ou en tout cas en pensant à quelqu'un, ou inspiré de quelqu'un. Emmanuelle a été le premier one-shot fictif à pourtant être lourdement inspiré de mon vécu. J'avais une amie qui allait très mal, et je m'en sentais fautive. J'ai poussé tout ça à l'extrême, et Emmanuelle est né. Contrairement à beaucoup d'autres, je ne pense pas que ce soit visible pour qui n'est pas moi, les lecteurs apprécient simplement la fiction de cette nouvelle un peu sombre, sans que les sous-entendus derrière n'entravent en rien leur lecture.

8/ On vous propose de "publier" votre histoire sous la forme de votre choix (film, série, BD, manga, etc.). Quelle forme choisissez-vous, et pourquoi ? C'est un peu plus compliqué puisqu'il s'agit d'un recueil de nouvelles qui n'ont rien à voir les unes avec les autres, mais pourquoi pas ce même recueil en bande dessinée là aussi, avec des auteurs différents pour chaque nouvelle, le tout regroupé dans un seul et même tome. Ça permettrait de garder cette dualité entre les textes, qu'ils aient chacun une appartenance propre, une indépendance, parce qu'aucun d'eux n'est le même que le précédent ou que le suivant.

9/ Que ressentez-vous, ou pensez-vous lorsque vous relisez votre histoire, ou un passage de votre histoire ? Ça dépend beaucoup de chaque nouvelle. Il y en a dont je suis réellement satisfaite, que je relis avec beaucoup de plaisir, et d'autres que je regarde avec un œil bien plus critique, n'y voyant que les défauts techniques qui viennent gâcher l'histoire racontée. Il y en a que je dépublie après les avoir relu parce que vraiment pas satisfaite, au point de ne plus avoir envie qu'ils soient disponibles aux yeux des lecteurs ni qu'ils figurent dans ce recueil. Mais quand je disais que chaque texte avait une appartenance propre, cela rentre là-dedans aussi, ils n'ont pas tous le même style, la même place dans mon cœur, la même satisfaction...

10/ Comme d'habitude, vous avez désormais carte blanche pour nous dire ce que vous voulez pour nous donner envie de venir lire votre histoire, en complément de tout le reste !
La plume vole sur la page. Des mots se forment, sombres. Une trame se tisse, lueur d'espoir enfermée dans ses mailles. Le cœur s'en mêle, s'emmêle, délivrant émotions et convictions. Évolution de la plume, styles variés, essais, ratures, écriture dans sa forme la plus brute. Une idée se créer, s'écrit, se partage. Un besoin quasi vital de se libérer enfle, s'écrit, se partage. Tantôt une histoire, longue, tantôt un poème, tantôt un écrit sur soi. Des messages passent, emplis de croyances et de convictions, désireux de faire réfléchir, de choquer, d'interroger. Des émotions, des larmes, des sourires naissent de l'autre côté de l'écran. Parfois des défis viennent se mélanger au reste. Écrire est un besoin, une passion, un prolongement de l'âme. « Écrire pour vivre, tout simplement ». Nouvelles comme l'écriture sous sa forme la plus brute. Courte, emplie de sensations, de sentiments, d'envie, de désir. Un besoin de retours rarement là, et l'on reste seul avec son impression faussée et noircie. Mais le bonheur d'écrire. Noir comme les cendres, mais étoilé de braises, La Plume de Satan vous invite dans ses tréfonds de ténèbres, ou brille une lumière diffuse mais brillante comme un soleil.