Le Harem
Auteur.e : RougeTurquoise
Titre de l'œuvre : Le Harem
Catégorie : Humour
Résumé :
Quand Sa Majesté n'est pas là, les souris dansent dans le palais de Faeidrich. Et quand il part en laissant derrière lui son Impératrice adorée, c'est l'occasion pour cet endroit étrange de reprendre vie.
Pour le meilleur, et pour le pire.
TW : 2nd degré
Couverture :
Mots-clés : château, humour, cocasse, harem, surréalisme, filles
INTERVIEW
1/ Quelles et qui sont vos sources d'inspiration ? En fait, j'ai commencé à inventer des histoires quand j'étais très très jeune, et je m'inspirais d'un peu tout et n'importe quoi. Je me souviens avoir dessiné plus d'une cinquantaine de pages de BD sur les aventures d'un petit personnage dont j'avais trouvé une figurine dans un kinder surprise.
Ensuite, quand j'ai vraiment commencé à lire (six ou sept ans), je me suis mise à lire des romans d'horreur d'une part, et de l'autre j'ai découvert Pierre Botero. Même si j'aime toujours beaucoup m'inspirer de mon expérience de l'horreur pour écrire les scènes de suspense ou certains passages violents, j'ai conscience d'être énormément sous l'influence de la fantasy des années 2000. J'ai lu Tolkien aussi, beaucoup, ça m'aide beaucoup quand il s'agit de construire les univers, spécialement les noms et les langues, mais pas dans l'écriture à proprement parler.
Au collège je me suis mise à la science-fiction, avec des œuvres telles que 1984 et La Cinquième vague (soft sf, donc) qui m'ont beaucoup marquée. C'est aussi à ce moment-là que j'ai commencé à me passionner pour la Dark Fantasy, et même si ça n'a pas duré très longtemps ça a laissé des profondes cicatrices dans ma manière d'appréhender les univers et les rapports entre les personnages.
Et là on arrive au lycée, c'est-à-dire que c'est enfin bientôt fini ! (désolée de ce si long pavé, je ferais de mon mieux pour raccourcir les prochaines questions) J'ai découvert Internet et les millions de choses intéressantes qu'on y trouve partout. Comme j'avais de l'avance à l'école, j'ai grandi dans la culture internet pendant tout le lycée, d'où le fait que j'aime de plus en plus la hard science-fiction, alors que j'en ai lu en fait très peu (le bac S n'y est pas pour rien non plus ^^ ). Il y a la musique aussi, les rêves et le quotidien (et les cours de philo) qui m'inspirent depuis très récemment.
Bien sûr il y a aussi les mythes, les actualités, l'Histoire, les récit surnaturels, les avancées de la science, et l'aléatoire de mon fil d'abonnements Youtube.
2/ Si vous deviez absolument changer votre style d'écriture avec un autre auteur (publié et sur Wattpad), qui serait-ce ? Probablement Balzac ou Botero, l'un et l'autre n'ont aucun rapport, mais par rapport au style ce sont vraiment les deux grands modèles que j'essaye de suivre.
Balzac, pour la fluidité des descriptions mais surtout un je-ne-sais-quoi d'hypnotisant dans ses textes, qui font que j'ai fini tout ce que j'ai lu de lui, alors même que parfois l'histoire ne m'intéressait pas du tout.
Botero, pour la façon dont il appréhende les personnages. C'est probablement subjectif, mais j'ai l'impression qu'ils ont vraiment l'air d'avoir le pouvoir sur leur histoire, ils existent vraiment et ne se laisse pas porter par le récit ; mais pas d'un point de vue de l'écriture, plutôt dans la manière dont ils sont présentés. Et les dialogues. J'adore les dialogues de Pierre Botero.
3/ Connaissez-vous « Cœur d'Encre », le génialissime roman de Cornelia Funke ? En gros, l'histoire parle de deux personnages qui ont pour don de rendre réel ce qu'ils lisent, donc de faire entrer ou sortir des personnages d'un roman (en vraiment très très gros). Si vous aviez cette possibilité, où iriez-vous ? C'est dur comme question ça... Je pense que j'irais soit me mêler à un groupe de magiciens ou de super-héros, ceux qui ont des pouvoirs incroyables et sur les épaules de qui repose le sort du monde, par exemples les Dessinateurs du Monde d'Ewilan, soit je plongerais directement dans la fin du monde, l'anarchie et toutes ces joyeuses choses qu'on aime bien tant que ce n'est que de la sf. Gone, par exemple, c'est une saga que j'ai beaucoup aimée et dans laquelle je me suis rêvée plusieurs foi. Être perdu et devoir se battre, ça permet de prouver sa valeur, et on en ressort avec plein d'histoires à raconter.
4/ En moyenne, combien d'heure écrivez-vous par semaine ? Répondez-vous systématiquement à vos lecteurs ? C'est beaucoup trop variable pour faire une moyenne comme ça, à vue de nez. Je dirais au minimum deux ou trois heures pendant les semaines de révision, et en général je le fais sur papier pour ne pas me déconcentrer.
Sinon, sur une semaine lambda de cours, c'est plutôt dans les dix heures. Si on compte les phases de création personnage/univers, les croquis de scénarios, le premier jet, les notes sur papier, la correction... J'écris surtout sur mon téléphone ou sur des feuilles (mais surtout le téléphone), pour plus de rapidité, éviter de faire s'envoler les idées du moment. Et comme ça je me sers de chaque moment perdu, du coup en cumulé ça peut faire beaucoup.
Et ensuite, pendant les vacances par exemple, ou tout simplement quand j'ai des semaines particulièrement déchargées, j'ai pu écrire jusqu'à 14 heures par jour (pour mener les grands projets par exemple, les histoires longues que je veux finir avant de publier et que je réécris six fois en entier parce que le temps que j'arrive à la correction je trouve que ce que j'ai fait c'est nul), ce qui fait des semaines de 100 heures. C'est rare, en général une semaine ou j'écris beaucoup tourne plutôt aux alentours de vingt ou trente heures, et là j'écris plus sur ordinateur, parce que j'ai le temps et que c'est beaucoup plus pratique.
Et oui, je réponds absolument systématiquement à mes lecteurs, j'ai même parfois avec eux des discussions ou des débats très intéressants. La première raison, c'est que je suis venue sur Wattpad pour partager, non seulement l'écriture, mais aussi les expérience et les avis : c'est à mon avis presque autant important. Et aussi parce que, j'en ai bien conscience, mes rythmes de parution n'ont pas attiré une audience très importante, alors chaque lecteur représente quelque chose d'encore plus important (d'autant plus que certains sont des utilisateurs avec qui j'ai pu sympathiser via d'autre histoires). Je ne sais pas si je pourrais continuer comme ça si j'avais des dizaines de lecteurs... Quoique, savoir qu'il y a un être humain derrière son écran qui apprécie notre travail, c'est toujours motivant (et c'est complètement incroyable!!!), alors je pense que je ferais des efforts !
5/ Selon le barème donné, essayez de donner une note objective à votre histoire. Ah ! Alors il est là le moment où on doit influencer nos futurs juges !
Le titre :
→ 2 Un titre simple, mais sans fautes et pas assez courant pour passer inaperçu
La couverture :
→ 3 Il manque des éléments du résumé et la couverture ne fais pas ressortir assez clairement le genre de l'histoire, mais le travail de montage et de composition est propre et recherché
Le résumé :
→ 5 résumé original, agrémenté de quelques touches d'humour cynique, donne le ton
Les mots-clés :
→ 3 mots-clés intrigants mais pas complètement inattendus, apportent quelques précisions sur les tournants de l'histoire
L'interwiew :
→ 5 auteure passionnée par le fait de parler d'elle-même
Ce qui nous fait un total de 18/25, soit 14,5/20. Trop timide en classe, mais des efforts sont fournis, travail à la maison à approfondir, encouragements du conseil ! (pardon, je ne sais pas si j'ai le droit de faire des blagues sur ce formulaire...)
6/ Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre histoire ? La liberté. Le problème d'une histoire classique, c'est qu'il faut décider d'une manière de la raconter, et s'y tenir même quand notre inspiration du moment nous dit de faire autre chose. C'est sûr que c'est mieux pour construire quelque chose sur des bases solides, pour y revenir rapidement et le corriger, mais pour Le Harem je me suis dit que j'allais faire vraiment ce que je voulais.
J'ai déjà fait du théâtre, de la poésie, de la littérature plus classique, je prévois peut-être de mettre de la musique, des petites aventures dessinées en 4 cases... Comme ça, ça me permet de me défouler, et ça donne une histoire hétéroclite, pas trop ennuyante et rapide à lire. C'est gagnant-gagnant en quelque sorte.
7/ Comment l'idée de cette histoire vous est-elle venue ? Ça vient d'un mélange de deux choses. D'une part, il y a Homestuck, dont j'ai beaucoup entendu parler avant de commencer à le « lire », et j'ai trouvé ça très fun comme concept, du coup je me suis dit qu'il fallait que je m'essaye à ça, parce que ça a un potentiel absolument énorme.
D'autre part, j'avais stocké quelque part un projet d'histoire sur une impératrice qui, en l'absence de son mari parti à la guerre, tente de se débarrasser de toutes les concubines, avec force machinations. J'ai donc décidé d'en faire un genre de série comique, avec l'impératrice comme personnage « subissant » (là encore, il y a sûrement un terme technique, mais que je ne connais pas) et les concubines fauteuses de troubles et d'absurde.
D'ailleurs, ce projet d'histoire retrouvé vient, lui, de la fantasy (inspirée Dark fantasy), car le point que j'aime le plus mettre en avant dans les univers pseudos-historiques, c'est le « moche ». La guerre, les épidémies, les prisons, l'esclavage, les maladies mentales... et je m'étais posé la question d'à quoi pourrait ressembler un harem dans ce genre d'univers, d'où venaient les filles, ce à quoi elles aspiraient et comment elles y parvenaient ou non. Et le personnage de l'impératrice, psychopathe vile et manipulatrice, prête à tout pour garder sa place dominante, comme d'autres étaient prêts à tout pour la lui prendre.
8/ Présentez-nous un personnage de manière à nous le faire aimer. Ce serait trop facile de vous présenter l'impératrice, alors essayons plutôt avec Waina, la « favorite ».
Waina est originaire du Sud de l'Empire, une région encore en guerre, annexée il y a très longtemps mais dont les habitants passent leur temps à se battre pour leur indépendance. Elle n'était pas politiquement très active avant d'arriver à Faeidrich, et elle a eu la mauvaise idée d'être faite prisonnière de guerre par les troupes impériales. Elle est ensuite entrée dans le harem de l'Empereur, et s'est rendue compte d'à quel point elle pouvait devenir puissante à ce poste.
C'est une fille intelligente, un peu éduquée, qui, contrairement aux autres concubines, comprend l'absurde des situations et sait faire la différence entre ce qui est normal et ce qui est impossible (par exemple, elle sera étonnée si l'une des filles se met à abattre les gardes avec une technique ancestrale de kung-fu). Mais, à la différence de l'impératrice, elle est capable de réadapter sa vision des choses et de se servir des atouts de chaque situation.
Elle ne fait pas de plans de ce qu'elle va faire à l'avance, elle agit toujours sur le coup, par impulsivité ou opportunisme. À cause de ça, elle fait souvent des erreurs, mais a le temps de les rattraper si nécessaire. Elle a pour objectif d'être considérée comme un être humain, et éventuellement de mettre un grand coup de pied dans l'organisation militaire qui étrangle son pays depuis des siècles. Elle a aussi beaucoup d'humour, appréciant particulièrement les blagues racistes (raison pour laquelle elle ne prendra jamais au sérieux l'une des autres filles, qui est, elle, vraiment raciste et que Waina trouve ridicule) et les allusions sexuelles quand elle sont assez subtiles pour qu'elle seule puisse les comprendre. Aussi, on peut la voir pouffer parfois après avoir parlé, sans raison apparente.
Dans l'histoire, Waina est clairement en opposition directe avec l'impératrice. D'un côté, une femme de pouvoir qui a vu son emprise sur son mari baisser inévitablement, années après années, et de l'autre, une simple citoyenne qui a su tirer profit de ses malheurs. C'est un peu un schéma classique méchant jaloux – gentil malin.
9/ Vos personnages prennent-ils parfois le dessus sur votre écriture ? Non, ça n'est jamais arrivé sur cette histoire, parce que les personnages n'en ont tout simplement pas le temps. Je suis Dieu, je donne mes ordres, et le temps qu'ils puissent se rebeller, c'est la fin du chapitre.
Mais ce n'est pas pour autant que j'ai tous les pouvoirs sur l'histoire. Certains événements ou leurs dénouements sont tirés aux dés, ou inspirés simplement par ce que j'ai sous les yeux quand j'écris.
10/ Vous avez carte blanche pour nous donner envie de lire votre histoire.
Si je devais vous donner des raisons de venir lire Le Harem, je dirais probablement que c'est une histoire issue d'un genre hybride entre l'heroic fantasy et ses schémas surcodés, la soft sf, l'urban story et la comédie de l'absurde. Et si tous ces grands mots techniques en anglais ne vous ont pas convaincus, j'ajouterais probablement que les personnages sont attachants, que je pense pouvoir vous surprendre avec des gags ou juste avec des dessins moches. Et puis je dirais aussi que tout ce qui est écris dans ces pages est à prendre à la légère, il n'y a rien de sérieux, que du second degré parfois bien grinçant, je dirais que j'adore cette histoire, si elle me fait rire moi, pourquoi elle ne vous ferait pas rire vous ?
Et si vous n'êtes toujours pas hypés par ce recueil, j'ajouterais que l'humour est toujours un pari risqué, car si il y a bien quelque chose qui n'est absolument pas universel, c'est ça. Alors au pire, vous vous retrouverez face à un gros nanar et vous aurez des histoires à raconter sur comment vous vous êtes perdus dans les abysses de wattpad.
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