En quelques semaines, la nouvelle se rependit dans toutes les châtelleries, Aldia était accusé de meurtre, d'hérésie et de comploté contre le Domaine Aldmerie. Les rumeurs disaient qu'elle était emprisonnée par les thalmors, mais nul ne savait dans quels forts où elle était captive. D'autres informations parlaient d'un lieu jugement qui devait être débattu, qui allait peut-être se dérouler à Solitude, ou peut-être à la cité impériale.

Bien que beaucoup pensaient que c'était inacceptable de kidnapper la sauveuse de Bordeciel, personnes n'osait la sauver, sachant que c'était de la folie de combattre les thalmors.

À Solitude, presque tous évitaient de parler d'elle, car le nouvel agent Undil arriva en ville pour occuper l'ancien quartier général, vers Mornefort, le poste de la Légion impérial.

Bien que la nouvelle dégoûtait une grande majorité de la population de la ville, une fête fut quand même organisée pour l'arrivé des thalmors. Cependant, un invité était à l'écart, un bosmer aux longs cheveux rouge bouclé, il était dégoûté et attristé par cette histoire. Perdu dans ses pensées, l'elfe des bois repensa au sort de son ancienne amie, il était certes inquiet pour elle, mais leur séparation avait fini brutalement, et il lui en voulait sur ses actions. De plus, étant thane de la jarl, il ne pouvait pas aller la secourir en craignant des conséquences.

C'est à ce moment, qu'une grande et noble nordique s'approcha de lui avec une voix douce :

- Thane Bleis.

L'elfe se retourna brusquement, ayant créé une frayeur à la rousse dame. Il se retrouva vite gêné, ne sachant pas se qu'il devait dire par cette maladresse,

- P... Pardonnez-moi jarl Elisif, bégaya-t-il.

- Ce n'est rien, je voulais savoir comment vous allez, déclara-t-elle.

L'elfe était honteux d'avoir fit peur à son jarl, il avait souvent cet air terrifiant et sauvages sur son visage, marqué de cicatrices. De plus, ses yeux rouges aux pupilles de fauves provoquaient une crainte envers les gens qu'il croisait.

Regardant la jarl Elisif, s'était une femme d'une grande beauté. Elle avait cette magnifique chevelure rousse, dont sûr les côtés étaient coiffées de trois tresses puis attachés en une seule queue-de-cheval à l'arrière. Sur son jeune visage, elle était un peu maquillée, rendant son visage plus attrayant. Ses yeux bleu ciel dégageait un regard doux et calme. Elle était bien la jarl de cette ville, avec ses riches vêtements et ses bijoux qu'elle portait.

- Je suis désolé mon jarl, mais j'étais dans mes pensées à cause de cette histoire.

- Je m'en doutais un peu, sur les accusations d'Aldie, l'enfant de dragon, ajouta-t-elle d'une voix affecté. Je suis très troublée sur cette nouvelle de voir notre héroïne qui nous avait sauvés d'un mal terrible, et se retrouver à être emprisonné.

Se raclant la gorge, Bleis en voulait encore à Aldia, mais les souvenirs nostalgiques de leurs aventures persistaient dans ses souvenirs rien qu'en ont lui rappelait son nom. D'un jugement pessimiste, il pressentit que le sort de la dunmer allait mal finir. Il ne put imaginer la sentence de sa mort d'une ancienne camarade substituer dans sa tête, le tiraillant dans la culpabilité. Il hésitait beaucoup à la sauver, tout en pensant conséquences que cela pourrait amener.

À ce moment, les bras de la noble femme l'enlacèrent. Bien qu'il était grand pour sa race, Bleis ne dépassait pas la taille d'Elisif qui était nordique. Regardant ses grands yeux bleus, il se sentit rassuré par sa douceur, mais la raison lui imposa de s'écarter brusquement d'elle.

- Ma dame, on pourrait nous voir, fit-il remarquer à voix basse.

La jarl honteuse de son geste, voulait juste réconforter l'homme qu'elle aimait.

- Pardonnez-moi, mais vous voir triste, cela ma...

- Elisif, murmura-t-il en se rapprochant. Je comprends votre geste, mais essayons d'éviter des gestes qui pourrait faire découvrir notre relation,

Prenant une inspiration pour reprendre ses émotions, la jarl était rassuré que son thane avait pu réagir face à son acte.

- J'en suis navré, j'aurais dû faire plus attention, déclara-t-elle.

- Ne vous excusez pas, j'ai agi d'une manière violente, répondit il en remettant son manteau noir. Il vaut mieux que je rentre chez moi, je n'ai pas le cœur à rester, mais je reviendrais vous voir un autre jour.

Hochant légèrement la tête, la nordique repartit vers les autres invités, laissant le bosmer sortirent du palais et rentré à son manoir.

***

Au même moment, près de la frontière de la châtellerie d'Haafingar, un groupe de dix soldats marchaient discrètement vers leurs nouveaux campements. Ils portaient tous un long tissu bleu sur leurs armures de cuir et de mailles, armé d'épée et de haches, ainsi que de bouclier. Pendant leur voyage, ils restaient prudents, ne devant pas être découverts par des soldats de la légion, ni même par d'autres citoyens.

Après avoir contourné le village Pondragon, et prendre chemin long et escarpé, ils arrivèrent à leur camp. Les soldats rebelles retrouvèrent certains de leurs camarades. L'un deux, un grand blond, s'étira les bras et enleva son casque. Il souhaitait trouver de l'hydromel pour boire et une paillasse pour se reposer après les jours de marches. Mais c'est alors qu'on l'interpella :

- Ralof !

Se tournant, le nordique vit un de ses vieux ami, s'avançant vers lui tout en enlevant son heaume,

- Cade ! Ça fait longtemps qu'on ne s'était pas vu, commença le nordique.

Tenant son hydromel, le rougegarde lui fit une tape amicale.

- Si longtemps que j'aurais pensé que tu étais mort au combat, ria-t-il.

- J'aurais pensé la même chose pour toi, répondit Ralof en se marrant.

Content de se revoir, ils échangèrent leurs nouvelles autour du feu, sur la guerre et de leur famille. Cade était un rougegarde de Markath, fils de l'orfèvre Endon. Il avait rejoint la rébellion sombrage, car il ne voyait aucun avenir dans l'Empire dont il voyait faible et corrompus par la noblesse et les politiciens. Même si son père aurait voulu qu'il rejoigne la légion comme son grand-père, le jeune homme préférait l'idée d'indépendance comme avait fait son peuple pendant la Grande Guerre contre le Domaine Aldmeri.

Quant à Ralof, il était un nordique qui se battait pour la liberté culte de Talos, comme la majorité de ses camarades qui rejoignait la rébellion du jarl Ulfric Sombrage.

Pourtant, Cade voyait quelque chose qui n'allait pas avec Ralof, ce soir l'à il était pensif et inquiet.

- T'as pas bonne mine, c'est ta famille qui te manque ? demanda le rougegarde.

Cade pouvait comprendre l'envie de revoir ses proches, il souhaitait parfois revoir ses parents et sa petite sœur lui sautant dans les bras.

- Non, ce n'est pas ça, répondit le nordique. C'est à cause d'une nouvelle qui m'inquiète pour une amie.

- Cette "amie" est tombée enceinte, et tu ne sais pas si c'est toi le père, jugea Cade en riant.

- Non, c'est une nouvelle que tout le monde connaît, rectifia Ralof à voix basse en lui donnant un coup-de-poing au bras. Je parle Aldie, l'enfant de dragon, enfermée par le thalmor.

- L'enfant de dra...

- Chut, personne ne sait que je suis l'ami de celle qui a sauvé Bordeciel, coupa-t-il dans le choc de son ami. Je préfère être discret et m'éviter certains problèmes.

Le rougegarde pouvait comprendre de garder ce secret caché, l'enfant de dragon avait certes sauver Bordeciel en tuant le Dévoreur des Mondes, mais s'était une elfe noire et elle n'avait pas choisit son camp dans la guerre civile. Les sombrages étaient en majorité des nordiques, souvent très fières de leurs traditions. Néanmoins, beaucoup d'entre eux rejetaient tout ce qui était étranger à leurs yeux, surtout les elfes à cause de la Grande Guerre. Cade l'avait bien vécu lorsqu'il les rejoignit, subissant les remarques discriminantes. Il fallut des mois pour faire ses preuves et avoir le respect de ses camarades.

Aux yeux de  ses camarades, ils voyaient Ralof naïfs de faire confiances à ceux qui n'étaient pas humains, Ils lui avaient fait souvent remarqué de ne pas donner sa confiance à un elfe ou un homme bête, vu comme indigne de confiance.

Pourtant, le nordique appréciait d'être l'ami d'une légende et de l'avoir sauvé à Helgen mais il savait que beaucoup de ses camarades sombrages voyaient insultant d'avoir une elfe noir en guise de héros de Bordeciel. Malheureusement, son sort était entre de mauvaises mains, et aucun camp ne voulait la sauver.

Voyant que s'était compliquer d'en parler, Cade changea de sujet en parlant des nouvelles dans le camp, bien que l'inquiétude de Ralof ne disparut pas.

Note de l'auteur :  Le personnage de Cade n'est pas un de mes personnage, il s'agit d'un personnage de skyrim qui est juste mentionné. Il serait un rougegarde sombrage et fils d'Endon, l'orfèvre de Markarth.

La source : https://elderscrolls.fandom.com/wiki/Cade