Chapitre 16

D'une heure tardive dans la nuit de Blancherive, tous les citoyens étaient endormis, laissant les gardes patrouiller dans les rues, afin de garantir la sécurité. Certains gardaient aussi l'intérieur de Fort-Dragon, afin de garantir la sécurité du jarl et de sa famille.

Cependant, un des membres de la famille ne dormait pas. Dans la chambre d'un des enfants du jarl, un jeune garçon se leva discrètement et se changea de simple habit qu'il avait volé à un fils d'une servante. L'enfant était châtain et il avait des yeux bleu. Ne prenant pas de chaussures, il prit quelques crochets afin de pouvoir ouvrir le lieu que son père avait condamné.

Entrouvrant la porte, il observa le dernier garde à passer le couloir puis prit l'opportunité de partir. Il se faufila sans problème hors des appartements de la famille du jarl, pour se trouver dans la salle de guerre à côté de la porte qui menait au balcon. Entendant d'autres pas, il se mit sous la table. Sous le meuble, il vit les jambes du soldat passé puis qui entra vers l'autre salle. Sortant, il descendit vers la grande salle où se tenait le trône de son père et les tables où toute sa famille allait manger.

Les gardes ne gardaient pas le trône la nuit, ils surveillaient plus les entrées, tandis que d'autre faisaient leurs rondes dans les couloirs de la demeure du seigneur. Mais cela n'effrayait pas le jeune nordique, il savait que certains faisaient la sieste et buvaient pendant leurs services dès que leur supérieur avait le dos tourné.

Restant dans l'obscurité, il resta prudent en regardant les alentours avant de s'approcher de la cuisine. Discrètement, il arriva lentement vers dans la pièce plongée dans le noir. Cela donnait une autre difficulté, étant donné que les autres précédentes pièces étaient éclairées par les torches et les bougies. Il tentait de s'avancer vers l'escalier, touchant les meubles pour éviter de se cogner ou de faire tomber un objet qui pourrait le faire repérer. Mais peu à peu, il réussit à arriver à une partie de son objectif et à descendre au sous-sol de Fort-Dragon.

Ouvrant la porte, la première était souvent ouverte, bien que le jarl avaient recommander aux vieilles servantes de la fermer par sécurité. Le jeune nordique fut content que les deux anciennes ne fermassent pas la porte avant de dormir, elles avaient trop peur de ne plus se souvenir de l'emplacement de la clé au réveil et de rester piéger par accident.

Refermant derrière lui, il était encore nerveux du grincement de la porte et qu'une des vieilles femmes se réveillait d'un coup et le repère. Fort heureusement, les deux ronflaient si fort qu'elle pouvaient cacher le bruit d'un intrus marchant sans discrétion.

Au fond de la pièce, se trouvait la seconde porte, celle dont le jarl avait verrouiller et interdit d'entrer dans cette pièce. S'avançant vers celle-ci, il n'avait pas la clé de son père et il sortit ses crochets de sa poche, souhaitant que ne rien ne se casse. Prenant son souffle, il arriva à ne pas à trembler malgré ses mains devenant moites par le stress.

Depuis plusieurs mois, il s'était entraîné à crocheter des serrures, bien qu'il n'était pas non plus un expert dans cette compétence. La porte était assez difficile, au point où il casse une bonne partie de ses crochets. Pensant qu'il n'allait de nouveau pas réussir, le dernier crochet arriva à déclencher le mécanisme.

Heureux, il était soulagé d'avoir réussi, ayant pris un grand risque d'être sorti de sa chambre et d'être pris en flagrant délit. Marchant dans la petite salle poussiéreuse, des vieux meubles et déchets étaient stockés. Une ambiance silencieuse et malaisante fit frissonner l'enfant, le paralysant quelques minutes, mais il dut se forcer à avancer vers une grande porte abîmée et tâche de marques rouge sang.

Il s'approcha de la porte qui était fermée, mais aucun crochet ne pouvait l'ouvrir, seule la clé du jarl ou celle du mage pouvait la libérer. L'enfant posa sa main sur la porte et commença à parler à voix basse.

- Dame des murmures, êtes-vous là ?

- Nelkir, cela faisait si longtemps, répondit une voix surnaturelle d'une femme.

Nelkir avait la gorge nouée, il avait peur qu'elle le détestait, se sentant coupable de ne pas avoir gardé le secret qui a causé cette enferment dans le sous-sol.

- Je te sens bien triste mon enfant, n'es-tu pas heureux de me voir ?

- Si, mais je suis fautif de notre éloignement. C'est de ma faute si mon père t'avait emprisonné. Tu voulais un autre ami qui pourrait te libérer, mais je ne pensais pas qu'elle allait nous trahir.

- Je comprends, j'ai été moi aussi trompé, se plaignit la voix. Un être aussi talentueux, mais avec un grand manque d'ambition, quel gâchis.

Le garçon la comprenait, il pensait que l'enfant de dragon pouvait l'aider, en allant même lui promettre de lui offrir une grosse récompense. Au lieu de cela, l'elfe noire avait tout raconter au jarl, condamnant le sous-sol et il fut puni pendant tout un mois.

Nelkir souhaitait se venger sur l'enfant de dragon mais il fut bien content que celle-ci fût bannie bien que s'était à cause du thalmor.

- Aldie n'est plus là, mon père lui a retiré le titre de thane et ne reviendra plus en ville, annonça le jeune nordique.

- Je le sais, j'ai même entendu leur conversation dans le bureau de ton père, elle se morfondait de manière si pitoyable que cela en devenait drôle, répondit elle.

Il fut un peu déçu qu'elle le sût plutôt, mais elle lui avait dit qu'elle connaissait tout les secrets même hors de Fort-Dragon.

- Pourtant, elle aurait dû être à Fortdhiver, continua-t-elle. Mais elle a voulu dévoilé un secret qui était longtemps caché au jarl Sombrage.

- Comment ?

Elle ricana, trouvant amusant l'état choquer du jeune garçon.

- Nelkir, ce secret ne te sera pas utile pour toi, mais sache que dans peu de temps, ton père connaîtra peut-être la trahison.

Il commença à peine à comprendre, ayant peur que les sombrages qui pouvaient s'attaquer à sa ville.

- Tu veux dire qu'elle va rejoindre les sombrages.

- Peut-être que oui, peut-être que non, les décisions de cette mortelle sont indescriptibles, reprit-elle. Pourtant, je sens que ta ville ne sera plus neutre dans quelques mois.

Connaissant les avis de son père Balgruuf en politique, il allait sûrement se ranger dans le côté de l'empire. Cependant, l'idée qu'une enfant de dragon allait se mettre du côté des sombrage pouvait facilement vaincre l'empire en Bordeciel et aussi exiler sa famille loin de Fort-Dragon et loin de la Dame.

- Combien de temps me reste-t-il ? Y a-t-il un moyen plus rapide de te sortir de là ?

- Nelkir, je ne sais pas le jour exact quand cela va venir, ou peut-être qu'il n'arrivera pas. Comme je te l'ai dit, ses décisions sont indescriptibles, confia la dame. D'ailleurs, tu es bientôt en âge de te débrouiller et de prendre tes décisions, si tu veux être digne de me libérer, c'est à toi de le faire seul.

En effet, dans quelques mois, Nelkir allait avoir treize ans, quittant l'âge de l'enfance. Pourtant, l'idée de voler la clé lui semblait impossible, mais il ne voulait pas la laisser tomber.

- Si je te libère, tu promets toujours de me dire qui était ma vraie mère, demanda-t-il.

- Je te le promets, termina la voix devenue enjouée. Maintenant part, et retourne me voir quand tu auras la clé.

L'enfant lui dit au revoir, puis partit discrètement la salle. La dame des murmures resta dans l'ombre retournant dans son plan. Le garçon fut son faible espoir de libérer une partie de ses pouvoirs et enfin de se venger du noble nordique qui l'avait enfermé.

***

Au même moment à Aubétoile, sous un ciel nuageux, le vent froid et rude de la nuit frappait sur les gardes qui devaient surveiller les rues de la petite ville. Aubétoile n'avait aucunes murailles de pierre ou de murs fortifiés. Il y avait certes un fort gardé par quelques soldats sombrages pour vérifier les marchandises de certains marchands ou affaires de voyageurs, car le vieux jarl voulait à tout prix éviter que les potentiels espions impériaux d'entrer dans la ville. Mais beaucoup voyaient que c'était une idée assez stupide, étant donné l'insuffisance de nombre de soldats, ainsi qu'on pouvait arriver en bateau ou en barque sans avoir de gardes pour vous arrêter afin de montrer vos identités et de connaître votre raison de venir ici. De plus, il était facile de prendre d'autres chemins, comme beaucoup de caravanes khajiits ou d'aventurier comme ce bosmer qui marchait péniblement dans la neige après avoir laissé sa monture dans les bois.

Sous son manteau noir, Bleis avança sur le chemin de pierre, les gardes ignorants cette personne. L'elfe des bois était l'un des rares aventuriers à aider la ville contre des brigands et des géants, ce qui faisait du travail en moins pour les gardes.

Allant vers la mer, l'elfe des bois observa ses arrières et quand il sut qu'aucun soldat n'était dans les environs, il sortit du chemin en contournant la grande colline, passant vers de grands rochers. Il fallut quelques minutes pour arriver à son but.

Creusé dans de la pierre, se trouvait une porte où était sculpté un grand crâne avec une marque d'une main ensanglantée sur le front. En dessous de ce crâne, un squelette était assis près d'un monticule de petits crânes, tenant une dague dont il était prêt à planter sur sa prochaine victime.

Bleis s'approcha vers celle-ci, et dès qu'il fut à quelques centimètres, une voix caverneuse se fit émettre de la porte :

- Qu'elle est la plus grande illusion de la vie.

- L'innocence, mon frère, répondit l'elfe des bois.

La porte s'ouvrant, Bleis rentra à l'intérieur du sanctuaire de la Confrérie Noir. Retirant son sac et son manteau, il descendit l'escalier et espéra se reposer un peu après tout ses événements. C'est alors qu'il entendit un bouffon chantonner et courir vers lui :

- Oreille noir ! Oreille noir ! Tu es enfin revenu !

Le bouffon était un impérial roux, des yeux bruns écarquillés et son grand sourire se dessinait sur son visage. Le fou chantonnait comme un enfant joyeux de revoir un parent de retour d'un long voyage. Ses vêtements de bouffon étaient rouge et noir, semblable à l'armure d'assassin de Bleis. Bien qu'il n'était pas d'humeur enjouée, l'Oreille noir garda une certaine patience avec le bouffon, le saluant d'un de ses rares sourires :

- Je suis aussi content de te revoir aussi Cicéron, répondit-il. Malheureusement, je ne suis pas d'humeur à m'amuser.

- Pourquoi ? Tout le sanctuaire attendait ton retour depuis ses quatre mois d'absences. Cicéron s'est fait beaucoup de soucis pour toi.

- Cicéron, arrête de déranger Bleis et vient plutôt m'aider, ordonna une jeune fille portant un grand sac.

L'enfant, au long cheveu brun, avait une peau si pâle à celle d'un linceul et des yeux d'un jaune anormalement brillant, ainsi que deux grandes canines aiguisés. Seules ses oreilles en petites pointes et ses yeux d'amendes montraient qu'elle était de la race bretonne. Sa robe était comme celle d'autres filles, mais à la couleur du sanctuaire, qui comme à son habitude était rouge et noir.

Examinant le sac, l'elfe vit qu'il était ensanglanté, dont le sang encore frais marquais des traces sur le sol. Il comprit assez vite ce qui s'était passé récemment pendant son absence.

- Je vois qu'on a eu des visiteurs, remarqua l'elfe. Combien étaient-ils ?

- Deux, répondit l'enfant vampire. Ses idiots sont venus forcer la porte à coup d'outils et d'armes...

- Et oui, heureusement que Babette et Nazir se sont occupés d'eux, coupa le roux impérial. Mais malheureusement, ils n'ont pas voulu de ce pauvre Cicéron, moi qui voulais temps les poignarder.

Bleis voyait qu'il avait délaissé son ami trop longtemps dans le sanctuaire, il savait que cela rendait le fou triste de ne pas le laisser se défouler contre quelqu'un. Au moins, le bosmer resterait quelques jours, et aurait peut-être avoir besoin de l'impérial pour remplir des contrats ou des primes de recherche dans la châtellerie.

- Cicéron, prend le sac de Babette, tu es sûrement assez fort pour l'emmener à l'extérieur.

- À vos ordres Oreille Noir ! acquiesça Cicéron.

Prenant le sac sur son dos, l'impérial amena le reste des membres découpé des victimes tandis que Babette pouvait enfin souffler.

- Sinon Babette, pourquoi ne pas avoir jeté les restes au feu, demanda Bleis. Cela aurait été moins encombrant que de les éparpiller dehors.

- Je voudrais bien, mais tu connais Nazir et les autres, l'odeur de brûlé empesterait dans toutes les pièces, expliqua-t-elle.

- C'est vrai, nos initiés et Cicéron ne pourraient pas non plus s'habituer à l'odeur, continua-t-il.

Bleis et Babette n'étaient pas dérangés par la chair brûlé. Babette était une vampire qui buvait le sang de ses proies, mais elle n'était pas contre de dévorer un morceau d'organe ou de chair si elle était gravement blessée ou par petite faim. Pour Bleis, il était un loup-garou qui ne se gênait pas à dévoré ses adversaires seulement quand il était dans sa forme lycanthrope pour ne laisser aucune trace de sa victime. Mais aucun des deux ne se voyait pas comme des vulgaires cannibales.

Se tournant vers son supérieur, la vampire reprit de nouveau :

- D'ailleurs, Nazir voudrait te voir. Si tu veux me reparler, je serai dehors.

Babette partit pour l'extérieur, afin d'éviter que Cicéron n'allait jeter n'importe où les morceaux de cadavres, surtout si c'était près de la ville. L'elfe des bois comprit la raison d'aller voir le rougegarde, son absence de plusieurs mois et sans donner de nouvelles. Il avait été trop longtemps dans la cour de Solitude, ayant resté auprès de la jarl Elisif, puis aussi l'exile d'Aldia avait rajouté un autre contre-temps. Il avait organiser un plan pour la sortir de l'ambassade du thalmor, mais la dunmer s'était échapper plus tôt que prévu.

Marchant dans les couloirs de pierres, il alla dans la pièce principale, là où se rendait plus souvent le rougegarde. Partant vers le hall, l'endroit n'avait pas changé, la Mère de la Nuit était toujours dans son sarcophage de fer. Bien que l'Oreille noir pouvait l'entendre murmurer, il ne semblait pas qu'elle l'appelait pour de nouvelles missions. Détournant le dos à la momie, il reprit sa marche, empruntant un petit pont en bois qui se tenait au-dessus de la salle d'entraînement. En descendant, il reconnut un ou deux initiés, tandis que le troisième semblait être nouveau.

Arrivant à un autre couloir, il fallut quelques minutes pour arriver dans le grand hall. Cette grande pièce était illuminée par plusieurs bougies, de torche, ainsi qu'un lustre et une cheminée. Près de l"elfe des bois se trouvait une marmite au-dessus d'un petit foyer pour cuisiner. À quelques mettre se trouvait un grand vitrail sur un mur qui servait d'entrée et de sortit secrète. Il représentait l'image de Sithis, montrant un grand et effrayant squelette à corne, entouré de colonne vertébrale autour de lui, et des cotes au-dessus de lui, dans des verres de couleur rouge et bleu. Au centre de la pièce, se trouvait une rangée de deux tables, dues au fait aux nouveaux initiés dans la confrérie.

Sur la table, se trouvait Nazir, avec quelques papiers. Bleis se demanda s'il verrait cette histoire demain, mais cela ne serait pas respectueux s'il faisait semblant d'ignorer le problème. Reprenant son souffle, il salua d'une voix claire et ferme.

- Bonsoir Nazir.

Le rougegarde avait fait une rature sur le papier à la surprise de cette voix. Se retournant, il vit son supérieur revenu après des mois d'attente.

- Cela faisait longtemps, Bleis l'Oreille Noir, répondit il. Après ces quatre mois sans nouvelles.

- J'avais beaucoup de travail à Solitude en tant que thane et aussi qu'Hérault des Compagnons, mais j'ai pu enfin revenir, reprit l'elfe.

Nazir le dévisagea, les bras croisés, il ne voulait aucune excuse, qu'elles étaient vrai ou fausses.

- Oui, bien sûr, va me faire croire que la vie est compliquée à la cour de Solitude, entre banquets et fêtes, ainsi que de boire à la table des Compagnons.

Le bosmer n'appréciait pas la remarque du rougegarde. Contrairement à l'enfant de dragon, il ne se laissait pas procrastiner et prenait sérieusement ses responsabilités. Même si, il s'était un peu laisser aller auprès d'Elisif, mais il remplissait ses devoirs de thane de cette ville tout en terminant ses contrats pour la confrérie.

- Écoute Nazir, j'ai eu des problèmes à régler dans certaines châtelleries et de m'occuper de mon nouveau apprenti à Solitude.

- Ah oui, c'est vrai, Aventus Arentino, ajouta l'humain. Ton nouveau fils adoptif depuis six mois.

- Mon apprenti, rectifia l'Oreille Noir.

Bleis n'aimait pas qu'on disait et qu'on voyait le jeune nordique comme son fils. Il n'était qu'un insouciant l'ayant harcelé pour devenir son élève assassin, après qu'il était revenu de Solstheim avec Aldia. Le roux bosmer avait accepté par la fatigue de son insistance au bout de trois mois. Cependant, il hésita à en faire un assassin, l'adolescent était trop inconscient et impulsif, et il pensa qu'il fallait peut-être le mettre dans la voie du guerrier.

Nazir ne fit aucune remarque, mais il voulait bien voir à quoi ressemblait l'adolescent.

- Comme tu veux, mais ce serait bien de nous l'amener. On aurait besoin de nouvelles mains.

- Il n'est pas près, soupira l'elfe. Aventus est encore maladroit et idiot qu'il a de grande chance de se faire tuer lors de son premier contrat.

Le rougegarde trouvait cela dommage qu'il refuse de l'amener ici. Le laisser à Solitude ne fera que de le ralentir.

- Tu as pourtant dit qu'il a treize ans et qu'il est capable de se battre avec une arme.

- Mais comme je l'ai dit, il est maladroit et idiot, en plus d'être impatient, insista-t-il. Je doute qu'il finisse par devenir un assassin.

- Et le laisser dans une ville à ne pas faire grand-chose n'améliore pas son cas. De l'expérience sur le terrain lui ferra du bien.

L'elfe n'aimait pas cette idée, il n'avait aucune envie de jouer à la nourrice, surtout quand il allait avoir le dos tourné, il était sûr qu'Aventus allait faire une erreur et mourir bêtement, et cela déplaisait Bleis de gâché la vie d'un gamin à peine rentrer dans l'adolescence.

-Nazir, je suis responsable de lui, et je suis seul juge qui décide qu'il n'est pas apte à venir au sanctuaire, le débat est clos, termina son supérieur.

Le rougegarde soupira, il sentit que cela serait compliqué de le dissuader sur ce sujet.

- Bien, je n'en reparlerais plus, reprit-il. Par contre, j'aimerais que demain, que tu ailles voir les nouveaux initiés.

Se retenant de soupirer, Bleis allait quand même faire cette promesse, après tout cela fait quatre mois qu'il avait laissé la confrérie.

- Je m'en occuperais demain, c'est promis, termina-t-il.

Rrentrant dans sa chambre, Bleis déposa son manteau sur une chaise, mais garda le sac dans sa main. Dans la chambre de l'Oreille Noir, rien n'avait changé. À sa gauche, une petite table avec quelques livres dont le bosmer avait finit la lecture, il y avait cela longtemps, mais oublier de le replacer dans sa bibliothèque. Le mannequin sur une table était vêtu d'une armure de la confrérie Noir. Au fond, devant l'elfe des bois, la place du lit dominait la pièce, étant placée devant un petit escalier, où se trouvait à côté une étagère pour placer potion et affaires.

Montant vers son lit, il déposa à côté de lui son sac, puis s'affala sur les couvertures de fourrures. Soupirant, il espéra rentrer plutôt à Solitude, s'assurer que tout va bien au manoir et dans la cour du Palais Bleu. Il pensa à Aventus et de revoir certaines leçons avec lui. C'était agaçant pour Bleis, mais il avait promis d'être son maître. Puis essayant de trouver une pensée positif, il repensa à la douce jarl Elisif. Depuis quelques mois, il n'avait jamais pensé d'avoir une nouvelle relation amoureuse dans sa vie, bien qu'il aurait aimé qu'elle n'était pas impossible. En effet, même s'il avait accepté les sentiments de la jarl et d'être amants, ils se sont promis que cela était temporaire. La jarl était une nordique et tandis que lui était un elfe des bois, en plus il devait lui cacher d'être chef d'un groupe d'assassin et ainsi qu'être un loup-garou.

S'affalant sur son lit, il repensa encore plus à la belle Elisif. Sa présence était ce qui le réconfortait, cela faisait longtemps de devoir ressentir un amour aussi fort pour quelqu'un. Mais il savait qu'il devait garder la raison, il ne pouvait pas tout abandonner sans réfléchir aux conséquences.

Se relevant de frustration, il n'arrivait pas à penser d'idées intrusives qui gâchaient son bonheur. Ouvrant son sac, il pensa peut-être une potion calmante, un peu comme un somnifère. Pourtant, quand il chercha, il se retrouva de nouveau à la lettre d'Aldia, celle que Lydia lui avait donner. Le bosmer n'avait pas été l'a car occupé par les Compagnon, mais s'était une excuse, car il avait une rancœur envers son ex-amie, mais parfois, il regrettait de ne pas lui avoir dit au revoir. La prenant, il le lut malgré le peu de lumière de la bougie sur sa table de chevet :

Bleis, je t'écris ceci, car je n'ai pas le courage de te parler, et se serai peut-être la dernière fois que je t'écrirais. Depuis notre séparation, je me souviens et je t'en veux encore pour les mots que tu as prononcés. Cependant, je suis moi aussi fautive dans cette affaire et sur mes paroles bien que je ne regrette pas ma vengeance contre eux.

Pourtant, il y a une chose que je ne regrette pas, c'est notre amitié et nos aventures. Je n'oublierais jamais joies, nos rires et tes conseils (que je suivais peu d'ailleurs). Je ne sais pas comment tu me voyais, mais sache qu'à mes yeux, tu étais un frère d'armes, voir un vrai membre de ma famille.

C'est peu de mots pour décrire mon ressenti. Mais j'espère peut-être te revoir et te pardonner complètement au fil du temps.

Aldia Feu-Ardent

Ayant fini, Bleis posa la lettre sur sa table de chevet. Il était certes triste pour cette histoire, mais il ne pleurait pas. Seulement, il avait la gorge nouée et le sentiment qu'une lame le poignardait profondément au cœur. En effet, Bleis ne pouvait pas le nier, l'exile d'Aldia lui faisait mal, mais il n'avait aucune envie de se lamenter dessus. Recherchant dans son sac, il trouva le somnifère dont il versa dans un gobelet, puis bu, avant de se changer et de dormir sous les couvertures de fourrures.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top