Chapitre 13
Marchant dans les rues froides, Aldia était ivre, à peine couvert de son manteau et ses gants contre le froid, arrivant à peine à tenir l'équilibre. Elle était prête mais inconsciente à en finir avec toute cette histoire.
Deux gardes étaient devant la porte, ils étaient prêt à l'arrêté, mais elle montra la lettre et paya cinq septims aux deux soldats. Sachant que les temps de guerre étaient durs, et que l'un avait besoin de payer l'apprentie du forgeron pour la réparation d'une de ses bottes tandis que l'autre avait besoin de se payer son alcool du soir, ils la laissèrent passer.
En entrant, Aldia tenta de trouver le chambellan pour toute suite voir le jarl et terminer cette affaire. Ce qui ne fut pas long, car le chambellan Jorleif, qui était sur le point de terminer son travail, découvrit et reconnu assez vite l'enfant de dragon en cette heure tardive.
S'approchant, il se demanda si c'était en rapport avec la lettre que son jarl lui avait envoyé.
- Enfant de dragon, que faites-vous l'a ?
L'elfe noire tenta de se tenir à peu près droite, et d'une voix à peu près clair.
- Ton jarl m'a envoyé cette lettre, et je voudrais lui parler seul à seul, déclara-t-elle en lui donnant rudement le papier.
Le nordique vérifia et mais il savait que le jarl avait envoyé cette lettre, étant donné qu'il avait été informé, mais en voyant son visage rougit et son haleine sentant l'alcool, il n'était pas sur de la laisser avec lui surtout qu'il était en réunion.
Le chambellan était très gêné de la voir comme cela et il fallait la renvoyer évitant de créer du grabuge et l'heure tardive, préférant régler ceci pour demain.
- Vous lui parlerez dès demain, quand vos idées seront plus claires, reprit-il en l'amenant vers la sortie.
Lorsqu'elle se dégagea brusquement, elle haussa aussi si fort la voix qu'on pouvait l'entendre dans tout le palais.
- Écoute-moi bien ! Je veux voir ton jarl pour lui parler de quelque chose de très important ! s'exclama-t-elle.
Ayant peur que cela pût déranger son jarl en réunion, il tenta de la dissuader au plus vite.
- Je suis navré de vous le dire, mais vous ne pouvez pas déranger le jarl à cette heure tardive du soir tout en étant ivre, insista-t-il en essayant de la calmer. Maintenant, partez tout de suite.
Malheureusement, la dunmer n'était pas capable de se calmer.
- J'ai pas le temps d'attendre ! C'est important qu'il le sache !
Effrayer que tout le monde entende le vacarme, il tenta de la sortir au plus vite, lui prenant par son manteau de fourrure.
- Le jarl n'est pas en mesure de vous parler, maintenant sortez d'ici avant de créer un scandale.
Alors qu'elle fut quelques mètres vers la porte, Aldia se débâtit de toutes ses forces, refusant d'attendre.
- Par les neufs et Azura ! Hors de question !
Alors qu'elle tentait de le pousser hors d'elle, Jorleif lui prit par les vêtements et la tira vers la porte. Bien qu'elle était enfant de dragon, il n'y avait aucune excuse de déranger les gens en pleine nuit et il était bien décidé de la faire sortir par la force.
C'est alors qu'une forte voix d'homme les arrêta net.
- Jorleif ! Que se passe-t-il ?!
Ayant entendu et reconnu la voix du seigneur de la ville, les deux se tournèrent vers lui. Le jarl Ulfric Sombrage , accompagné de son huscarl Galmar Rudepoing.
Les deux virent l'enfant de dragon, surpris de la voir si tard dans la nuit. Le jarl Ulfric avait toujours cette aire autoritaire, tout en restant dans une posture fière et droit, mais il regardait sévèrement son chambellan et l'enfant de dragon pour avoir dérangé à la réunion de ce soir. À côté de lui, Galmar Rudepoing qui fixait de ses yeux bleu clair seulement la dunmer de colère. Comparé à son seigneur, il était beaucoup plus massif et grand.
L'huscarl avait déjà rencontré plusieurs fois cette elfe orgueilleuse. Il connaissait beaucoup d'histoire sur elle et ce qu'on racontait, surtout venant de son frère Rolf, bien qu'il le voyait peu important d'écouter son frère, étant donné ses problèmes d'alcoolisme et de bagarre à la taverne. Il avait tant espéré qu'elle n'accepte pas cette invitation de la part de son jarl, n'ayant pas confiance en l'utilité de celle-ci.
Jorleif était inquiet de ce qu'allait dire le jarl à cause du vacarme, tandis qu'Aldia qui ne ressentait aucune peur, oubliant qu'elle avait fait quelque chose d'inconscient. Retirant les mains hors de ses vêtements, le chambellan tenta de garder son calme face à son seigneur mais il ne savait quoi dire à part balbutier des mots incompréhensibles.
N'ayant peu de patience, le jarl haussa de nouveau.
- Que cela signifie ce vacarme Jorleif ?!
Tentant de rassemblé ses mots, le chambellan espéra que tout finisse bien.
- Et bien... L'enfant de dragon voulait vous voir, mais étant donné l'heure et l'état de celle-ci...
- Je voulais le voir pour lui donner une information d'importante, coupa l'elfe noir.
Bien qu'elle sentait l'hydromel et la bière, le jarl voulait l'avoir comme alliée. Bien que Galmar fût contre, le seigneur ne voulait pas laisser cette chance filer, surtout qu'elle n'était plus la thane de Blancherive.
De plus, Ulfric voyait qu'elle insistait sur d'un sujet important pour lui.
- Vous voulez donc me parler d'une information capitale, ajouta-t-il.
- Oui, j'ai longtemps hésité, pensant que ça ne valait rien, mais je veux en parler avec toi, car c'est crucial, affirma-t-elle d'une voix ivre,
Le seigneur voyait qu'elle était soûle, mais si c'était important, autant en profiter d'en tirer tant qu'elle resta dans cet état d'ivresse.
- Venez avec moi dans la salle de guerre, je vous accorde de me parler seul avec moi, mais que ceci soit bref, accorda-t-il.
- Jarl Ulfric, vous devriez attendre demain, conseilla Jorleif.
- Jorleif, elle prétend que c'est une information importante, je ne peux pas l'ignorer, coupa le jarl.
L'amenant dans la salle de guerre, il referma la porte pour que personne ne pût entendre la conversation.
Galmar soupira, il trouvait que c'était une perte de temps d'écouter une elfe, qui en plus les avait dérangés. Il ne pouvait pas comprendre comment son ami de longue date pouvait s'allier à une femme qui se fichait de l'honneur.
Dans la salle de guerre, le jarl laissa une distance raisonnable avec l'elfe, bien qu'il prenait la précaution de ne pas tomber dans un piège, mais en l'examinant, il était difficile de la voir comme hostile. Ses yeux étaient à peine ouverts, ses joues rougies, son haleine empestait l'alcool, et elle pouvait à peine marcher droit. Cependant, il espéra que cela était rapide, cette femme avait interrompu pendant une réunion.
- Maintenant, vous pouvez me parler de cette information, et vous n'avez pas intérêt à faire perdre mon temps, déclare-t-il.
Prenant son inspiration, Aldia fit vite et commença en toute honnêteté.
- Eh bien jarl Sombrage, depuis que j'ai reçu ta lettre, j'ai longuement réfléchi à te la donner, raconte-t-elle. Mais sache que je ne prendrais jamais part à cette guerre, ni même à ton invitation.
Ulfric était déplu de sa réponse, mais il était peu étonné, elle allait sûrement trouver un autre abri où elle pouvait échapper au thalmors et à l'Empire. Énervé, il se dit qu'il aurait mieux fait d'écouter son huscarl.
- J'espère que ce n'était pas cette information dont vous voulez me parler.
- Non, bien sûr que non, reprit-elle. Car mon refus vient de ton secret, que je connais depuis longtemps, et qui est surtout l'une des cause de mon emprisonnement par ses salopards de thalmors.
Le nordique ne comprenait pas ce qu'elle voulait insinuer, surtout quel lien entre lui et son emprisonnement.
- À vrai dire, je ne suis même pas étonné pour un type comme toi, à sortir des conneries et des soi-disant « honneurs », embobinant ses soldats et sa population, juste pour prendre le pouvoir, continua-t-elle sans précaution.
La patience du noble chuta, vexer par ses insultes. Ivre ou non, le jarl songea déjà à la jeter en prison pour l'avoir insulté.
- Comment oses-tu ?! N'oublie pas que tu es devant le jarl de cette ville !
Aldia s'en fichait, sa fierté jugea être plus puissante que lui. Elle était dans une euphorie d'avoir lancé une rage qu'elle conservait.
- J'ose car cette histoire d'agent dormant et de dossier est un poids qui m'a emmerdé depuis plusieurs années et je compte bien m'en débarrasser !
- Sache que j'ai eu la patience de t'accorder audience, mais si c'est pour m'insulter, je t'ordonne de quitter ses lieux sur-le-champ et de ne jamais revenir !
La dunmer voulait terminer cette histoire au plus vite, elle n'allait pas rester dans cette ville plus d'un jour.
- Pas avant te l'avoir donné, reprit elle en ouvrant le dossier de sa sacoche, et sans remarquer que la clé était tombée par terre.
Elle le déposa si brusquement sur la table, que certains objets étaient tomber par terre, puis finit par partir d'une marche rapide hors de la pièce.
Ulfric prit le dossier, il se demanda si cela en valait la peine. L'elfe noire avait été si irrespectueuse, abandonnant ses idées de l'avoir comme alliés dans son camp. Pourtant, elle avait parlé d'agent dormant, de dossier en lien avec lui, et des thalmors.
Alors qu'il allait lire le dossier, Galmar rentra, insultant l'elfe noir au passage.
Sachant qu'il n'avait pas le temps ce soir-là, il le garda sous son manteau de fourrure, s'occupant de cette affaire plus tard, peut-être le lire demain matin pendant sa pause.
***
Le lendemain matin, quelqu'un toqua à la porte d'Aldia. La dunmer gémissant à son réveil, elle se leva lentement avec un horrible mal de tête et une envie de vomir.
Titubant, elle ouvrit sa porte, où elle vit ses deux filles. Elles voulaient être accompagnées pour manger, mais la mère donna une partie de ses septims sur sa table de chambre, disant qu'elles pouvaient manger sans elle, et qu'elle les rejoindrait plus tard.
Refermant la porte, elle alla vers le lavabo, se rafraîchissant le visage en prenant l'eau de la petite bassine en bois. Regardant vers le petit miroir d'une commode, elle vit une petite bosse sur son front.
S'asseyant sur son lit, elle se frotta le visage, et tenta de se souvenir de sa soirée. Elle savait qu'elle avait bu, et elle avait pensé au dossier et à sa clé, mais après les souvenirs étaient floues. Sans poser de questions, elle prépara se prépara lentement, voulant être prêt pour déjeuner.
Finissant par se coiffer, elle prit son sac, mais en le touchant, elle sentit qu'il était vide. L'ouvrant, il y avait quelques septims, mais plus la clé et le dossier.
Peu à peu, elle se souvient d'une partie de cette nuit et se rendit compte qu'elle avait fait une énorme erreur.
- Par les putains de neuf et Azura !
Insulté un jarl pour ensuite donner un dossier qui pouvait amener à de lourdes conséquences, elle se traita de la championne des connes.
Prise d'inquiétude, Aldia était effrayé qu'elle et ses enfants pouvaient être mis en prison, ou pire. Mais celle-ci se rassura, il n'avait peut-être pas lu le dossier, vu que c'était le matin, mais qu'elle pouvait être arrêté à n'importe quel moment.
Alors il n'y avait pas de temps à perdre, elle chercha dans toute la chambre sa clé, retournant même le matelas du lit. Terrifier, elle comprit que l'héritage n'était pas dans sa chambre. Sortant de la pièce, elle alla questionner la tavernière qui pourrait l'aider.
Elda était tranquillement en train d'essuyer une chope sale, jusqu'à que la dunmer l'arrête brusquement.
- Elda !
Prit de surprise, la nordique fit tomber la chope qu'elle avait entre les mains.
- Mais qu'est-ce qui te prend à me crier comme ça ?! s'insurgea-t-elle en reprenant l'objet.
- Oui et bien pardon, grommela-t-elle. Mais là, j'ai besoin de toi pour me rappeler ce qui s'était passé hier soir, après que je sois sorti.
- Sorti ? Je ne l'avais pas remarqué, rétorqua-t-elle d'un ton moqueur.
Remarquant que la femme n'allait pas parler aussi facilement, Aldia posa à contrecœur le reste de ses dix septims. Apercevant les pièces, Elda lui raconta ce qu'elle avait vu.
- Tu étais sorti ivre, et je me fiche ce que tu faisais dehors, mais quand tu étais rentré, un soldat t'as raccompagné, il dit que tu étais tombé devant le Palais des Rois. J'ai dû ensuite ordonner à Luaffyn de te ramener à ta chambre.
La gorge serrée, l'elfe noir fut terrifié et pensa que sa clé à du tomber lors de sa chute. Remontant rapidement vers l'étage, elle alla vers ses filles et les ordonna de retourner vers leur charrette et de l'attendre à l'extérieur.
Les filles prirent leurs manteaux et leur chien et partirent avec un morceau de leur plat. La mère les hâta au plus vite, en prenant les affaires de ses enfants.
À l'extérieur, la mère pressa ses filles d'aller hors de la ville au plus vite, donnant leurs bagages. Quand la dunmer su que ses enfants étaient bien assez loin, elle fouilla la rue de Vendeaume qui mena de la taverne vers le palais, cherchant désespérément sa clé. Elle se dit que cela n'était pas difficile, on était dans une saison de printemps et il y avait moins de neige sur le sol. Cependant même devant la rue dégagée, Aldia ne trouva rien, et plus elle approchait du palais plus elle était effrayé d'être arrêté.
C'est alors à peine arriver près du palais, qu'elle vit deux soldats aller vers elle. Tournant vite les talons, elle fit semblant de ne pas les avoir vues et fit une marche rapide.
- Arrêtez-vous ! ordonnèrent-t-ils.
Commençant à courir, les soldats accélèrent leurs rythmes pour la rattraper. Fuyant de toutes ses forces, elle savait qu'elle ne pourra pas les échappés seulement en courant.
Étant à plusieurs mètres de la grande porte, elle inspira tout l'air qu'elle pouvait prendre et cria un de ses thu'um d'impulsion :
WULD NAH KEST
L'impulsion était si forte qu'elle était propulsée à plusieurs mètres. Sa vision devenu flou par la vitesse qu'elle ne se rendit pas compte qu'elle avait malheureusement mal visé, se prenant un mur de pierre et l'assommant au passage.
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