Dans l'immense pièce de l'appartement à deux étages flottaient une douce odeur quand Udon rentra. Son futur époux s'était mis derrière les fourneaux. Le styliste c'était toujours estimé chanceux, Tim était un cordon bleu. Il s'approcha de lui et déposa ses main sur les hanches du cuisinier, il l'embrassa dans le coup tendrement.

- tu nous cuisines quoi de bon?

- rien d'exceptionnel, juste des pommes de terre à la poêle avec une viande rouge comme tu l'aimes, tu peux m'aider à faire la salade mon amour ?

Udon se mit au travail sous l'œil de son compagnon qui vérifiait qu'il ne fasse pas de bêtise.

Tim vient se blottir contre Udon. Le plus jeune ferma les yeux alors que son amant l'entourait de ses bras. La baignoire était assez grande pour deux personnes après tout. L'architecte nicha sa tête dans le cou d'Udon. Ils étaient bien là, un contre l'autre, dans se silence reposant.

- je t'aime, murmura Tim

Le PDG fut quelques peu perturbé par les mots de son fiancé, il l'avait tromper, il en avaient embrassé un autre parce qu'il en avait envie. Terriblement envie et le pire c'est qu'il ne le regrettait pas. Il aurait bien recommencé. Mais à côté il avait cette être qu'il désirait et aimait de ton son cœur. Il ne voulait pas le perdre alors pourquoi il allait voir ailleurs.

Udon raffermir son étreinte autour de son fiancé en souriant tel un adolescent.

- je t'aime à la folie mon Tim chéri

Le plus jeune sourit et se redressa pour embrasser les lèvres de son futur époux. Il le savait, il allait lui faire sa fête.

Leur corps nu, l'un contre l'autre sous la couverture du lit qu'ils partageaient depuis un moment, ils profitaient chacun l'un de l'autre. La chambre était redevenue calme comme leur respiration petit à petit. Tim avait toujours été doux alors que Udon était plus sauvage. C'était une harmonie étrange mais qui fonctionnait.

Pas à un seul instant pendant qu'ils fessaient l'amour, le styliste avait penser à ce garçon qu'il avait embrassé un peu plus tôt. Mais alors qu'il était bien, là, avec Tim dans ses bras, il ne put se résoudre à avoir envie de plus, de cet interdit, du beau mannequin. Il se demandait s'il était doué au lit et agréable à vivre comme son architecte. Il aurait pu en savoir d'avantage sur lui s'il avait su pour Tim et Arnaud.

Tim se souvenait très bien de ses parties de jambes en l'air. Les premières fois, Arnaud avait été très maladroit, un peu comme il draguait à l'époque. Une époque révolue puisqu'il avait changé physiquement, leur rupture l'avait fait évoluer en bien. Il était devenu un mannequin reconnu, une ambition inavouée de sa part.

Sur la table de nuit le téléphone de l'architecte se mit à sonner. Dans un profond soupire, il s'en empara. Qu'est-ce qu'on lui voulait à cette heure là ? Porta l'appareil à son oreiller tout en restant collé à son fiancé. Udon l'observait tranquillement, ils avaient l'habitude d'être dérangés par leur vie professionnelle, ce n'était pas une grande nouvelle mais c'était un peu pénible à force.

Tim parla un moment au téléphone, enfin il écoutait surtout son interlocuteur. Il finit par raccrocher avec un air embêté sur le visage.

- c'était le travail ?

- apparemment il a essayé de me joindre plusieurs fois mais bon on était un peu occupé, sourit le plus jeune

- juste un peu ? Rit Udon

Tim déposa un baiser papillon sur ses lèvres.

- tu vois très bien ce que je veux dire

- mh.... plus vraiment... on peut recommencer si tu le désires...

Tim leva les yeux au ciel. Il était incorrigible.

- ils ont décidé d'avancer la visite pour un chantier, tu te souviens, celui qui est à une journée d'ici en voiture ?

- euh... ouais

- on passera deux jours sur place comme prévu puis on rentrera, le seul problème c'est que c'est pendant ton défilé, je ne serai de retour que le lendemain au soir...

Udon le serra contre lui, son amant savait qu'il était toujours sous tentions quand il décidait de faire un défilé, il fallait qu'il contrôle tout ce qui étaient impossible vu la masse de travail, tout devait être parfait. Tim lui occupait souvent l'esprit puisque son compagnon avait tellement du mal à délégué.

- ça ira sans moi?...

- j'espère que mes employés y survivront, rit Udon

- je sais comment tu es... je les plains déjà...

Tim nicha sa tête dans le cou de son bien-aimé pour respirer son odeur si agréable. Une main passa dans ses cheveux. Udon ne l'aurait pas à ses côtés cette fois-ci pour le rassurer que tout était parfait, que tout ce passait comme il le voulait, qu'il devait arrêter de s'inquiéter. Il ne pourrait pas plonger ses yeux dans ceux de Tim et y trouver ce calme et cette sérénité dont il avait besoin pour ne pas lui même détruire son défilé.