GRÉ CHARNEL (POÈME SURRÉALISTE III)

La complicité c'est la mère de l'âme

Le couronnement des océans

           l'écume d'être

Lorsque nous nous réveillons l'un à côté de l'autre

           l'Homme heureux que je suis

           exulte et exalté

           devant la mosaïque des circonstances

Le toucher sensuel c'est la fenêtre à nos motifs

           c'est démentir nos secrets furtifs

           c'est dorloter nos corps parfois encore inconnus

Vous chimère forgée

           le doigt glisse horizontal à vos flancs

           mamelles de pivoine

           et la chair d'orange sanguine

Nous briderons la force de cet Apollon

Et il me faudra étouffer les braises et les charbons froids

           de brosse chasser les cendres toujours

           au crépuscule de la nuit éphémère

Le tempérament c'est la réaction à un conflit

           alors je te réchaufferai à la chaleur de mon corps

           entre deux défenses moirées

           comme la tête de moineau aux côtés des sangliers

           un feu brûlera

L'union c'est le signe de l'accord

           la force des rivières

           le plaisir de faire