Chapitre 53 - Hausse de température

Hello l'ami·e !

J'espère que tu vas bien !

Juste un petit message pour te prévenir que, comme son titre l'indique, ce chapitre contient des scènes hooot !

Et sinon, si ça t'intéresse, j'ai commencé une nouvelle fiction qui s'appelle We agreed ! Petit résumé pour te mettre en haleine (et te donner une nouvelle lecture, comme tu es arrivé·e à la fin de L'Éveil d'Alya) :

Dean risque de perdre sa bourse d'études.
Ellen vient de se faire plaquer par Wes et se retrouve paria de son master.
Il a besoin qu'elle le forme pour intégrer le programme de tutorat de la fac.
Elle a besoin de redorer son image.
Un accord.
Simple.
Neutre.
Jusqu'à ce que ça ne le soit plus.

N'hésite pas à y jeter un coup d'œil, elle n'attend que tes p'tits commentaires trop cool !

Voilà, voilà, maintenant que tu le sais, je te souhaite une bonne lecture ❤️

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Plusieurs jours ont passé. Juliette en avait profité pour déménager dans la chambre de Nathan, ayant reçu son autorisation. Mon père l'avait aidée à prendre ses affaires et lui et Neven avaient descendu le petit lit de ma cousine au sous-sol. Ma mère n'était pas montée une seule fois et j'étais restée cloîtrée dans ma chambre, trop faible pour bouger.

On m'avait apporté le repas tous les jours. Mon Adelphe m'avait régulièrement rendu visite mais ses venues n'étaient jamais vraiment très longues car il devait garder un œil sur Cameron qui, selon lui, allait bien. Je me demandais souvent ce qu'il voulait dire par là.

Le temps s'était écoulé dans une lenteur atroce. Je ne savais pas quoi faire de mes journées. J'avais reçu des appels de Kitty, de Nathan, souvent se chevauchant. J'avais même contacté Lily pour m'assurer qu'elle allait bien. Tout ce qu'elle avait réussi à faire, c'était me raccrocher au nez. Ça ne m'avait pas vraiment étonnée.

Avec Neven, nous avions conclu que sa subite addiction pour lui venait du fait que le clan de Neila avait dû la prendre pour garde-manger un peu avant lui. Si bien que leurs morsures, peu espacées dans le temps, avaient déclenché sa dépendance.

Heureusement, avec les vacances et la fermeture du lycée, elle n'allait pas voir Neven pendant encore quelques semaines. Nous espérions que ce serait suffisant pour qu'elle se remette. Et d'après les nouvelles que me rapportaient Juliette, c'était sur la bonne voie : elle parlait de moins en moins du vampire. Après, je ne pouvais pas être sûre que ma cousine ne me disait pas ça pour me rassurer.

J'en étais à me monter la tête quand la fenêtre de ma chambre s'est ouverte. J'ai fait volte-face et découvert Neven, escaladant le rebord. Mon cœur a manqué un battement. Il s'est faufilé à l'intérieur de la pièce puis a refermé derrière lui. Quand il s'est enfin tourné vers moi, ses yeux ont brillé d'une lueur amusée.

— Salut, toi, a-t-il soufflé.

Sa voix m'a fait tant d'effet que ma couette m'a soudain parue bien trop lourde et les radiateurs bien trop performants.

— Salut.

Il était minuit et quelques, et nous n'avions pas passé de temps complètement seul à seule depuis une éternité. Certes, dès qu'il était venu, Neven m'avait serrée contre lui, s'assurant de notre contact pour m'aider à reprendre des forces. Mais avec mon père et Juliette en permanence dans nos pattes, nous n'étions pas allés plus loin. Nous n'avions même pas échangé un malheureux baiser.

Je n'en pouvais plus d'attendre. Et, face à l'expression du vampire, j'ai réalisé que je n'étais pas la seule. Il s'est approché d'une démarche féline, ne me quittant pas des yeux.

— Qu'est-ce que tu fais ici à une heure aussi tardive ? ai-je murmuré, la gorge soudain très sèche.

— J'avais très envie de te voir, de te toucher... de me réfugier dans ton lit, a-t-il répondu d'une voix rauque.

La température a encore augmenté mais j'ai fait mine de ne pas m'en rendre compte.

— Tu m'as vue tout à l'heure...

Il a encore fait un pas dans ma direction, ses genoux buttant contre mon lit.

— Je sais.

À la faible lueur de ma lampe de chevet, j'ai découvert l'intensité de son regard. Ses pupilles avaient avalé ses iris sous la profondeur du désir et, face à ce spectacle grisant, ma peau s'est couverte de chair de poule.

Je me suis redressée, la couverture tombant sur mes hanches, dévoilant mon simple débardeur.

— Tu m'as touchée, tout à l'heure.

Il s'est mordu la lèvre.

— Je sais.

Il a posé les poings sur le matelas, creusant un trou. Mon corps a légèrement glissé dans sa direction. Je n'ai pas résisté, sentant mon souffle se raréfier et mes muscles se liquéfier.

— Tu es venu dans mon lit.

— Je sais.

Alors, il s'est débarrassé de ses chaussures d'un simple coup de pied et s'est glissé près de moi. Je me suis mise à genoux, face à lui et il m'a imitée. Bientôt, il n'y a plus eu qu'un filet d'air nous séparant. Ma respiration s'est accélérée, la sienne aussi. J'ai vu nos poitrines se lever et s'abaisser en rythme.

Il a incliné la tête dans ma direction, me caressant du regard. Ses yeux ont glissé sur mon visage, ont longé ma mâchoire, chatouillé mon cou, glissé sur mes clavicules, dévoré ma poitrine... J'ai frissonné tandis que l'excitation m'assaillait, une excitation dévorante. À mon tour, je me suis mordue la lèvre.

— Alya... a soufflé Neven.

— Mmm ?

Mes pupilles se sont posées sur sa bouche et n'ont plus été capables de la quitter.

— Est-ce que je peux te toucher encore ?

Une faim sauvage, un appétit farouche m'a enveloppée et, posant les mains sur ses épaules, j'ai chuchoté :

— Oui, s'il te plaît : touche-moi.

Il a poussé un profond soupir et, d'un coup, a plongé sur mes lèvres pour s'en emparer. Dès que le contact a été établi, une explosion de sensations m'a submergée. Chaleur, éclairs, arôme mentholé et symphonie de halètements.

J'ai savouré la douceur de sa peau, goûté le parfum de sa langue, me suis accrochée à la fermeté de ses muscles. Neven a encerclé ma taille de ses mains si grandes, qu'elles en faisaient le tour à elles deux. Mon t-shirt est remonté et la pulpe de ses doigts a rencontré ma chair. Des frissons d'exaltation ont descendu ma colonne vertébrale pour se blottir dans mon bas ventre. J'ai gémi.

En m'entendant, le vampire a quitté ma bouche pour mordiller mon oreille puis il s'est mis à pétrir mes hanches, faisant toujours monter la chaleur dans mes reins.

— Neven, ai-je soufflé.

Il m'a serrée plus fort contre lui. Bientôt, nous nous sommes enfoncés dans les oreillers. Le garçon a passé sa main sous mes cuisses et m'a soulevée, me déposant sur les siennes, croisées en tailleur. Instinctivement, j'ai noué mes chevilles derrière son dos et me suis pressée contre lui le plus fort possible.

Neven a poussé un gémissement rauque.

— Alya...

Sa voix m'a fait perdre pied. Sentir combien il se laissait aller, entendre l'effet que je lui faisais m'a rendue folle. Le plaisir est monté d'un cran et, s'en vraiment m'en rendre compte, je me suis mise à ondoyer au-dessus de lui, sentant une pression naître entre mes jambes, une pression toute masculine.

J'ai levé les yeux pour rencontrer le regard mi-clos du vampire. Le désir transparaissait dans chaque pore de sa peau, dans les mouvements qu'il instaurait avec son bassin, dans l'ardeur de ses caresses, mais il a pris le temps de s'écarter, l'espace de quelques secondes, pour me dire :

— Ce soir n'est pas le soir où nous lèverons nos barrières. Tu es faible, blessée et nous n'avons pas parlé des effets que ça pourrait avoir, alors ne t'inquiète pas.

Comment dire ? Un immense sentiment de tendresse m'a emplie. Neven savait. Il connaissait mes craintes, à la fois physiques et mentales. J'avais peur de lui montrer mon corps ravagé de morsures, peur de notre connexion, qui risquait encore de s'intensifier, peur de tant de choses que je ne pouvais pas toutes les énumérer.

J'ai chuchoté, la gorge serrée :

— Ce soir, on profite sans lever les barrières. Ça me va...

Puis j'ai repris mes ondulations sur ses genoux, créant un frottement délicieux entre nous. Neven a poussé un soupir et s'est accroché étroitement à mes hanches, enfonçant ses doigts dans ma peau, faisant naître une douleur exquise et passionnée.

Tous mes problèmes se sont envolés. J'ai oublié mes conflits avec ma mère, l'ignorance quant à mes origines, mes cicatrices. J'ai oublié le sang et la mort. J'ai oublié la magie et la nuit. Je n'ai plus pensé qu'à Neven, se pressant entre mes cuisses. Je n'ai plus pensé qu'à ses lèvres, glissant sur ma poitrine, écartant mon décolleté pour s'emparer d'un sein. Je n'ai plus pensé qu'à l'euphorie qui montait... montait... montait.

J'ai enfoui mes mains dans sa chevelure soyeuse, me suis mise à tirailler ses mèches sous le coup de l'envie. L'extase arrivait, je la sentais enfler dans mon ventre à une vitesse vertigineuse. Soudain, Neven a placé une main sur mes fesses, me comprimant plus fort contre lui. Puis il a glissé l'autre entre nous. S'arrêtant devant l'élastique de mon short, il m'a adressé un regard interrogateur.

— Vas-y, l'ai-je encouragé.

Avec un sourire éblouissant et un regard langoureux, il a glissé ses doigts dans ma culotte. Mon souffle s'est coincé dans ma gorge tant la sensation était divine. J'ai tiré plus fort ses cheveux, il a gémi. Puis il s'est mis à me masser tout en mordillant un téton.

Je suis tombée dans le vide.

L'orgasme m'a frappée de plein fouet, écrasant tout sur son passage.

Pour ne pas crier, je me suis mordu violemment les lèvres et Neven a repris ses ondulations, se frottant plus ardemment contre moi. Bientôt, tout son corps s'est tendu et ensemble, nous nous sommes effondrés sur le lit, les jambes emmêlées, les souffles confondus, les regards arrimés.

Nous sommes restés un long moment dans cette position, les respirations courtes, les poitrines battant violemment, les membres secoués de tremblements exaltés. Tout était parfait. Rien n'aurait pu être mieux. Je me sentais bien. Je me sentais belle. Je me sentais à ma place.

Neven a soudain posé sa main sur ma joue. J'ai plissé les yeux, me perdant une énième fois dans ses iris argentées.

— Je ne pourrai plus jamais me passer de toi, Alya, a-t-il déclaré d'une voix profonde.

À mon tour, j'ai caressé sa mâchoire. J'ai laissé passer quelques secondes avant d'imprimer un sourire mutin sur mes lèvres.

— Ça tombe bien, je n'ai prévu d'aller nulle part sans toi.

Le Monde Caché

Tome 1 - L'Éveil d'Alya

Fin

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