Chapitre 50 - Du bon dans le mal
Un bruit sourd a retenti suivi de près par la porte qui s'ouvrait en grand, claquant violemment contre le mur. J'ai sursauté et toutes les têtes se sont tournées en arrière, cherchant la raison de ce raffut. Une silhouette élancée s'est lentement découpée dans l'encadrement et le visage de Neven est apparu.
Mon souffle s'est bloqué dans ma gorge, je l'ai observé avec des yeux grands comme des soucoupes, interdite. Pourquoi se trouvait-il ici ? Qu'allait-il lui arriver si l'on découvrait sa véritable nature ? Les battements de mon cœur sont devenus erratiques et je me suis mordue la lèvre.
Pendant ce temps, le silence a plané tandis que les yeux argentés du vampire traversaient la pièce, dessinant un chemin invisible à la recherche de quelque chose. Lorsque ses iris se sont enfin posées sur moi, tous ses traits se sont tendus et il m'a demandé :
— Alya, tout va bien ?
Je suis restée sans voix. Il semblait si... tranquille. J'ai cligné des yeux, me suis mise à examiner la salle dans laquelle je me trouvais et ai fini par réaliser qu'on m'avait ramenée dans ma chambre. L'étonnement m'a submergée.
— La... la maison est réparée ? ai-je soufflé, désorientée.
On s'est échangé des regards complices de l'autre côté de la pièce mais aucune réponse n'est parvenue à mes oreilles ne faisant qu'augmenter ma curiosité. Cependant, Neven a répété :
— Alya, est-ce que ça va ? Pourquoi tu as crié ?
Cette fois, ma mère a fait volte-face, son regard rencontrant le mien. Un instant, le temps s'est figé. Une énergie étrange nous a entourées, nous a isolées, ailleurs. J'ai senti sa peine autant que la mienne, j'ai éprouvé sa peur qui s'est éveillée dans mon cœur en échos, et surtout, j'ai vu sa colère. Celle-ci m'a giflée de plein fouet, me coupant la respiration.
Sans le contrôler, j'ai eu un petit mouvement de recul, m'enfonçant dans mes oreillers, percutée par le poids trop lourd d'une rage que je redoutais de comprendre. Alors, le lien s'est rompu et ma mère a détourné les yeux.
— Je... j'ai besoin d'être seule, a marmonné Elena en me tournant le dos.
Les deux inconnues l'ont rapidement jaugée avant de la congédier d'un signe de tête. Ma mère s'est enfuie, littéralement, courant à moitié vers la sortie et elle a claqué la porte, le bruit de ses pas dévalant les escaliers à toute vitesse me serrant la poitrine.
Je suis restée muette, les pupilles fixées sur la poignée, incapable d'exprimer le moindre mot. La réaction d'Elena ne pouvait signifier qu'une chose : elle croyait ce qu'on lui avait dit à mon sujet. Elle pensait que je n'étais pas sa fille. Une boule de la taille d'un ballon de foot m'a obstrué la gorge, mes paupières se sont mises à brûler et ma vue s'est brouillée.
Ça ne pouvait pas être vrai... Elle ne pouvait pas croire à ces bêtises !
— Alya... a murmuré Neven.
Soudain, mon matelas s'est affaissé et j'ai réalisé qu'il m'avait rejointe. Il s'est assis tout près de moi et m'a attrapé la main. J'ai lancé un regard derrière lui et découvert l'attention redoublée des deux bonnes femmes qui avaient parlé à ma mère. Mon premier réflexe a été de tenter de me soustraire à l'étreinte du vampire, craignant qu'elles ne découvrent – par je ne sais quel tour de magie – sa véritable nature.
Toutefois, en voyant ma réaction, celle aux cheveux aussi blancs que la neige et dont la grâce électrisait l'atmosphère s'est avancée.
— Ne t'inquiète pas, petite sorcière. Nous savons déjà tout.
Mon sang s'est glacé.
— Comment ça, tout ?
L'autre dame, plus petite et trapue, dont les cheveux tiraient sur la cendre, a complété :
— L'identité de ton cher et tendre et votre connexion adelphique.
J'ai ouvert la bouche, ébahie. Que voulaient-elles dire en parlant d'identité ? Voyant certainement que je risquais de compromettre sa couverture, Neven a expliqué, en me serrant les doigts :
— Elles savent que je suis aussi un sorcier de la nuit.
Ah, d'accord. Donc elles ne savaient rien. Neven avait usé du même mensonge qu'avec moi, jouant sur une semi-vérité qui convenait à tout le monde, apparemment. C'était à la fois exaspérant et rassurant et je me suis autorisée quelques secondes de soulagement, sachant que mon petit vampire était en sécurité pour le moment.
Hélas, j'ai très vite été rattrapée par d'autres problèmes : allant des évènements de la veille à ceux qui venaient d'avoir lieu dans cette chambre, tout en pensant au fait que ma véritable nature avait été révélée, que j'avais certainement terminé mon éveil et que ma connexion surnaturelle avec Neven était devenue une information publique. La panique m'a assaillie avec violence, éveillant une migraine à l'orée de mes tempes.
Mais j'ai refusé d'éviter le sujet, refusé de remettre à plus tard mes ennuis, de peur que d'autres s'amassent encore et que je me retrouve ensevelie. Aussi, prenant mon courage à deux mains, j'ai rompu la bulle mutique qui nous emprisonnait :
— Qui êtes-vous ? Que faites-vous dans ma chambre ? Et pourquoi avez-vous dit ces horreurs à ma mère ?
L'angoisse s'est mise à bourdonner, densifiant l'air de ma chambre, le rendant presque irrespirable. Le martèlement de mon cœur a joué sa cadence sourde et effrénée dans ma tête et tout mon corps s'est retrouvé secoué de tremblements, causés très certainement par l'appréhension.
Sentant ma détresse, Neven s'est encore approché, libérant ma main pour capturer mes épaules et presser mon dos contre son torse, m'enveloppant dans une étreinte protectrice. Instantanément, la moitié de mes tensions se sont évanouies, un flot d'énergie revigorant me traversant toute entière.
— Si tu veux tout savoir, Alya, je m'appelle Amalia et voici Sole (elle a pointé la femme voûtée à la chevelure grise). Nous sommes les directrices de l'Académie de Magie du Coven de Ryneshire. Nous sommes venues sdans ta chambre car nous attendions ton réveil et si tu veux tout savoir, une grande partie du Coven se trouve sous nos pieds. Beaucoup d'entre eux te sont redevables après l'acte courageux que tu as accompli cette nuit et ils se sont portés volontaires pour réparer votre maison.
Ceci expliquait cela. J'ai posé un regard nouveau sur mon lit, celui de Juliette, vide, et l'ensemble de la pièce. Ce n'était pas ma véritable chambre, c'était celle que les sorciers de vie avaient raccommodée, effaçant le carnage que j'avais causé. En cet instant, si Neven n'avait pas été mon pilier, si nous n'avions pas partagé notre lien étrange qui me communiquait cette force, je crois que je me serais écroulée à nouveau.
Au lieu de ça, j'ai fait mine de ne pas penser à ce que leurs mots soulignaient, aux pertes que nous avions subies, commençant par les pauvres petites sorcières assassinées par ma faute et finissant avec la mort de Cameron.
Gardant la tête haute, j'ai repris :
— Pourquoi attendiez-vous mon réveil et pourquoi avez-vous menti à ma mère ?
Son petit évitement de ma dernière question ne m'avait pas échappé et, sachant combien ce sujet m'affectait, je n'étais pas près de la laisser partir sans m'avoir répondu. Un sourire fier a étiré les jolies lèvres d'Amalia et elle a repoussé quelques mèches d'ivoire sur ses fines épaules.
— Nous attendions que tu reprennes conscience pour te faire une proposition : étant donné que ton Adelphe est encore trop jeune pour te former et qu'il ne fait pas partie de notre Coven, nous t'ouvrons les portes de notre académie.
J'ai froncé les sourcils.
— Parce que vous savez former les sorciers de la nuit, vous ?
Cette fois, c'est Sole la rustique qui a pris la relève, lançant d'une voix bourrue qui lui allait à ravir :
— Non, mais nous apprendrons avec toi. Même si ta magie est différente, tu restes une sorcière et nous pensons qu'il vaudrait mieux que tu sois encadrée afin de maîtriser tes nouveaux pouvoirs au mieux.
Il était vrai que la proposition était intéressante, non seulement parce qu'avec la magie que je me trimballais, constituée de destruction, de flammes et de mort, je me transformais en véritable catastrophe naturelle, mais également parce qu'elle représentait tout ce que j'avais toujours rêvé.
Combien de fois avais-je supplié les trèfles à trois feuilles et demi, les petites coccinelles et les cils sur mes joues de réaliser mon vœu le plus cher, celui de me faire intégrer l'école de magie, avec Nathan et maintenant Juliette. Pourtant, une note dissonante sonnait dans mes oreilles, sans que j'arrive à en saisir la raison.
— Comprends bien que nous ne t'obligeons à rien, a déclaré Amalia de son timbre caressant, percevant mon hésitation.
Comme je n'étais pas prête à lui répondre, j'ai décidé de changer de sujet, prenant à virage à cent quatre-vingt degrés :
— D'abord, dites-moi pourquoi vous avez raconté votre horrible histoire à ma mère.
Cette fois, elles ne pouvaient pas y échapper. Je n'avais plus que cette question-là à la bouche. Amalia a soupiré. Son regard d'un bleu glacier s'est détourné et le silence est revenu. C'est Sole qui l'a brisé :
— Ce n'était pas une histoire, Alya. C'était la vérité.
Pile la phrase que je ne voulais pas entendre. Des frissons ont hérissé les poils sur ma nuque et un courant glacé m'a parcouru les veines. Neven a raffermi son étreinte, passant son deuxième bras autour de ma taille et posant son menton sur mon crâne. Il ne disait rien et suivait la conversation avec attention.
Malgré l'angoisse qui me hurlait de me taire, j'ai poursuivi :
— La... la vérité ? Quelle vérité ? Ce n'est pas possible.
Amalia m'a dévisagée d'un œil compatissant.
— Si, Alya. Nous en savons peu au sujet des sorciers de la nuit, mais une chose est sûre : c'est comme ça qu'ils voient le jour. Ils sont le fruit de l'union d'un démon et d'un sorcier de vie. C'est ce qui fait leur force : ils sont non seulement une espèce hybride, mais également l'enfant de trois parents. Deux géniteurs psychiques : le démon et le sorcier de vie conscient, et deux géniteurs physiques : le sorcier de vie inconscient avec le sorcier de vie conscient.
Tout prenait sens. Le pouvoir de destruction, l'éveil différent, la puissance redoublée, la peur des autres sorciers à l'égard de leur homologue nocturne. Elles disaient vrai. Je le savais, je le sentais. Et c'était encore plus douloureux.
Ma voix m'a abandonnée, mes mots se sont effacés et mes yeux se sont perdus dans le vide alors que je devais accepter l'inéluctable : Elena ne m'avait pas totalement conçue. J'étais sa demie-fille, celle qu'elle avait procréée sous la possession d'un démon. Si j'avais pu parler, j'aurais demandé depuis combien de temps les démons existaient, j'aurais réclamé plus d'informations sur leur nature.
Mais j'étais trop choquée pour ça. C'était beaucoup d'informations à la fois et elles étaient toutes plus terribles les unes que les autres. Car elles confirmaient que même si j'entrais dans l'académie de magie, je ne serais jamais parmi mes pairs, que mes pouvoirs seraient certainement hors de leur contrôle et qu'en plus, ma famille venait de voler en éclat.
Un silence pesant s'est installé dans la pièce et, horrifiée, j'ai senti des sanglots monter dans ma gorge. Je ne voulais pas pleurer, surtout pas devant ces deux femmes qui semblaient me faire passer une sorte d'examen secret en ce moment même. Les premières sorcières du Coven que je rencontrais. Des directrices.
Lisant en moi comme dans un livre, Neven a déclaré :
— Pourriez-vous nous laisser quelques minutes ? Même si j'ai réussi à sauver Alya, elle est encore faible et elle a besoin d'un peu de temps pour digérer ces quelques révélations que vous lui avez faites.
« Sauver » ? Les paroles du vampire m'ont profondément ébranlée et d'un coup, je me suis mise à penser à l'état de mon corps, sous les couvertures. Je n'avais pas encore vu les dégâts... Les deux femmes ont hoché gravement la tête, une certaine pitié se peignant sur leurs visages striés de rides.
— Très bien, nous allons prendre congé. Alya, nous reviendrons plus tard. Repose-toi bien.
J'ai lentement acquiescé, ne desserrant pas les lèvres et finalement, elles se sont éclipsées. À peine la porte fermée, j'ai levé les bras et découvert une multitude de boursoufflures rouges zébrant ma peau. J'ai laissé s'échapper un gémissement.
— Je suis hideuse...
J'ai plongé mon visage entre mes mains, cherchant à dissimuler mon chagrin. J'étais autant un monstre à l'intérieur qu'à l'extérieur. Fille d'un acte non consenti, détentrice d'un pouvoir mortel et dotée d'un corps difforme. Chaque parcelle de mon épiderme était marquée d'entailles, celles qu'avaient laissé les crocs des vampires, la nuit dernière.
Il devait y en avoir de mes chevilles jusqu'à mon cou. J'étais affreuse. Les larmes ont redoublé derrière mes paupières, pressant mes cils, prêtes à exploser. Mais Neven ne m'a pas laissé faire. Il a entouré mes poignets entre ses longs doigts et d'une petite pression, m'a forcée à le regarder, écartant son visage de quelques centimètres du mien pour m'éviter de me dévisser la nuque.
— Non, Alya. Tu es loin d'être hideuse.
— Mais, regarde-moi ! ai-je insisté.
J'ai levé mes avant-bras devant lui, lui présentant mes nombreuses cicatrices. Je n'avais plus un centimètre de peau lisse. Lorsque ses yeux se sont posés sur le carnage, une première larme s'est échappée de mon œil droit, escaladant ma pommette puis dévalant la pente de ma mâchoire pour s'écrouler sur la couette qui me recouvrait.
— Je suis monstrueuse...
Et en le disant à voix haute, la vérité m'a frappée : jusqu'à la fin de ma vie, je devrais me rappeler cette nuit terrible que j'avais vécue. Chaque fois que je me déshabillerais, chaque fois que j'oserais poser un regard sur mon corps, je verrais les yeux de Cameron se ternir, je verrais son corps tomber mollement sur ma terrasse, je verrais le dernier souffle se faufiler entre ses lèvres et sa poitrine se baisser pour ne plus remonter.
Les sanglots ont éclaté, brutes, intenses, douloureux. Je n'avais pas pu me réveiller du cauchemar, je ne le pourrais jamais. Des milliers de perles salées ont maculé mes joues et je me suis mordu les lèvres jusqu'au sang, ne sachant pas comment maîtriser cette tristesse trop lourde pour mes frêles épaules.
— Alya, écoute-moi. Tu n'es pas monstrueuse (Neven a placé ses doigts autour de mon menton et a incliné mon visage vers le sien, plongeant son regard irisé dans le mien). Tu es marquée. Ne vois pas ces cicatrices comme des balafres, considère-les plutôt comme des tatouages qui marquent ta victoire. Parce qu'hier, tu as vaincu, ma belle. Hier, tu t'en es sortie toute seule, sans l'aide de personne et tu as mis hors d'état de nuire plus d'une quinzaine de vampires assoiffés de sang et de pouvoir.
Un nouveau sanglot s'est échappé de ma gorge et j'ai répondu d'une voix chevrotante :
— Mais ce n'est pas une victoire, Neven : Cameron est mort. J'ai échoué. Je l'ai perdu.
À ces mots, je me suis mise à trembler violemment et mon Adelphe a dû me comprimer contre sa poitrine pour m'empêcher de glisser loin de lui. J'ai fermé les yeux et laissé libre court à ma peine. Neven avait beau dire, je n'avais rien vaincu du tout. J'avais laissé mon meilleur ami se faire tuer, sous mes yeux. C'était ce qui pouvait arriver de pire.
Jamais plus je ne pourrais lui parler, jamais plus je ne verrais ses yeux pétiller de malice, jamais plus je n'entendrais sa voix enjouée me raconter une énième blague de mauvais goût, jamais plus je ne serrerais sa main dans la mienne lorsque ça n'allait pas. C'était dingue, j'avais commencé à fréquenter Cameron seulement trois mois auparavant et, en ce cours laps de temps, il était devenu tout mon univers.
Le seul pilier dans l'ouragan qui agitait ma vie. Lorsque Kitty disparaissait des jours durant pour rejoindre ses amours secrètes, lorsque Neven m'abandonnait à la recherche d'informations, lorsque Nathan me quittait pour la fac, Cameron était toujours présent, prêt à ramener une pizza, son sourire ravageur et une boîte de capotes sous le bras, histoire de me faire rougir comme une pivoine.
Un flot de larmes ininterrompu s'est mis à glisser sur mes joues en repensant à tous ces souvenirs qui étaient marqués par une fin précipitée et sans appel. Si seulement je ne lui avais pas demandé de me raccompagner ce soir-là, si seulement j'avais eu l'intelligence de le laisser en dehors de cette histoire !
— Cameron n'est pas mort, Alya.
La phrase de Neven a percé le rideau de chagrin qui était tombé sur mes yeux, dans le brouillard de mes larmes, le bourdonnement de mes sanglots, ses paroles sont apparues comme une nuée de rayons ensoleillés, chauds et lumineux.
L'espoir a explosé dans mon cœur et je me suis redressée d'un coup.
— Qu'est-ce que tu veux dire ? Je l'ai vu mourir ! Je ne l'ai pas rêvé... si ?
Neven a fermé les yeux, évitant mon regard et il a posé ses deux mains sur mes épaules.
— Je pensais attendre un peu avant de te l'annoncer mais vu ton état, c'est impossible.
Il a pris une profonde inspiration et j'ai cru que mon impatience allait me tuer. J'ai agrippé ses bras de mes doigts tremblants et je me suis écriée :
— Qu'est-ce que tu voulais m'annoncer ?
Alors, enfin, le garçon a ouvert les yeux. Ses iris brillantes ont rencontré les miennes et il a déclaré de sa voix profonde :
— Tu n'as pas rêvé, Alya. Ton ami est bien mort... Mais je suis arrivé à temps pour le transformer. Je ne pouvais pas me résoudre à le laisser partir. Il est vivant, Alya, il est dans mon manoir, il va bien.
Un frisson étrange m'a traversée tandis que j'assimilais ses propos. Lentement, très lentement, leur sens est parvenu à mon esprit et j'ai murmuré :
— Ai-je bien compris ce que tu racontes ?
— Oui, Alya. Tu as bien compris. Cameron est un vampire.
Hello les amis !
Je suis désolée pour cette longue attente...
Pour tout vous dire, je suis en pleine rédaction de mon mémoire et c'est la galère ! Mais je pense toujours à vous et je suis loin de mettre l'Éveil d'Alya en pause, ne vous inquiétez pas !
J'espère que ce chapitre vous a plu, il apporte une belle surprise il me semble !
Je vous fais de gros bisous à tous
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top