Chapitre 40 - Du sang et de la magie
Les amis,
On a obtenu les 16K vues ! Oh là là merci beaucoup ! Je suis trop contente ! En plus, en ce moment vous postez plein de commentaires et je vous assure, je me marre devant mon téléphone (d'ailleurs, il y a quelques personnes dans le métro qui m'ont prise pour une folle, je crois).
Merci pour votre soutien ! Merci de continuer à me lire, vous n'imaginez pas combien c'est important pour moi !
Sinon, je reviens avec un nouveau chapitre : ce passage contient lui aussi une SCÈNE OLÉ OLÉ donc si ça ne vous intéresse pas, vous pouvez la passer.
J'espère que vous allez appréciez la lecture, je vous le souhaite !
En vous envoyant de grands sourires super rayonnants,
Gros bisous
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Le monde a changé de couleurs. J'ai vu de l'émeraude, du saphir et de l'améthyste. Mes sens se sont soudain réveillés, comme si jusqu'ici, je n'avais fait qu'entrouvrir la porte qui les retenait et que Neven, par un petit coup de croc, avait fait sauter le verrou pour tout déverser dans mon corps.
Ses caresses sont devenues brûlantes, d'une intensité inespérée. Chaque point en contact avec lui a attisé un incendie de désir. J'étais plus que jamais consciente de notre proximité. Et ce qu'il y avait de plus agréable, c'était la pression de ses lèvres, en-dessous de mon sein.
Baiser langoureux qui réchauffait ma poitrine, remontant dans mon cœur pour lui faire battre la chamade. J'étais en feu, une flamme rougeoyante qui dansait au gré des pressions que Neven opérait sur mon corps.
La simple chatouille de son souffle sur mon épiderme allumait un brasier de sensations excitantes, tendant mon bas-ventre d'une pression délicieuse. J'entendais sa respiration hachée chanter à mes oreilles un morceau de musique inconnu, inspiré et composé par le plaisir que je faisais naître en lui.
Je me sentais précieuse, désirée et désirable. J'étais là où je devais être, je n'avais aucun doute à ce propos. J'avais l'impression de briller sous la passion vorace que me vouait le vampire. J'ai levé les bras pour observer ma peau d'un blanc laiteux et ai réalisé, surprise, qu'elle ne scintillait pas.
Mon geste a gêné Neven qui a soudain noué ses doigts autour de mon poignet et levé ma main au-dessus de ma tête. Je me suis laissée faire, emportée par l'allégresse qui se répandait dans mes veines, curieuse des nouvelles sensations qu'il pouvait encore me procurer. Je lui laissais le champ libre, je lui faisais confiance et j'en voulais plus. Tellement plus...
Comme s'il l'avait senti, il a placé sa paume sur mon autre sein, frôlant ma peau automatiquement parcourue de frissons entêtants. J'ai poussé un soupir réjoui qui l'a fait gémir. Il s'est agrippé plus fort à ma peau, et la douce sensation d'euphorie s'est décuplée, me faisant trembler sous sa puissance. Il ne m'aurait suffi encore que de quelques secondes pour décoller, m'envoler au-dessus des nuages et exploser en un millier d'étoiles étincelantes.
Pourtant, il ne s'en est pas contenté : libérant la main qui m'emprisonnait toujours le poignet, il a longé la ligne de ma mâchoire, traversé un chemin imaginaire sur mon torse, effleuré mon ventre, contourné mon nombril puis, sans avoir eu le temps de l'anticiper, ses doigts ont plongé dans ma culotte, opérant un massage orgasmique.
Je me suis mordu les lèvres de toutes mes forces, ai fermé les yeux et me suis laissée happer par ce flot incandescent de plaisir. Un plaisir destructeur, effaçant toute autre pensée sur son passage. Un tsunami de pure extase m'engloutissant toute entière dans sa vague éblouissante.
Une minute a passé... puis deux, dix et même cent ! Je n'avais plus conscience du temps qui passait, j'étais ailleurs, je planais au-dessus du canapé sans parvenir à me plonger à nouveau dans cette enveloppe qui me maintenait sur terre. Un bourdonnement agréable frémissait dans mes oreilles, preuve du plaisir qui venait de m'envelopper et mon cœur continuait de s'emballer, cognant dans ma poitrine comme un dératé.
— C'était... exceptionnel, a soufflé Neven tout contre ma peau.
J'ai baissé les yeux pour rencontrer son regard. Il avait appuyé sa joue sur ma clavicule et m'observait avec une étrange fascination. Mal à l'aise face à cette attention alors que je n'avais aucune idée de la tête que je faisais – je devais très certainement avoir les cheveux emmêlés, le front couvert de sueur et les paupières mi-closes – j'ai tourné la tête.
— Ça y est ? Tu n'as plus faim ?
Pour gâcher l'ambiance, il n'y avait pas mieux. Mais poser cette question était un bon moyen de classer l'instant passé dans la catégorie « repas nécessaire » et non pas « orgasme surpuissant », ce qui me permettait de retrouver un peu contenance.
Neven ne m'a pas laissée faire. Il s'est redressé pour remonter mon corps et placer son visage à quelques centimètres du mien, son regard dévorant planté sur moi, me contraignant à le lui rendre.
— Ce n'était pas une simple morsure, Alya. C'était tellement plus ! Je... je n'ai jamais éprouvé ça. Avec personne. Pendant un instant, j'étais ailleurs, j'étais... Je ne sais pas où mais pas ici. C'était fantastique, c'était...
J'ai complété sa phrase avec un sourire malicieux :
— ... magique.
Neven m'a imitée. Car nous savions tous deux que c'était le mot qui convenait : le lien qui nous unissait était magique, tout dans notre relation avait un rapport avec la magie. Mais c'était naturel. Je n'avais pas l'impression d'être forcée. Cette connexion faisait partie de moi, autant que la couleur de mes yeux ou le timbre de ma voix.
Neven me complétait. Je le sentais. Et, au vu de son expression sereine, il partageait mon avis. Enfin... expression sereine qui s'est progressivement teintée d'une couleur légèrement plus profonde : ses yeux se sont obscurcis, se focalisant sur mes lèvres. Une nuée d'étoiles filantes a immédiatement glissé dans mon ventre et je n'ai pas pu tenir.
M'appuyant sur mes coudes, j'ai réduit au maximum l'espace qui nous séparait et nous nous sommes embrassés. Puis nous avons ri, nous nous sommes chamaillés avant de nous embrasser encore. Étrangement, ma nudité ne me gênait pas avec lui. Je ne portais plus rien d'autre qu'une petite culotte et ça ne me dérangeait pas. Je ne me sentais pas vulnérable.
Après ce qui m'a semblé durer à la fois une éternité et un dixième de secondes, nous nous sommes séparés pour nous rhabiller, le soleil se levant furtivement derrière les arbres. Mes parents ne tarderaient pas.
J'en étais à plier le plaid quand j'ai manqué de marcher sur un morceau de céramique. Tiens, étrange. J'ai froncé les sourcils quelques secondes. Puis j'ai brusquement levé la tête et me suis rappelée le pot de tournesol cassé. Lâchant la couverture, j'ai plaqué mes mains sur ma bouche en poussant un glapissement.
Neven a fait volte-face et m'a attrapé les épaules.
— Alya, tout va bien ? Qu'est-ce qui t'arrive ?
Voyant l'inquiétude luire dans ses iris, j'ai répondu :
— Mes parents arrivent dans quelques heures et j'ai cassé la porte, les fenêtres de la cuisine et tous les pots de tournesols de l'entrée. On ne va pas pouvoir leur cacher ma vraie nature plus longtemps, c'est foutu.
J'ai baissé les yeux, effrayée. J'avais souvent évoqué l'idée de me confier à eux mais maintenant que je n'avais plus le choix, l'appréhension s'accrochait à mon cœur, y traçant quelques griffures douloureuses au passage.
Sauf qu'au milieu de la panique et contre toute attente, Neven s'est mis à rire. J'ai serré les poings, le dévisageant d'un air méfiant.
— Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ?
— Alya, tu m'as claqué la porte au nez il y a quelques heures et tu me dis qu'elle est détruite ?
Sa remarque m'a ébranlée. Maintenant que j'y pensais, il était vrai que lorsque j'avais voulu lui barrer l'accès, mon entrée était comme neuve. Je me suis mordu la lèvre.
— Alors... Tout ce qui s'est passé dehors... Je l'ai rêvé, c'est ça ?
Neven a secoué la tête.
— Non, tu n'as pas rêvé. Tout à l'heure, tu m'as vu traîner combien de corps dans la forêt ?
Je n'ai pas réfléchi, le souvenir me tirant un tressaillement angoissé.
— Deux.
— C'est exact, deux. J'ai tué Kalia quand elle s'en est prise à toi. Ç'a été le bazar ensuite. Tout le monde s'est mis à fuir et j'ai réussi à attraper un des Igel qui t'avait agressée. Avant de l'éliminer, j'ai décidé de profiter des nouvelles capacités qu'il avait développées. Il avait du sang frais de sorcier de la vie dans les veines. Bon, il n'était pas capable de guérir qui que ce soit, mais il a gentiment réparé les pots cassés sur ta terrasse, les vitres brisées et la porte.
J'ai grimacé en l'écoutant parler.
— Et ensuite tu l'as tué, ai-je complété.
Il m'a adressé un regard intense, semblant analyser mon expression faciale avec précision. Au bout de quelques secondes, il a repris d'une voix profonde :
— Oui, je l'ai tué.
Je ne savais pas très bien quoi en penser. Doucement, je me suis rassise sur le canapé. Je comprenais pourquoi Neven avait agi de la sorte. Après tout, s'il ne l'avait pas fait, qui sait où je serais à présent ? Pas ici, c'était certain. Mais en même temps... je n'avais jamais côtoyé personne ayant un rapport si proche avec la mort.
Je venais d'une famille de sorciers de la vie ! On ne tuait pas, bien au contraire, on réparait, guérissait, réveillait ! On trouvait toujours un moyen de contourner la fin, de ranimer l'essence de chacun et de chaque chose. On retardait au maximum le temps qu'on avait.
La mort était notre pire ennemie, notre fléau. Ce n'était pas pour rien que nous redoutions tant Halloween. Cette obscurité, cette violence allait à l'encontre de tous nos principes. Enfin... de tous leurs principes, me suis-je rendu compte.
Je n'étais pas une sorcière de la vie. Le peu que j'avais appris à leur sujet, c'était en espionnant ma famille et en grapillant quelques informations qu'on voulait bien me confier. J'en savais à peine plus que Cameron sur le sujet, et Cameron était un être humain – autrement dit, il ne connaissait rien de cette espèce.
Je n'étais pas une sorcière de la vie. Je ne faisais pas partie de leur groupe. Et si Neven m'avait dit la vérité, alors mon pouvoir était justement composé par la destruction, le feu... et la mort.
— Tu as peur de moi ? m'a demandé le garçon d'une voix douce, s'accroupissant devant le canapé pour se mettre à ma hauteur.
J'ai réalisé que j'avais plongé mon visage entre mes mains. Lentement, j'ai baissé les bras pour me retrouver nez à nez avec le vampire, mon vampire, mon Adelphe. Il me contemplait, la détresse virevoltant dans ses yeux, redoutant ma réponse. Son expression m'a rassurée.
Poussant un petit soupir, j'ai étreint sa main et déclaré :
— Non. Je n'aime pas l'idée que tu aies tué des personnes, mais je sais que tu n'avais pas le choix et...
Je me suis tue, ne sachant pas si je pouvais continuer. Neven a haussé les sourcils.
— Et ?
— Et je te fais confiance, ai-je finalement révélé avec un sourire timide.
Pendant un instant, le garçon s'est figé. Comme un film qui se serait bloqué suite à une rayure sur le DVD. Mal à l'aise, je me suis écartée mais à peine ai-je esquissé le mouvement que Neven se redressait pour enlacer ma taille.
— Tu as confiance en moi, a-t-il répété, comme s'il voulait goûter la phrase.
J'ai hoché vigoureusement la tête en rougissant et ça l'a fait sourire jusqu'aux oreilles. Il s'est encore approché et a déposé un rapide baiser sur mes lèvres avant de murmurer :
— Tu ne le regretteras pas.
Cette fois, je n'ai pas pu m'en empêcher. L'atmosphère était soudain bien trop lourde et solennelle, j'avais besoin de changer ça. Sur le ton de la provocation, j'ai lancé :
— T'as la grosse tête, Neven. Sache qu'un jour où l'autre, je vais forcément le regretter. Et te connaissant, ce sera bientôt.
Un éclair d'amusement a traversé ses iris.
— Oh, je ne pense pas non. Je suis parfait, c'est tout. Tu vas devoir t'y faire.
— Mais oui, c'est ça.
Il m'a soudain jaugée du regard :
— Par contre toi, c'est sûr que tu vas me décevoir. Tu es beaucoup trop fatigante pour être parfaite.
— Hein ?
Indignée, j'ai agrippé les pans de son t-shirt et, sans attendre, ai retourné la situation. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il s'est retrouvé sous moi, niché entre mes deux genoux et, dessinant un sourire sensuel sur mes lèvres, je me suis penchée vers lui.
— Tu es sûr que je ne suis pas parfaite ? ai-je soufflé en frôlant sa mâchoire avec mes lèvres.
La pomme d'Adam de Neven est brusquement remontée tandis qu'il déglutissait, perdant de sa superbe. Il a tout de même tenté de cacher son trouble, imprimant une expression rieuse sur son visage.
— Pas autant que moi, c'est certain.
Rentrant complètement dans le jeu, j'ai posé mes mains sur son torse et exploré sa gorge, y déposant une multitude de petits baisers. Sa mâchoire s'est crispée.
— Je pense que tu ne te rends pas compte de la chance que tu as de m'avoir... ai-je soufflé.
— Je...
Je lui ai mordillé le lobe de l'oreille et il n'a pas pu continuer sa phrase. Moqueuse, j'ai demandé :
— Tu quoi ?
Il a essayé de résister. Vraiment. Puis j'ai passé mes doigts dans ses cheveux, frôlé un coin de sa bouche et il a craqué. Plaçant ses grandes mains autours de mes hanches, il m'a serrée contre lui en s'écriant :
— En fait, je suis vraiment conscient de la chance que j'ai. Et je vais en profiter tout de suite.
Puis, sans me laisser le temps de répliquer, il a capturé mes lèvres entre les siennes dans un baiser avide. Surprise, j'ai éclaté de rire et nous avons repris nos étreintes emplies de tendresse jusqu'au petit matin.
Jamais au cours de ma vie je ne m'étais sentie si... réelle. J'étais Alya et j'avais une place dans ce monde, une place au côté de Neven.
J'avais enfin trouvé un endroit où j'existais. J'avais lâché mon rôle de spectatrice, quitté le siège où je m'étais vissée jusqu'ici et m'étais levée. Il était temps d'agir, temps de vivre, temps d'aimer.
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