Chapitre 24. Un premier pas (+16)

Elara
(Contenu sexuel)

Je suis perdue... Complètement.

Kael a reculé en apprenant que je suis vierge, et une part de moi en est frustrée. Pas par lui... mais par cette barrière invisible qu'il semble dresser entre nous une fois sur deux.
Pourquoi ça devrait changer quelque chose ?
Je n'arrive vraiment pas à comprendre.

Je prends une grande inspiration pour calmer l'agitation dans ma poitrine et lui demande, doucement :

« De quoi tu veux vraiment parler, Kael, quand tu dis “étape” ? »

Il soupire, ses doigts glissent dans mes cheveux, et il joue distraitement avec une mèche blanche qui tombe devant mon visage. Ce geste simple m'apaise,  même si je vois bien qu'il rassemble ses pensées.

« Ma première fois, » commence-t-il, la voix grave mais posée, « j'avais quinze ans. Et c'était pas... top. »

Je reste muette, incapable d'imaginer Kael, ce grand gaillard un peu bourru, a seulement quinze ans.

« C'était juste pour absorber de l'énergie. Pas pour moi, pas pour elle. C'était... purement fonctionnel. Mais une première fois, ça devrait être important. Et pas juste une formalité, ni quelque chose qu'on fait précipitamment... »

Je suis touchée. Vraiment. Sous sa carapace de sarcasme et d'insouciance, Kael a une profondeur que je découvre à chaque instant passer avec lui.

Un sourire naît sur mes lèvres, et je murmure,  presque malgré moi :

« Tu es mignon tu sais. »

Ses joues prennent une teinte rosée, et il bafouille :

« Non, enfin... c'est pas mignon... je suis pas... non, pas du tout. »

Je ne peux m'empêcher de sourire encore plus. Je prends sa main dans la mienne, doucement, et décide de me confier à mon tour.

« Ce n'est pas la première fois que je te trouve mignon, tu sais. »

Ses sourcils se froncent un peu, son regard se perd dans le mien, comme s'il cherchait à comprendre où je voulais en venir.

« En fait... en général, je te trouve beau... tu es très séduisant, je veux dire. »

Kael rit, d'un rire sincère qui me fait vibrer, mais je lève la main pour lui taper gentiment sur l'épaule.
« Non, mais je suis sérieuse ! » dis-je avec un sourire amusé. « J'ai beau passé beaucoup de temps dans l'empire de mon père, je ne suis pas aveugle pour autant. Je te trouve vraiment beau et intéressant. D'où... cette envie, ce soir. »

Il hoche lentement la tête, comme s'il digérait mes mots. Puis, il se penche pour m'embrasser rapidement, juste un effleurement, et il chuchote à son tour :

« Moi aussi, je te trouve très belle. »

Mon cœur rate un nouveau battement.

« Depuis ce fameux soir où tu as failli tomber du balcon... »

Cette fois, c'est moi qui rougis.

Kael inspire et continue, son expression devenant plus sérieuse encore :

« Mais, je veux prendre mon temps, Elara. Je veux pas presser les choses. Pas... ruiner ce moment qui devrait être sacré, pour toi. »

Il parle avec tellement de sincérité que mes yeux picotent légèrement. Comment un homme comme lui peut-il avoir autant de douceur cachée ? Je l'écoute, mon cœur battant un peu plus fort dans ma poitrine.

Je ne peux pas m'empêcher de repenser au collier. À cette histoire étrange qui disait que ce pendentif aidait à trouver un âme sœur et...

Mais je n'ai pas le temps de finir cette pensée. Kael s'approche et m'embrasse à nouveau, plus intensément, m'arrachant un frisson violent.
Lorsqu'il s'éloigne, ses yeux violets se posent sur moi avec une tendresse que je ne lui avait jamais vue avant.

« Est-ce que... » commence-t-il avec délicatesse. « Est-ce que je peux, ce soir, au moins te donner du plaisir à toi ? » 

Ses mots me prennent par surprise, et je sens mes joues chauffer encore plus.

« Tu pourrais absorber de l'énergie comme ça ? » demandé-je timidement.

Il hoche la tête, un sourire doux aux lèvres.

« Oui. Du moment que tu prends du plaisir, ça marche. »

J'acquiesce, et il retire doucement mes vêtements, un par un, comme s'il prenait soin de ne rien brusquer. Ses lèvres effleurent ma joue, mon cou, puis mon épaule... Je me sens...
Submergée.
Mon corps brûle de l'intérieur, j'ai envie de tout accélérer, de me jeter dans cet instant, mais je me retiens.
Il a raison. Il faut savourer ces premières fois, prendre le temps de les vivre pleinement.

Lorsque je me retrouve les seins nus, je sens mes joues chauffer d'embarras. Mes mains hésitent à se croiser sur ma poitrine pour me cacher, mais je n'en fais rien.

Kael, lui, souffle brusquement, ses yeux violets brillent d'une intensité troublantes. Je le vois tirer légèrement sur son pantalon, mal à l'aise, comme s'il cherchait à se libérer d'une pression gênante.

« Ouvre au moins le bouton, » je propose timidement.

Il me répond par un sourire en coin, un peu sauvage, et ne se fait pas prier. Une fois sa braguette légèrement ouverte, il se penche pour embrasser ma poitrine.

La sensation est électrisante. Je gémis, incapable de contenir ma réaction, et une vague de chaleur envahit mon ventre.
Je n'ai jamais ressenti ça auparavant, comme si chaque caresse de sa bouche déclenchait un ouragan en moi. C'est agréable, mais très étrange. Une partie de moi se sent presque en dehors de mon corps, observant la scène comme un spectateur.

Je baisse les yeux, et ce que je vois me fait tourner la tête encore plus fort. Le contraste de sa peau bronzée contre la mienne, son souffle sur ma chair, le sérieux dans son regard...
Tout cela amplifie mon désir.

Sans hésiter davantage, je défais le bouton de ma jupe et laisse le tissu bleu glisser au sol. Kael relève la tête, ses lèvres quittant ma peau, et il sourit en baissant le regard.

« T'es magnifique, » murmure-t-il, sa langue frôlant légèrement mon ventre, juste sous mon nombril.

Mon souffle s'emballe complètement.

« Retire ma culotte s'il te plaît, » je lui demande, ma voix tremblante d'impatience.

Il obéit sans un mot.
Je ressens une vague de honte lorsque je me retrouve entièrement nue devant lui, mais cette sensation ne dure qu'un instant. Le regard qu'il pose sur moi n'est ni moqueur, ni pressant. Il est doux, sincère, presque... émerveillé.

Ses oreilles pointues vibrent, il sort sa langue, mais avant de bouger, il me fixe, attendant une sorte de permission.

« Fais vite, je... je n'en peux plus ! » Je n'ai pas totalement conscience de combien ma voix est désespérée.

Kael glousse doucement, amusé, avant de commencer.

La première caresse de sa langue sur ma partie intime me fait sursauter, mon corps se tend, brûle, et frissonne.
Je ne sais pas où mettre mes mains, ni comment réagir à cette nouvelle vague de sensation qui m'engloutit littéralement. 

Je perds rapidement pied.

C'est trop. Trop de plaisir, trop intense, trop rapide !
En quelques instants à peine, je me sens chavirer, dépassée par les vagues qui m'emportent. Je gémis, incapable de retenir le cri qui m'échappe alors que mon corps atteint son apogée.

Je jouis, violemment, trop vite à mon goût, mais je ne peux rien y faire. Je tremble, essoufflée, les pensées éparpillées dans tous les sens.

Kael relève la tête, un sourire satisfait sur les lèvres, et je remarque que ses yeux brillent comme jamais.

Je reprends difficilement mon souffle, encore tremblante des sensations qui m'ont submergée.
Mon corps est lourd, comme engourdi, mais je ne veux pas m'effondrer. Alors, je m'assois avant de risquer de finir par terre.

Kael me regarde avec un mélange d'amusement et de curiosité.
J'ai envie de lui parler, mais mes pensées sont floues, et je n'arrive pas à trouver les mots justes. Pourtant, mon esprit et mon corps réclament une chose...

Je lève les yeux vers lui, hésitante, mais la chaleur qui pulse encore dans mes veines me pousse à parler.

« Est-ce que je peux te voir... » Je m'arrête, cherchant comment formuler ma demande sans trop rougir. « Continuer ce que tu faisais plus tôt, dans la chambre ? »

Il arque un sourcil, un sourire joueur s'étirant sur ses lèvres.
« Tu veux parler de quoi exactement ? Sois plus précise Elara. »

Je soupire, à la fois gênée et impatiente, puis décide de laisser tomber toute subtilité.
« Je veux te voir te masturber. Devant moi. »

Il rit, surpris, mais sans jugement.
« Sérieusement ? »

Je hoche la tête, incapable de dire quoi que ce soit d'autre. Mon cœur bat tellement vite que j'ai peur qu'il l'entende.
Kael me regarde un instant, un éclat joueur dans les yeux, puis il se lève.

« Très bien, si c'est ce que tu veux. »

Sans hésiter, il retire son pantalon, puis son boxer, et je retiens un hoquet de surprise.

C'est... Impressionnant.
Plutôt grand, légèrement plus foncé que le reste de sa peau, et ça palpite, ça vibre...

Il reste debout, droit devant moi.
Il attrape son sexe d'une main, l'autre se posant sur son flanc, et il commence à se caresser.
« Tu sais, » il lance entre deux souffles, « c'est ma première fois aussi. »

Je le fixe, confuse, mais il continue sans que j'aie besoin de demander.
« J'ai jamais fait ça, comme ça, devant quelqu'un. »

Je reste silencieuse, incapable de détourner les yeux. Mon corps est encore alourdi par ma jouissance, mais quelque chose dans cette scène m'excite, m'hypnotise.

Kael s'agite doucement, ses mouvements devenant plus fermes. Sa respiration s'accélère, et je vois des frissons courir sur sa peau. Ses muscles se tendent, sa queue danse légèrement derrière lui, et son torse devient luisant.

Il laisse échapper un gémissement sec, profond. Je rougis de plus belle, mes doigts se crispant sur mes genoux.

Puis, avec un mouvement plus brusque, son corps se cambre en avant, et il jouit. Il place rapidement sa deuxième main devant lui pour contenir ce qui en sort, son souffle haletant emplissant la pièce.

Je n'arrive pas à détourner les yeux.
Mon esprit est en ébullition, mais au fond de moi, une seule pensée claire s'impose :
Cet Incube est magnifique.

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