7 - The Despair.

Il n'avait pas pu attendre, il ne l'aurait pas supporté. Il avait eu besoin d'écrire, comme pour évacuer l'alcool encore présent dans ses veines. Cet alcool qui le poussait à se libérer, à tout laisser tomber.

Ses mains tremblantes parcouraient le papier sans s'arrêter. Il écrivait sans retenue, sans honte. Il écrivait tout. Il écrivait sa rage, sa haine, son désespoir. Il écrivait sa douleur, ses doutes, ses peurs. Ses larmes coulaient à travers l'encre, se mélangeant au sang le long de son poignet.

" Je souffre. Atrocement. Mais je suis incapable de savoir pourquoi. Et ça me ronge, ça me tue. Plus les jours passent et plus je me dis que j'ai rien à foutre ici. J'en ai marre de subir toutes ces conneries. Personne ne peut m'aider. Personne ne veut m'aider. Mais ça ne m'atteint plus. Je ne veux pas voir le futur. Je ne veux pas savoir mon futur.

J'ai peur de votre lumière, elle est comme un soleil. De loin elle me réchauffe, mais de près elle me brûlerait. Je ne sais plus quoi faire. J'aime mon obscurité, elle me rassure. La distance me protège car en vrai vous me seriez toxique. Mon équilibre est instable et vous n'êtes qu'un élément perturbateur. Vous qui voyez toujours les choses du bon côté, dites-vous que vous avez pris une importance considérable dans ma vie. Mais rien ne pourra jamais égaler le poids de ma souffrance. Peu importe votre influence, bonne ou mauvaise, le mal est fait. Mon âme est perdue, corrompue. La vôtre est pure.

J'ai aimé vous parler. Sincèrement. Mais je doute que nos discussions vous soient bénéfiques. Si vous souhaitez tout de même continuer, sachez que je ne veux pas de votre pitié, de votre peine, de votre tendresse ou je ne sais quoi d'autre. Je ne veux pas d'aide, peu importe de qui elle vient.

Mes mots sont confus. Mes pensées embrouillées.

Je crois que je n'aurais pas dû écrire.

Je ne sais pas. Et je n'ai pas envie de savoir. J'ai envie de composer. J'ai l'impression que mon piano me manque. J'ai l'impression d'avoir peur. C'est idiot, comment pourrais-je avoir peur ? Et puis peur de quoi ? Je ne sais pas. Ça m'énerve.

Je crois que je devrais arrêter d'écrire.

Mais j'aime ça. Oui, j'aime ça autant que la musique. Ça me fait du bien. Je ne saurais pas expliquer, j'écris simplement tout ce qui me passe par la tête sans me poser de question. J'aime pas me prendre la tête. Mais je le fais tout le temps. Peut-être que j'aime ça finalement. Je suis toujours en train de penser. Je ne sais pas ce qu'est le plus dur, mes pensées ou ma réalité ?

Je crois que j'aimerais continuer d'écrire.

Je ne sais pas. Êtes-vous toujours en train de me lire ? Vous ne devez sûrement pas comprendre. Ce texte doit être aussi brouillon que mes pensées. Pourquoi sont-elles embrouillées à ce point ? Qu'ai-je dont fait ? Après tout, c'est peut-être tout ce que je mérite.

J'en ai assez. Assez de subir. Assez de me battre contre moi-même, contre mes pensées. Assez de renier le monde. Assez d'être renié.

J'en ai assez. Assez d'être. "

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