15 - The End.

Tout commença un soir d'automne comme les autres. Une douce brise balayait le paysage, emportant avec elle les premières feuilles érubescentes. La nature se couvrait de son manteau aux couleurs chaleureuses. C'était la saison des balades au crépuscule, lorsque le soleil disparaissait à l'horizon.

Au bord de la plage, un jeune homme semblait vagabonder pour se changer les idées. Il caressait le sable, admirait la mer, savourait le son des vagues ; laissant l'eau montante venir chatouiller le bout de ses chaussures.

Son regard se perdait dans l'écume alors que des larmes salées recouvraient ses joues. Il n'arrivait pas à la retenir, cette eau débordante qui menaçait de tout ravager. Il soupira en essuyant rapidement ses yeux azurés. Ce n'était pas le moment de se laisser aller ; il devait prendre la relève et nager à contre-courant. Comme une muraille infranchissable, il devait contenir ce raz-de-marée.

Il retourna sur le sable et s'assit pour poser son sac. Il en sortit une bouteille vide et deux lettres qu'il déplia. Il ne put s'en empêcher, il avait besoin de la lire encore et encore pour combler cette fissure créée par l'absence. Mais en s'y attardant trop longtemps, quelques souvenirs difficiles remontèrent à la surface.

Le jeune Aryo avait été anéanti à l'enterrement. Il n'avait jusqu'à lors pas réalisé à quel point le vide allait être grand et s'était retrouvé seul, pour la première fois. Lui, d'habitude si entouré, comprenait enfin réellement la solitude de son ami ; et cela le bouleversait. Ce ne fut que plusieurs longues semaines après la cérémonie qu'il retourna à cet appartement ; toujours hanté par une légère odeur de nicotine. Errant dans les pièces, cherchant toujours à se rappeler tous ses souvenirs, il finit par découvrir la vérité. Dans un excès de folie, son aîné avait brûlé les nombreuses lettres qu'il avait reçues. Il se souvint soudainement la puissance de sa colère ce soir-là, de cette odeur de brûlé qui, un autre jour, régnait dans la pièce. Il se souvint et s'effondra, affligé de comprendre si tard.

C'est alors que, quelque temps plus tard, il décida de partir à la rencontre de cette mystérieuse expéditrice. Après diverses complications, il put entrer en contact avec la famille d'Ely. Cependant, il avait durement réalisé qu'il était bien trop tard. Devinant la raison de sa visite, les proches de la jeune femme lui confièrent alors les lettres qu'elle avait reçues. Il rentra chez lui, à la fois soulagé et abattu.

C'est ainsi qu'il avait décidé de leur rendre hommage. Un an après, à l'endroit où tout a commencé. Il glissa les deux lettres dans la bouteille, leurs deux dernières lettres. Puis il remit en place le bouchon de liège et s'approcha de l'eau.

Au gré des vagues, elle s'éloigna doucement ; emportant avec elle, les souvenirs d'une relation unique.

Yuka. Si la réalité avait été le brisant d'une falaise, sa tempétueuse vie s'y était longuement fracassée avec violence. Jusqu'au jour où l'orage tumultueux, impuissant face à la grandeur de la stabilité, dû s'incliner et s'apaiser ; tournant le dos à cette dure réalité qui poignardait sans pitié.

Tout se termina un soir d'automne comme les autres. Une douce brise balayait le paysage, emportant avec elle les premières feuilles érubescentes. La nature se couvrait de son manteau aux couleurs chaleureuses. C'était la saison des balades au crépuscule, lorsque le soleil disparaissait à l'horizon.

Au bord de la plage, un jeune homme, aux sentiments meurtris, observait le ciel dont, ni la beauté de la lune, ni la douceur de la nuit ne parvenaient à apaiser ses maux.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top