11 - The Sky.
Le ciel nocturne était clair ce soir-là, d'un bleu nuit hypnotisant. Les corps célestes devenaient visibles après le coucher du soleil et les constellations se dessinaient au fil des connaissances. Il était beau, ce ciel hivernal.
La brise nocturne était froide ce soir-là, d'une température polaire. Les lèvres bleuissaient, les poils se hérissaient et les esprits s'embrumaient. Il était glacé, ce vent hivernal.
Une brise douce, violente et sanglante
Le sable blanc s'étendait devant lui, ses pieds s'enfonçant parmi les grains. Le vent fouettait sa noire chevelure alors que son regard plongeait dans les vagues marines. En proie à ses doutes, il passa une main dans ses mèches et les tira avec rage à la racine.
C'était une valse de sentiments, où la colère était reine. Comme un chef d'orchestre, elle narguait et tourmentait avec malice. La culpabilité se promenait, traçant son bout de chemin, elle lui faisait doucement perdre la tête. Le doute était spectateur, il rongeait ses entrailles et se délectait du spectacle. Et c'était donc sous la mélodie, composée par les chuchotements de ses remords, que son cœur était emporté dans une valse au bras de ses pensées.
Une brise douce, violente et sanglante.
La confusion l'avait envahie, la raison et ses envies s'étaient confondus en un mélange brouillon et incompréhensible. Il ne savait plus quoi penser, quoi faire. Il ne savait plus comment réfléchir, comment choisir.
Du bout de son doigt, il dessina quelques traits dans le sable fin. Puis, ses dessins se muèrent en des mots.
En cette nuit froide, mes blessures s'illuminent sous les rayons bleutés de la lune. Les nuages s'assombrissent, désirant dissimuler les nombreuses douleurs que j'ai endurées. Et dire que je ne fais qu'inventer toutes sortes d'excuses et de mensonges pour expliquer ses torrents de larmes qui dévastent mon visage. Cette brume lumineuse est tout ce qu'il me reste. Cette brume, fille de la lune, vers laquelle je tends désespérément les bras dans l'espoir qu'elle éclipse mon obscurité.
Une voix grave et rauque, détruite par la cigarette, s'éleva dans l'air. Elle fit sonner quelques notes qui s'envolèrent au fil du vent.
Il voulait mourir. Il aimait chanter.
Il voulait mourir. Il aimait écrire.
Il voulait mourir.
Ô cruel dilemme.
J'entends le chant des sirènes, suis-je si faible pour céder ainsi à son appel ? Je ne parviens pas à résister à ce son enjôleur qui envoûte mes pensées. Je sombre dans les abysses d'un océan apaisé qui semble combler le vide qui m'envahit.
Ô hypnotisante créature.
J'entends ta voix résonner dans mon corps, suis-je si faible pour renoncer ainsi à te combattre ? Je ne parviens pas à trouver le courage d'affronter ta sérénade. Je laisse mon corps couler dans les abîmes où mon esprit pourra se complaire dans une agréable illusion.
Ô cruel dilemme.
Il aimait chanter. Il voulait mourir.
Il aimait écrire. Il voulait mourir.
Il voulait mourir.
Son choix était fait.
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