♦ L'Express ♦: Chapitre 2


Je me réveillai en sursaut... Ce rêve, c'est celui qui hantait chacune de mes nuits... Je n'arrivais pas à oublier la mort de ma mère qui, pourtant, disait ne pas l'être. Ma chambre était encore plongée dans un noir complet seul le volet mal fermé permettait à la lune de laisser pénétrer dans la pièce, un mince rayon lumineux. Cela faisais  six ans que ma mère était morte et depuis ce moment là, je n'avais plus jamais  été la même...

J'étais restée trois mois dans le coma, mon cœur était devenus très fragile et ne me permettait de pratiquer aucun sport et des chocs trop fort me donnait des crises pulmonaires lors desquels je ne me maitrisais plus... Mon père avais donc dut m'enlever de mon école car tout le monde se méfiaient de moi et me regardaient bizarrement, ce que je n'arrivais plus à supporter. Depuis, je recevais des cours à domicile par des professeurs. Et ça faisais six ans que je vivais comme ça... Sans jamais pouvoir sortir de chez moi, de ce grand château de trois étages entouré d'un parc plus ou moins grand.

Mais malgré tout cela, je ne pleurais pas, je n'avais même pas pleurée une seule fois depuis la mort de ma mère. Pourquoi? Par ce que j'avais décidée d'oublier mes sentiments pour ressentir moins de souffrance.

Mes yeux se fermèrent enfin et ne se rouvrirent qu'au levé du jour lorsque Marine, notre domestique, vint me rapporter mon petit déjeuné.

"- Debout Sophie! " Dit-elle tout en ouvrant les volets. Je t'ai posée ton petit déjeuner sur la...

- Je n'en veux pas. Lui dis-je froidement.

- Mais il faut que tu manges! Tu ne veux jamais rien manger et après tu te retrouves à l'hôpital!

- Je m'en fiche complètement, je n'ai pas d'ordre à recevoir de vous, ni de personnes, d'ailleurs! Ripostais-je.

Elle sortit de la pièce sans rien dire. Je m'approchai de la grande fenêtre de ma chambre et scrutai l'horizon, le soleil était déjà haut dans le ciel, il devait déjà être au moins 9 heure... Mon père était le chef d'une grande entreprise Américaine et travaillait à New-York, il ne rentrais que trois soirs par semaine et je ne le voyais pas beaucoup. D'ailleurs, c'était bien mieux comme ça, lorsque ma mère était morte, il n'avait pas attendus pour se remarier avec sa secrétaire, qui était à présent ma belle mère...

Je le détestais plus que tout au monde mais pas seulement lui, il y avait aussi tout ceux que l'on appelle "homme", je crois bien que d'être restée si longtemps loin de tout, m'avais fais tourner la tête et je m'étais alors fait des préjugés sur ceux que je ne connaissais pas, j'avais fait du caractère de mon père, une généralité... Je n'en pouvais plus, je voulais pouvoir vivre comme tout ceux qui sont "normal", tout ceux que l'on ne juge pas par rapport à leur maladie de cœur mais par rapport à leurs défauts et qualités. Pourtant, il n'y avais aucune possibilité pour moi de devenir ce que je voulais être...

Du moins, c'est ce que j'ai crus jusqu'à ce que je le découvre, dans un coin du grenier, oui, jusqu'à ce que je l'aperçoive caché par une vieille couverture de laine.

Ce livre, "Le Journal Intime de Magalie"... Autrement dit, le journal intime de ma mère à partir de ses 16 ans jusqu'à notre départ vers le voyage lors duquel elle était morte...

J'en avais déjà lus une bonne partie et en était arrivée, au moment de mon adoption...

Le 21 Juin

"Ce jour fut le plus beau de toute ma vie, Christophe avait une sœur que nous connaissions bien et qui avait eu deux vrai jumelles, mais celle ci ne pensait pas pouvoir garder les deux. Nous l'avions donc suppliée pour qu'elle nous en laisse une, lui promettant de bien nous en occuper. Elle accepta, à condition que nous l'appelions Sophie... Ce fut donc ce matin du 21 Juin, que nous nous rendîmes au numéro 7, Rue de la planche-cheville à Los-Angeles, là où habitait Karine."

Ce simple extrait m'avait permit de comprendre en quelques instants qu'il y avais un tout petit espoir pour moi de pouvoir devenir une autre personne...

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