Chapitre 8 - La Plage de San Francisco
Chapitre Huitième
Magdalena n'arrivait pas à se sortir cette histoire de bébé de la tête. Non pas que Martijn lui en reparlait, ou lui faisait des allusions plus ou moins subtiles ; non. Rien de tout ça. Elle y pensait toute seule. Et plus elle y pensait, plus elle s'en voulait. Elle s'en voulait de ne pas vouloir de ça, elle s'en voulait de ne pas pouvoir donner à Martijn ce qu'il désirait. Et puis, plus elle y pensait, plus elle comprenait que, pour Martijn, cet enfant était une vraie manière de lui prouver qu'il l'aimait. Une manière de lui montrer qu'il voulait s'engager à vie avec elle. Et Magda aurait bien voulu trouver une manière de lui dire qu'elle aussi, elle l'aimait. Elle l'aimait plus que tout au monde même.
On était le 14 décembre. Martijn et Magda étaient en pleine après-midi d'achats des cadeaux de Noël. Et y en avait pas mal des cadeaux à acheter. Heureusement, cela faisait des mois que Magda se préparait pour ce week-end, donc comme tous les ans, elle avait sa liste de cadeaux pour chacun prête depuis un mois et demi. Un cadeau personnalisé pour tout le monde. Pour son père, ils allaient prendre une box pour les fans de vinyle et une autre box pour les passionnés de thé pour Anouk ; pour Primaël ça serait le dernier livre de Stephen King ; pour Annabeth, ça serait un coffret pour les débutants en calligraphie ; pour Charlie une nouvelle liseuse ; pour Meghan un livre de recettes de cupcakes avec des moules de toutes les formes. Baptiste s'étant plaint d'avoir perdu sa batterie de portable nomade il y a quelques jours, Magda s'occupait de lui en prendre une toute neuve et bien mieux décorée que la précédente. Dans une boutique qui vendait des babioles en tout genre, ils avaient trouvé des serres livres que Martijn trouvait « Hyper cool ! ». Pour Gregor, Martijn voulait prendre un kit de réparation de vélo, parce que rien n'allait jamais sur le vélo de son père. Pour sa sœur, Martijn avait décidé de lui fabriquer des sous-verre sur-mesure. Parce que Suzanne adorait les sous-verres sans que cette passion soit tout à fait rationnelle. Pour Agnès, Magda s'était décidée à lui prendre un nouveau sac de sport. Martijn s'était arrêté sur celui avec écrit « Et maintenant pizza... ». Il ne restait plus que les cadeaux pour les enfants: faiseur de bulles géant pour Silena, un circuit à billes pour Alexandre et un truc d'éveil musical pour Léandre. Et, alors qu'ils étaient en pleine hésitation sur instruments à vent, en cuivre ou à cordes pour Léandre, Magda se lança:
« Tu sais... Je pense que ça serait pas mal que je prenne rendez-vous avec Hannah...
-Rendez-vous ? répéta Martijn sans bien comprendre. Pourquoi ? Si tu veux déjeuner avec elle, tu peux juste l'appeler. Ça sera plus simple, je pense.
-C'est pas pour manger avec elle que je veux prendre un rendez-vous... Je me disais que... en tant qu'avocate, elle pourrait me renseigner sur les démarches à suivre.
-Pour ?
-Je voudrais me faire naturaliser. »
Magda avait lâché ça comme ça. Mais vraiment comme ça. D'un coup. Martijn avait reposé le jeu qu'il avait dans les mains sur l'étagère, par peur de le casser et s'était tourné, bouche bée, vers Magda.
« Hein ?!
-Je voudrais me faire naturaliser, réitéra Magda avec un soudain gain de confiance en elle.
-Pourquoi ?
-Parce que je veux qu'on partage quelque chose qui nous liera à vie. Je veux qu'on ait ce truc en commun. Je veux qu'on ait autre chose qu'un loyer en commun. Je veux que tu arrêtes de dire que je suis « ton amie française ». Parce que parfois, avec cette phrase j'ai l'impression d'être un peu à part. »
Martijn restait face à Magda. Il l'avait écoutée bien attentivement et il savait qu'il y avait autre chose.
« Et la vraie raison, c'est quoi ?
-Ce sont les vraies raisons !
-Magda... Je te connais... En vrai ? Pourquoi ça arrive maintenant ?
-Je veux te montrer à quel point je t'aime.
-Je le sais. Que tu m'aimes. T'es pas obligée de prendre une décision pareille dans un magasin de jouets pour enfants pour me le prouver.
-Je veux le faire. Et je suis hyper sérieuse. Tu ne me feras pas changer d'avis. Ça fait des semaines que j'y pense.
-On l'appellera lundi, promis Martijn en embrassant le front de Magda. Pour Léandre, je pense que les cordes, c'est mieux. J'ai peur que ton frère finisse par marcher plus ou moins accidentellement sur la trompette.
-Va pour les cordes alors, sourit Magda. »
X+X+X+X+X
Magda s'était occupée d'appeler Hannah dès le début de la semaine. Elle leur avait donné rendez-vous dès le lendemain soir. Martijn avait retrouvé Magda juste à l'heure. Avant d'arriver, il s'était dit qu'il serait probablement le plus stressé et puis à voir Magda, il avait remarqué que non. Ils avaient sonné et la porte s'était ouverte sans qu'aucune voix ne sorte de l'interphone pour les inviter à entrer. Martijn avait poussé la porte et avait pris la main de Magda pour l'emmener avec lui à l'intérieur. Hannah les avait accueillis dans son bureau. Magda n'était jamais allée dans le bureau d'Hannah. C'était une assez grande pièce baignée de la lumière qui arrivait des deux grandes fenêtres. Au milieu de la pièce, l'avocate avait installé son bureau de façon à être dos à la fenêtre.
« Allez-y. Asseyez-vous, fit Hannah en attrapant un dossier qui traînait sur son bureau pour le ranger. Pourquoi vous vouliez me voir, ici ?
-On voulait des informations, en fait..., commença Magda.
-Ok. Quel style d'information ?
-Pour une naturalisation, lâcha brusquement Martijn n'y tenant plus. Pour Magda. Pas pour moi...
-J'avais saisi, sourit Hannah. Et je trouve que c'est une super idée. Qu'est-ce que vous vouliez savoir précisément ?
-Par où commencer déjà ? Ça serait pas mal...
-T'as trois possibilités qui s'offrent à toi. La première, c'est de faire une demande en tant qu'étrangère domiciliée de manière récurrente depuis plus de cinq ans. Mais tu devras renoncer à tes autres nationalités. Toutes tes autres nationalités. Le deuxième cas, le plus simple dans ton cas, c'est qu'il va falloir que tu prouves que tu vis en union libre depuis plus de trois ans avec un ressortissant néerlandais. Bien sûr, tu pourras garder ta nationalité française et peut-être américaine. Pour la dernière, il faudras rechercher les lois ont changées. Et puis le troisième cas, ça serait le mariage. C'est le plus simple au niveau administratif, mais il vous faudrait attendre encore trois ans après la signature des actes avant de pouvoir faire cette demande, donc pas le top pour vous.
-Et la procédure de naturalisation en elle-même, c'est quoi ?
-Tu dois déposer un dossier à la mairie d'Amsterdam. Il te sera demandé un chèque de... deux-cent vingt euros, il me semble. Enfin... Ensuite tu subiras une enquête avec un entretien qui permettra de vérifier que tu maîtrises bien la langue. Ils vérifieront aussi ton casier judiciaire pour s'assurer que tu n'es pas un danger pour le pays, mais ça, c'est plus une formalité qu'autre chose.
-Ça prend combien de temps ?
-Entre six mois et un an. Mais ça va aller, ok ? Tu vas avoir ta nationalité. Vous avez prévenu vos familles ?
-Non, répondit Magda. Pas encore. On veut attendre de vraiment avoir lancé le dossier.
Magda avait assuré à Hannah qu'ils allaient prévenir leurs familles. Elle ne savait juste pas encore comment, ni quand. Mais ça serait fait. C'était promis. Les trois amis avaient encore discuté plusieurs minutes puis le couple avait fini par quitter Hannah. Ils marchaient côte à côte, en silence quand Magda s'arrêta soudainement au beau milieu du trottoir.
« Allez vas-y.
— Quoi ?
— Depuis qu'Hannah a évoqué le sujet du mariage, tu ne dit plus rien. Alors vas-y, dis moi ce qui ne vas pas.
— Je vois pas de quoi tu parles, répliqua-t-il en continuant seul son chemin.
— Martijn ! cria Magda pour le retenir. On s'est promis plus de non-dits. Je suis prête à tout entendre alors vas-y. J'ai besoin de comprendre ce que tu penses. »
Martijn s'était finalement retourné vers Magdalena. Il la fixait avec ses beaux yeux bleus. Il recherchait... Il ne savait pas vraiment ce qu'il recherchait dans les iris verts face à lui. Le courage de se libérer de ce poids ; ce poids qu'il portait depuis des années. Ou peut-être y cherchait-il la certitude qu'ils étaient capable d'avoir cette conversation.
Martijn ne trouva pas ce qu'il était venu chercher dans les reflets verts des yeux de Magda. Non. Mais il finit par accepter qu'il n'aurait jamais les certitudes dont il pensait avoir besoin. Il avait aussi finit par se dire qu'au fond ce n'était pas le plus important, et que Magdalena avait raison: ils s'étaient promis plus de non-dits or celui-ci sommeillait depuis trop longtemps. Ils l'avaient laissé dormir tout les deux, parce que parfois - et même souvent - c'est tellement plus facile de mentir, de tout garder sous silence. Mais il suffit toujours d'une étincelle solitaire pour déclencher le feu. Alors tant pis si les mots qu'ils allaient se dirent leur feraient mal à l'estomac, bien plus mal qu'un coup de poing bien placé, bien plus mal que n'importe quelle bagarre d'enfants n'ayant pas encore conscience de leur force ; les maux s'envoleraient avec le temps, alors tant pis.
« Si tu m'avais dit oui y a six ans, on n'en serait pas là, aujourd'hui. »
Avec ces quelques mots et son regard toujours plongé dans les yeux de Magdalena, Martijn pris conscience d'une chose: les mots peuvent suffire à blesser le cœur.
« C'est vraiment ce que tu penses ?
— En toute honnêteté ? Oui. Oui, c'est vraiment ce que je pense ! Et puis... Merde ! Magda ! T'as refusé de m'épouser !
— Mais on avait vingt ans, Martijn ! On ne se marie pas à la vingtaine à peine !
— Et pourquoi pas ?! Qu'est-ce qui nous en empêchait ?! On avait un appart', j'avais un boulot et...
— Et j'avais quoi, moi ?! coupa Magda en criant. J'avais quoi, Martijn ?! Je recommençais à peine mes études ! Je terminais ma première année ! Tu sais ce que ça aurait voulu dire un mariage à ce moment-là ?! Ça aurait voulu dire un enfant, avant que j'ai mon diplôme ! Ça aurait voulu dire ne pas finir mes études, et passer le reste de ma vie à attendre sagement chez nous que tu daignes rentrer du travail tout en tenant la maison ! C'est comme ça que tu nous voyais finir notre vie ?! Tu crois que c'est nous, ça ?! Martijn ! Ce mariage, il nous aurait tués ! On n'était pas prêt à vivre tout ça !
— Tu penses vraiment que je t'aurais laissé tout arrêter ?! Encore une fois ?! C'est parce que tu avais peur de ça ?!
— Bien sûr que j'avais peur ! En une phrase, je me suis soudain rendue compte qu'on n'était pas sur la même longueur d'ondes ! Tu m'as fait flipper, Martijn ! On n'était pas prêt Martijn, assura Magda avec une voix beaucoup plus douce sur ses derniers mots. »
Ce calme qui était arrivé entre les cris soulignait soudainement le fait qu'ils étaient d'accord. Au fond, ils étaient d'accord. Même s'il leur avaient fallu des années pour s'en rendre compte ; des années de secrets cachés pour finalement se dire que sur cette plage, tout n'avait été question que de peur ; la peur de ne pas se comprendre l'un l'autre mais avant tout la peur de se perdre. Et aujourd'hui, il avait tout les deux besoin de se l'entendre dire. Besoin de se dire qu'ils s'aimaient autant qu'ils s'étaient aimés.
« Tu n'étais peut-être pas prête Magda. Mais moi, je l'étais. Et aujourd'hui, on n'aurait pas à prouver à de parfaits inconnus qu'on s'aime depuis plus de trois ans.
— Donc c'est de ma faute alors ? C'est ce que tu penses ? Que tout est de ma faute ? Tout ça, c'est à cause d'une décision à la con sur une plage de Californie.
— Tu trouves que choisir de m'épouser ou pas, c'est une décision à la con ?!
— Mais non. Non. C'est pas ce que j'ai dit.
— C'est exactement ce que tu as dit !
— Ecoute Martijn. C'était il y a six ans. On a continué notre vie comme ça, tu penses que c'est quoi le plus important ? La décision que j'ai prise ? Ou la façon dont on a continué à s'aimer ?
— Les deux sont importants Magda ! T'as idée d'à quel point c'était important pour moi ?! C'était pas un truc fait sur un coup de tête ! J'y avais pensé pendant des semaines, Louis avait même essayer de m'en empêcher ! Mais je l'ai fait parce que j'étais persuadé qu'on s'aimait à ce point ! Sauf que non ! En fait, j'étais le seul à t'aimer à ce point ! Et je me suis senti très con sur cette plage, à avoir l'impression d'être le seul à aimer !
— Arrête Martijn. Tu sais très bien que c'est faux. Je t'aimais et je t'aime toujours.
— Alors pourquoi tu ne me l'as pas dit là-bas ?! Tu te souviens de ce que tu m'as répondu, Magda ?! Parce que moi, je m'en souviens. Je m'en souviens très bien même ! Tu m'as dit: « Non. Bien sûr que non, enfin Martijn, qu'est-ce que tu fais ? » ; et t'as ri aussi. Tu m'as dit « Bien sûr que non » !
— Je suis tellement désolée...
— On a fini par rentrer, continua Martijn en ignorant Magda et leur quelques larmes. T'es allée voir tes cousins et tes frères et moi, je ne suis pas retourné tout de suite dans la salle. Je suis resté à l'extérieur et j'ai pleuré, Magda. Sauf que pour une fois, je ne pleurais pas à cause de tout le mal qu'on avait pu te faire. Non, je pleurais à cause de toi ; à cause de ce que tu venais de me dire. Et j'arrêtais pas de me demander ce qui se passait dans ta tête, parce que je ne comprenais plus rien.
— J'avais peur, Martijn ! J'avais peur que tu ne me comprennes pas ! J'avais peur que tu partes parce que je n'allais pas au même rythme que toi ! J'ai eu tellement peur de te perdre ce jour-là. Je suis tellement désolée. Pourquoi tu ne m'as pas dit tout ça avant ?
— Parce que c'était plus facile de continuer à vivre comme si rien ne s'était passé. Parce que je ne voulais pas te mettre mal à l'aise. Parce que j'ai eu peur que tu en profites pour partir. J'ai aussi eu peur de perdre Magda. Et c'est ce qui me fait le plus peur dans ma vie. »
Magda finit par se rapprocher de Martijn, le prit dans ses bras et lui murmura à l'oreille.
« Je ne suis pas partie, Martijn. Je suis toujours là. Et je t'aime. »
Et là, sur ce trottoir d'Amsterdam. Après quelques cris et vérités lâchées, Magda sentit Martijn pleurer sur son épaule. Il avait resserré son étreinte autour d'elle, la tenait fort contre lui et il pleurait la peur qu'il avait toujours gardé pour lui.
X+X+X+X+X
Ils avaient été acheter des pizzas. Ils étaient rentrés. Ils avaient mis de la musique et s'étaient installés sur la table de la salle à manger. Ils avaient mangé leurs pizzas devant l'ordinateur de Magda. Ils avaient commencé par aller sur le site de la mairie d'Amsterdam pour trouver la liste de l'ensemble des documents à fournir pour le dossier de naturalisation. Puis ils avaient regardé un film. Martijn allongé sur le canapé. Magda allongée sur Martijn. Groot allongée sur Magda. Le film était nul à chier, mais eux, ils étaient bien.
À la fin du film et une fois les cartons de pizzas à la poubelle, Magdalena était allée se changer dans la salle de bain, alors que Martijn partait déjà se coucher. Quand elle avait fermé la porte de leur chambre derrière elle, Martijn lisait, assis sur le lit.
« Marty ?
-Mmmh ?
-Qu'est-ce qui nous est arrivé ? »
Martijn releva les yeux de son bouquin pour les poser sur Magda plantée devant lui. Il lui avait fait signe de venir plus près. Magda était montée sur le lit mais, au lieu de s'asseoir à côté de lui, elle s'assit à cheval sur ses jambes étendues.
« On a arrêté de faire attention l'un à l'autre, répondit simplement Martijn une fois qu'elle fut installée. Et on a un peu plus de non-dits que prévu. Mais ce n'est pas grave.
-On ne va pas se perdre, n'est-ce pas ?
-Non.
-Tu me le promets ?
-Oui. Je te le promets.
-Je peux te demander un truc ?
-Dis-moi.
-Tu veux pas qu'on annule la soirée nouvel an chez Louis et qu'on fasse un truc juste tout les deux ? Genre... On part. Ensemble. Loin. Très loin. Le plus loin possible. Je voudrais qu'on commence cette nouvelle année à deux. Juste à deux. Je veux qu'on prenne le temps de vraiment se retrouver. On s'est séparé le mois dernier, mais on n'a pas pris le temps de se retrouver.
-Bonne idée.
-C'est vrai ? Tu trouves ?
-Oui. Vraiment. C'est une bonne idée. Je vais m'en occuper.
-Merci, fit Magda dans un sourire avant d'embrasser Martijn. Et je voulais te dire aussi... Pour y a six ans...
-Magda...
-Non, écoute-moi. S'il te plaît... Je persiste à dire qu'on était trop jeune pour faire ça. On n'était pas encore assez responsable. Se marier, c'est pas juste une histoire de cérémonie ; et aucun de nous deux n'en avait conscience. On aurait fait une toute petite fête ici, et j'aurais dit que ça me plaisait. Sauf que non. Parce que je veux un vrai mariage. Je te parle pas d'un mariage de princesse. Je ne te parle d'une vraie fête qui dure des jours. Je veux que mes frères soient là. Je veux que toute ma famille soit là. Au complet. Je veux que l'on soit la raison d'une grande réunion du bonheur.
-Je comprends.
-Je ne dis pas que tu étais complètement idiot de me demander ça. Je crois que je comprends pourquoi tu me l'as demandé cet été-là et jamais je ne te le reprocherai ou quoi que ce soit. Je sais que c'était important pour toi et sache que, même si je t'ai dit non, c'est un moment qui est aussi important pour moi. Et j'ai pas besoin d'attendre les redifs de The Flash pour te dire que tu es l'amour de ma vie.
-Je t'aime Magdalena. »
Magda ne répondit que par un sourire, encadra le visage de Martijn de ses mains pour se pencher vers lui et coller ses lèvres aux siennes.
« Oh, et une dernière chose, ajouta-t-elle avec une hésitation dans la voix en s'installant à sa place dans leur lit. Je... J'aurais pas pu faire ça avant. Avant le procès. À l'époque, je n'avais pas encore tiré un trait définitif sur toute cette histoire. Même si je pensais l'avoir fait, ce n'était pas vrai. Et j'en avais besoin pour avancer, pour aller plus loin.
-Et aujourd'hui ?
-Aujourd'hui, tout ça c'est derrière moi. Aujourd'hui, tout a changé. »
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