Chapitre 44 - Devant la porte

Chapitre Quarante-Quatrième

Après avoir raccroché, Erda n'avait pas eu envie de rester toute seule dans son appartement. Elle avait appelé Rika, puis elle s'était souvenue que cette dernière avait prévu d'aller voir une exposition photo sur Moscou avec Louis. Alors elle n'allait pas répondre. De toute façon, quand elle passait la soirée avec Louis, elle répondait rarement. Alors avant de déprimer seule dans son grand appartement qui ne lui avait jamais paru aussi vide. Elle avait attrapé ses clefs de voiture, Magda saurait quoi faire.

Elle avait traversé la ville sans vraiment s'en rendre compte. Elle s'était garée sur le petit parking non loin de l'appartement de Nieuwe Prinsengracht. Elle était descendue de sa voiture sans même avoir le souvenir de l'avoir fermée et puis, en bas de l'immeuble de Martijn et Magda elle avait sonné. Une fois. Deux fois. Trois fois. Elle avait réessayer une quatrième fois, au cas où, mais non. Il fallait se rendre à l'évidence : ils n'étaient pas chez eux. Alors elle s'était assise sur les marches du perron. Elle ne savait pas où aller. Elle ne savait pas qui appeler. Elle ne savait pas quoi faire. Elle avait attrapé son téléphone pour passer ses contacts en revue, elle espérait qu'un nom l'appelle un plus que les autres.

X+X+X+X+X

Martijn et Magda rentraient du cinéma. Magda aimait bien le cinéma en bas de chez eux, et il allait faire parti des choses qui allaient lui manquer quand ils quitteraient définitivement leur chez eux. Elle aimait qu'ils rentrent à pied chez eux, que Martijn passe son bras autour de ses épaules pour la tenir proche de lui alors qu'ils venaient de passer deux heures collés l'un à l'autre comme deux adolescents. Elle aimait aussi qu'ils achètent une glace en sortant de la salle alors qu'ils avaient acheté des pop-corn juste avant la séance. Bref, Magda aimait aller au cinéma avec Martijn.

Mais ce jeudi-là, quand ils étaient rentrés du cinéma, une glace vanille-fraise à peine entamée parce qu'il fallait bien préciser que le cinéma n'était vraiment pas loin, ils ne s'attendaient pas à trouver Erda assise en travers des quelques marches de leur perron, les yeux rougis et le téléphone dans les mains.

« Ils sont arrivés. ... Oui. D'accord. ... Merci Niels.

-Erda ? s'étonna simplement Martijn alors que l'intéressée rangeait son téléphone dans son sac.

-Surprise.

-Qu'est-ce qui se passe ? demanda peut-être plus pertinemment Magdalena.

-Euh... Je... Euh... J'ai quitté Peter.

-Tu ?

-Ouais. Il... Il préfère passer la Saint-Valentin avec sa vieille, et bah comme ça, il aura tout le temps de passer du temps avec elle.

-Sa vieille ? répéta Martijn sans comprendre. Il...

-Sa grand-mère, l'informa Magda en lui donnant un petit coup de coude dans le ventre.

-Oh, répondit-il simplement bien heureux d'avoir évité une gaffe.

-Ouais... Voilà... Donc j'ai quitté Peter, répéta Erda comme pour rendre ce fait un peu plus réel. Et... Et je voulais pas rester toute seule chez-moi ; et vu que Rika et Louis sont pas libres ce soir, je suis venue ici ; mais vous n'étiez pas là ; alors j'ai appelé Niels. Je ne sais même pas pourquoi j'ai appelé Niels. C'est con. Il pouvait rien faire. Il n'est ni à Amsterdam pour me consoler, ni à Genève pour lui casser la gueule donc au final ça n'avait aucune utilité. Si ?

-Tu ne crois pas qu'on s'en fiche un peu ? fit Magda en soulevant un sourcil.

-Je sais pas, répondit Erda en se remettant à pleurer. J'ai quitté Peter.

-Ok. Allez monte, décida Martijn en passant par-dessus les jambes d'Erda pour aller déverrouiller la porte de l'immeuble. T'as de la chance : j'ai racheté des Chamallow la dernière fois que j'ai été faire les courses. »

Cette dernière remarque eut le mérite d'arracher un micro-sourire à Erda qui époussetait son pantalon après s'être relevée. Magda lui avait tendu un mouchoir, avait passé son bras autour de ses épaules et elles étaient entrées dans l'immeuble à la suite de Martijn.

Erda était restée dormir après s'être enfilé tout le paquet de chamallow trempés dans des M&M's fondants et encore chauds, sortant tout juste du micro-onde, Martijn et Magda avaient bien réussi à en piquer un au début, mais Erda les avait avalés les uns après les autres tout en expliquant, le pourquoi du comment de sa décision. Ils avaient docilement écouté jusqu'à ce qu'Erda finissent par s'endormir, lessivée, sur les genoux de Magdalena.

X+X+X+X+X

« Chut... Groot... Fais pas de bruit... Y a Erda qui dort... »

Les chuchotements de Magda avaient tout de même réussi à sortir Erda des bras de Morphée. Elle grogna dans son réveil et se retourna dans le canapé qui l'avait hébergée pour la nuit.

« Magdaaaa...

-T'es réveillée ?

-Il est quelle heure ?

-Dix heures moins le quart.

-Pourquoi le chat, il est à l'intérieur ?

-Je vais lui donner à manger sur le palier, expliqua Magda en partant vers l'entrée l'animal dans les bras. Et je t'ai fait des crêpes pour le petit-déjeuner, si tu veux te lever.

-J'arrive... »

Erda avait pris la couverture qui reposait sur le dossier du canapé et s'était emmitouflée dedans. Elle s'était assise sur le bord du canapé et passait sa main dans ses courts cheveux pour tenter d'enlever les nœuds de la nuit. Puis elle s'était levée pour se traîner jusqu'à la table où, effectivement, il y avait une assiette couverte d'une pile de crêpes.

« Faut juste en laisser pour Martijn quand il va rentrer, mais tu vas pas tout manger. Tu vas pas tout manger ?

-Non, assura-t-elle en prenant place sur une chaise. Tu travailles pas aujourd'hui ?

-On est samedi aujourd'hui.

-Oh... »

On était samedi. On était le 14. Peter aurait dû arriver aujourd'hui. Mais Peter n'allait pas arriver aujourd'hui. Parce qu'Erda avait quitté Peter. Alors Erda avait recommencé à pleurer. Magdalena, qui s'était approchée d'elle, rapprocha le pot de Nutella.

« Ça va aller, Erda.

-Non.

-Mais si. Ça finira par aller mieux. »

Non. Non, ça n'irait pas mieux parce qu'Erda était encore amoureuse de Peter et que ça, ça ne passera pas. Pas avant des mois et des mois. Et ça faisait mal. Très mal. Erda en revenait à la conclusion qu'elle avait déjà faite, il y a des années: l'amour c'était de la merde.

Mais Erda n'avait pas dit ça à Magda. A la place, elle avait acquiescé en étalant sans aucune délicatesse la pâte à tartiner sur sa crêpe.

« Je vais rentrer chez moi aujourd'hui. Vous... Vous devez avoir des trucs de prévus pour ce soir. Je... je vais pas vous déranger.

-Si tu veux cet après-midi, il faut que je passe au chantier de la maison. Tu veux venir avec moi ? La plus lourde tâche sera de vérifier que les fenêtres sont bien arrivées.

-Je croyais que vous n'aviez plus de fenêtres, fit Erda en mordant dans sa crêpe au Nutella.

-Ça y est, souffla Magda. Elles sont enfin arrivées. Avec un mois de retard, mais... Elles sont arrivées... Normalement. Donc il faut juste qu'on fasse un saut.

-Ça ne te dérange pas que je vienne ?

-Non ! assura Magdalena. Et puis, ça va te changer les idées.

-Bon... Bah... Si tu veux alors.

-Ok ! Super ! s'exclama Magdalena en posant un bisou sur la joue de son amie. Promis Erda. Ça finira par aller. »

X+X+X+X+X

Après la visite du chantier qui avait bien rassuré Magda sur le fait qu'elle aurait des fenêtres dans sa maison, Erda avait demandé à son amie de la redéposer directement chez elle. Bien évidemment, Magda avait accepté malgré le fait que ça la fasse passer par le centre d'Amsterdam.

« Tu m'appelles si ça va pas ?

-Ça va aller t'inquiète. Toi, ta mission, c'est juste de profiter de ta soirée, lui demanda Erda avec un clin d'œil alors que la sonnerie du téléphone de Magdalena résonnait dans l'habitacle de la voiture. T'en fais pas pour moi.

-Sûre ?

-Oui ! répondit l'intéressé en claquant la porte de la voiture et en partant vers la porte de son immeuble.

-Et Erda ? interpella Magda par la fenêtre ouverte.

-Quoi ?

-On t'aime.

-Oh c'est mignon ça. Moi aussi, je vous aime.

-Tu m'appelles demain ?

-Bonne soirée Magda ! s'exclama Erda en pénétrant dans son immeuble. »

Avec son sac sur ses épaules, elle avait traversé le couloir avec les boîtes aux lettres et n'avait pas eu la foi d'attendre l'ascenseur pour monter au troisième étage. Alors elle les avait gravies à pied et en arrivant elle avait été drôlement surprise. Le genre de surprise qui vous surprend tellement que vous ne savez pas vraiment ce que vous êtes sensé ressentir. Le genre de surprise qui vous fait lâcher tout ce que vous avez dans les mains et tant pis s'il y a des trucs un peu fragiles dans votre sac. Le genre de surprise qui fait louper un battement à votre cœur. Oui, Erda avait eut ce genre de surprise en arrivant au sommet des trois étages. Parce qu'au pied de sa porte, il y avait Peter. Son sac de voyage à côté de lui, la tête reposée contre le mur. Il avait sursauté en entendant le sac d'Erda heurter le sol.

« Qu'est-ce que tu fous là ? »

C'était une question assez simple en soi. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Eh bien... Il était venu la récupérer. Parce qu'elle lui manquait. Elle lui manquait terriblement. Sauf qu'il n'avait pris le temps de s'en rendre compte que lorsqu'elle avait pris la décision de le quitter. Qu'au moment où il avait pris conscience qu'il n'y aurait plus de réponses à ses messages, aussi poétiques soient-ils ; ni à ses appels aussi insistant soient-ils. Sauf que sur le moment, il n'avait pas su quoi répondre. Alors il était resté bouche bée devant la personne pour qui il avait traversé ces six cent quatre-vingt dix kilomètres qui les séparaient.

« Peter ? Qu'est-ce que tu fous ici ?!

-Euh... Je... Je suis venu.

-Ouais. Je vois bien que t'es venu Peter, puisque tu es devant ma porte. »

Erda avait dit ça en le bousculant un peu pour accéder à la serrure. Elle l'avait déverrouillée et était rentrée dans l'appartement sans vérifier que le garçon suivait. Elle ne le sut qu'en entendant la porte se fermer.

« Erda... S'il te plaît...

-Quoi ?! Qu'est-ce qui y a ?! hurla-t-elle en se retournant vers Peter toujours dans l'entrée de l'appartement.

-Je suis venu.

-Et ? Qu'est-ce que tu as cru, Peter ?! Qu'il suffisait de prendre l'avion et de te pointer pour que tout s'arrange ?

-Je...

-Eh bien, étonnamment, non ! Non, ça ne va pas suffire ! Parce que j'en ai marre d'attendre ! Je n'ai plus l'âge d'attendre que quelqu'un prenne des décisions sur ma vie ! On n'a pas les mêmes priorités ?! Eh bien tant pis ! Je ne vais pas me plier à ce que tu attends de moi...

-Je ne te l'ai pas demandé Erda...

-Non ! C'est pire ! Tu me l'as imposé, Peter !

-Tu peux arrêter de crier s'il te plaît.

-Non ! Non !

-Je voudrais que tu m'écoutes Erda.

-Et si moi j'ai pas envie de t'écouter ?! Tu vas faire quoi ?! Tu vas m'obl...

-Pardonne-moi ! »

C'était la première fois que Peter haussait la voix, et ce qu'il avait enfin trouvé à répondre à Erda eut le mérite de la faire taire.

« Je suis désolé. Désolé de tout compliquer. Désolé de tout noircir. Parce que tu es la rencontre de ma vie, Erda. Tu es... Tu es ma lumière.

-T'as pas encore plus cliché ?

-Oh si. Si, si, je peux être encore bien plus cliché. Tu es quelqu'un de génial, d'une beauté inhumaine et d'une force inattendue. Et tout ce dont j'ai envie, c'est d'être celui qui est dans tes bras. Je ne veux pas céder ma place. A qui que ce soit. Parce que c'est beau, et simple, si simple d'être dans tes bras.

-Peter...

-Erda, je suis né pour être avec toi.

-T'as mis combien de temps à écrire ça ?

-Je t'avais écrit un poème dans l'avion. Mais, je l'ai oublié. Alors j'ai laissé mon âme littéraire t'exprimer librement tout ce que j'ai toujours voulu te dire.

-Mais c'est trop tard. Tu arrives après la bataille Peter.

-Non. Erda... Tu peux pas faire ça. Tu ne peux pas balayer trois ans en une phrase.

-Tu vois... On revient à ce que je disais y a des mois. J'ai envie que nous, ça dure dans le temps. Bien sûr que c'est ce dont j'ai envie. Sauf que dès que ça commence à prendre un aiguillage imprévu, tu me remets ça sur le dos et tu paniques. Alors que chaque nouvel aiguillage que prend notre histoire devrait être le début de quelque chose de plus pour nous. Alors que pour nous, un nouvel aiguillage, c'est une nouvelle dispute. Une nouvelle dispute où la plupart du temps, je prends sur moi pour ne pas aller trop loin. Aller là où le retour en arrière nous serait devenu impossible. C'est moi qui faisais tous ces efforts.

-Je sais.

-Non. Non, tu ne sais pas Peter.

-Si. Si, je sais. Je sais tout ce que tu as fait pour moi. Tout ce que tu as fait pour nous. J'en ai pris conscience et je t'en remercie mille fois. Je comprends ta tristesse et ta colère envers moi. Sauf que moi, je pense vraiment qu'on n'est pas censé se quitter. Pas maintenant. Parce qu'il nous reste des choses à vivre. De très grandes choses. »

Erda n'avait rien répondu. Elle avait ouvert le placard à côté de Peter pour y ranger son écharpe et son manteau puis elle s'était retournée pour traverser un bon du couloir en direction de la cuisine. Peter avait suivi. Elle s'était servi un verre d'eau puis avait pris appui sur le rebord de l'évier.

« Je suis trop conne.

-Non !

-Si. Je suis trop conne. Parce qu'il a suffi que je te vois assis à côté de ma porte un samedi soir pour que je me rappelle en une seconde tout ce qui m'avait attiré chez toi. Juste en croisant tes yeux et ton sourire. Puis il a suffi que tu me parles avec ton cœur pour que je me rappelle tout ce qui m'avait fait tomber amoureuse de toi. Ton savoir, ton humour, ton rire, ta façon de faire sonner tous ces mots, mais surtout ton obstination.

-Être conne, ce n'est pas te rendre compte qu'il y a toujours quelque chose entre nous.

-Il y a quelque chose ?

-Je ne sais pas. Il y a quelque chose ?

-Il y a quelque chose, murmura Erda.

-Je crois aussi.

-Mais je ne crois plus que ça suffise, Peter.

-Moi, je pense que ça va nous suffire. Erda..., commença-t-il en s'installant contre la table juste devant Erda. Il y a des choses qui ont changé.

-Arrête... Pas à moi...

-Si ! Si. Tu te rends compte que notre rencontre était totalement improbable ? Je veux dire... On s'est trouvé alors qu'on venait tous les deux de louper l'avion qu'on devait prendre. Et surtout, on ne se cherchait même pas. On s'est trouvé sans se chercher. Puis il y a eu tous ces échanges qui ont duré des semaines entières, qui ont bousculé toute mon existence sans même que j'en prenne pleinement conscience. Tu as tué pas mal de mes certitudes et mêmes quelques-uns de mes repères. Tu as rapproché mon cœur de mon cerveau. Tu as chamboulé mon corps et mon égo. Et surtout, tu as fait couler mes larmes. Tu m'as rendu fragile et tu m'as même donné envie de le rester. À tes côtés, je suis vivant Erda. J'ai froid. J'ai chaud. Je ris. Je pleure. Je suis amoureux de toi. Et ce qui a changé depuis jeudi, c'est que ça y est, j'ai enfin compris tout ce que ça implique. Je n'ai plus peur. Enfin si... Si, j'ai encore peur. Mais le fait que toi, toi, tu puisses ne plus être amoureuse de moi... Ça me fait bien plus peur. J'ai bi... »

La voix de Peter avait été coupée par la main d'Erda sur sa bouche.

« Arrête de parler. Agis un peu plus. Il va me falloir plus que des mots cette fois-ci.

-'E 'ais 'enir inssaller à 'am, tenta d'articuler Peter pardessus la main d'Erda.

-Pardon ?

-Je vais venir m'installer à Amsterdam, répéta-t-il en enlevant délicatement la main d'Erda de sa bouche. Alors pas demain soir. Mais je compte chercher un poste en ville et venir m'installer avec toi. Fais pas cette tête. Ça fait un moment que j'y pense. Je voulais pas t'en parler au cas où ça ne marche pas. Mais bon... Tu veux des actes, alors... Voilà. Surprise. »

Erda resta planté devant lui sans aucune réaction.

« Après, si tu veux une preuve plus proche de nous temporellement, je peux aussi te faire l'amour. Moins grandiose mais plus pragmatique peut-être... Quoi que... »

Erda avait de nouveau fait taire Peter en reposant sa main sur sa bouche. Sauf que cette fois-ci, elle riait. Elle riait de cette façon qu'il avait de passer du Peter-Poète ou Peter-Honnête.





--- NDA ---

Holà les pioupious !! 🐣❤️


Déjà je tiens à féliciter ceux qui avait trouver le bon couple ;) Ça suit à ce que je vois... 

J'ai vu que certaines soutenait Erda donc désolée... Mais le charme de Peter à eut raison de sa décision ;) Mais c'est un gentil Peter. Je l'aime bien... :)


Je vous propose un chapitre dimanche parce que je vous aime, et ce coup-ci on retrouvera ma Magda et mon Marty... En vrai, c'est les héros mais j'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on les as pas vu alors... Ils arrivent ;)


Allez, je vous souhaite un joyeux week-end pluvieux ou non,


Uthopie qui n'entend même plus la pluie tomber. 🐥❤️🌧☂️

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