Chapitre 30 - Sept Mois plus tard
Chapitre Trentième
Charles et Martijn étaient remontés ensemble vers les serviettes.
« Tout va bien ?, demanda immédiatement Magda en les voyant arriver.
-Parfaitement bien, assurèrent les deux garçons.
-Sûrs ?
-Mais oui ! Arrête de stresser comme ça, soupira Charlie. Bon, on fait quoi ? Ça a l'air de se couvrir un peu non ? Et puis le temps que tout le monde se douche avant le dîner... Je propose qu'on rentre.
-Il faut rentrer avant qu'il pleuve ! assura soudainement Alexandre.
-Pourquoi ce soudain empressement, jeune homme ? répondit Charlie amusé de l'air paniqué de son neveu.
-Pour Ariel.
-Elle ne va pas fondre, tu sais.
-Mais je sais ! C'est par rapport à... Tu sais...
-Euh... Non... Je sais pas...
-Ce matin, Ariel, elle était dans ton lit. Et tu m'as dit pourquoi. Et c'est un secret le pourquoi.
-Alex... À mon avis, le secret c'était qu'Ariel était dans son lit, rit Camille. Et pas le pourquoi.
-Ah non, non, non. J'ai bien demandé à Charlie si le secret, c'était bien qu'Ariel avait peur de la pluie, assura le petit garçon avant de se rendre compte de ses paroles et de couvrir sa bouche de ses mains. »
Autour de lui, tout les adultes riaient. À l'exception de son oncle Charlie qui se cachait le visage dans ses mains.
« Oups... »
Le rire de Martijn fut coupé par son téléphone qui sonna dans le sac de Magdalena. Il adressa un petit coup de coude à Charlie avant de se pencher pour récupérer l'appareil.
De SUZY:
Tu rentres quand ?
X+X+X+X+X
Suzanne avait très mal au ventre. Mais vraiment très mal au ventre et il n'y avait aucune raison pour cela. Alors elle avait fini par aller aux urgences, parce que ce n'était vraiment plus possible. Elle avait attendu un certain nombre d'heures. Elle avait arrêté de compter après trois. Quand elle avait enfin pu donner son nom, ils avaient fait biper sa mère qui était descendue de toute urgence.
« Suzy ? Qu'est-ce qui se passe ?
-Mais rien mam..., soupira Suzanne en voyant la porte s'ouvrir à la volée. Laisse faire le médecin.
-Qu'est-ce qu'elle a ?
-Je n'en suis pas certaine, commença le Dr. Bark. On va faire une échographie, pour confirmer.
-Confirmer quoi ? s'alarma Anouk.
-Faut que je prenne rendez-vous ? demanda Suzanne en se demandant déjà comment elle allait caser ça dans son emploi du temps.
-Non. Vous y allez maintenant.
-Mais... C'est grave ?
-Je vous dirai ça après l'écho, répondit simplement le médecin avec un faux sourire rassurant. Je vais vous laisser. Une infirmière va venir vous chercher pour vous emmener dans la salle. »
Et elle était sortie. Suzanne avait dû attendre une bonne heure et demi de plus. Le point positif, c'est qu'elle n'avait plus mal au ventre. Le point négatif, c'est qu'elle devait regarder sa mère tourner en rond dans la toute petite pièce des consultations. L'infirmière était arrivée et elles étaient allées toutes les trois en salle d'échographie. Suzanne s'était installée sur la table alors que le médecin mettait tout le matériel en place. Alors qu'il commençait à passer ce truc froid et gluant sur son ventre, Anouk fut bippée.
« Faut que j'y aille. Attends-moi, si tu finis avant. Tu rentres avec moi à la maison.
-Oui, oui. C'est ça. À tout à l'heure, répondit la jeune femme en levant les yeux au ciel.
-Elle est très fière de toi, tu sais ? À l'hôpital, tout le monde connaît Suzanne et Martijn. Elle est fière de ses deux enfants.
-C'est vrai ? Elle a parlé de nous à tout l'hôpital ? Il va être content de l'apprendre, Martijn... »
Le médecin laissa échapper un léger rire avant d'appliquer la sonde sur le ventre de Suzanne qui se contracta à la sensation de la température.
« Alors... Qu'est-ce qui nous vaut ce petit mal de ventre...
-Y a un truc ?
-Oui... On peut dire ça.
-Comment ça ?
-Regardez. »
Suzanne tourna sa tête vers le moniteur, mais ne distinguait que des dégradés de gris sans forme particulière, ni aucun sens pour elle.
« Je vois rien...
-Alors regardez, commença la radiologue en tournant mieux l'écran vers sa patiente. Vous voyez ici ?
-Oui...
-C'est une petite tête.
-Une quoi ?
-Un petite tête. Si on continue par ici...
-Doit y avoir un malentendu parce que... En fait, je ne suis pas enceinte.
-Suzanne... Vous voulez...
-Je veux rien du tout moi. Je veux que vous arrêtiez tout de suite ce que vous êtes en train de faire. C'est vraiment pas drôle. Mais alors vraiment pas. Je... Je le saurais si j'étais enceinte. Et je ne suis pas enceinte.
Suzanne attrapa l'énorme rouleau de papier qui était posé près de l'écran, s'essuya elle-même le ventre avant de rabattre son T-Shirt sur son ventre tout plat.
« Suzanne ! Attendez !
-Non, non, non. C'est pas possible. Ce. N'est pas. Possible. »
X+X+X+X+X
De SUZANNE:
Tu rentres quand ?
De MARTY:
A la fin de la semaine.
Pourquoi ?
De SUZANNE:
Pour rien.
C'est pas grave.
Suzanne reposa son téléphone en essayant de retenir ses larmes. C'était une blague non ? Elle se regarda encore une fois dans le miroir de sa chambre. Elle observa encore une fois son ventre. Son ventre qui avait littéralement gonflé en trois heures et qui ne pouvait plus être pleinement couvert par son t-shirt. Alors qu'elle tirait sur le tissu en espérant que ça le ferait disparaître, son téléphone vibra sur son lit.
« Allo ?
-Qu'est-ce qui se passe Suzy ? fit la voix de son frère à l'autre côté du combiné.
-Non mais rien. Laisse.
-Suzy... Dis tout à ton grand frère préféré, insista Martijn avec un air enjoué. »
Et là, Suzanne se mit à pleurer. Pleurer comme si elle n'allait jamais s'arrêter.
« Hé... Beh... Suzanne... Qu'est-ce qui se passe ? reprit Martijn d'une voix beaucoup plus douce.
-Mais comment je vais faire ? réussit-elle à articuler entre deux pleurs. Marty... Je vais pas y arriver.
-De quoi tu parles ?
-Martijn... Je suis enceinte.
-Tu... Hein ?!
-Je suis..., commença Suzanne sans réussir à finir sa phrase à causes de ses pleurs.
-T'as appelé mam ?
-Non... C'est compliqué... Marty... Je peux pas faire ça... Elle va me détester... Je sais pas comment je vais faire... Marty... Je suis toute seule...
-Mais non, Suzanne. Je... Je prends l'avion ce soir. J'arrive.
-Reste là-bas, s'il te plaît vous avez votre mariage à organiser et tout ça. Reste. Je veux pas te faire louper quoi que ce soit.
-Suzanne, un mariage ça se décale.
-Mais ça va pas ! Magda te tue si tu fais ça. Mais t'inquiète. Je vais essayer d'appeler Greta.
-Je croyais qu'elle était chez ses beaux-parents.
-Oui... Je... Je vais l'appeler... Je verrai bien.
-Attends deux secondes. »
Suzanne entendit vaguement une porte s'ouvrir et son frère s'exprimer en français. Elle attendit encore deux longues minutes avant que Martijn ne lui reparle à travers le téléphone.
« Est-ce que tu peux être à Schiphol pour vingt heures ?
-Oui...
-Je vais t'envoyer un billet, je t'attends à Nantes à l'arrivée.
-Mais...
-Suzanne ne discute pas. Tu ne restes pas toute seule. Je t'attends.
-Je ne pourrai pas te rembourser le vol tout de suite parce que...
-Ouais, on verra ça plus tard. T'en fais pas. Tu décolles à huit heures trente, ça va aller ? Appelle Louis ou Jan pour te déposer si tu trouves personne, ok ?
-Ok. Merci Martijn.
-À tout à l'heure. Et Suzy ? Ça va aller, d'accord ?
-D'accord. »
X+X+X+X+X
Suzanne avait renvoyé un message à son frère. Elle voulait savoir s'il était bien certain qui ça n'allait déranger personne qu'elle vienne. Il lui avait assuré qu'il avait dit à Agnès qu'elle avait besoin de prendre quelques jours loin d'Amsterdam et que la maîtresse de maison lui avait assuré que ça ne posait aucun souci. Alors elle avait été à l'aéroport à l'heure pour son vol, elle avait besoin de voir son frère.
X+X+X+X+X
Martijn avait rapidement expliqué la situation de sa sœur. Il avait fait comme il avait pu parce qu'expliquer une situation que soi-même, on ne comprend pas, ce n'est pas simple. Il avait conclu en demandant s'il pouvait emprunter la petite citadine d'Agnès pour aller jusqu'à Nantes. Matthieu avait refusé et était allé prendre les clefs de son SUV allemand. Celui avec les sièges chauffant. Il avait même été avec Martijn jusqu'à la voiture pour lui montrer comment mettre les sièges chauffants en marche ; il avait précisé qu'Agnès aurait adoré avoir ça quand elle était enceinte. Elle lui répétait à chaque fois.
Magda avait proposé de l'accompagner, mais il avait refusé. Il avait besoin de retrouver sa sœur. La retrouver seul. Il avait conduit en mettant une vieille playlist que Magda lui avait fait quand elle s'était mis en tête de lui faire découvrir la chanson française. C'était vraiment une vieille playlist, avec vraiment de vieilles chansons. Mais Martijn l'aimait bien. Il était arrivé à l'aéroport avec une bonne heure d'avance. Il avait dû avaler trois cafés et fait huit fois le tour du hall avant que Suzanne ne sorte enfin. Sur le coup, il ne la reconnut pas. Parce que sa sœur était une petite femme menue et que la Suzanne qui passa la porte vitrée était toujours une petite femme, mais une femme avec un ventre énorme. Quand elle arriva au niveau de Martijn, il ne lui dit même pas bonjour.
« Attends... T'es enceinte de combien, là ?
-Sept mois... T'es toujours aussi sûr que ça va aller ? »
--- NDA ---
🐣❤️
Ça faisait longtemps que je vous avait pas écrit, alors voilà. Je vous écris.
J'espère que tout le monde va bien ;) Que vous êtes enfin dans votre petite routine de l'année.
J'aurais bien aimé un peu de retour sur la discussion Martijn/Charlie. Qu'est-ce que vous en avez pensé ? Est-ce que vous comprenez Charlie ? Ou pas du tout ?
Et Suzanne ??? Ma petit Suzy... Vous aviez pensé à ça en lisant le titre du chapitre ? ^^ Des pronostique sur le sexe ou le même le prénom ? Je veux bien tout savoir ;)
Je vous fait d'énormes bisous remplis d'amour et de courage
A mardi !!!
Uthopie. 🐥❤️
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