Chapitre Onzième

Martijn et Magda étaient allés manger dans un petit restaurant sur la plage. Sur la côte, la vie était assez calme l'hiver et il n'y avait pas eu grand monde dans le restaurant. Ils avaient été servis comme des rois. Après le repas, ils étaient rentrés à pied, mais en passant par la plage cette fois-ci. Magda avait profité de cette longue marche pour reparler de sa naturalisation. Elle en avait parlé avec ses parents et ses frères. Elle trouvait que c'était quelque chose de très important et elle ne voulait pas faire ça dans leur dos. Martijn comprenait très bien, mais il avait un peu peur que les frères de Magda l'empêchent de faire ça, surtout Charlie. Mais Magda lui avait assuré que personne n'allait tenter de l'en empêcher et quand bien même, elle s'en fichait pas mal.

« Je vais le faire Martijn. Parfois, j'ai l'impression que tu doutes que je le fasse. Mais je t'assure que je vais le faire. Je vais changer de nationalité. Et d'ailleurs, je voulais profiter du dîner pour l'annoncer à tout le monde: tes parents, ta sœur,... Toute notre famille est là, c'est l'occasion. »

Martijn n'avait pas répondu. Il avait simplement serré la main de Magda un peu plus fort dans la sienne. Ce n'est qu'une fois arrivés près de la maison qu'il avait répondu à Magda. Avec un simple « Dank je ».

X+X+X+X+X

Le programme de Charlie avait été respecté à la lettre. Le départ à la messe s'était fait à l'heure et le retour également. En rentrant, les enfants avaient voulu ouvrir les cadeaux qui étaient miraculeusement apparus sous le sapin pendant leur absence. Alors Silena et Alexandre s'étaient occupés de la distribution des paquets.

« Mais Magda..., commença Silena. Il te manque un paquet.

-C'est parce que j'ai dit au Père Noël que j'allais lui faire un gros cadeau, expliqua Martijn. Donc il en a mis un en moins.

-Et il est où ton cadeau ?

-À Amsterdam.

-Pourquoi ?

-Parce qu'il était vraiment trop gros.

-Mais tu ne l'as pas oublié ?

-Non. Je ne l'ai pas oublié.

-Tu pourras me dire ce que c'est ?

-Tu sais tenir les secrets ?

-Oui !

-Ok. Alors viens. »

Silena descendit des genoux de sa mère pour aller sur ceux de Martijn. Il se pencha vers Silena et lui chuchota quelque chose à l'oreille.

« Tu ne dis rien, Sissi.

-Rien. Promis. Mais c'est un chouette cadeau. »

Dans l'ensemble, tout le monde était plutôt content de ses cadeaux, à l'exception peut-être de Matthieu. Sa belle-mère venait de lui offrir un livre sur le football sauf que ce que Matthieu aimait, c'était le rugby. Une fois tous les paquets de déballés, il avait fallu expliquer à Silena que non, elle ne pouvait pas faire des bulles de savon dans la maison. Primaël avait dû lui promettre d'en faire avec elle dès le lendemain matin pour qu'elle lâche enfin son nouveau jouet. Le dîner avait enfin pu commencer.

X+X+X+X+X

« T'avais raison. Ton frère a pas l'air totalement contre l'idée, fit Martijn en déboutonnant sa chemise. Je parle de Charlie.

-J'avais compris, sourit Magda en se glissant sous la couette. Je t'avais dit qu'il était plutôt cool avec l'idée.

-Ouais... C'est bizarre d'ailleurs...

-Marty, tu veux pas arrêter de chercher le truc qui va dérailler. Ça va aller. Et Prim' aussi aime bien l'idée, je crois.

-« Y a huit ans, on t'obligeait presque à aller vivre là-bas pour neuf mois ; et aujourd'hui tu y vis et tu changes de nationalité. », fit Martijn en essayant de prendre la voix de Primaël. Ils ont bien fait de te forcer, non ?

-Oui. Ils ont plus que bien fait. Met ta chemise à côté de la commode, je la descendrai à laver demain matin.

-Je crois que ta mère a bien aimé le sac, repensa Martijn en pliant le pull que lui avait offert Magda dans son sac.

-Oui, rit-elle. Je crois aussi. Et moi, mon cadeau ?

-Ha ! Tu verras ça quand on rentrera à Amsterdam. Enfin après le nouvel an.

-Quoi ?! Mais ça fait plus d'une semaine !

-Courage. Tu vas tenir, assura Martijn en se couchant enfin à côté de Magda.

-Tu veux pas me dire ce que c'est ?

-Non.

-Marty...

-Non.

-T'es pas cool.

-Je sais.

-Puisque c'est comme ça, je dors. Bonne nuit, maugréa Magda dans son oreiller. »

Martijn sourit et s'allongea contre Magda en passant son bras par-dessus sa taille.

« Je peux pas avoir un indice avant ? finit-elle par demander.

-Bonne nuit, mon amour. »

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Toute la famille était restée le 25 à Pornichet, puis petit à petit, la maison s'était vidée. Anouk et Gregor étaient les premiers à repartir en avion dès le 26 décembre. Puis c'était à Laurent et Caroline de reprendre la route le 27 décembre. Le lendemain, c'était Camille, Baptiste, Primaël, Annabeth et leurs enfants qui prenaient l'avion pour retourner à New York. Charlie et Meghan allaient passer le réveillon à Londres et ne repartaient que le lundi suivant. Suzanne, qui n'était pas repartie avec ses parents, avait un avion le dimanche midi. Magda ne savait pas pourquoi, eux aussi ne repartaient pas le dimanche midi. Martijn avait sorti des excuses plus ou moins convaincantes pour expliquer le fait que leur avion était le lundi. Ce n'est que le matin-même du départ que Magda comprit. Martijn était venu la réveiller tout doucement. Ils avaient pris leur petit-déjeuner tous les deux parce que les parents de Magda étaient déjà au travail. Ils avaient bouclé leurs bagages et avaient pris un taxi pour l'aéroport. Là-bas, Martijn avait jeté un coup d'œil aux différents écrans puis aux billets qu'il avait dans la main. Il se décida pour partir vers la droite.

« Marty ? On ne rentre pas à Amsterdam ? demanda Magda une fois la douane passée.

-Non.

-On va où ?

-À Bruxelles, répondit Martijn en s'asseyant sur un siège du hall vingt-quatre. Et puis là-bas on reprend un avion pour Edimbourg.

-On passe le nouvel an là-bas ?

-Oui. Ça te va ? Parce que c'est pas très loin... Mais ça a l'air cool.

-C'est super, répondit Magda en prenant place sur le siège d'à côté. On rentre quand ?

-Vendredi, l'informa Martijn en sortant son téléphone de sa poche.

-C'est parfait. Merci Marty, fit Magda en laissant sa tête tomber sur l'épaule de Martijn. Qui est-ce qui t'appelle ?

-Louis. »

De LOUIS:
Demain soir, vous pouvez ramener une (ou deux) (ou trois) bouteille(s) d'alcool en même temps que vos fesses ?

De MARTIJN:
J'ai oublié de te dire mais... On va pas pouvoir être là, demain. Désolé.

De LOUIS:
QUOI ????!!!???

De MARTIJN:
Ouais. Finalement, on ne revient que vendredi aux Pays-Bas et on sera injoignable les cinq prochains jours.
Je vais couper mon téléphone, là. Voilà, encore désolé.

De LOUIS:
MARTIJN GELDERMAN !!!!!!
Ne coupe pas ce téléphone !!!!!

De MARTIJN:
Avant que je coupe, tu pourras prendre des nouvelles de ma sœur ? Elle a largué Félix et c'est pas la joie... Merci Loulou :*
A jeudi !!!!!

De LOUIS:
MARTIJN !!!!

X+X+X+X+X

Magda avait trouvé que ces cinq jours avaient été totalement hors du temps et ça lui avait parfaitement convenu. Martijn avait réussi à trouver un tout petit studio qui avait une vue imprenable sur le château d'où était tiré le feu d'artifice du 31. Le jour de leur arrivée, ils avaient été voir les processions dans les rues. Le 31, ils avaient profité des différents concerts gratuits dans la ville puis ils étaient rentrés voir le feu d'artifice. Les derniers jours, ils n'avaient rien fait de particulier. De toute façon, ils ne voulaient rien faire de particulier. Chacun voulait simplement profiter de l'autre et profiter de leurs quelques jours de totale insouciance.

Ils n'avaient rallumé leur téléphone qu'une fois la porte de leur appartement fermée.

« J'ai soixante messages de Louis, sourit Magda. Six de Erda et trois de Hannah.

-Ah ! Moi soixante-et-un de Louis, rit Martijn. Je vais lui répondre...

De MARTIJN:
On vient de rentrer.

De LOUIS:
Cherche pas. Je te parle plus.

Martijn savait pertinemment qu'il ne tiendrait pas un jour alors il ne se formalisa pas et répondit à ses autres messages avant de consulter ses mails.

De LOUIS:
Je peux savoir où vous avez disparu ? Ou c'est un secret d'état ?

De MARTIJN:
Sois pas jaloux comme ça. 
On était en Ecosse. 
T'as appelé ma sœur ?

De LOUIS:
Je suis plus jaloux, là. L'Ecosse quoi ! T'as des idées bizarres parfois...
Elle va bien ta sœur !! Laisse-la tranquille ! Elle dort chez Greta en attendant de se trouver un appart'. Elle m'a envoyé bouler quand je l'ai appelée, donc elle va plutôt bien. Respire.

De MARTIJN:
Merci Loulou.

De LOUIS:
Je viens de me rappeler que je m'étais promis de ne plus te parler.

« On fait quoi demain ? demanda soudainement Magda.

-Je pensais qu'on pourrait aller voir ton cadeau de Noël.

-Parce qu'il est pas dans l'appartement ?

-Je t'ai dit qu'il était très gros. T'as un truc de prévu ?

-Laura voulait qu'on se voit. Mais c'est pas grave, on se verra dans la semaine. Je vais l'appeler. J'arrive. »

X+X+X+X+X

C'est Martijn qui avait conduit pour aller voir le cadeau de Noël de Magda. Il avait pris tout d'abord la direction du sud de la ville. Et Magda avait commencé à se dire que son cadeau était chez ses beaux-parents. Mais Martijn s'était engagé sur le périphérique et était remonté vers le nord. Ils avaient roulé pendant plusieurs minutes jusqu'à se retrouver de l'autre côté de l'IJ.

« Marty... On va où, là ? »

Martijn n'avait pas répondu et s'était contenté de regarder Magda en souriant. Au bout de plusieurs kilomètres, ils avaient quitter le périphérique au niveau de Nooderpark et s'étaient engagés sur la route qui bordait le parc avant de redescendre vers les bords de l'IJ. Martijn finit par se garer le long d'une très vieille clôture qui ne tenait que par le bon vouloir du Saint-Esprit et le lierre qui avait élu domicile ici. De l'autre côté de cette clôture, on pouvait distinguer, au bout d'une allée gravillonnée bourrée de mauvaises herbes, une très, très, très vieille bâtisse qui semblait abandonnée. Les murs étaient tous en briques avec des fenêtres dont les volets tombaient en lambeau. En réalité, cette maison ne semblait pas abandonnée: elle était abandonnée.

« Martijn ?

-Joyeux Noël !

-Martijn ?

-Viens avec moi. »

Martijn avait saisi la main de Magda et l'avait emmenée vers un petit portillon. Il le poussa délicatement et il s'ouvrit dans un grand grincement qui avait du sortir les voisins de leur sièste. Ils s'avancèrent sur une allée couverte de mauvaises herbes.

« T'es sûr qu'on a le droit d'être là ?

-Plus ou moins, ouais.

-Martijn !

-Non, mais t'inquiète. C'est bon. Rentre. »

Il se décala et aida Magda à rentrer dans la bâtisse en escaladant une des fenêtres qui n'avait plus de volets. À l'intérieur, il ne restait que deux murs qui séparaient la salle en deux dans toute sa longueur. On ne pouvait pas distinguer le sol tellement il était jonché de feuilles mortes.

« Ok, alors là, je sais que tu es en train de te dire que j'ai pété un câble.

-Tu n'as pas fait ce que je pense que tu as fait ?

-Ça dépend... Tu penses que j'ai fait quoi ?

-Martijn... T'as pas acheté ce truc ?

-Alors... Non.

-Ok... Tu m'as fait peur.

-Pas encore.

-Pas encore ?

-Écoute-moi avant de commencer à râler. Je sais que ce n'est pas du tout ce qu'on avait prévu. Parce qu'on a jamais prévu de déménager. Mais j'aimerais bien qu'on voie plus grand. J'aimerais qu'on ait un truc qui est à nous. Et puis mon père m'a parlé d'un truc en ruine qui cherchait acquéreur dans le Noord. Alors je suis venu jeter un coup d'œil et... je crois que je suis tombé amoureux de l'endroit. Regarde comment c'est beau, c'est calme, c'est reposant, lista Martijn en tirant Magda de l'autre côté de la bâtisse. On a littéralement les pieds dans l'eau quand on est sur la terrasse.

-C'est super.

-Tu trouves pas ça super du tout.

-Mais... tu crois vraiment qu'un jour, on va habiter là ? Martijn y a rien ! Rien à part quatre murs et un toit avec des trous, constata Magda en désignant une flaque d'eau à côté d'elle.

-Je savais que t'allais dire ça. De un, il reste dix murs au total. De deux, t'as juste un problème de projection donc... J'ai demandé à Annabeth de nous faire des plans.

-À Annabeth ?

-Ouais, répondit Martijn tout sourire en sortant un paquet de feuilles de son sac. Je lui ai envoyé les photos que j'avais prises et on s'est appelé, on en a reparlé à Noël et elle a fini par nous faire ça. Alors regarde... Ici, on met la porte d'entrée.

-C'est où ici ?

-Là. Viens. »

Martijn se retourna pour désigner un endroit bien précis dans le mur qui donnait sur la petite allée par laquelle ils étaient arrivés.

« Là. En face ça donnerait sur la salle à manger. On met une arche pour ne pas avoir de porte et on casse le mur pour y mettre une très grande baie vitrée qui donne sur le canal en face, expliqua Martijn en commençant sa visite avec les plans dans la main. Sur la droite, on garde ce mur-là mais on fait une ouverture de deux mètres à peu près pour arriver dans la cuisine. On a mis cette cuisine sur le plan, mais on peut changer. C'est toi qui vois. On met une autre porte fenêtre qui donnerait sur la terrasse. Là, à la suite, ça serait le salon. Avec la cheminée dans l'angle, et une bibliothèque à côté. J'ai toujours rêvé d'une cheminée à côté d'une bibliothèque. On retourne vers la porte d'entrée par la droite. Ça fait couloir, mais Annabeth pensait qu'on pourrait mettre des verrières qui donnent sur la cuisine et des fenêtres tout le long du mur jusqu'à la porte. Je continue ?

-Vas-y...

-Ok, alors... De l'autre côté de la salle à manger. Une buanderie, des toilettes. Et là, notre partie à nous. Une grande chambre avec une fenêtre qui donne sur le jardin. À droite, une salle de bain avec douche et baignoire. On mettrait le mur... À peu près... À ce niveau. Et de ce côté, fit Martijn en traversant la salle en long. Un dressing.

-Marty...

-J'ai les plans pour l'étage aussi. On peut pas monter comme ça, parce que c'est pas hyper sécurisé, expliqua Martijn en désignant l'unique échelle en bois qui allait vers l'étage. Je te montre ? »

Martijn tendit les plans à Magdalena. Il la regardait avec ce petit regard que Magda n'aimait pas voir. Elle n'aimait pas le voir parce que quand il la regardait comme ça elle ne pouvait tout simplement rien lui refuser. Alors elle saisit les feuilles et commença à observer les dessins.

« On a mis l'escalier là. On a mis quatre chambres et deux salles de bain à l'étage. Ça nous laisse de la place pour faire un second petit salon avec télé, babyfoot, bureau, enfin... Ça nous laisse de la place quoi.

-Non, mais sur le papier, c'est pas mal.

-Mais ?

-Mais ça va nous coûter combien de tout refaire faire ?

-C'est pas aussi cher que ça en a l'air. Je te jure.

-Soit plus précis s'il te plaît...

-Avant est-ce que l'idée te plaît ? Est-ce que tu serais prête à ce qu'on se lance là-dedans ?

-Je t'ai dit: sur le papier, c'est pas mal.

-C'est pas tellement la question...

-Faut qu'on y réfléchisse ensemble. Faut qu'on pèse le pour et le contre. Faudrait qu'on visite d'autres trucs aussi. Pour voir d'autres trucs. J'imagine que personne ne se bat pour acheter ça ?

-Pas grand monde, avoua Martijn. Effectivement.

-Donc on a un peu de temps ?

-Oui. Mais si on choisit de faire ça, il faut qu'on prévienne Annabeth. Elle a un séminaire à Hambourg dans quelques mois, donc elle en profiterait pour passer voir en vrai et faire des ajustements.

-D'accord, fit Magda en embrassant Martijn sur la joue.

-J'ai pas trop foiré mon cadeau ?

-Arrête de croire que tu les foires à chaque fois !

-Mais c'est facile pour toi ! Tu fais partie de l'espèce extrêmement rare des personnes qui ont toujours de bonnes idées de cadeaux. Moi, je galère à chaque fois...

-C'était très bien, Marty. C'est même parfait. Merci... »

Magdalena savait que Martijn avait du mal à la croire, sûrement parce qu'elle n'avait pas montré autant d'enthousiasme qu'il l'aurait souhaité. Mais Magda était vraiment heureuse de ce que Martijn lui avait offert. Parce que même si cette vieille baraque n'allait pas devenir leur chez eux, Martijn venait de lui prouver, une fois de plus, à quel point il l'aimait. Il l'aimait au point de voir sa vie avec elle sur des années. Des décennies mêmes. Et ça, ça valait tous les cadeaux du monde.

--- NDA ---

Salut les pioupious 🐣❤️

Alors le cadeau de noël ? Vous en dîtes quoi ? 

Et si certains se sentent d'attaque, n'hésitez pas à me faire un petit bilan honnête de ces premiers chapitres, de ce que vous pensez de tout ça, etc... ;)

Sinon j'ai une bonne nouvelle, je fini mon job d'été ce soir donc à partir de demain j'aurais définitivement plus de temps pour finir ce tome deux à qui il ne manque plus que cinq ou six chapitres je pense 🤞🏼  Bonne nouvelle nan ? 😉

On se retrouve dimanche pour un chapitre spécial Louis !!! Voilà :)

Bon en tout cas là j'ai pas encore fini le boulot alors je file, je vous fais plein de bisous bien frais,

Uthopie. 🐥❤️