Chapitre 14 : le danger

PDV Draco

Le seigneur des ténèbres a demandé à me voir. Il ne l'avait plus fait depuis les vacances de Noël et pourtant ce n'est pas encore les vacances d'avril. Mais je n'ai hélas pas le choix que d'y aller. J'espère juste qu'il ne va pas demander d'aller tuer Harry.

J'arrive au Manoir des ténèbres. Je m'efforce de laisser la peur à distance. Sans trop de succès... Et s'il avait découvert que je voyais Harry... Que je l'aimais encore... J'avais bien été obligé de mentir et de dire au seigneur des ténèbres que ce n'était qu'une stratégie pour le tuer plus facilement. Car évidemment, notre relation n'étant pas un secret, il était au courant.

Deux mangemorts me font entrer dans la salle du "maître" comme on doit l'appeler...

Je me prosterne devant lui comme les autres.

— Draco, dit-il.

Je grimace. Je déteste entendre mon prénom dans sa bouche.

— Lève-toi, ajoute-t-il

J'obéis.

— J'ai entendu dire que Poudlard accueillait une nouvelle élève depuis Noël. Qui est-elle ?

— Ce n'est pas vraiment une nouvelle élève, maître, je murmure.

— Peu importe. Qui est-elle ?

— Kassie Quetel, elle vient d'une famille australienne au sang pur.

— Australienne vraiment ? Dans ce cas... Pourquoi passe-tu autant de temps avec elle ?

— Que voulez-vous dire, maître ?

— Tu as quitté Poudlard avec elle ! Le jour de l'enterrement d'un traître à son sang.

— McGonagal m'avait demandé de l'amener chez sa famille.

— Vraiment ? Pourquoi t'a-t-on vu à cet enterrement ?

Je sens la peur monter en moi. Je m'efforce de me calmer et répond de manière tout à fait innocente :

— Comment cela ?

— J'y avais envoyé des espions et ceux-ci m'ont rapporté que tu te trouvais là-bas.

— Je... Ne m'en voulez pas maître... Je voulais revoir Astoria Greengrass. Vous n'êtes pas s'en savoir que nos deux familles étaient très proches.

— Mensonges !

Comment peut-il toujours savoir quand je mens ?

— Que faisais-tu à cet enterrement Draco ?

— Quetel est liée à la famille Weasley. Je l'y ai emmenée et j'ai n'ai pas pu résister à l'idée de revoir Daphné et Astoria.

Cette fois, il semble me croire.

— Bien, continue de surveiller les autres professeurs à Poudlard.

— Très bien, maître, dis-je en me prosternant de nouveau.

Dès que je sors du manoir, je transplane à Poudlard. J'ai plus peur maintenant qu'en partant. Je ne veux pas qu'il s'intéresse à Quetel.

Je dois prévenir Harry, Lui écrire...

PDV Cassiopée

Nous avons un court de Potion en commun avec les Serpentard, je m'installe donc entre les cousins Abott.

Dès le début du court, Draco nous ordonne de nous taire. Nous discutons certes mais nous somme tout de même assez discrets.

Nous commençons à préparer la potion. Vers la fin du cours, je demande à Noa un conseil pour mieux réussir la potion.

— Miss Quetel, toujours vous ! Cessez de parler ! Et je retire 15 points à Serdaigle !

— Mais, professeur... tente-je, je demandais juste un conseil à...

— Je vous ai demandé de vous taire je crois, siffle-t-il. Et puisqu'il semble qu'en effet vous ne parlez pas seule, je retire 15 points à Serpentard.

— Professeur Malefoy...

— Encore un mot et je vous mets en retenue.

— Attendez professeur, vous ne pouvez pas.

— Vous viendrez ce soir à 20h. Et vos deux amis viendront demain à la même heure pour M. Abott et...

Mes deux amis l'interrompent :

— Lequel ?

— Comment ça lequel ? s'énerve-t-il.

— Noa ou moi, demande Sacha.

— Vous. Et quant à vous, ajoute-t-il en s'adressant à Noa, disons samedi à 15h.

— Mais... Professeur, vous ne pouvez pas... L'entraînement de Quidditch...

— Si je peux, réplique-t-il, et je doute qu'avec votre minable niveau, un entraînement change grand-chose...

Le cours se termine enfin, nous quittons la salle. Noa et Sacha sont révoltés et partent direct vers leur salle commune. Quant à moi, je préfère aller dans le parc du château avant ma retenue. Je ne comprends pas ce qui a bien pu se passer pour que Draco soit dans cet état. D'habitude, il nous encourage à nous entraider, et tolère les bavardages. Et là... Je ne sais pas. Je trouve cela étrange... Mais bon, je suppose que j'aurais peut-être des explications tout à l'heure.

PDV Harry

Nous avons un problème. Il s'intéresse à elle. Je ne prendrais plus le risque de venir te voir. Elle t'expliquera pendant les vacances. Ne répond pas à cette lettre, s'il te plaît, ça pourrait être dangereux.

Je... Que... Comment ça ??? Je veux des explications. Maintenant ! Mais non, évidemment, je dois attendre les vacances... C'est dans deux semaines !! Raaah ! Ils veulent me tuer, là.

Ça m'énerve tellement que je lance le livre que je tenais à travers la pièce. Et celui-ci a le malheur d'atterrir sur Hermione.

— Harry ! Mais qu'est-ce qui te prends de lancer ce pauvre livre ?

Je lui montre la lettre de Draco. Dès qu'elle l'a attrapée, je pars.

Après quelques minutes, elle me rejoint.

— Je suis sûre que Draco fera tout pour la protéger.

— Mais c'est ma fille, Hermione. Il ne peut pas lui arriver quelque chose.

— C'est la sienne aussi, souligne-t-elle, et il ne laissera jamais rien lui arriver parce qu'il s'en veut déjà de la mort de Ron.

— Je...

— Fais lui confiance Harry. Enfin, c'est ton petit ami quand même.

— Tu as raison, dis-je pas vraiment convaincu.

PDV Cassiopée

20 heures. Je me rends dans le bureau de mon père. J'entre et je lance directement un sortilège d'insonorisation.

— Tu m'expliques ? crie-je.

— Je devais te parler. C'est important, répond Draco.

Je me force à rester un minimum calme.

— Les hibous, tu connais ?

— La discrétion, tu connais ? réplique-t-il.

Comme toujours quand je m'énerve, mes mains s'ouvrent en grand. Je les ferme et serre les points, quitte à ce que mes ongles se plantent dans ma peau.

— Qu'est ce qui est suffisamment important pour que tu nous mettes en retenue, moi et surtout Noa et Sacha ?

— Tu-sais-qui a appris ton existence. Enfin... Celle de Quetel.

— C'est tout ? Ça ce n'est pas une très grande nouvelle. Après tout, ces 5 dernières années, il y avait un vrai mangemort à Poudlard qui devait probablement donner toutes sorte d'informations à Tu-sais-qui.

Il hésite un instant. Apparemment, ce que j'ai dit ne l'aide pas.

— Il sait que je t'ai emmenée à l'enterrement de Ron, dit-il finalement.

— Okk, fais-je. Tu te souviens qu'officiellement (je mime des guillemets avec mes mains) les Weasley sont liés à la famille Quetel ? Je ne vois pas le problème, ajoute-je.

— Cassie, il se demande pourquoi McGo a demandé à un mangemort de le faire.

— ...

Je n'ai plus rien à répondre. On a effectivement potentiellement un problème. J'avais oublié que mon père était officiellement mangemort.

— Il s'intéresse à moi, demande-je ?

— Je crois, répond Draco.

— Et il te fait surveiller ?

— Le contraire m'étonnerait.

Je me tais un instant. Le temps d'assimiler tout ça. Je savais que ma vie ne serait pas facile, mais de là à m'imaginer que Vous-savez-qui puisse s'intéresser à moi... Certes, ce n'est pas tous les ans qu'une Australienne débarque à Poudlard, mais tout de même ? Pourquoi s'intéresse-t-il subitement à moi ?

— Tu as prévenu papa ?

C'est la seule question qui me vient à l'esprit pour le moment.

— C'est la première chose que j'ai fait. J'ai utilisé le hibou de McGonagall.

— Il a répondu ?

— Je lui ai demandé de ne pas le faire. C'est trop dangereux.

— OK.

Je prends le temps de réfléchir. Logiquement ça veut dire que moi non plus je ne peux plus lui écrire.

— Et pour moi, on fait quoi ?

— Ne reprends jamais ton apparence de Cassiopée, même quand tu es seule dans ta chambre de préfète ou quand tu es avec ton petit ami. Même quand je te mets en retenue comme maintenant. Et... Tu rentreras aux vacances, ce sera un Weasley qui viendra te chercher. Fred ou Georges je suppose, puisqu'ils sont les seuls Weasley à savoir où habite Harry.

— Je... J'aurais le droit de revenir à Poudlard ? Je ne veux pas encore louper plusieurs mois de cours.

— Bien sûr. Je vais m'arranger pour que Tu-sais-qui t'oublie pendant les vacances.

Donc, je récapitule : je suis en danger. Je ne peux pas faire plus simple.

— Et maintenant, ajoute Draco, mettons cette heure de retenue à profit. Viens m'aider à perfectionner ta potion.

Je le fais. Mais je lui demande quand même :

— Tu étais obligé de dire à Noa que son niveau au Quidditch est minable ? C'est quand même le meilleur des trois poursuiveurs de Serpentard.

— Les Serpentard n'ont aucune chance de gagner la coupe de Quidditch tant qu'ils n'auront pas compris le principe d'une équipe. Et c'est la même chose pour les Gryffondors. Pourquoi crois-tu que les Serdaigle et les Poufsouffle ont plus gagné ces dernières années ?

Je hausse les épaules.

Nous nous occupons de ma potion.

À la fin de l'heure, lorsque je rentre enfin dans ma chambre, je m'assieds sur mon lit et pleure. Je dois bien avouer que, à cet instant, la seule chose qui occupe mes pensées, c'est : « j'ai peur. »

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