Chapitre 13 : Professeur Patil
PDV Harry
Notre quotidien est redevenu ce qu'il était avant la mort de Ron. Hermione commence à s'en remettre, même si elle ne s'en remettra jamais complètement. Fred et George l'aident beaucoup. Il y a toujours l'un d'entre eux avec elle pour la soutenir. Il n'y a que quand elle leur dit qu'elle a besoin de solitude qu'ils la laissent. Mais je crois qu'une certaine complicité est née entre eux.
Aujourd'hui, elle vient me voir. On marche un peu vers une falaise pas loin de la maison. On se déplace en silence. Arrivés, on s'assoit côte à côte face au vide.
— Harry, j'ai besoin qu'on parle, commence-t-elle.
— Je t'écoute Hermione.
— Tu sais que... Que Ron et moi... N'étions plus ensemble depuis des années. Et pourtant... J'ai l'impression d'avoir perdu ce que j'aimais le plus.
Que puis-je répondre ? Je sais ce qu'Hermione ressentait pour Ron et je sais qu'elle le considérait plus comme un frère depuis leur rupture. Et qu'il la considérait comme sa sœur.
— D'une certaine manière c'est le cas, je réponds finalement. Ron était comme ton frère. Et tu l'as aussi aimé plus que ça. Tu ne peux pas l'ignorer. J'ai aussi l'impression d'avoir perdu une partie de moi.
— Mais, Harry, est-ce que c'est normal d'avoir peur d'aimer ?
— Qui as-tu peur d'aimer 'Mione ?
— Je ne sais pas, répond-t-elle après un instant, j'ai peur de tomber amoureuse. Et si c'était comme avec Ron ? Si cette personne mourrait ?
— Hermione, je l'interromps, tu as trente-cinq ans. Et tout à fait le droit de tomber amoureuse. Ce n'est pas parce que tu as passé la moitié de ta vie enfermée dans une maison et que tu ne vois personne que ça ne doit pas changer.
Elle pose sa tête sur mon épaule et laisse les larmes couler sur ses joues.
— Oh Harry ! Pourquoi n'a-t-on pas réussi à tuer tu-sais-qui ? Ça aurait été tellement plus simple...
— Je suis désolé, je lui chuchote.
PDV Cassiopée
Mardi, le jour tant haït pour ses cours de divination. Et pourtant cette fois, j'écoute avec attention. Le professeur Patil nous parle des plus grandes prophéties et évidemment elle nous parle de Harry et de Vous-savez-qui. Et, alors qu'elle achevé de nous réciter la prophétie, elle se met à murmurer, d'une voix plus grave qu'à son habitude, sans se soucier de nous :
— Lorsque l'un échouera à tuer l'autre et que l'autre échouera à tuer l'un, une enfant sera conçue. En grandissant, elle deviendra la Dame d'Argent. Et après des années d'espoir, elle accomplira ce qui n'avait été accompli. Ainsi l'un mourra et l'autre pourra enfin vivre.
Elle redevient elle-même et reprend son cours comme si rien n'avait jamais eu lieu. Trop occupée à affirmer des idioties à propos de prophéties perdues à jamais, elle ne remarque même pas que je sors de sa salle.
Dans les couloirs, je me mets à courir vers le bureau de McGonagall. Quel mot de passe a-t-elle bien pu donner à la gargouille ?
— Merlin ! Pourquoi a-t-on inventé les mots de passe, je m'écris alors que je ne trouve aucune idée.
Au moins, Rowena Serdaigle a eu la présence d'esprit de ne pas en mettre pour notre salle commune. Bon, on aura pu trouver mieux que les énigmes mais... Peu importe. Je bougonne :
— De ce que je sais, Albus Dumbledore était plus prévisible.
La gargouille se met en mouvement. Pardon ? J'ai trouvé le mot de passe sans m'en rendre compte !? C'est vraiment une idée stupide que d'utiliser des mots de passe si n'importe qui peut les trouver au hasard.
J'entre dans le bureau de McGonagall.
— Miss Quetel. Que puis-je pour vous ? me demande-t-elle.
— Le professeur Patil a...
— Allons bon, vous a-t-elle prédit la mort ? Les divinatrices ne sont douées que pour cela.
— Non ! Elle a fait une véritable prophétie !
— Vraiment ? C'est impossible...
— Je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre.
— Très bien, récitez la-moi si ça vous semble important.
Je lui dis toute la prophétie. McGonagall semble abasourdie.
— Voilà qui est en effet intéressant... En avez-vous compris la signification ?
— En partie, je crois, dis-je.
— Oh, fais-t-elle, qu'avez-vous compris, miss ?
— Eh bien... L'un qui doit tuer l'autre c'est Vous-savez-qui et Harry. Et la Dame d'Argent... Je crois que c'est moi.
— Expliquez-moi, me demande McGonagall.
J'hésite un peu puis je me lance :
— Quand j'étais petite, et que je devais changer mon apparence pour sortir, je le prenais comme un jeu. Avant, Quetel était une sorte de déguisement... Je jouais en courant et criant "je suis la Dame d'Argent" et j'essayais de sauver le monde... J'étais un peu comme... Une super héroïne moldue... Vous savez comme Iron Man.
— Je vois, répond McGonagall. Eh bien, si c'est vraiment le cas... Miss Quetel, vous reviendrez ce soir je demanderai au professeur Patil de venir pour que nous en discutions.
Le soir, je suis de nouveau devant la gargouille du bureau de la directrice. Bon qu'est-ce que j'ai dit tout à l'heure qui peut l'ouvrir ? Bah je n'ai qu'à répéter mot pour mot ce que j'ai dit :
— Merlin ! Pourquoi a-t-on inventé les mots de passe ?
Ce n'est pas ça... Qu'ai-je dit d'autre ? Ah oui !
— De ce que je sais, Albus Dumbledore était plus prévisible.
Ah c'est ça. La gargouille me laisse le passage. La professeur Patil est déjà là. McGonagall lui explique la situation.
—Ah Miss Quetel, fait-elle en me voyant arriver. Vous viendrez en retenue demain soir pour rattraper le cours que vous avez manqué aujourd'hui en quittant la salle sans mon autorisation.
Je rougis... Il est possible qu'elle ait remarqué mon départ finalement.
— Revenons à cette prophétie s'il vous plaît. Vous souvenez vous l'avoir dite ?
— Non. Il est impossible de se souvenir de cela. Mais il semblerait que miss Quetel s'en souvienne.
— Oui.
— Dites là moi, je vous prie, me demande mon professeur.
Je la récite :
— Lorsque l'un échouera à tuer l'autre et que l'autre échouera à tuer l'un, une enfant sera conçue. En grandissant, elle deviendra la Dame d'Argent. Et après des années d'espoir, elle accomplira ce qui n'avait été accompli. Ainsi l'un mourra et l'autre pourra enfin vivre.
— Il ne fait aucun doute que l'un et l'autre dont parle cette prophétie sont Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et Harry. Quant à la Dame d'argent, il semblerai qu'elle ait... 16 ou 17 ans.
— 16, je dis.
— Voilà, reprend-t-elle, 16 ans. Ce qui veut dire qu'il s'agit peut-être d'une de nos élèves. À moins qu'elle ne soit née-moldue auquel cas, on ne la connaît pas encore.
— On la connaît, affirme-je.
Je me tourne vers McGonagall comme pour lui demander si je peux m'expliquer.
— Parvati, vous devez savoir que Quetel est un nom d'emprunt, lui dit-elle avant d'ajouter à mon intention, miss, allez-y.
Je tire sur une mèche de mes cheveux qui redeviennent blonds, mes yeux deviennent verts, je rapetisse un petit peu et je suis enfin Cassiopée.
— Ces yeux, tout le monde les connaît... Vous êtes... La fille d'Harry et de Malefoy c'est ça ?
— Oui... Et je suis la Dame d'Argent. C'est le nom que je me donnais quand j'étais petite et que je devais changer mon apparence. A cause des yeux gris argentés.
— Cela veut donc dire que vous avez un grand destin, conclue le professeur Patil, comme votre père.
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