Chapitre 8 - Mew
Le cœur battant à tout rompre, la respiration haletante, mon corps était encore parcouru de vagues de plaisir. Un immense sentiment d'amour et de tendresse m'envahit et me poussa à enlacer étroitement l'homme que j'aimais. Je voulais prolonger ce moment de béatitude. Gulf restait immobile, seul son abdomen se soulevait au rythme rapide de sa respiration.
— Tu vas bien ? lui demandai-je, les lèvres posées sur son cou, où je sentais battre furieusement son pouls.
— Hum... marmonna-t-il d'une voix engourdie.
— Je prends ça pour un "oui" ? continuai-je contre sa peau moite.
— Hum...
Il semblait dans un état second, le corps lourd et détendu, au bord du sommeil.
— Nous devons aller prendre une douche, dis-je en commençant à me relever.
Il m'empêcha de bouger en m'entourant de ses bras et en se lovant contre moi.
— Ne bouge pas... quelques minutes encore... maugréa-t-il comme un enfant obligé de se lever pour aller à l'école.
Il était tellement craquant. Mon cœur fondit et je l'étreignis avec douceur. Nous restâmes de longues minutes enlacés, à profiter de la chaleur de l'autre. Nous étions moites et poisseux, mais cela n'avait aucune importance, j'avais l'être le plus important de ma vie dans mes bras et c'était tout ce qui importait. Il rompit le silence, le visage dans le creux de mon épaule :
— C'était... incroyable... murmura-t-il d'une voix étouffée. Je n'avais jamais ressenti ça...
Je resserrai mon étreinte et embrassai ses cheveux.
— Moi non plus.
— Mais pourquoi... commença-t-il, hésitant, pourquoi tu n'as pas voulu faire l'amour ?
Un sourire étira mes lèvres. Se pourrait-il que Monsieur Gulf Kanawut soit impatient ? Je me redressai sur un coude et l'obligeai à me regarder.
— Tu n'as jamais eu de relation avec un homme. Je ne veux pas te brusquer ou te faire mal...
Ses joues rosirent et ses oreilles prirent une adorable teinte pourpre, signe d'une émotion forte ou d'une gêne. Je ne pus m'empêcher de les effleurer du bout des doigts.
— Nous avons tout le temps pour ça, rien ne presse. Je ne veux pas que tu regrettes...
Subitement, il m'embrassa avec passion, sa langue se faufila dans ma bouche. Et je ne pus que répondre en gémissant. Il interrompit le baiser aussi brusquement qu'il l'avait initié. Il me regarda intensément, l'air sérieux.
— Je suis un homme, pas un adolescent et j'en ai envie. Je veux faire l'amour avec toi. Je ne regretterai jamais parce que je t'aime... Je te fais confiance et je sais que tu seras doux avec moi.
Mon cœur se gonfla d'amour pour cet homme merveilleux. Toutes mes résolutions s'envolèrent face à son regard déterminé et un besoin impérieux s'empara de moi. Je lui saisis le poignet et me levai rapidement, l'obligeant à me suivre.
— Où allons-nous ? demanda-t-il inquiet.
— Prendre une douche, répondis-je en m'arrêtant une seconde pour prendre ce dont j'avais besoin dans la commode.
Ses yeux s'arrondirent de surprise en découvrant ce que j'avais dans la main.
— Dans la douche ?
Je me retournai une seconde et le détaillai de la tête aux pieds. Il était si appétissant que je sentis ma virilité se réveiller. Je fis un pas vers lui et nos corps se frolèrent.
— Je ne ferai jamais rien qui te déplaise, un mot de ta part et j'arrête... Mais si tu es d'accord... Si tu en as envie...
Je vis le désir grandir dans ses yeux, il hocha la tête, la bouche entrouverte. Il ne m'en fallait pas plus. Un sentiment d'urgence grandit en moi. Je brûlais de le posséder entièrement. Je me félicitai d'avoir une douche aussi spacieuse, en entrant dans la salle de bain. Sans hésiter, je fis coulisser la porte vitrée et m'engouffrai, Gulf à ma suite, dans l'espace exigu. D'un mouvement d'épaule, je le ramenai dos contre la surface carrelée et ouvris le robinet. L'eau fraîche ruissela sur nos corps bouillants. Ses yeux étaient voilés de désir, sa respiration hachurée.
Lentement, il observa mon corps nu. Il ne m'avait jamais vraiment vu comme ça. Il m'avait touché, senti, mais ses yeux n'avaient pas encore découvert ma nudité. Sentir son regard gourmand sur moi m'excitait autant que des caresses. Je venais d'avoir un orgasme et pourtant mon corps hurlait de frustration. Il tendit le bras et ses doigts se posèrent doucement sur ma peau. Un long frisson me parcourut malgré l'eau qui était chaude à présent. Il effleura mon torse, mon ventre et s'arrêta à la naissance de mon membre.
— Tu es magnifique, Mew, murmura-t-il.
Je lui pris la main avant qu'elle ne s'aventure trop bas et la portai à mes lèvres. Je déposai un baiser dans sa paume, puis en fermant les yeux, j'aspirai son index dans ma bouche et le fis glisser le long de ma langue. Je mordis doucement la pulpe de son doigt en rouvrant les yeux et en plongeant dans son regard. La bouche entrouverte, il semblait hypnotisé.
— Et toi, aussi délicieux qu'une friandise au chocolat...
Il cligna plusieurs fois des paupières et ses oreilles virèrent au cramoisi. Je fis un pas, posai ma main sur sa joue et ajoutai :
— Tu es sûr ? Je ne t'en voudrais absolument pas si tu ne voulais pas aller plus loin.
Pour toute réponse, il pencha la tête pour s'emparer de mes lèvres. Ses mains se cramponnèrent à mes cheveux. Il recula légèrement le visage et il chuchota en me regardant droit dans les yeux :
— Prends-moi, Mew...
Un éclair de désir me transperça. Je le saisis par les hanches pour le soulever, il enroula ses jambes autour de moi. Je le calai contre le mur pour avoir un appui. Je passai les bras sous ses fesses et ouvris le tube, que j'avais toujours dans la main, pour m'enduire les doigts.
— Arrête-moi si tu as mal...
Tout en douceur, je commençai à lui masser les fesses et m'approchai de son entrée. Délicatement, j'insérai un doigt. Il se contracta contre moi. Je réunis tout le self-control dont j'étais capable pour rester immobile. Il devait s'habituer à moi.
— Détends-toi mon amour, murmurai-je en déposant des centaines de baisers dans son cou.
Je commençai de lents mouvements et son corps réagit rapidement. Il ferma les yeux, posa sa tête contre le mur et commença à gémir de plaisir. En prenant tout le temps nécessaire, j'introduis deux, puis trois doigts. À chaque fois, je lui laissai le temps d'accepter cette intrusion dans son intimité. Ses mains me labouraient le dos et quand mes doigts pénétrèrent plus profondément et touchèrent le point magique, il se cambra dans mes bras en lâchant un cri de volupté. Le moment était venu. Je le déposai sur le sol et le retournai, face contre le mur.
— Je viens, mon amour...
Un gémissement me répondit. Je me baissai pour ramasser le préservatif que j'avais amené, l'enfilai sur mon membre. Je pris quelques secondes pour admirer la vision qui s'offrait à moi. Gulf nu et ruisselant, complément offert. Mon bras encercla sa taille, pendant que ma main guidait mon sexe vers son entrée. Je frottai mon visage contre son dos pendant que je m'introduisai le plus lentement possible. La sensation était incroyable. Il était si étroit. Je dus m'arrêter à plusieurs reprises pour ne pas perdre le contrôle et le laisser se détendre et m'accueillir. Je respirai profondément pour calmer le désir qui faisait battre mon cœur violemment. Lorsque je fus en lui jusqu'à la garde, je glissai la main le long de son torse jusqu'à son visage et le tournai vers moi. Je pris possession de sa bouche. Il me répondit avec passion. Nous ne faisions plus qu'un, il m'appartenait entièrement.
— Mew, s'il te plait... supplia-t-il.
Avec douceur, je commençai à bouger. Il gémit et plaqua les mains contre la paroi pour se maintenir. Je resserrai mon étreinte et accélérai le rythme. Je dévorai son dos, le marquant de mes morsures et de mes coups de langue. Ma main libre empoigna son sexe et lui imprima des mouvements aussi rapides que mes coups de reins. Il se cambra contre mon torse et ses jambes se mirent à trembler. Le bruit de l'eau ne couvrait plus le bruit de nos gémissements et de nos corps qui s'entrechoquaient de plus en plus fort. La pression était insoutenable, je ne pourrai plus tenir longtemps. Sentant la délivrance toute proche, je donnai plusieurs coups de reins pour venir en lui le plus profondément possible, ses hanches venant à ma rencontre. Ses lèvres exquises crièrent mon prénom pendant que son corps fut parcouru de spasmes d'extase. Je donnai encore quelques coups de hanche et un orgasme incroyable me faucha.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top