Bonus 2
La soirée s'écoula, tranquille. Gulf me manquait. Nous ne nous étions pas quittés depuis presque deux jours. Je tournais clairement en rond. Je fixai sans cesse mon portable sur la table du salon. Je ne voulais pas l'étouffer et me retenais donc de l'appeler. Celui-ci se mit soudainement à vibrer. J'escaladai presque mon canapé pour l'attraper.
C'était Gulf... Mon cœur s'emballa. Je décrochai en m'obligeant à prendre un air détendu.
— Salut toi, dis-je en découvrant son visage sur mon écran.
— Salut, répondit-il avec un sourire.
— Bien rentré ?
Il souffla bruyamment.
— Phi n'a pas arrêté de me faire la morale pour ce qui s'est passé ce matin. J'ai cru qu'il n'arrêterait jamais... S'il savait... souffla-t-il en levant les yeux au ciel.
Je ne pus retenir un rire.
— Et toi, tu fais quoi ? me demanda-t-il.
Je rapprochai la caméra de mon visage et le fixai à travers l'écran.
— Je pense à toi...
Un silence me répondit. Il reprit la parole au bout de quelques secondes en se raclant la gorge.
— Tu es un incorrigible romantique.
— Oui et j'assume. Mais je te rassure, je ne le suis qu'avec toi.
— Tu as intérêt...
Son air grognon me fit sourire. Il changea de position et sa caméra bougea. Je découvris qu'il était torse nu. Cette vision me fit saliver, il était si appétissant.
— Tu me donnes faim... murmurai-je en le dévorant du regard.
— Moi aussi, je meurs de faim. Je mangerai bien un curry ce soir.
— Je ne parle pas de nourriture...
Il s'immobilisa et ses joues s'empourprèrent.
— Tu es incorrigible...
— Et tu adores ça...
Nous restâmes silencieux de longues minutes, nous fixant intensément du regard.
— Ça me fait penser que j'ai ramené quelque chose du boulot... dit-il en se penchant hors caméra.
Je retins mon souffle.
Il revint dans le champ, coiffé des oreilles de chat.
— C'est pas vrai... chuchotai-je.
Un large sourire provocateur apparut sur son visage.
— Tu joues avec le "dark power" là... continuai-je.
Ses lèvres pulpeuses s'entrouvrirent pour laisser échapper un "Miaou" tentateur. Je me levai précipitamment, attrapai mes clés et lui lançai :
— Ne bouge pas, j'arrive...
Le trajet me parut interminable. L'image de Gulf portant ses adorables oreilles ne quittait pas mon esprit et me donnait des bouffées de chaleur. J'étais déjà surexcité. La protubérance qui grossissait entre mes jambes à chaque minute, rendait ma conduite difficile. En bas de son immeuble, je me garai rapidement et montai quatre à quatre les escaliers. Fébrile, je toquai à la porte.
— C'est ouvert ! lança-t-il.
Le cœur battant d'anticipation, je tournai la poignée. La pièce était sombre. Des dizaines de bougies étaient allumées partout dans l'appartement, créant une atmosphère intime et sensuelle. Il disait ne pas être romantique, mais cette attention touchante était la preuve du contraire. Je balayai la pièce du regard, Gulf était introuvable.
— Tu sais que c'est dangereux de laisser ta porte ouverte. Tu ne sais pas qui pourrait entrer, dis-je en avançant doucement, le cherchant du regard.
— Effectivement, un animal féroce pourrait entrer... entendis-je depuis la pièce voisine.
Je suivis le son de sa voix.
— Où es-tu ? demandai-je, impatient de le rejoindre.
— Dans la chambre...
J'entrai rapidement dans la pièce adjacente. Ici aussi des dizaines de bougies étaient allumées, mais toujours pas de Gulf.
— Les oreilles auraient-elles un pouvoir d'invisibilité dont je n'avais pas connaissance ? plaisantai-je en regardant partout pour trouver mon amant.
— Allonge-toi sur lit...
— Gulf ! grognai-je impatient de le voir.
— Allonge-toi si tu veux me voir.
Son petit jeu avait tendance à m'irriter autant qu'il m'excitait. De bonne grâce, je montais sur les draps, si cela le faisait arriver plus vite à moi. Je m'allongeai sur le dos.
— Ça y est ! Montre-toi, maintenant !
L'excitation me rendait impatient.
— Ferme les yeux et ne bouge pas.
— Grr ! Tu as conscience que je vais te faire payer très cher ton petit jeu ? !
— Mew... Fais ce que je te dis...
Je m'exécutai en râlant.
Attentif au moindre bruit, j'étais à fleur de peau, sans même qu'il me touche. Soudain, le matelas se ploya sous son poids. J'eus un mouvement pour le toucher. Il me mit une tape sur la main.
— Tss tss ! Méchant chien ! Ne bouge pas, susurra-t-il à mon oreille.
Son souffle contre ma peau fit naître un long frisson le long de ma colonne vertébrale. Il avait décidé de me rendre complètement dingue. Ses doigts capturèrent mes poignets et les ramenèrent au-dessus de ma tête.
— Gulf ? Que fais-tu, demandai-je, intrigué.
Un lien emprisonna solidement mes mains contre les barreaux du lit. J'étais à sa merci. Il se déplaça et je sentis qu'il s'éloignait de moi. Je ne voulais pas qu'il s'éloigne.
— Gulf ?
— Ouvre les yeux.
Je lui obéis aussitôt et ce que je vis me coupa le souffle. Il était debout, face à moi, entièrement nu, à l'exception des oreilles qui ornaient ses cheveux. Il était tout simplement magnifique dans la lumière douce et mouvante des flammes. À cette vision, un feu incandescent prit naissance dans mes reins.
— Approche-toi, suppliai-je.
Tel un félin, il grimpa souplement sur le lit. Lentement, il avança au-dessus de moi à quatre pattes. Je mourrais d'envie de le toucher, mais j'étais solidement attaché. Je laissai échapper un gémissement de frustration.
Arrivé à ma hauteur, il approcha son visage du mien. Un sourire énigmatique et sensuel étirait sa bouche charnue. Avec une lenteur démoniaque, il posa ses lèvres sur les miennes. Il ne faisait que les effleurer, doucement, au ralenti. Du bout de la langue, il dessina le contour de ma bouche. Je crus défaillir. Il s'aventura sur ma joue, puis descendit jusqu'à mon oreille. Du bout des lèvres, il aspira mon lobe, puis il murmura :
— Miaou...
Il mordilla ma peau et ajouta d'une voix grave et sensuelle :
— Ce soir, le petit minou a très faim.
Je n'avais jamais rien entendu d'aussi excitant. Je me cambrai pour tenter de l'embrasser, mais il se recula en riant.
— Ne bouge pas, méchant toutou ! Si tu es obéissant, tu auras une friandise...
Il releva mon t-shirt, me jeta un regard provocant et fondit sur ma peau. Il commença à lécher et mordiller chaque centimètre carré de mon torse. Il s'attarda sur mes pectoraux, aspirant goulûment mes tétons. Il croqua mes flancs à pleines dents, créant des décharges dans mon ventre. J'étais au bord de l'explosion. Ne pas pouvoir le toucher et rester passif était une torture et en même temps, c'était tellement bon... Je gémissai et me tortillai sous lui sans pudeur. Il déboutonna mon pantalon, le fit glisser le long de mes jambes, libérant mon sexe gorgé de désir. Il l'observa un instant, le regard brillant.
— Gulf... ne fais rien qui te...
Je ne pus finir cette phrase car ses lèvres pulpeuses entourèrent mon membre. J'inspirai un grand coup. La sensation était indescriptible. Mes hanches se soulevèrent pour aller à la rencontre de sa bouche si douce et chaude. Il me lécha, à petits coups de langue, comme un chat buvant son eau, sur toute ma longueur. Il aspira doucement mon gland et je crus perdre la tête.
— Gulf... détache-moi ! suppliai-je en tirant sur les liens.
— Pas encore...
Il grimpa sur moi et me chevaucha.
— Tu vas me faire l'amour d'abord, chuchota-t-il en traçant des lignes du bout des doigts sur mon ventre.
— Attends, Gulf... ça risque de te faire mal...
Nous avions eu notre première expérience sexuelle ensemble le matin même. Faire l'amour aussi vite, sans laisser les chairs se cicatriser et surtout sans lubrifier la zone, pouvait être désagréable, voir douloureux. L'idée qu'il puisse souffrir me faisait l'effet d'une douche froide. Il se pencha vers sa commode, ouvrit son tiroir et en sortit un tube de lubrifiant et des préservatifs. Il me regarda avec un air satisfait.
— Je me suis arrêté faire quelques courses en rentrant.
— J'espère que P'Bester ne t'accompagnait pas ?
Il rit en se penchant vers moi.
— S'il l'avait fait, il aurait pu avoir une attaque.
— Nous pouvons juste...
Il ne me laissa pas argumenter plus, car sa bouche m'offrit un baiser fiévreux. Enfin, je pus le goûter, l'explorant en profondeur. Subitement, il se redressa. Mécontent, je grognais d'insatisfaction. Un sourire diaboliquement sexy étira ses lèvres rougies par notre baiser. Il attrapa une protection, l'ouvrit et lentement la positionna sur mon membre. Il ouvrit le tube de gel et déposa une généreuse quantité sur mon gland. Avec minutie, il l'étala sur toute la longueur. Un éclair de plaisir me foudroya au contact de ses doigts agiles.
Il se positionna au-dessus de ma virilité dressée et d'un mouvement des hanches, s'empala, millimètre par millimètre sur moi. La sensation de son corps se liant au mien me coupa le souffle. Je dus me mordre les lèvres pour ne pas bouger. L'envie d'aller à sa rencontre, de m'enfouir en lui était impérieuse. Mais, il devait aller à son rythme pour ne pas souffrir. Il gémit faiblement, son visage se crispa.
— Gulf, arrête ! Je ne veux pas que tu aies mal ! dis-je inquiet.
À nouveau, il se pencha et captura mes lèvres, en augmentant la pression sur ses hanches, m'enfonçant plus encore en lui.
— Je ne souffre pas... répondit-il d'une voix hachurée, les yeux clos. Te sentir en moi... c'est... tellement bon...
Aussitôt, il commença des aller venues. Je ne pus me retenir de cambrer les reins, tirant sur la tête de lit, frustré de ne pas être aux commandes. Je devenais fou. Des sensations extrêmes se déchaînaient en moi. Je brûlais de l'intérieur. Gulf semblait dans un état second. Ses mouvements se faisaient de plus en plus rapides et profonds. Il gémissait comme un dément, le corps moite et brillant dans la lumière des bougies.
— Détache-moi, Gulf, suppliai-je.
Il se pencha et enfin me libéra. Sans attendre, je l'enlaçai et dans un mouvement de hanche, pivotai et l'allongea sous moi.
— Il est temps que je te fasse payer ton petit jeu, sifflai-je entre mes dents, en donnant un puissant coup de rein.
Ses yeux s'ecarquillèrent et il s'agrippa à mes épaules. Ses ongles pénétrèrent ma peau.
— Encore... gémit-il en rejetant la tête en arrière.
— Tu aimes ça ? murmurai-je en lui donnant ce qu'il voulait.
— Oui ! Mew !
Alors, tel un fou à lier, je le pénétrai puissamment et profondément, de plus en plus vite. Gulf me suppliant de lui en donner toujours plus. Subitement, son corps fut parcouru de spasmes de plaisir, pendant qu'il criait mon nom. Le voir jouir dans mes bras déclencha une explosion orgasmique qui me permit de le rejoindre dans notre monde de volupté.
De longues minutes plus tard, mon petit minou, tout chaud et ronronnant de bien-être dans mes bras, se tourna vers moi.
— Promets-moi de me faire l'amour tous les jours !
Je ne pus retenir un rire. Il était à croquer, mon adorable chaton insatiable.
— Ok, si tu me promets de ne jamais te séparer de ses oreilles !
— Marché conclu, lança-t-il avant de m'offrir ses lèvres.
Un bonheur immense me gonfla la poitrine. Gulf m'offrait la plus belle chose au monde : son amour.
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