Chapitre 3

" La dernière page d'un conte de fée déchirée a été réécrite "

Il se réveilla sous les rayons du soleil qui décoraient minutieusement sa chambre. Ses paupières étaient encore lourdes mais sa conscience revenait après un long sommeil. S'habituant peu à peu à la lumière du soleil, il ouvre ses yeux ayant l'impression qu'il n'avait pas dormi, mais il se sentait bien. Il se figea soudainement. Il étouffa un cri à l'aide de sa couette, Ladybug dormait profondément juste à côté de lui. Quand est-ce qu'elle est rentrée ? Et comment ? Il avait fermé sa porte à clé. Et par un pur réflexe de méfiance, il regarda sa main et quel soulagement quand il vit sa bague à son doigt.

« Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-il la voyant se réveiller un peu.

- J'ai fait un cauchemar, un terrible cauchemar répondit-elle laissant de marbre Adrien.

- Et comment tu es rentrée ? demanda Adrien en haussant un sourcil.

- Ben par la porte... répondit-elle, ne comprenant pas trop la question. »

Il écarquilla des yeux et regarda la porte, elle avait fait sauter la serrure. Il soupira et la regarda. Elle était belle, il devait se l'avouer mais malheureusement son costume rouge à pois noirs cachait sa beauté naturelle. Sans ce costume, il était sûr qu'elle était encore plus sublime. Il tourna la tête de gauche à droite, pourquoi il la regardait comme ça ? Et pourquoi des pensées comme ça envers cette inconnue ?

« Tu veux m'en parler ? De ton cauchemar ? demanda Adrien en posant une main réconfortante sur son épaule tout en s'asseyant en tailleur face à elle. »

" Maintenant ce n'est plus qu'une tragédie "

Il vit la jeune fille baisser la tête voulant cacher sa détresse et sa tristesse. Elle détestait voir de la pitié dans les yeux d'une personne. Ça l'emportait à un point inimaginable. 

« Occupe-toi de tes affaires, veux-tu prononça son invitée d'une voix froide détournant le regard. »

Il écarquilla des yeux surpris devant la soudaine froideur de la charmante fille, mais il ravisa son élan de surprise, elle était Ladybug l'alliée du Papillon, c'était normal. Puis dans un élan qui ne se sentait pas capable n'étant plus maître de son corps, il la prit dans ses bras.

" Et la seule personne qui croyait une fin heureuse a perdu espoir, elle a disparu... "

Marinette ou plutôt Ladybug écarquilla des yeux sentant son cœur battre à l'unisson sous l'étreinte soudaine de son hôte. Quant à Adrien, il ne comprenait pas ce qui lui arrivait mais il ne voulait pas partir, il se sentait bien. Il n'avait jamais éprouvé cela. Ce sentiment agréable électrifiait son corps accompagné d'un doux frisson. C'était à la fois intense mais doux.

« T'as pas besoin de m'en parler mais j'aime pas te voir si triste déclara-t-il dans un doux murmure qui fit frissonner la demoiselle. »

Elle ne répondit pas comme figée dans le temps et d'un seul coup, un visage se forma dans sa tête. Celui de Félix.

" L'amour et les rêves ne sont rien de plus fragiles qu'un château de sable balayé au vent "

Elle se leva brusquement ne lançant aucun regard à ce jeune homme, et elle quitta la pièce la tête baissée en prenant soin de fermer la porte, beaucoup troublée. Elle n'était pas - plus - habituée à ces attentions à son égard. Elle se dirigea d'un pas lourd vers sa propre chambre, vêtue de son costume, et avant de pouvoir rentrer dans sa chambre, main posée sur la poignet de la porte, elle sentit une main se poser sur la sienne.

« Je fais aussi des cauchemars tu sais... Même souvent... Je suis en deuil, j'ai perdu quelqu'un de très cher et on dit que le deuil dure quelques temps mais elle dure toute la vie. Je pleurai, je pleure et je pleurerai toujours la mort de cette personne avoua Adrien la déstabilisant de ses yeux verdâtre qui la plongeait dans une transe inconnue. Alors je te comprends...

- Co... Comment sais-tu que j'ai perdu quelqu'un ? demanda-t-elle suspicieuse. »

À ce moment-là, il sentit son cœur battre à une vitesse anormale et une boule au ventre se forma suite à la question de l'héroïne déchue. Il ne fallait surtout pas faire de gaffe et Plagg le lui faisait rappeler en le pinçant légèrement dans sa chemise.

« Je... Je t'ai entendu dans ton sommeil... Tu parlais dans ton sommeil, voilà c'est ça... répondit-il pas très convaincant mais qui suffit à enlever tout soupçons chez son pire ennemi.

- Oh je vois... Je peux avouer que je ne suis pas très discrète... Où vas-tu ? demanda-t-elle remarquant qu'Adrien portait son manteau. 

- J'ai prévu d'aller à une sortie entre amis, j'aurais aimé que tu viennes avec nous mais je ne sais pas si te voir et voir quelqu'un en costume moulant les enchanterait... Si tu veux, il y a la télé, la télécommande de trouve sur la table basse. Et il y a tout ce qu'il faut dans les placards. Bon je te laisse, je reviens à 17 heures ! dit-il en sortant d l'appartement fermant à clé par derrière.

- Je ne sais même pas comment fonctionne une télé... lâcha-t-elle avant qu'elle se relève pour fouiller un peu l'appartement, peut-être elle trouvera quelque chose qui l'occupera. »

" Éphémères et inutiles, même si on espère un peu plus d'eux "

Elle regarda son yoyo quelques instants, son arme et son costume avaient changés d'apparence  au fil des époques. Elle se souvient encore la réaction qu'elle avait eu quand elle avait vu surgir d'une boîte Tikki. Ô Tikki... Elle lui manquait tellement, des centaines d'années qu'elle ne l'avait pas vu. Peu à peu, elle sentait qu'elle n'avait pas sa place dans cette époque. Elle aurait dû être morte il y a bien longtemps, sa progéniture menacée, sa mort aurait signé la fin de sa descendance qu'elle avait tant souhaité.

Tikki lui manquait.

Félix lui manquait.

Ses amis lui manquaient.

Ses parents lui manquaient.

Et ça a été horrible pour elle de voir ses proches mourir un par un au fil du temps. Son cœur était à présent meurtri, en souffrance où seuls les pansements ne pourront pas recouvrir les centaines de plaies qui l'animaient. Et ça a été encore plus horrible d'assister à la mort de son fiancé. Ils s'étaient promis de combattre ensemble le mal, et quand tout aurait été fini, de s'épouser et de fonder une famille.

" Mais ta voix encore résonne dans mon esprit et je n'arrive toujours décidément pas à t'oublier "

Avec le temps, elle et les gardiens avaient appris la morale de l'histoire. Garder son identité pour se protéger, le masque étant la seule protection. La seule règle qui a été mis en place juste après l'incident. Elle aurait voulu tout faire pour revenir en arrière et faire en sorte que tout se soit passé autrement. Elle en souffrait de plus en plus, la douleur ne s'atténuait pas au fil du temps. Au contraire, elle devenait de plus en plus forte.

Elle ouvrit une fenêtre, son yoyo en main et elle s'élança. Elle avait besoin de bouger et puis au moins elle pourra suivre Adrien en discrétion pour savoir comment sont ses journées. Elle sautait de toit en toit discrètement, se cachant derrière des cheminées en s'abaissant pour pas que des personnes puissent la voir. Elle continua son chemin quand elle le vit, elle se cacha instinctivement derrière une cheminée et prit son yoyo pour ouvrir la caméra en zoomant.

Il se dirigeait vers un immeuble, une fille blonde aux yeux bleus. Elle avait un physique attirant, aussi belle, et elle lui souriait. Ils se firent la bise, et ils entamèrent leur chemin, bras dessus-dessous.

" Ni la chanson que tu chantais, elle est gravée dans mon cœur et je retourne à ce jour "

Un sentiment amer s'empreignait d'elle, étrangement elle voulait être sa place. Elle se leva, se cachant du regard paniqué d'Adrien qui s'était retourné vers son emplacement mais elle avait eu le temps de se cacher avant d'être mise à découverte. Elle soupira les voyant s'éloigner, elle voulait les suivre mais Adrien avait des soupçons qu'elle soit en train de les suivre. Elle voulait qu'il lui fasse confiance en dehors de l'alliance avec le Papillon.

Elle continua son chemin faisant demi-tour, dépitée. Tout lui plombait le moral : sa famille, Tikki, Félix, ses amies lui manquaient. Elle sécha d'un revers de main une larme et continua sa route, les pensées sombres la hantant.

" Prisonnière d'un souvenir dont je veux me libérer, des chaînes m'empêchent de m'évader "

Tout à coup, l'emblème du Papillon s'afficha sur son yoyo : un appel. Elle prit une grande bouffée d'inspiration, esquissa un sourire euphorique et décrocha.

« Allô maître ? »



Chloé et Adrien marchaient, un silence agréable régnait entre eux, n'ayant pas beaucoup de chose à se dire sur le moment. Adrien était piégé dans un dilemme difficile. Devrait-il avouer qu'il logeait leur nouvelle pire ennemi chez lui ? Il ne souhaitait pas connaître leur réaction, celle de sa partenaire mais aussi celle de son " âme sœur " à la vente de son secret. Comment auraient-ils réagi face à la nouvelle ?

« Adrien, t'es bien silencieux ! Je t'ai connu plus bavard prononça son amie d'enfance cassant le silence qui planait.

- Rien... J'étais dans mes pensées, je pensais à... tenta de dire Adrien mais fut à cour d'excuse.

- À Ladybug ? demanda Chloé en haussant un sourcil faisant sursauter Adrien d'un bon.

- Comment ça Ladybug ? Pourquoi je penserai à elle ? Je ne connais pas de Ladybug ! répliqua Adrien, essayant d'être crédible mais en vain.

- Tu sais, c'est normal... Savoir que ton âme sœur est l'alliée du Papillon, ça peut faire réfléchir.

- Je ne suis pas amoureux d'elle rétorqua Adrien en continuant son chemin, marchant plus vite que Chloé qui peinait à le suivre. »

Ils continuèrent à marcher vers ce fameux parc, Adrien stressant sur la possibilité de lui cacher une information si cruciale pour la bataille de fin.

« Chloé, je... allait-t-il dire quand soudain une explosion se fit entendre au loin »

" Nos deux mondes sont encore reliés "

Ils n'avaient pas besoin de réentendre une deuxième explosion pour savoir qu'ils devaient faire. Ils partirent ensemble dans une ruelle à l'abris des regards et se transformèrent pour survoler tout Paris entier qui plongeait dans le chaos.

Des personnes couraient à l'agonie, fuyant le danger, blessés, et ils virent rouges. C'était la première fois depuis leur début de carrière de super-héros que des personnes étaient blessés. L'odeur du sang parvinrent aux narines sur-développés de Chat Noir qui eut des nausées.

" Le lien des âmes-sœurs est le lien qu'on ne peut couper "

« Faisons vite ! Cet akumatisé me paraît coriace, il va falloir qu'on soit prudent ! rétorqua Queen Bee avant de s'élancer à l'aide de sa toupie »

Ils s'élancèrent pour s'arrêter devant un amas de poussières, de pierres, où le sang tâchaient le sol. Cette odeur métallique devenaient de plus en plus épouvantable, effroyable et leur donnait l'envie de s'enfuir.

Soudainement, il vit une jeune femme parée de son costume rouge moulante à pois noir les regardant avec un sourire tout sauf bienveillant.

« Vous voilà enfin ! Le temps devenait de plus en plus long.

- C'est sûr pour toi, moi je trouve particulièrement que le temps passe vite ! rétorqua Chat Noir en lui souriant, un sourire fidèle à son alter-égo.

- Chat Noir, ferme-la... répliqua sa partenaire agacée.

- Je vais te faire ravaler tes paroles mon matou et tu verras qui rira le dernier ! rétorqua Ladybug irritée avant d'afficher un sourire mauvais.  Je te présente, Fimpiria ! Agacée qu'on la traite de vampire à cause de sa maladie : la porphyrie,  elle a décidé de son plein gré d'être de nos côtés. Je te laisse jouer mu-muse avec eux ma jolie. »

L'akumatisée Fimpiria était une jolie femme, on ne pouvait se l'avouer : brune aux yeux verts accompagnée de jolies formes, elle avait tout pour plaire. Elle était vêtue d'une robe noir à dentelle, et de collant blanche avec des ballerines noires. Le sang tâchait sa robe et son visage pâle. Également, elle avait des canines. Elle possédait les caractéristiques d'un vampire semblable aux légendes.

" C'est sûr : L'amour surpasse tout "

« Ceux qui se sont moqués de moi vont me le payer ! Je vais enfin pouvoir goûter aux goûts de la vengeance à commencer par vous ! cria-t-elle avant de foncer droit sur eux avec à ses côtés Ladybug.

- Chat Noir ! Ne les laisse pas t'atteindre ! répliqua Queen Bee se mettant en position de combat. »

Fimpiria fonçait sur Queen Bee avec toute la rage accumulée depuis son akumatisation. Queen Bee faisait tous qu'il y avait en son pouvoir pour ne pas se laisser toucher. Fimpiria armée de ses ongles et de ses canines tentaient le tout pour voir le sang de la célèbre super-héroïne couler.

" De toutes les épreuves, il vient à
bout "

Quant à Ladybug, elle s'acharnait sur Chat Noir tandis qu'elle laissait sa partenaire attraper Queen Bee. Elle mettait de la puissance dans ses coups qu'il esquivait péniblement. Avec les années, elle avait pu acquérir un semblant de rapidité qui était à son avantage. Chat Noir, lui, se protégeait de son bâton quand il le pouvait mais faisait en sorte de respecter les instructions de son acolyte : ne pas se laisser atteindre.

« Pourquoi tu lui ressembles tellement ?! cria Ladybug lui donnant un coup dans son torse le faisant projeter au loin.

- À qui ? demanda-t-il avec un sourire charmeur, essayant d'ignorer la douleur dans son torse. Au Prince de tes rêves !

- Ferme-là ! Tu ne sais rien ! cracha-t-elle en lui redonnant un coup qu'il esquiva gracieusement ce qui fit de plus en plus énerver Ladybug. »

" Notre destin est écrit "

Soudainement, sans s'y attendre, il vit Fimpiria fonçait sur lui, les canines tendus, prête à mordre sa victime. Derrière elle, Queen Bee était essoufflée se tenant à peine sur ses deux jambes.

" Ce sont les étoiles qui me l'ont dit "

« Vous avez assez joué comme ça, à nous de jouer maintenant ! répliqua Chat Noir en faisant tourner son bâton pour le ramener contre sa jambe dans sa main d'un geste sec, un regard froid ornant son visage.

- J'ai touché ton point sensible ? demanda Ladybug en regardant la super-héroïne.

- On dirait bien que oui ! Laisse-moi goûter de ton sang ! s'exclama Fimpiria ouvrant sa bouche vers Chat Noir mais elle esquiva le coup qu'allait lui donner son adversaire. »

" Ces mots doivent disparaître "

Queen Bee prit sa toupie et aussitôt fait, elles furent encerclées par les deux super-héros de Paris mais Ladybug ne l'entendit pas de cette manière. Elle sauta dans le vide avec Fimpiria et atterrirent derrière Queen Bee. Elle plaça son bras autour du cou de la super-héroïne qui n'avait pas eu le temps de réagir face à la rapidité de cette dernière, elle la désarma de sa toupie et Fimpiria tendit ses canines vers la clavicule non couverte de la super-héroïne et se figea.

" Car les mensonges ne sont dits que par des traîtres "

« Alors mon chaton, donne-moi ton miraculous et boucle d'or pourra rentrer saine et sauve chez elle sans que son sang ait tâché son costume dit Ladybug le regardant d'un air sadique. Donne-moi ton miraculous ! »



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