Chapitre 20 🌶

La totalité des vampires présents dans la forteresse s'investissaient sérieusement dans le combat à venir, oubliant qu'ils le feraient auprès des Volturi, trop préoccupés à empêcher l'ibérique de parvenir à renverser notre clan pour instaurer son propre règne qui serait bien plus macabre. Et étonnamment, il n'y avait pas eu de règlement de compte entre deux couloirs, même si Jane fusillait tout le monde du regard, et particulièrement Isabella Swan qui lui rendait bien. Son compagnon n'arrêtait pas de surveiller le mien par précaution maintenant que tous savaient que la vision avait été modifiée sur certains passages. Et le traqueur avait toujours son attention rivée sur moi pour s'assurer que je ne déclencherais pas un nouveau bûcher.

Le reste des loups en âge de se battre étaient arrivés, n'ayant pas hésités à se joindre au combat pour éviter que des innocents ne deviennent des esclaves d'Aznar. J'avais d'ailleurs eu le droit à un regard noir de leur part, sûrement parce que j'avais fait cramer le bras de l'un d'eux alors qu'il allait mieux maintenant, Demetri avait dû me garder à distance par précaution.

Les seuls qui semblaient avoir du mal à s'intégrer étaient les deux derniers représentants du clan roumain, ils restaient en retrait. Les Volturi faisaient de leur mieux pour ne pas passer trop de temps en leur compagnie et même nos alliés les évitaient autant que possible. Stephan et Vladimir n'était pas faciles à approcher, et la destruction de leur clan était bien plus récente que celle des égyptiens, des rancœurs demeuraient donc et elles étaient plus profondes encore. Certains s'attendaient à les voir disparaître dans la nature pour fuir le conflit à venir, voir même profiter de la situation pour se venger des Volturi, mais Demetri avait beau se concentrer sur leur essence, rien ne lui parvenait. Aro avait essayé de les sonder et n'avait rien vu, et même le télépathe des Cullen n'avait rien vu, et il serait vraiment bête de sa part de nous la faire à l'envers en donnant l'avantage aux roumains. Nous devions donc partir du principe qu'ils étaient bien avec nous. D'autant plus qu'ils s'investissaient dans les entraînements, regardant avec attention le niveau de certains pour ensuite leur donner des conseils, aussi étonnant que cela puisse être.

Pendant ce temps, les entraînements s'étaient poursuivis sans interruption ou presque, le temps de se revigorer avec des festins bien mérités, et des nuits réparatrices pour ceux qui étaient encore capables de dormir. A force d'étudier les techniques de ceux qui dirigeaient les cessions pour travailler nos dons et nos aptitudes à se battre, beaucoup avaient fait d'énormes progrès, moi y compris. Je ne pourrais peut-être pas tenir tête aux vampires les plus vieux qui seront en face, mais je parviendrais à me débrouiller face à ceux qui seront les moins expérimentés, ou les moins entraînés. On avait aussi appris à utiliser nos dons en les coordonnant aux autres. Isabella avait dû poursuivre le développement de son bouclier pour parvenir à prendre la totalité des combattants sous son pouvoir et leur éviter d'être visés par les dons adverses, ce qui incluait de savoir le maintenir en place même en se battant de son côté. L'idée de protéger aussi les Volturi l'avait dérangé et ça s'était particulièrement ressenti puisque c'était Jane en face qui s'était fait un plaisir de torturer, avec parcimonie, les vampires qu'elle n'arrivait pas à immuniser contre les dons psychiques. La petite blonde éprouvant sûrement un réel plaisir à rabaisser la brune qui s'était vexée, et une nouvelle dispute avait éclaté entre les deux immortelles sans que personne ne cherche à intervenir à part les Cullen, les autres préférant contempler la scène en lançant les paris sur ce qui serait cassé cette fois. En réalité, cela apportait un peu de légèreté après avoir passé des jours enfermés à ne penser à rien d'autre que notre survie. C'était d'ailleurs pour ça qu'une pause nous avait été accordée pour souffler un peu avant de s'y remettre. Et la plupart des couples avaient probablement eux la même idée que nous.

J'étais actuellement à la merci du traqueur qui n'avait pas pu décompresser depuis que je l'avais provoqué en entraînement. Les yeux fermés, je savourais le plaisir qui m'envahissait alors que Demetri s'était immiscé entre mes jambes pour y faire glisser sa langue, faisant trembler mon corps en réponse.

- S'il te plaît... le suppliais-je en sentant l'orgasme approcher, et le traqueur arrêtait immédiatement ses caresses buccales à chaque fois que ma jouissance menaçait d'exploser.

- Ce n'est qu'un juste retour pour t'être frottée à moi et m'avoir laissé plusieurs jours frustré... souriait-il satisfait en me voyant malmenée, bien que j'aie dû aussi subir cette frustration, ayant été interrompu encore avant dans notre câlin par cette histoire de caméra. Ce soir, je vais faire passer mon plaisir en premier, et si tu es sage, peut-être que je te laisserais en profiter aussi, ronronna le vampire en laissant pourtant sa langue glisser sur toute la longueur de mes lèvres, me faisant lâcher un long gémissement d'impatience. Je n'avais aucune hésitation à me soumettre à son côté dominant, parce que j'aimais ça et que j'avais confiance en Demetri, je savais qu'il ne ferait rien à mes dépens. En fait le voir prendre son pied à me torturer délicieusement était tout aussi jouissif, et quand il évita délibérément mon clitoris pour déposer une morsure à l'intérieur de la cuisse, mon corps s'embrasa toujours plus et je dû l'arrêter quelques secondes par peur de le blesser en perdant le contrôle.

- Laisse-toi aller mon ange, ordonna le grec en se redressant pour me laisser admirer son corps nu, ne craignant de toute évidence pas mon don. Met-toi sur le ventre Charlie, fit-il sur une voix rauque alors que je prenais tout mon temps pour m'exécuter, le faisant grogner et une petite tape tomba sur mon fessier, me rendant toujours plus humide. Tu me rends dingue mon ange... soupira le vampire en s'allongeant sur moi après avoir posé un coussin sous mon bassin pour le soulever, et me pénétra très facilement. Le traqueur aussi me rendait folle, folle de lui, que ce soit de désir, d'amour, de tendresse... j'étais vite devenue ivre de mon compagnon et quand il prenait les commandes, je le laissais faire pour flatter son égo, jusqu'à la prochaine fois où je le chevaucherais pour lui rendre la pareille. Cela dit aujourd'hui on ne faisait pas l'amour. On se comportait comme des animaux alors que Demetri me pilonna rudement avec vigueur, y allant à une telle vitesse qui ne pouvait être que vampirique. Alors que de mon côté, je me perdais dans le plaisir qu'il me donnait, accompagnant ses coups de reins avec mes hanches, à peine déstabilisée par les fessées presque trop douces à mon goût.

- Dem... gémis-je de bonheur alors que j'attrapais une de ses mains pour serrer mes doigts dessus, et le corps massif du traqueur tomba sur le mien pour m'aplatir contre le matelas, toujours aussi enivré par le plaisir ressenti.

Notre lien avait beau être fort, les moments où il était le plus perceptible était quand on se donnait à l'autre, encore plus quand on ne retenait rien. En cet instant, il était si puissant que j'avais l'impression d'être dans la tête de Demetri pour ressentir tout le bonheur que lui procurait ce moment, et je savais qu'il avait accès à mon plaisir grâce à son don, me laissant toujours plus envahir par le désir pour qu'il en profite pleinement. Une myriade de baisers frais se déposa sur ma nuque, mes épaules et le haut de mon dos, entendant le traqueur me dire combien il m'aimait, et lui répondant immédiatement avec la même intensité de sentiments, alors que je m'embrasais toujours plus de l'intérieur et Demetri devait très certainement ressentir mon corps qui se réchauffait toujours plus. Comme je ne pouvais pas l'embrasser à mon tour, je portais nos mains attachées pour déposer un long baiser sur le dos de sa main dont la fraîcheur continuait de détonner avec la mienne. J'aurais dû avoir la même température corporelle que Demetri avec la transformation mais mon don m'avait doté de cette particularité qui plaisait au traqueur, ronronnant de bonheur lorsque ma chaleur l'envahissait. Avec un râle d'impatience, il se cramponna à ma hanche de son autre main alors qu'il accélérait encore le rythme et ma main libre déchira littéralement les draps qui étaient sous moi. Mon compagnon s'immobilisa en jouissant finalement en même temps que moi, me serrant tendrement contre lui alors que je me retournais toute tremblante. Le beau blond posa sa tête sur ma poitrine en douceur alors que je le regardais comme l'une des merveilles du monde.

- Comblé ? Demandais-je alors qu'il levait les yeux au ciel et que je sentais le bout de ses doigts caresser mes côtes, sachant combien j'aimais ça.

- Je ne devrais même pas avoir à répondre à cette question Charlie, sourit-il en déposant un baiser des plus doux sur un de mes seins, me faisant soupirer de bien-être. Je ne sais pas combien de temps il nous reste alors je compte bien profiter de chaque minute passée avec toi, dit-il en nous ramenant dans la réalité, cette bulle de bonheur n'était que temporaire et prendrait fin dès qu'il nous faudra retourner nous entraîner. Alors que je me blottissais contre le traqueur qui faisait de son mieux pour me réconforter. Je regrette de ne pas t'avoir connu plus tôt, on a passé si peu de temps ensembles, déplora-t-il. Félix a eu raison de te dire que tu étais ma compagne, ou on aurait eu encore moins de moments à partager si j'avais suivi mon plan initial.

- Je ne regrette rien des moments passés avec toi, lui assurais-je en refusant de passer les prochains jours à le laisser se reprocher de ne rien m'avoir dit.

- J'espère bien, rigola-t-il doucement en me faisant sourire en réponse avant de voir son beau visage se fermer sans que je ne comprenne pourquoi. Habille-toi mon ange, la Cullen vient d'avoir une vision, et elle est partie voir Aro.

L'annonce était si inattendue qu'après une douche à vitesse vampirique, nous avions tous deux revêtus nos tenues de sport qui résistaient mieux aux entraînements, et je suivis Demetri à travers le labyrinthe de couloirs de la vieille bâtisse quand je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche de jogging. En voyant la personne qui cherchait à me joindre après déjà une vingtaine d'essais, je stoppais net et incitais le traqueur à poursuivre parce que la conversation s'annonçait houleuse et qu'il n'avait pas besoin de m'entendre élever la voix, il y avait suffisamment de bruits qu'il devait subir. Il hésita un instant mais accepta à contre-cœur après un dernier regard posé sur moi, alors que je continuais de fixer l'écran quelques instants, avant de finalement décrocher en me rapprochant du secrétariat où le réseau téléphonique était meilleur. Je redoutais déjà l'ambiance de cette conversation. J'avais beau essayé de me souvenir à quand remontait notre dernière discussion, je parvenais à rien, cela faisait peut-être 4 ou 5 ans que l'on ne s'était pas parlé, et ça ne m'avait vraiment pas manqué pour être honnête.

- Tu daignes enfin répondre, me reprocha immédiatement la voix familière et toujours aussi désagréable de ma mère que je n'avais pas pensé entendre à nouveau depuis que j'avais quitté le foyer familial.

- Parce que j'avais bien mieux à faire, et si tu ne me dis pas vite ce que tu veux, je raccroche, répliquais-je sur un ton acerbe en me demandant ce qui pouvait bien me retenir de ne pas le faire sur le champ, peu étonnée par son charmant accueil.

- Ce que je veux ? Tu ne crois pas que tu me dois des explications sur ta disparition subite ?

- Je suis partie, j'ai décidé de changer de vie, et je ne vois pas en quoi ça te concerne.

- Dans la mesure où tu es un poids dans mes projets, ça me concerne Charlie, cracha-t-elle à son tour en parvenant encore à me faire du mal après toutes ces années.

- Un poids ?! M'écriais-je alors que je crus entendre la voix de Demetri m'appeler mais un autre son m'en empêcha, percevant des présences autour de moi qui avaient l'air de courir et de se rapprocher. C'est comme ça que tu vois ta propre fille ?

- Tu es un poids pour mon bonheur et mon avenir avec Aznar, répéta-t-elle alors que j'écarquillais les yeux sous la surprise en entendant ce prénom au moment où quelque chose me percuta violemment. Je n'eus pas le temps de me relever qu'une sensation de brûlure qui n'avait rien de normale m'envahit pour me consumer de l'intérieur et me fit sombrer dans l'inconscience dans un hurlement de souffrance.

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