Chapitre 16
Cet incident m'avait quand même valu un entretien assez désagréable avec les maîtres, devant les Cullen, pour me réprimander sur mon comportement, même en insistant sur le fait que je venais juste de me réveiller pour tenter de me défendre. En réalité, c'était surtout Aro qui m'avait fait des remontrances pour la forme parce que ça n'avait pas l'air de le déranger outre mesure, et j'aurais juré que si les végétariens n'avaient pas été là, il m'aurait félicité. Apparemment, mon don n'avait pas seulement touché Edward Cullen et sa compagne, mais également le loup-garou Jacob Black qui avait voulu intervenir, et mes flammes l'avaient atteint au moment où il avait voulu toucher la brune. Si les deux vampires s'étaient vite remis, le canidé avait été sérieusement brûlé à l'avant-bras et même sa capacité à se régénérer rapidement n'aidait pas beaucoup, souffrant de sérieuses lésions qui avaient été prises en charge par le docteur Carlisle. Je n'arrivais même pas à ressentir de la culpabilité ou des remords dans la mesure où j'avais voulu protéger Demetri. Au moins j'espérais qu'ils avaient pris au sérieux cette mise en garde, parce que je ne les laisserais pas s'en prendre à lui.
Néanmoins, j'avais été « punie » pour faire bonne impression, me consignant à rester quelques jours à l'étage de la garde rapprochée le temps que ma colère se tasse, même si je savais qu'elle serait toujours bien là en recroisant le clan Olympic. Une punition plutôt agréable vu que j'avais passé de nombreuses heures sous la couette dans le nouveau lit de Demetri qui avait dû être remplacé plusieurs fois. Et il m'avait incité à mettre ma touche personnelle dans ce qui était désormais nos appartements. Il voulait que je me sente à l'aise et chez moi dans cet environnement assez sobre et épuré, la personnalité du traqueur se ressentait partout. Rien d'inutile ou d'extravagant, tout était parfaitement bien rangé, s'en était presque mystérieux, comme lui, parce que si avec moi il était très ouvert et accessible, il se renfermait vite avec les autres, parfois même avec la garde avec qui il était pourtant en bon terme. Il avait juste des limites en terme de sociabilisation, appréciant par-dessus tout sa tranquillité déjà bien secouée par ma présence. Alors au début, j'avais refusé, ne voulant pas chambouler tout son quotidien, mais comme il avait insisté, j'avais commencé à envahir son espace. Sa bibliothèque était aussi devenue la mienne, j'avais glissé toutes mes cosmétiques dans la salle de bains, lui prenant toute une étagère rien que pour ranger mes flacons de vernis, et j'avais obtenu son autorisation pour installer mes guirlandes lumineuses autour des encadrements de fenêtre. J'aurais même juré qu'il appréciait le rendu vu son petit sourire en coin en pensant que j'avais le dos tourné. Demetri m'avait aussi cédé une partie de son dressing bien que je n'ai pas énormément de vêtements comparé à mon compagnon. Quoique désormais, j'avais aussi tout un jeu de cape ardoise, faisant partie de la garde rapprochée sans qu'Aro n'hésite à m'y intégrer, me donnant au passage le pendentif des Volturi qui se trouvait en ce moment même autour de mon cou.
J'avais besoin de beaucoup plus d'entraînement, surtout pour me battre, mais pendant mon « isolement », Félix m'avait donné une formation accélérée pour au moins avoir les bases. Demetri avait bien essayé de le faire aussi, mais nous étions incapables de nous toucher sans être consumé par le désir qui nous habitait, se contentant de me donner des conseils très précieux sur ma posture ou sur ma façon de me protéger. Chelsea était passée aussi pour voir mes progrès et partager sa propre expérience. Les trois gardes avaient leurs méthodes d'enseignement, leurs conseils en matière de défense et leurs techniques de combat, et même leur propre vision d'une bataille. C'était donc très instructif de les avoir tous les trois pour veiller à mon apprentissage. Si mon don semblait endormi depuis l'incident, j'avais réellement l'impression d'avancer pour me défendre physiquement. C'était loin d'être parfait évidemment mais c'était encourageant, et l'avantage de ma nouvelle condition était que je pouvais m'exercer jour et nuit sans ressentir de fatigue.
Etonnamment, dormir ne me manquait pas tant que ça. Mais manger, ça j'avais du mal à m'y faire, surtout quand les proies qui composaient mon menu étaient de leur côté remplies des saveurs que j'appréciais autrefois. Alors pendant que le reste de la garde rapprochée se trouvait en salle de « repos », découvrant les règles et les joies du jeu de société des Richesses du Monde, j'en avais profité pour faire ce que j'avais en tête. De toute façon, je refusais de jouer avec eux, ça finissait toujours pareil. Jane n'arrivait pas à comprendre les règles et était en plus dotée d'une très grosse malchance, étant la première à faire faillite ou perdre, quelque soit le jeu. Et comme c'était à cause des ressources de pétrole de Félix, il avait eu le droit de goûter à son don ce qui le faisait rire, et je doutais qu'il soit vraiment sain d'esprit. Puis Alec et Demetri cherchaient à éliminer l'autre, trop occupés pour remarquer Afton en train de s'enrichir avec l'aide de sa compagne qui volait discrètement des billets à la banque, le faisant donc gagner à chaque fois. J'avais déjà assisté à la même scène avec le Monopoly de Paris, le Trivial Pursuit dont les questions avaient été placées dans un ordre qui n'arrangeait que l'américain, mais aussi avec une autre partie de Uno et un Cluedo. Donc pendant qu'ils étaient tous occupés, j'avais réussi à me faufiler jusqu'à la cuisine sans me faire repérer, pour y tirer une tablette de chocolat suisse que de toute façon j'avais payé avec mon argent. Il était hors de question que les loups en profitent à ma place, et j'étais revenue dans notre chambre avec la précieuse gourmandise. M'assurant que j'étais bien seule, Demetri ayant le chic pour se cacher, sa capacité de traqueur lui permettant de masquer sa présence pour le rendre encore plus redoutable, et je sortis la tablette que je m'empressais de déballer.
Ma mémoire avait réussi à conserver en tête la plupart des senteurs et parfums et le chocolat dit « blond » était mon préféré depuis toujours. Alors quand je vis la belle couleur des carrés qui me faisait saliver, je croquais à pleines dents dedans, le mâchant avec une réelle envie, retenant un gémissement de bonheur au moment où le traqueur entrait dans notre salon, le regard rivé sur ce que je faisais. Ce fut à ce moment-là que le goût si sucré du chocolat devint terriblement amer et terreux, ouvrant précipitamment la fenêtre qui donnait sur les jardins de la forteresse pour recracher ce qui était autrefois un savoureux chocolat. Je dû ensuite tousser plusieurs fois pour me débarrasser de cette sensation de cendres dans ma bouche.
- Je me demandais combien de temps tu mettrais avant de vouloir faire ce test, souriait Demetri qui ne semblait pas surpris par mon expérience ratée. On a beau savoir qu'elle n'est plus digeste, la plupart des vampires ont essayé au moins une fois de remanger de la nourriture humaine.
- Je pensais qu'avec quelque chose que j'avais vraiment adoré humaine, ça passerait mieux mais apparemment, je vais devoir me priver de chocolat, de raclette et de bien d'autres mets délicieux pour le restant de ma vie... soupirais-je tout de même déçue que le test ne soit pas avéré concluant. Mais je ne désespère pas de croiser un jour un don qui me permettra d'en remanger !
- Et dire que la plupart recherche un don puissant pour se défendre ou attaquer... ton sens des priorités est vraiment unique mon ange, m'amusa le vampire alors que je le regardais offusquée.
- C'est facile de dire ça, la raclette et la morbiflette n'existaient pas encore quand tu étais humain donc forcément ça ne peut pas te manquer !
Ma réaction excessive ne sembla pas l'impressionner, devant probablement s'attendre à d'autres crises hystériques de ma part dans les prochaines semaines.
- Tu peux toujours en profiter par le biais du sang de tes proies, fit-il amusé alors que je m'empressais d'envoyer un SMS à sa meilleure amie pour qu'elle ajoute davantage de montagnards dans ses festins, même si d'autres en mangeaient aussi, j'aurais plus de chance de tomber sur ce que je cherchais de cette manière. Levant les yeux au ciel, le traqueur reprit la parole. Comme la plupart des clans et des nomades ont répondu à notre appel malgré tout le mépris que nous leur inspirons, Aro a décidé de se réunir tous ce soir pour parler ouvertement du conflit à venir. Il tient à savoir sur combien de personnes nous pourrons compter et ainsi adapter les entraînements parce que beaucoup n'ont jamais eu à se battre. Pas sérieusement du moins.
- Tu crois qu'ils vont accepter après ce qu'il s'est passé avec les Cullen ?
- Tu veux dire avant ou après avoir essayé de les réduire en cendres ? Ria-t-il en provoquant mon sourire même si j'étais un peu gênée, c'est le genre d'anecdotes qui se racontent et se répètent dès que l'occasion se présente, mon débordement allait faire parler de lui encore quelques années. Ils n'ont absolument aucun envie de se joindre à nous pour nous aider à survivre à Aznar, mais le fait que des pertes humaines nombreuses soient à venir les pousseront à le faire quand même, parce que malgré notre mode de vie qu'ils n'apprécient pas, nous restons une menace préférable à l'espagnol. Hormis les festins, nous laissons les mortels vivre leur vie dans leur coin sans interférer, on se contente de supprimer les vampires qui menacent cet équilibre. D'après la voyante des Cullen, Aznar a des projets bien plus sordides, et pour qu'il ose enfin nous déclarer ouvertement la guerre, c'est qu'il est convaincu de pouvoir la remporter, possédant très certainement des dons dans ses rangs qui soient aussi sombres que ceux des jumeaux par exemple. Notre avantage pour le moment c'est qu'il ne te connaît pas, même si les rumeurs combleront vite ses lacunes. Et il ne s'attend probablement pas à voir le reste de notre communauté se ranger derrière nous. Autrement dit, tous les dons qui faisaient peur à Aro seront pour une fois de notre côté, et certains sont vraiment intéressants. Enfin, j'imagine que nous aurons le verdit tant redouté ce soir pour savoir si nous devrons l'éradiquer seuls ou non.
- Vous avez eu des nouvelles des roumains ?
- Ils sont arrivés dans la nuit, et leur présence n'enchante personne, et surtout pas les maîtres. Marcus a perdu sa compagne au combat en détruisant leur clan, les savoir dans la même bâtisse sur lui remuent beaucoup de mauvais souvenirs. Officiellement, on a répandu la rumeur que c'est Aro qui a tué Didyme, en sachant que c'était sa propre sœur d'un point de vue biologique. Il ne voulait pas qu'on puisse penser que les Volturi puissent être si facilement tués depuis que les jumeaux et Félix ont rejoint le clan. C'est d'ailleurs ce qui a poussé les autres à nous détester autant, savoir que nous étions capables de supprimer des membres partageant un lien de sang même si le venin l'a figé depuis longtemps. Ça a renforcé notre image de clan impitoyable, et je ne suis pas sûr que Stephan et Vladimir eux-mêmes soient au courant, parce que c'était le chaos à ce moment-là. Il y a tellement de pertes lors d'une bataille, réparties sur une vaste surface qu'il est difficile de se tenir informés de tout. Le vampire responsable de ce crime a péri de la main de Sulpicia pour venger sa belle-sœur, Marcus a été tellement dévasté qu'il ne pouvait pas le faire. Nous n'avons même pas pu ramener son corps à Volterra, il a disparu dans l'incendie du château de Castelul Bran.
- Comme celui dans le roman de Bram Stoker ?
- Ce sont les roumains eux-mêmes qui ont alimenté la légende avec tous les crimes qu'ils ont commis devant des humains sans chercher à s'en cacher. C'était leur château à l'époque avant qu'on ne le détruise. Amun aussi est arrivé, et j'aimerais te le présenter, fit doucement le traqueur en venant me prendre dans ses bras, me laissant faire alors qu'il s'asseyait sur un des fauteuils Voltaire qui constituaient sa décoration.
- Et Kebi, tu disais qu'elle avait transformé Aznar, tu crois qu'elle acceptera de le détruire ?
- Il a failli la tuer à l'époque quand elle essayait de le contrôler, et comme elle n'y parvenait pas, elle a voulu le faire en usant de son autorité de créatrice, mais son don semblait le rendre imperméable à son emprise. Elle ne l'avouera jamais par fierté, mais elle a fait une erreur en lui accordant l'immortalité, elle acceptera de se battre, à la seule condition qu'Amun le fasse. Ils ont beau être compagnons, ils fonctionnent encore à l'ancienne, ils viennent d'une époque où la femme était totalement soumise à l'autorité masculine, et même si leur couple est sain et solide, elle se base toujours sur les décisions de son compagnon avant de prendre la sienne. C'est surprenant que tu te souviennes de ce passage, en général soit on garde tous ses souvenirs, soit on oublie tout.
- Donc ça va se passer comment exactement ?
- Sous forme de bal, plus ou moins, même si en général, seuls les compagnons décident d'aller sur la piste de danse, les autres préfèrent parler ou regarder les autres.
- J'ai horreur de danser...
- Et moi donc, ce genre de frivolité ne m'a jamais attiré, mais j'espère que tu m'accorderas une danse quand même, me réclama le traqueur en souriant. De toute façon, Aro semble compter sur toi pour nous montrer sous notre meilleur jour. J'ai cru comprendre qu'il voulait aussi proposer des activités plus « humaines » à nos invités pour que nous soyons perçus autrement que comme les vampires qui dictent leur conduite. Il veut que tu choisisses des jeux qui permettront à différents clans de se mêler dans la bonne humeur, même si ça n'enchante pas la garde de devoir s'amuser en public.
- Je dois faire ça d'ici ce soir ? Commençais-je à paniquer. En plus je n'ai rien à me mettre !
- Le « rien » me convient à merveille mais comme je ne veux pas que les autres profitent de tes charmes ravageurs, tu pourras choisir la robe que tu préfères dans le dressing mis à disposition par les reines pour la garde. Elles le garnissent toute l'année pour les grandes occasions, histoire que le clan royal ne paraisse pas mal fagoté lorsque nous donnons une réception, m'expliqua le traqueur d'une telle façon que je lâchais un petit rire. Je vais t'y conduire maintenant pendant que les autres sont encore en train de débattre sur les règles du Président, parce qu'une fois que les femelles auront mis les pieds dans le dressing, elles vont le dévaliser et tu n'auras plus rien.
Je suivis donc Demetri dans une partie de la forteresse que je ne connaissais pas, les couloirs tout en longueur abritaient les appartements des maîtres qui donnaient sur les jardins et ouvrit une lourde porte en fer forgé qui cachait un incroyable dressing, si vaste qu'il faisait au moins la superficie de la salle des trônes, avec tout un tas de rangées et d'étagères, les vêtements et les chaussures étaient réparties d'un côté pour les hommes et de l'autre pour les femmes. Les deux parties étaient très bien garnies, composaient d'étoffes, de tissus, de styles et couleurs différentes, si bien que je ne savais plus où regarder. D'ailleurs il n'y avait pas que des tenues pour les grands évènements, je repérais dans un coin une importante de réserve de capes et de manteaux au couleur de chaque grade, et des vêtements plus simples. Et vu la qualité de chaque vêtement, tout ce que je voyais avait l'air d'être fait à la main, ce que me confirma le blond.
- Les reines sortent rarement dehors depuis la mort de Didyme, ce sont des cibles de choix pour affaiblir les Volturi. Beaucoup pensent qu'elles sont contraintes par le don de Corin et l'autorité de leur compagnon, mais elles sont les premières à vouloir rester dans la bâtisse. Elles aiment confectionner des pièces uniques, et hormis l'uniforme des gardes, tu ne croiseras jamais deux fois le même vêtement. Elles sont épaulées par Armando, un authentique couturier de la Renaissance, et son compagnon Dandario qui s'occupe des paires de chaussures depuis la même époque.
- C'est vraiment magnifique.
- Si tu as besoin de remplir ta garde-robe, tu peux venir quand tu le souhaites, l'accès est libre, assura le vampire alors que je m'aventurais entre les rangées de robes dont les modèles allaient du plus simple au plus sophistiqué. Mais c'était surtout les couleurs que j'observais, le vert et le jaune étant mes préférées depuis toujours, j'espérais pouvoir trouver mon bonheur avec l'une des deux teintes.
Je passais d'un cintre à l'autre du regard, n'osant pas toucher ce que je voyais au risque de détruire les chefs-d'œuvres avec mon manque de retenue. Certaines étaient trop décolletés à mon goût, avec ma forte poitrine, j'avais peur de faire vulgaire, et d'autres faisaient trop fades. C'est alors que mon regard fut attiré par une robe d'un beau jaune ensoleillé, et qui semblait plutôt bien adaptée à mes formes. L'une des épaules était dénudée et l'autre était recouverte par un ruban attaché en sorte de tulle, ce même tissu recouvrant le haut du buste alors que le reste était si finement détaillé que je croyais voir de la dentelle, mais je n'étais pas assez calée en tissu pour être certaine. En tout cas, c'était magnifique à voir, l'étoffe faisait presque translucide mais en y passant une main, elle ne laissait rien paraître, épousant simplement les formes à merveille. Je n'avais pas vraiment la silhouette pour me permettre de porter une robe si cintrée à la taille alors que ça allait faire ressortir les légères rondeurs que j'avais aux cuisses, mais j'avais eu un coup de cœur pour cette robe et j'aurais regretté de la voir portée par une autre.
- Celle-ci est vraiment splendide, m'émerveillas-je en retirant le cintre du portant avec délicatesse. J'en profitais pour prendre quelques pièces adaptaient à la vie quotidienne et m'emparais d'une paire d'escarpins de la même couleur. Je n'avais jamais réussi à marcher avec, mais vu que le vampirisme m'avait donné confiance en moi et que j'étais plus stable sur mes pieds, je me sentais prête à me déplacer avec dix centimètres de plus.
Demetri m'avait laissé faire un tour pour prendre un costume et de nouveaux t-shirts pour remplacer ceux que j'avais déchiré dans ma précipitation de vouloir le déshabiller. Il observa mes bras chargés avec un sourire satisfait avant d'observer ma tenue du soir avec un bref ronronnement.
- Je suis impatient de la voir sur toi. On va déposer tout ça dans nos appartements et on ira rejoindre Chelsea qui s'occupe toujours de gérer les gros évènements, c'est bien souvent la seule à se réjouir de devoir tout organiser lors de réceptions, fit-il alors que j'étais toujours aussi charmée de le voir qualifier son espace privé comme étant le nôtre après des siècles passaient dedans en parfait solitaire, alors que des voix féminines s'élevaient du couloir. On est arrivé à temps, le dressing va se transformer en zoo dans les prochaines secondes pour avoir les plus belles robes, soupira le traqueur qui m'entraînait rapidement loin en me faisant rire.
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