Chapitre 17

Point de vue de Livia :

J’applique du désinfectant sur mes multiples plaies. Je grimace en sentant la sensation de picotement sur ma peau, je déteste ça. Mais je n’ai pas le choix. Je jette un coup d’œil à la robe de Danielle j’ai un peu honte de lui rendre dans cet état mais je ne peux pas faire autrement. J’ai réagis comme une idiote hier soir, et de voir que Cody ne ressentait rien du tout envers moi, même pas un petit sentiment ça ma littéralement détruite. Je me suis sentie trahie et seule, je voulais juste me réfugier quelque part alors je suis sortie dehors mais quand j’ai commencé à m’éloigner de la maison je suis tombée sur un groupe d’adolescents bourrés qui cherchaient une petit distraction pour la soirée. J’ai eu le temps de m’enfuir pour retourner sur les lieux de la fête mais courir avec une robe ce n’est pas toujours simple. J’étais dévastée, mon cœur ne répondait plus et mon cerveau me criait de fuir. De partir loin, mais mes jambes n’en faisaient qu’à leurs tête, elles m’ont guidées devant cette chambre. Je ne pensais pas un seul instant que Cody y serait prêt à passer à l’acte. J’ai cru qu’il me prendrait dans ses bras et que tout ce cirque devant tout le monde n’était que du cinéma. Qu’au fond il avait été blessé par le simple fait que j’embrasse Marcus mais il m’a fermé la porte au nez. Il m’a laissé seule dans ma tristesse et il n’a fait qu’aggraver les choses. Je le déteste, plus que tout au monde. C’est un connard sans cœur qui se croit supérieur à tout le monde. Il pense que je suis sa marionnette mais le monde ne marche pas comme ça.

Je souffle un coup avant de jeter dans la poubelle les cotons imbibés de lotion et je me passe le visage sous l’eau. J’ai besoins d’avoir les idées claires. J’enfile un leggings noir et un T-shirt blanc. J’attache mes cheveux en queue de cheval et laisse deux mèches encadrer mon visage. J’ai la vilaine impression d’agir comme étant un robot. Mon cerveau lui s’occupe de donner les ordres et de me faire vivre mais mon âme n’est plus là. Je ne fais que de penser à lui et à la façon dont il a brisé mon cœur. C’est si violent que j’en ai parfois des hauts le cœur. Je secoue la tête et attrape mon portable ainsi que ce qui reste de ma tenue d’hier soir pour sortir de la salle de bain. Nathan est allongé sur le lit, les bras croisés derrière sa tête et il me regarde quand j’enfile mes chaussures.

-Tu sors ?

-Oui.

Je me relève et m’apprête à quitter la pièce quand il m’appelle.

-Livia ?

-Hum ? Fis-je en passant ma tête par l’entrebâillement de la porte.

-T’es sure que ça va ?

Je rentre et m’approche de lui.

-Je t’assure que je vais bien. Ne te fais pas de soucis pour moi Nathan, va plutôt rejoindre Paige.

Il ne me répond pas et je me dépêche de filer avant de recevoir plus de questions. Je descends en bas et je croise les jumelles qui regardent la télévision. Je leurs plante un bisou à chacune sur les joues et je m’approche des adultes. Mon père n’est pas là, étonnée je fronce les sourcils.

-Où est Papa ? Je demande en m’asseyant vers ma mère.

-Il est parti faire quelques courses. Mais c’est étrange il devrait être là depuis quinze minutes..

Je me demande bien ce que fabrique mon père. Ce n’est pas vraiment dans ses habitudes, normalement il est toujours ponctuel et très à cheval sur les horaires. Là de savoir qu’il est en retard ça attise ma curiosité. Mais peut-être y a-t-il simplement trop de monde au supermarché. J’attrape une pomme même si je n’ai pas faim, je ne veux pas que ma mère se pose des questions et que je sois obliger d’avouer que la raison pour laquelle je ne me sens pas bien c’est le fils de ses amis. Je salue Katherine et Alec en quittant la maison le plus vite possible pour ne pas avoir à croiser Cody. Sur le chemin j’avertis Ophélie et Danielle que je serais là d’une minute à l’autre et je jette la pomme dans une poubelle. Je ne peux vraiment rien avaler. Quelques minutes après j’arrive à notre repère et je me laisse tomber sur la chaise devant mon verre de limonade habituel.

-J’ai une gueule de bois abominable. Se plaint Danielle. Ca a été votre soirée à vous ?

A ce moment là je suis partagée entre deux questions, je ne sais pas si je dois leurs avouer ce qui s’est passé avec Cody. Elles n’étaient pas là pour voir la scène en question. Ophélie s’est éclipsé chez Zac une heure avant le drame et Danielle elle a disparu en dehors de la maison avec plusieurs de ses amis.

-Super et toi Livia ? Tu t’es quand même bien amusée ? Demande Ophélie en prenant une gorgé de sa boisson.

Si ma soirée était super ? Bien sur que oui après avoir été humiliée devant plusieurs personnes, traitée comme de la merde, s’être fait presque violée par une bande d’abruti avant de se faire mettre à la porte par un connard suprême j’avoue que je payerai cher pour revivre ça tout le temps.

-Ça a été.

J’ai finalement pris la décision de ne pas les mettre au courant. Je n’ai pas vraiment envie de reparler de ça. Sinon je sais que je vais probablement fondre en larmes devant elles ou bien risquer de vomir ce que j’ai pu ingurgiter la veille et ça ne m’enchante pas des masses. Je veux juste passer à autre chose et faire taire la voix qui ne cesse de crier son prénom en boucle. Je veux essayer d’oublier cette soirée dramatique et me concentrer sur le présent. Les filles enchainent sur un autre sujet mais je ne les écoute plus, trop concentrée à fixer les passants aux alentours. Il y a quand même beaucoup de couples heureux, souriants, mains dans la main. Je les envie un peu sur le moment. Eux ils s’aiment et ils sont bien dans leurs peaux. Alors que moi à côté j’ai une vie merdique et un salopard qui s’amuse à jouer avec mes sentiments. Parfois je donnerais beaucoup pour  être à la place de ces personnes qui marchent tranquillement dans la rue plutôt que de devoir affronter tout ces problèmes. Je voulais juste passer des vacances tranquilles et me reposer. Je n’ai jamais demandé à souffrir autant, je n’ai jamais demandé à venir ici tout court. Tout ça c’est la faute de mon père. Si seulement il ne m’avait pas obligé à venir ici tout se serais passé différemment et mon cœur ne serait pas briser parce que le fil de son associé est un playboy sans sentiments avec une haine grandissante à mon égard.

Tandis que Danielle et Ophélie bavardent mon attention est captée par un homme aux cheveux noir de dos qui embrasse une jeune femme aux longs cheveux roux. Au départ je les trouve mignons, l’homme garde sa main sur sa taille tout en l’embrassant. Je peux distinguer les traits de la femme qui semble assez jeune dans la vingtaine je dirais, elle sourit et embrasse une dernière fois l’homme avant de partir. Je m’apprête à reporter mon attention sur mes amies quand l’homme se tourne et que je découvre avec horreur qu’il s’agit de mon père.

Encore une fois je tombe de haut et je n’arrête pas de repasser la scène qui vient de se dérouler sous mes yeux dans mon esprit. Est-ce que c’est vrai ? Je viens vraiment de voir mon père, l’homme qui m’a élevé embrasser une autre femme que ma mère ? Ça ne peut pas être ça j’ai du me tromper ! Je relève les yeux tandis qu’il passe à coté de la vitrine et sans aucun doute c’est bien mon père, je le reconnais grâce à sa boucle d’oreille et je le regarde monter dans notre voiture et rentrer à la maison. Je reste de marbre, que suis-je sensé faire quand je vois une scène pareille ? J’ai toujours pensé que mon père aimait ma mère et que nous avions été conçus dans l’amour le plus total mais apparemment il n’est pas assez satisfait de sa femme et va donc même jusqu’à la tromper. Un élan de colère s’empare de moi, j’ai honte de lui. Je déteste ce genre d’homme et voilà que mon père en devient un !

Un de mes réflexes est d’attraper mon téléphone pour envoyer un message à ma mère mais je me ravise au moment ou mon doigt se pose sur son contact. C’est ma parole contre celle de mon père. Le connaissant il va sûrement lui mentir en général si un homme trompe sa femme c’est pour le cacher donc pas question que quelqu’un le dévoile à sa place. Je repose mon téléphone, et les larmes me montent aux yeux. En ce moment rien ne va dans ma vie, et je n’ai pas vraiment besoin de ce problème. Je vais assez mal comme ça !

-Livia ? M’appelle Danielle.

Je me tourne vers elle en essayant de refouler mes larmes et elle me sourit.

-Tu viens ce soir ?

-Quoi ? A quoi ?

-Il y a un festival de musique très réputé. On a prévu d’aller y faire un tour avec la bande. Tu nous accompagnes hein ?

Je réfléchis un instant à sa proposition. En vérité cela pourrait me changer les idées mais de l’autre coté je n’ai pas envie de vivre quelque chose de catastrophique comme hier soir. Non je vais rester à la maison bien tranquillement, les soirées pour l’instant il vaut mieux éviter. Et puis Cody sera sûrement présent ce qui me rebute encore plus. Je me lève et pose la robe de Danielle sur la table.

-Non, je crois que je vais rentrer… Je ne me sens pas très bien j’ai surement mal digérer ce que j’ai mangé hier. Au passage Danielle désolé pour l’état de ta robe mais je suis tombée avec. J’ai essayer de la laver mais voilà.. Dis-je en baissant la tête.

Elles se regardèrent sans comprendre mais ne firent pas de commentaire. Danielle m’assura que la robe était vieille et que ce n’était pas grave. Je les remerciai et remonta à la maison le cœur en vrac. D’abord Cody qui me détruit hier soir et voilà que j’apprends tout à fait par hasard que mon père trompe ma mère. J’en ai vraiment ma dose de tout ça… Je pousse le portail et remarque que les voitures ne sont plus garées. Intriguée je rentre dans la maison et tout est silencieux. Je pose mon sac et me met à la recherche de mes parents quand je trouve un petit papier sur la table.

« Ma chérie, nous sommes partis en ville avec les jumelles et ton frère pour la soirée. Tu trouveras de quoi manger dans le frigo. Passe une bonne soirée et à demain ma puce. –Maman. »

Une boule se forme dans ma gorge, et j’eus de la peine pour ma mère. Une femme si adorable qui ne voit rien. Et moi qui sais tout mais qui ne peux rien lui dire. Je ne sais pas comment m’y prendre. Je veux tellement qu’elle sache à quel point les manigances de papa sont horribles mais je n’ai aucun moyen de lui faire comprendre. De plus, je ne veux pas que ma vie parte en éclat c’est trop pour moi, j’ai besoins d’un repère. J’ai assez mal comme ça a cause de l’autre enfoirée je ne tiens pas à perdre mes parents en plus.

Je déambule dans la maison, tel un fantôme quand mon regard se pose sur l’armoire où tout les alcools sont entassés. J’ouvre la porte et saisis une bouteille après tout j’en ai bien besoin alors pourquoi se mettre des barrières ? On dit toujours que l’alcool fait passer les chagrins, et Marcus à beau me dire que ces derniers savent nager avec ce que je vais avaler ils se noieront pour de bon. Je débouche et commence à boire au goulot, c’est fort mais je continue. Je veux que ma douleur disparaisse et que je me sente comme avant. Je veux oublier ce fichu été de merde et mon connard de père qui trompe ma mère. J’allume une musique sur mon téléphone et commence à me déhancher tout en finissant ma première bouteille. J’en attrape une autre et répète le même schéma. Je danse et je bois. Ça me fait un bien fou, moi qui ne me lâche pas souvent. La j’envoie tout valser et je me concentre uniquement sur mon bonheur.

Soudain la porte d’entrée claque et une voix que je reconnaitrai entre milles se fait entendre.

-Putain Livia…

Je me tourne pour me trouver face à face avec Cody. Il me regarde avec de grands yeux hébétés et ma colère prend le dessus en le voyant. Je fonce droit vers lui pour lui administrer une claque. Il ne me voit pas venir mais ne tarde pas à me saisir les poignets. Je hurle en le tapant sur son torse, je veux qu’il parte, qu’il me laisse il en a bien trop fait. Je le déteste, je n’aurais jamais du le rencontrer.

-Mais enfin qu’est ce qui te prend ? Dit-il en criant

-Ce qu’il me prend ? C’est que t’es un putain d’enfoiré qui joue avec mes sentiments. Tu m’entends Cody je te déteste putain. Tu fais réveiller des trucs en moi dont je n’imagine même pas l’existence et après tu m’humilie devant tout le monde. Mais tu ne te rends pas compte à quel point j’ai mal. Parce que ce qui compte pour toi c’est uniquement ta petite gueule de Salop. T’es qu’un abruti ! Je n’ai jamais demandé à te rencon…

Il plaque soudainement ses lèvres sur les miennes. Je reste interdite avant de le pousser, il ne peut pas m’avoir comme ça. C’est trop facile et ça a déjà fonctionner. Cette fois il doit se rattraper autrement. Ma tête bourdonne et mes jambes tremblent mais il faut que ce petit jeu cesse. Ses yeux rencontrent les miens et il me prend par la taille pour me coller à lui.

-Désolé. Souffle-t-il

Je vois rouge instantanément. Il n’a que ça à dire ? Sérieusement ?

-Non pas désolé putain Cody. Je ne sais pas si tu te rends compte du mal que tu me fais. Je sais que je suis une garce et que nos tempéraments respectifs ne collent pas mais là tu dépasse les bornes. C’est trop moi je ne supporte plus. Je veux que ça cesse !!!

Il m’attrape par les hanches pour me poser sur la grande table en chêne. Je me retrouve couchée dessus, ses mains de part et d’autre de ma tête. Ses yeux reflètent quelque chose d’étrange. Je n’ai jamais vu ses pupilles aussi dilatées et il se penche vers mon cou pour me murmurer :

-Je suis un connard c’est vrai mais je ne sais pas comment me faire pardonner...

Je le pousse légèrement en tentant de me relever moi aussi.

-Prouve-moi que tu ne mens pas encore une fois.

-Je peux te le prouver de n’importe quelle manière ?

-Oui.

Il me plaque de nouveau sur la table et pris possession de mes lèvres. Une alarme s’allume dans ma tête est ce que c’est vraiment sa façon de se faire pardonner ? Celle la je la connais déjà. Mais ses mains descendirent sur mes hanches pour venir caresser mes courbes. Je laisse échapper un gémissement et j’abandonne tout forme de résistance tant le plaisir est bon. Je ne contrôle plus rien et je sais pertinemment que je fais une connerie malheureusement je ne suis pas assez sobre pour m’arrêter. Très vite nous nous retrouvons en sous vêtements et au moment où il sort un préservatif de sa poche il plante ses yeux dans les miens et annonce :

-Ecoute-moi bien bébé, la façon dont je vais te faire l’amour c’est ma manière à moi de me faire pardonner. Jamais je ne l’ai fait de cette manière à une fille. Parce que ce que je vais te montrer c’est à quel point tu es importante pour moi. Je sais pertinemment que je suis le plus gros salopard du monde mais je ne suis pas doué avec les mots. Alors s’il te plait laisse-moi te prouver grâce à l’attraction de nos corps que tu es celle envers qui je ressens des sentiments.

Je le fais taire en l’embrassant. J’ai honte de sombrer comme ça mais l’alcool qui coule dans mes veines n’arrange rien. Et puis je suis seule et triste à cet instant là. Et n’importe qui sait que quand on est sous l’emprise de l’alcool, totalement déprimée, tout peut déraper. Chacun à sa méthode et moi…

J’ai dérapé avec lui.

••••

HEY ! Comment allez-vous ? Est-ce que certains sont en vacances ? Parce que je vois que plusieurs collèges ont terminés les cours… Voici le chapitre que vous attendiez tous. Qu’avez-vous pensez de Livia et Cody ? Eh oui ça dérape ! Mais en même temps quand on est bourré on n’a pas la force de repousser les avances d’un mec, surtout si il a une aussi belle gueule avouons le x) Et le père de Livia ? Oh la la… Que se passe-t-il avec cette femme ?

Je vous annonce aussi qu’il ne reste plus qu’un chapitre avant la fin de ce tome ! Je vous avais prévenu que ce n’était pas une histoire longue mais plutôt quelque chose écrit sur le coup pour vous divertir et vous faire voyager pendant vos vacances. La suite se déroulera dans le tome deux.

En vous faisant des bisous très cher lecteurs ! Et surtout merci pour les 11k c’est incroyable !

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