Chapitre 13

Nous sommes arrivés au cinéma un peu avant neuf heures. Il n’y avait pas une énorme file d’attente et nous avons donc pu passer rapidement. Apparemment c’était un vieux film en noir et blanc mais les acteurs et le synopsis étaient d’après Steven, géniaux. Je le suivis après avoir acheté une bonne grosse boite de pop corn et de barba papa. Steven fit les gros yeux en me disant que cela me ferait sûrement grossir mais je l’ignorai royalement en lui balançant mon majeur à la figure, la bouche déjà pleine de nourriture. Il rigola et nous allâmes prendre nos places. Je remarquais qu’il n’y avait pas beaucoup de monde mais je n’y portai pas grande attention et je me concentrai sur mes pieds pour essayer de ne pas tomber devant tout le monde, maladroite que je suis. Une fois assis, l’écran devint rapidement noir et le film débuta.

J’essayai de me concentrer durant les trente première minutes mais je n’y parvins pas. Je fini donc par comprendre que le film était définitivement nul et que j’avais beau essayer, je m’ennuierais tout le long. C’était la biographie d’un jeune physicien, sous forme de documentaire. Des scientifiques expliquaient tout ce que cet homme avait accompli et nous donnaient beaucoup de techniques pour comprendre comment ce dernier était parvenu à faire des choses incroyables. Je voyais Steven fasciné par ce que diffusait le grand écran et je soupirais. J’avais déjà mangé la totalité de mes réserves et je voulais partir, loin.

Je me penchai en murmurant à Steven que j’allais aux toilettes et celui-ci hocha la tête, toujours passionné par le film. Je sortis de la salle et pris un instant le temps de respirer. Je ne savais pas quoi faire et je n’avais aucune envie de retourner à l’intérieur. Un instant je pensais à partir en laissant Steven seul mais je ne pu m’y résoudre, le pauvre avait fait l’effort de m’inviter je ne pouvais pas le laisser en plan. De plus je n’avais aucune envie d’aller aux toilettes, c’était juste une excuse pour me sortir de cette situation gênante. Je fis les cents pas dans le hall du cinéma en essayant de gagner du temps quand je percutai quelqu’un de plein fouet. Je manquai de faire tomber mon téléphone par terre et je m’apprêtais à protester contre la personne quand mes yeux croisèrent ce regard que je connaissais par cœur et que je m’obstinais à détester.

Cody.

Il ouvrit grand les yeux, visiblement aussi surpris que moi. Nous restâmes un instant là, à ne pas bouger comme deux personnes ne sachant quoi se dire quand je me décidai à me retourner et à rentrer dans la salle, essayant de le fuir le plus vite possible. Peine perdue sa main retint mon poignet je fis volte face, il approcha son visage du mien et je retins mon souffle. Je ne devais pas céder.

-Livia ? Demanda-t-il.

-Euh, non je crois que vous vous êtes trompé de personne monsieur. Je m’appelle Beverly. Fis-je en évitant son regard, maintenant si vous pouviez me lâcher ce serait sympathique, je ne vous connais pas et puis…

Il me coupa en explosant de rire, sérieusement ? Je suis vraiment aussi nulle que ça en tant qu’actrice ? Pourtant je fais du théâtre… Je ne comprends pas.

-Je te reconnaitrais toujours, ne me ment pas. Qu’est ce que tu fais là ?     

Je gardais les yeux rivés sur mes chaussures, décidée à ne pas lui répondre. Je lui en voulais toujours autant pour tout ce qui s’était passé ces derniers jours. Et puis, c’est plutôt à lui que je devrais poser cette question. Pourquoi est-il toujours là quand je décide de faire quelque chose de sympa ? Pourquoi faut-il qu’il vienne pourrir mes vacances comme ça ?

-Et toi ? Demandais-je en levant les yeux vers lui.

-Moi ? Et bien pour une fois, je me suis montré gentil et j’ai décidé d’accompagner Mia au cinéma. Elle me demandait sans cesse de voir ce film alors j’ai cédé, mais c’est de…

-La merde. Dis-je en le coupant.

Un léger sourire s’afficha sur ses lèvres et il continua de me fixer. Toujours aussi étrange, sa main restait sur mon poignet, ne voulant pas le lâcher.

-Avec qui tu es venu voir ce film ?

-Steven, un ami.

Sa mâchoire se crispa et il ferma les yeux en inspirant profondément. Quand il les rouvrit, son regard avait changé du tout au tout, il ne souriait plus et ses yeux avaient pris une teinte sombre. Il se rapprocha de moi et murmura ;

-Livia, est ce qu’il t’arrive de vouloir ressentir ce frisson d’adrénaline parfois ?

Aussitôt ma gorge devint sèche et je du lutter pour que mes jambes tiennent le coup. Ce mec avait décidément un putain d’effet sur moi et je ne parvenais pas à trouver la solution pour m’en défaire.

-Oui, je crois que oui…

-Est-ce que tu me fais confiance ?

La réponse fusa plus vite que je ne le pu.

-Non.

Il détourna le regard et j’ajoutais ;

-Enfin, si tu as une solution pour me sortir de là, je suppose que je devrais.

Ses yeux se posèrent une nouvelle fois sur moi et il sourit en prenant ma main pour me tirer hors du cinéma. Je jetais un dernier regard vers la salle où Steven devais certainement s’amuser comme un petit fou devant son film et je n’eu aucun regrets. Après tout je n’aimais pas, pourquoi devrais-je me forcer ? J’aurais du m’en douter, ce n’est pas un mec pour moi. Une fois dehors, le vent chaud de la nuit me fit frissonner et mes cheveux s’agitèrent dans tout les sens. Cody m’emmena près d’une moto et il me tendit un casque. Je le regardai et dans la faible luminosité je devinais qu’il souriait, je mis le casque sur mon visage et monta derrière lui. Le moteur vrombit et j’enroulais mes bras autour de sa taille en le serrant contre moi.

Des milliers de frissons me parcourent l’échine plus on prenait de la vitesse, plus j’adorais ça. Je voyais le paysage de la nuit défiler et nous filâmes à travers les rues. Nous sortîmes de la ville et après quelques kilomètres Cody s’arrêta au bord d’une immense falaise. Nous descendîmes et je m’approchai du bord. En bas la mer, et les vagues qui s’écrasaient sur les roches dans un bruit sourd. Je restais un moment, debout avec le vent qui fouettait mon visage, seule dans l’obscurité je me sentais bien. Soudain deux bras passèrent autour de ma taille et je sentis l’odeur de Cody. Son visage se nicha dans mon cou et je ne bougeai pas. Je sais que ça peut paraitre stupide mais j’avais besoins de ressentir cette proximité, je ne sais pas ce que je suis en train de faire ni à quoi cela peut me mener mais c’est plus fort que moi. Jamais avant je n’ai perdu autant mes moyen au contact d’une personne.

-Tu sens cette sensation de bonheur extrême? Murmure-t-il dans le creux de mon cou.

Les battements de mon cœur s’intensifièrent et je posai mes mains sur ses avant-bras en penchant légèrement ma tête en arrière. Je ne lui répondis pas et il ajouta ;

-Et c’est ce que je ressens à chaque fois que je suis avec toi Livia. Que tu sois en train de m’engueuler ou bien de me parler, de me toucher comme hier. Je ressens cette chose, et je sais que tu la ressens aussi. Juste là…

Ses mains glissèrent sur mon corps pour se poser sur mon ventre. Un décharge me parcouru et je tentais de respirer normalement. J’avais l’impression que mon corps entier était un brasier et que je n’étais plus maitre de moi-même. Il s’en souvenait, il me l’avait dit. Il se souvenait que je suis resté avec lui, et que nous avons dormis ensemble. Alors tout doucement je me tournai vers lui, nos fronts se touchèrent et nos souffles se mélangèrent.

-Tu t’en souviens ? Demandais-je

-Que tu es resté avec moi hier ? Que j’ai passé la nuit à te serrer dans mes bras ? Oui je m’en souviens Livia. J’avais beau être saoul je m’en souviendrais toujours, jamais je ne pourrais oublier la sensation que j’ai ressentit quand tu tes glissé sous les draps avec moi. Et…

Un grand silence se fit, ce n’était pas gênant, plutôt réconfortant. Je savais qu’il voulait dire quelque chose mais je devais juste lui laisser le temps de m’en parler. Sinon, il se braquerait et une nouvelle dispute commencerait.

-Je suis désolé pour tout ce que j’ai pu te dire devant tout ces gens. Je n’étais pas moi-même, je croyais que j’allais pouvoir t’avoir et le fait que tu te rebelle ça ma littéralement achevé. Je suis tellement désolé, si tu savais comme je m’en suis voulu quand j’ai vu ton regard…

Je passais mes mains derrière son cou et il se rapprocha de moi. Nos corps se touchèrent et mes mains tracèrent les traits de son visage. Il ferma les yeux comme pour profiter de ce geste et je riais légèrement en secouant la tête. Dieu qu’il était mignon…

-Est-ce que tu crois que tu peux me pardonner ? Demanda-t-il en rouvrant les yeux avec inquiétude.

-Je te pardonnerais toujours.

Il sourit de nouveau et très lentement nos bouches se rapprochèrent.

-Du moment que tu ne te comportes plus comme un con, et que tu assumes tes erreurs comme un homme. Ajoutais-je.

-Tout ce que tu veux.

Il s’empressa de plaquer ses lèvres sur les miennes, sa langue demanda l’accès à la mienne et je lui accordai. Je le laissais prendre le contrôle mais je m’en fichais par ce que c’était exquis. Notre baiser fus passionné, et sauvage et dès cet instant je su que le dicton que répétais souvent Eloïse était vrai : entre l’amour et la haine il n’y a qu’un pas.

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HEY!🌸
NE ME TUEZ PAS POUR LE BISOUS, JE VOUS PRÉVIENS ÇA NE MARQUE PAS LE DÉBUT D'UNE ROMANCE GNIAN GNIAN :)

Enfin bref vous verrez!
Votre avis?
Bisous❤❤

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