Chapitre 10

Point de vue de Cody (parce que je sais que vous l’adorez ! Bandes de petites coquines ! 😏)

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Je vois qu’elle hésite, cela dit je la comprends. Je n’ai pas été très sympa avec elle, la jeter dans l’eau après notre forte proximité était probablement la pire chose que j’ai pu faire. Mais je suis comme ça, je ne réfléchis pas avant d’agir. De plus, Mia nous voyait et je n’avais pas envie de me prendre la tête avec elle. Si nous nous disputons je vais encore devoir faire le premier pas et jouer le rôle du gars éperdument amoureux, ça me fait vraiment chier. J’apprécie cette dernière pour le sexe uniquement, le reste ce sont des idées qu’elle se fait, mais tant qu’elle ne m’emmerde pas avec ça tout va bien. Qu’elle rêve de moi en tant que prince charmant si elle veut, je n’ai clairement pas une tête à porter une couronne et à devenir niais.

Avec Livia c’est différent, elle est mystérieuse et incroyablement agaçante. Et je crois que c’est ça qui m’attire, je la vois comme un putain de gros défi et comme j’ai toujours tout ce que je veux je ne peux pas m’empêcher de devoir braver les interdits. C’est comme ça, je ne réfléchis pas je vous ai dit alors gardez vos leçons de morale du genre « ouais mais t’es sensé la détester », c’est plus fort que moi, une sorte de pulsion. Je sais qu’elle aussi a certains aprioris et qu’elle se méfie, c’est un peu comme un jeu, je suis le chasseur elle est ma proie. Une proie plutôt intelligente c’est vrai, au contraire de Mia qui elle serait une gazelle complètement écervelée, Livia est la tigresse, la lionne de mes rêves.

Ses yeux clairs sondent les miens à la recherche d’une connerie que je pourrais faire ou d’une vulgarité que je pourrais sortir mais je reste sérieux. Ses traits se détendent et je parcours son corps en un regard. Bon dieu ce qu’elle est bonne ! Son débardeur moule parfaitement sa poitrine et son short noir met en valeurs ses courbes de déesse. Elle s’approche de moi et s’assoie à son tour, cependant elle prend soin de mettre une distance raisonnable entre nous. Méfiante comme toujours.

J’ouvre mon paquet de clope et en glisse une à travers mes lèvres, un coup de pouce et mon briquet s’enflamme. J’allume la cigarette et prends une taffe, je rejette ma tête en arrière en soufflant la fumée. Livia à mes cotés ne dit rien, ses genoux sont repliés contre son torse et elle fixe la mer. Je remarque qu’elle tremble un peu, je fronce les sourcils et brise le silence :

-T’as froid ?

Elle ne me regarde pas et déplie ses longues jambes sur le sable fin. J’observe ses moindre faits et gestes, ses bras se lèvent et elle détache ses cheveux en secouant un peu la tête. Ces derniers se déploient dans une vague parfaite et je sens l’espace dans mon pantalon se rétrécir. Je passe ma langue pour humidifier mes lèvres, dire qu’elle est sexy quand elle fait ça serait un euphémisme. Finalement ses yeux se posent sur moi, et plus précisément sur mes lèvres. Je meurs d’envie de me jeter sur elle, mais je ne dois pas. Résonne-toi Cody… Ce n’est qu’une technique pour te faire flancher, un stupide jeu de séduction, me crie ma conscience.

-Prends, ça réchauffes. J’annonce en tendant ma cigarette et en essayant de dissimuler mes affreuses pulsions sexuelles qui me vrillent le crâne.

Elle se penche vers mon visage, réduisant ainsi la distance entre nous. Je déglutis, elle devrait très vite arrêter son petit jeu ou ça risque de mal finir. Elle saisit la clope entre ses doigts et prends une taffe, la fumée qu’elle recrache me va droit dans la figure mais je m’en fou. Ses yeux si clairs sont embrumés derrière le nuage clair et je ne quitte pas son regard, ni l’un ni l’autre ne bougeons d’un seul centimètre.

-T’es sûr ? Me questionne-t-elle en chuchotant et en se mordillant la lèvre inférieure.

Bordel de merde, si mon père croit que j’agis comme le grand frère protecteur en ce moment même avec elle, il se trompe complètement et serait bien choqué d’apprendre que je ne rêve que d’une chose ; faire de la fille de Stefan, mienne. Je lui reprends la cigarette des mains et tire une nouvelle taffe en répétant exactement la même action qu’elle. Puisqu’elle a choisit de jouer, autant rentrer dans son jeu. Attention à toi Livia, je tire mes coups très facilement.

-Plus que sûr. Je réponds en abordant un sourire en coin.

Elle prend à nouveau une nouvelle taffe et bat des paupières en passant une main dans ses longs cheveux. L’air est électrique entre nous et je sens qu’elle se retient de dire quelque chose qui lui tient à cœur. Un bon moment passe avant qu’elle ouvre sa petite bouche rose pulpeuse que je rêve de prendre d’assaut :

-Pourquoi tu m’as jeté tout à l’heure ?

Ses yeux ne me défient plus du tout et semblent tout à fait sérieux. Elle va vraiment me faire chier avec cette question maintenant ? Je ne peux pas lui expliquer, elle le prendrait mal comme toutes les filles. De plus elle m’en voudrait d’utiliser Mia pour assouvir mes pulsions, mais cette dernière accepte tout le temps alors pourquoi devrais-je m’en priver ? Je m’allume une deuxième clope, la laissant terminer la première et je m’allonge sur le sable. Je ne sais pas quoi lui répondre, si seulement elle pouvait un instant agir comme je le voudrais et ne pas se poser de questions. J’ai essayé de rattraper le coup à l’instant et je pensais qu’elle était réceptive mais tout ça, son air charmeur et ses gestes sexy c’était uniquement dans le but de me chauffer pour que j’avoue la vérité. Cette fille n’est pas si compliqué à comprendre, et je crois que j’aurais fait pareil dans sa situation. Sauf que dommage pour elle avec moi ça ne prends pas, c’est sois elle oublie et elle se contente de ce que je lui offre soit ben, tant pis j’en ai rien à foutre. Ce n’est pas comme si on était mariée non plus, je n’ai de compte à ne rendre à personne.

Voyant que je ne réponds pas elle détourne le regard de façon à ce que je ne puisse pas la voir. Je ne peux donc pas savoir si je l’ai blessé, elle se relève précipitamment et attache ses cheveux ;

-J’en étais sûre. Marmonne-t-elle

Elle commence à s’éloigner et je vois qu’elle passe ses mains sur son visage. Je ne comprends pas et un violent sentiment s’empare de moi, j’ai l’impression que j’ai échoué. Je me sens mal moi aussi, et l’image de Livia en train de pleurer s’infiltre dans mon subconscient et sans que je réfléchisse je me lève précipitamment. Je lui cours après, mon cœur bat à tout rompre, j’ai besoin de la rattraper avant qu’elle s’enferme dans sa tente. Je n’arrive pas la laisser partir pour vider son stock de larmes, je veux revoir son sourire charmeur, je veux ressentir son corps contre le mien, tout plutôt que de m’imaginer une seconde la douleur qu’elle peut ressentir. J’attrape son poignet et dans un dernier espoir je m’écrie :

-Livia, attends !

Je m’attendais à ce qu’elle se retourne et m’écoutes ou qu’elle se jette dans mes bras mais quand son visage me fait face ce n’est qu’une douleur cuisante à la joue que je reçois. A peine ai-je rouvert les yeux qu’elle a disparue et j’entends simplement le bruit de la fermeture éclair de sa tente. Je jure en me prenant la tête dans les mains. Je suis vraiment trop con, putain mais qu’est ce qui m’a pris ! Jamais je n’aurais du la retenir, je ne suis pas ce genre de garçon à s’accrocher. Ce n’est pas mon rôle ça, elle s’en va tant pis pour elle. Je ne sais pas ce qui s’est passé dans mon cerveau à cet instant mais il faudrait peut être que j’arrête de fumer autant, ca me rendrais peut être moins naïf. Encore une fois c’est elle qui as eu le pouvoir sur moi et qui s’est permit de me frapper, juste parce que je ne lui ai pas répondu ! Une vraie chieuse.

Enervé je rentre moi aussi dans ma tente, j’ai besoins de me changer les idées. Je me glisse à l’intérieur, et je sursaute quand je vois que Mia ne dort pas. Elle ne parle pas mais son regard en dit long, elle m’en veut et elle a des doutes. Je soupire et je la prends dans mes bras jouant le rôle du petit ami parfait qui jamais irait voir une autre femme.

-J’étais simplement en train de fumer, bébé ne t’inquiète pas.

Ses yeux s’adoucissent et elle s’agrippe à moi comme à un rocher. J’ai presque pitié pour elle, elle me voit comme un copain exemplaire alors que je ne suis en vérité qu’un sombre connard. Mais c’est ma nature, et comme on dit, chassez le naturel il revient au galop. Je n’essaie donc même plus de changer, j’en ai rien à foutre. C’est la vie. Nous nous regardons un moment et elle écrase ses lèvres contre les miennes. Il ne m’en faut pas plus pour réagir, j’approfondis le baiser mais elle me repousse en me regardant avec des yeux de merlans fris ;

-Je t’aime. Dit-elle d’une voix mielleuse.

Je ne lui réponds pas et je l’embrasse encore une fois, elle se colle à moi en voulant plus et je passe ma main dans son short, elle gémit et l’image de Livia n’est bientôt qu’un lointain souvenir. Merci Mia.

Le lendemain, le réveil fut quelques peu difficile mais nous nous retrouvons tous pour manger ce qu’il reste, c'est-à-dire n’importe quoi. Tout le monde semble dormir debout, et seul Youri et Danielle les plus bavards essaient de détendre l’atmosphère. Je jette un coup d’œil, ne pouvant pas me retenir, à Livia mais elle fixe ses pieds en mâchant son pain. Ophélie m’envoie un regard interrogateur auquel je réponds par un haussement d’épaules. Je l’apprécie vraiment, c’est une bonne amie mais des fois elle est vachement casse couilles avec ses questions. Tout ça parce que dans la bande on doit tous bien s’entendre, mais ce n’est pas de ma faute si Livia est une connasse.

Sur le trajet du retour personne ne parle non plus et seule la musique de la radio comble le silence. J’observe le cou de Livia, placée juste devant moi. Ses cheveux sont attachés en chignon et j’ai une subite envie d’effleurer sa peau. Je me mords violemment l’intérieur de la joue, je ne suis pas croyable ! Depuis quand j’ai envie de gestes pareils moi ? La main que pose Mia sur ma cuisse me sort de mes pensées et je lui fais un clin d’œil ravageur qui devrait la tenir tranquille pendant un moment, histoire qu’elle ne me fasse pas chier à parler. Je n’en ai clairement pas envie, je veux juste oublier tout ce qui s’est passé hier soir. Je veux redevenir le Cody maître de ses émotions et de ses gestes.

Youri s’arrête devant la villa et nous souhaite de passer une bonne journée, Livia descends la première et je croise son regard quand Mia me roule une grosse pelle. Elle lève les yeux au ciel et s’enfuit presque en courant si elle le pouvait. Je repousse violemment Mia en lui sortant une connerie du genre que je dois être impérativement rentré à une heure précise et je lui promets de l’appeler. Une promesse que je ne respecterais jamais et elle passera sa soirée devant son téléphone, pauvre cruche. Je saute du van en espérant rattraper Livia mais celle-ci est déjà dans les bras de ses parents en abordant un sourire tout à fait différent de sa tête de ce matin.

Le moteur de la voiture démarre et bientôt le silence se fait. Je marche dans les graviers pour retrouver ma famille. Ma mère me dépose un baiser sur le crâne et je me contente de fixer Livia qui elle est en grande discussion avec mes sœurs et Nathan, elle a encore trouvé un autre moyen de m’éviter.

-C’était comment cette soirée ? Demande mon père joyeusement.

Livia relève la tête et croise mon regard, je ne sais pas ce qu’il se passe à cet instant mais la réalité me frappe. Son visage est aussi blanc qu’un lige et des grosses cernes sont présentes sous ses yeux. Ses yeux sont rouges, et elle a tenté de cacher tout ça sous le maquillage mais je le devine très bien. Avec la seule arme qui m’est à disposition, autrement dit mes yeux je tente de la supplier mais son expression est tel que si elle avait des flingues a la place des yeux je serais déjà mort. Elle vient d’inverser nos rôles en beauté et je prends peur en voyant un sourire machiavélique se dessiner sur ses lèvres :

-Demandez à Cody, il vous expliquera. Annonce-t-elle en s’éloignant précipitamment.

Oh la garce ! Mes parents me lancent un regard interrogateur mais je les ignore et je m’élance à la poursuite de Livia, j’entends ses pas dans l’escalier et j’accélère. Il faut que j’arrive à la coincer. Au moment où je la vois entrer en trombe dans sa chambre je glisse mon pied et pousse la porte avec le plus de force possible. Je tourne le verrou et la plaque contre le mur en saisissant ses poignets au dessus de sa tête.

-Devrais-je te rappeler que je suis le meilleur à ce jeu ? Je demande en souriant.

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HEY ! 🌸
Oui deux chapitres en une journée, mais je pouvais pas attendre pour vous dévoiler celui ci!! J'espère qu'il vous plaît, je vous poste la suite demain normalement ! ☺
Que pensez-vous vous de Cody?
De Livia et de la famille? :)
Bonne soirée mes bébés ❤

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