III
Aujourd'hui je vois l'automne.
Je vois Lucy, et ses insupportables couleurs que j'envie tellement.
Elle arrive, le sourire aux lèvres.
Chez elle, tout est parfait, tout appelle à la beauté. Ça en est presque déroutant.
Que ce soit son magnifique sourire.
Ses grands yeux chocolat.
Ses beaux et soyeux cheveux blonds.
Ses courbes.
Mais plus que tout, ce qu'elle est à l'intérieur.
Car même intérieurement, elle est magnifique.
Et ça me dépasse, car les gens l'aiment pour tout ce qu'elle est.
Alors pourquoi moi, ils ne m'aiment pas pour ce que je suis ?
Peut être bien car je ne suis que l'été arride, celui à cause de qui on chope des insolations ou des gros coups de soleil, celui à cause de qui on meurt de chaud et de soif.
« Prêt à me laisser la place, Natsu ?
— C'est pas comme si j'avais le choix ou comme si les gens voulaient que je reste plus longtemps. Alors dépêche toi de prendre la place et arrête de me regarder avec ton air suffisant, je sais bien que les gens n'attendent que toi. »
Je lève les yeux au ciel après ma tirade pendant que la blonde soupire.
Elle me regarde.
« J'ai quelque chose à te dire, mon très cher Natsu.
— Quoi donc ?
— T'es un idiot. T'es un idiot, parce que tu ne te rends pas compte de ta propre beauté, de tes qualités. Tu m'envies parce que les gens m'aiment n'est ce pas ? Mais tu ne vois que ce que tu as envie de voir, et tu n'entend que ce que tu as envie d'entendre ! [...] »
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