Prologue

Godrick's Hollow, un été particulièrement chaud.

Albus était complètement désespéré. Sa mère venait de mourrir, son père emprisonné à vie, il était condamné à s'occuper de son frère et, surtout, de sa soeur. Ainsi, fini les rêves de tour du monde avec son meilleur ami, finit les rêves de grandeurs, le voila tuteur légal, chef de famille... piégé dans la lenteur d'une vie monotone.
Lugubre.
Morte.

Sans avenir.

Cet été en était le symbole. Le symbole de la fin de sa vie, un peu comme si sa mère avait tout emporté avec elle dans sa tombe. La seule sortie de sa journée, pour un peu prendre l'air était s'assoir sur les marches du perron devant chez lui pour lire la lettre de celui qu'il aurait dû accompagné dans leurs voyage autour du monde...

Dans la maison juste en face, un jeune homme blond était assit devant un bureau, plongé dans un livre, les volets fermés, la porte close, il ne voulait visiblement pas être dérangé. Ces vacances étaient d'un ennuie mortel. On l'avait obligé à les passer chez sa grande-tante dans un troue paumé de Grande-Bretagne...
Fantastique !

Ses yeux bleu, presque blancs, ne quittait pas la page, dévorant à une rapidité folle les lignes. Heureusement qu'il avait prit de quoi s'occuper. En même temps, il refusait de quitter cette chambre, même pour ne prendre que l'air. Pas question de se mélanger avec des sorciers trop peureux, capable de trembler devant un gamin moldu.

Pathétique.

Lui, et son égo, valait bien mieux que cela. C'était même au point où il avait osé lancé à sa si gentille grande-tante : « si tu me trouve quelque chose d'interessant, je sortirais. En attendant, n'ouvre cette porte que quand ma peine sera purgé. »
Oui, sa « peine » avait été prononcer à cause de son renvoie de Durmstrang, son école de magie. Un simple petit renvoie ne méritait pas tant ! Surtout vue son niveau, ses compétences dépassaient déjà de loin la plus part de ses anciens professeurs. Et, cette fois, ce n'était pas pour se vanter.

En attendant sa grande-tante, Bathilda Tourdesac, cherchait justement ce « quelque chose » qui adoucirait le séjour de son petit-neveux, n'appréciant pas du tout être une punition. Et, en sortant de chez elle, elle trouva le quelque chose. Albus Dumbledore, tout fraichement diplômé de Poudlard, très brillant et, cerise sur le gâteau, il avait presque le même âge que Gellert.

« -Albus, bonjour ! » appela-t-elle.

Le jeune eut un mal fou à réprimer une grimace, se rappelant que cette femme, certe gentille, avait le don de l'agacer. Elle parlait beaucoup, beaucoup trop ! Mais, par politesse, il alla vers elle plutôt que de fuir retrouver le bruit de sa maison.

« -Bonjour, madame Tourdesac. Que puis-je pour vous ?

-J'aurais besoin de ton aide. Ça te dérangerais de rentrer une minute ? Promis, ça ne sera pas long. » l'attrapant déjà par le bras et l'emmenant à l'intérieur sans même lui laisser le temps de répondre.

« -J'aurais besoin de tes connaissances magiques sur un problème.

-Ah ? Et bien... oui ? J'espère que le major de la promotion que je suis pourra vous venir en aide. » oh oui, même si sa vie était fini, il n'avait pas pour autant terminé de s'en venter.

« -Encore toute mes félicitations pour cela. » sourit-elle, sincèrement.

« -Tu t'y connais en métamorphose ?

-C'est ma spécialité. » pleins d'orgueil.

Et oui, sa spécialité était la magie la plus complexe connue.

« -Et bien, ça fait des années que j'essaie de désenchanté un vase. Mon petit-neveux a transformé mon pauvre Niffleur et, depuis, je ne peux rien faire.

-Ah ? Ce n'est pas très malin. Depuis quand est-il comme ça ? » en observant l'objet.

Oubliant de préciser que ce genre de maitrise était incroyable.

« -Oh... et bien, Gellert à seize ans, presque dix-sept... il à dû faire ça à cinq ans ? »

Le roux se redressa, lui lançant un regard choqué.

« -A cinq ans ?

-Ou peut être avant... attend. » elle sortit de la pièce.

« -Gellert ! Descend s'il te plait. »
Un long soupir échappa au blond qui prit le temps de lentement ranger son livre et de descendre les marches, mains dans les poches, s'arrêtant à la moitié des escaliers.

« -Que se passe-t-il ? » finit il enfin par répondre, la voix vide de toute émotion.

« -Mon pauvre Snif, depuis combien de temps est-il un vase ?

-Douze ans, pourquoi ? »

Albus sortit alors à son tour de la pièce, le tour de Bathilda fonctionnait à la perfection. En voyant l'invité de sa grande tante, Gellert dénia descendre les marches, toujours avec un certain manque d'envie. Si seulement il n'était pas aussi polie... ou qu'il ne voulait pas vexer la seule qui le laissait un peu tranquille...

« -Bonjour, Gellert Grindelwald. » en tendant la main vers Albus.

« -Albus Dumbledore. Alors, comme ça, tu jette un sort que tu ne sais pas lever ? » se détournant instantanément de lui pour se concentrer à nouveau sur le vase.

Pour la première fois de sa vie, le blond sentit la désagréable sensation que provoquait une monté de colère. Colère qu'il retenue parfaitement, même si ce n'était pas habituel chez lui.

« -Bien sur que si. » un rictus apparut alors sur son visage.

« -Je peux le lever quand je veux.

-Mais bien... » le roux ne termina pas sa phrase que le vase de porcelaine se changea en une petite boule de poil avec un bec de canard.
Le petit Niffleur était à nouveau lui-même, regardant autour de lui, semblant étonné que tout le monde le regarde comme ça à son réveil.

« -C'est simplement une question que cette bête m'agace. Elle me vole absolument tout. » gronda le jeune homme, lançant un regard noir à Snif qui se mit à trembler.

« -Oh, merci Gellert. » pleins d'enthousiasme, elle se dépêcha de prendre la petite chose contre elle, avant que son animal ne soit à nouveau changé en objet.

« -Mh. Que cette chose ne m'approche plus. » alors qu'il allait pour tourner les talons, il fut retenue par le bras.

« -Albus, je suis navré de t'avoir déranger pour finalement rien... mais accepterais tu de me rendre un autre service ? »
Dumbledore se redressa, passant l'étonnement, il l'a regarda avant de jeter un coup d'oeil au dénommé Gellert qui levait les yeux au ciel, toujours tenue par le bras.

« -Mon neveux est arrivé ici il y a peu et il ne connait pas l'endroit du tout. Pourrais-tu lui faire la visite ? » elle se pencha un peu.

« -Il n'est pas très sociable et a besoin de prendre l'air. »

Une deuxième pique en moins de dix minutes.
Quelle belle journée !

Le roux sourit, très content d'entendre cela. Si le blond l'avait impressionné, ce n'était qu'un petit tour de passe passe au final. Quel personne de plus de douze ans ne pourrait pas faire cela, finalement ? Un incapable. Un imbécile... peut-être que ce Grindelwald n'était pas aussi idiot que le crétin moyen.

« -Avec plaisir. » quelque chose en lui avait déjà envie d'embêter Gellert à cette époque.

Ils sortirent donc, abandonnant Bathilda à son petit animal de compagnie pour se diriger vers le seul endroit à peu près potable du coin, le lac.

« -Où allons nous ? » demanda le blond, vide de toute émotions, une pointe d'ennuie toujours présente pourtant.

« -Au lac. C'est la bas que tout le monde va tout le temps.

-Excellent... » soupira-t-il, encore plus ennuyé.

« -Où étudie tu ?

-Durmstrang. Toi et ton accent british devait aller à Poudlard.

-J'allais, je suis diplômé.

-Oh, bravo. » sans entrain, par pure politesse.

« -Ils vident leurs élèves de leurs émotions à Durmstrang ?

-Non. Juste, je ne verrais pas pourquoi je serais... quoi que se soit à l'idée de passer du temps dans ce village. »

Un silence.

« -Je comprend. » finit par concéder Albus.

Grindelwald tourna alors les yeux vers lui, constatant cette expression si particulière, mélange de tristesse et de désespoir.

« -Excuse moi mais, si tu es diplômé, que fais tu encore ici ?

-Pardon ? » le roux s'arrêta.

Le blond en fit de même.

« -Je suis ici parce que je suis puni. Toi, si tu es majeur, que fais tu ici ? »

Pas de réponse, ils reprirent leurs route.

Une fois arrivé au fameux lac, Albus regarda l'étendu d'eau.

« -Voila.

-Incroyable, je n'en crois pas mes yeux. Je n'ai jamais vue pareil merveille. » son ton si sarcastique finit par arracher un rire au roux.
Petit rire qui éveilla une étincelle dans le regard de Gellert.

« -Je vais nager, je pense. » lança Dumbledore, retirant ses chaussures, son haut et plongeant.

Celui aux yeux presque blanc fut éclaboussé.

« -Vous... n'êtes qu'une bande de barbare.

-Vous ? » s'étonna Albus en sortant la tête hors de l'eau.

« -Vous, les anglais. » la voix acide.

« -Quoi ? Tu as peur de l'eau ? Pardon, je ne savais pas que les autrichiens étaient en sucre.

-Comment tu... ah, l'accent.

-Et oui. » entamant une longueur.

« -Reste sur la rive, trouillard ! »

La, s'en était trop ! Sans réfléchir, il imita le roux qui s'arrêta de l'autre coté du lac, le regardant retirer sa chemise... bouche bée pour la seconde fois de la journée.

Il était... beau.

Vraiment... très beau. 

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