Chapitre 8 : Familles problématiques

Gellert était de retour chez sa grande-tante après quatre jours d'absence total. Le moins que l'on puisse dire était qu'elle n'était pas particulièrement heureuse de son absence. Si elle n'avait rien contre le fait qu'il passe tout son temps dehors, le fait qu'il découche pour occuper la maison de quelqu'un d'autre la dérangeait.

Bathilda était une femme tout à fait sympathique, cultivée et particulièrement porté sur toutes les règles de bonne éducation. Autant dire que ça lui restait en travers de la gorge le fait que Grindelwald s'impose ainsi chez les Dumbledore. Surtout qu'elle connaissait la situation de ses voisins, il aurait mieux value que ce soit Albus qui vienne chez elle plutôt que Gellert qui aille chez lui. Mais vue les soucis de santé de la plus jeune, le blond devait être une gêne supplémentaire. Sans parlé de son penchant pour la magie noir... si ça ne dérangeait personne dans la famille proche du jeune homme, elle ne tolérait pas cela. C'était une femme très droite, une historienne de la magie reconnue aussi bien dans son domaine que pour ses qualités personnels.
Son petit neveu se devait d'être au moins au fait des bonnes manières les plus évidentes et lambda. Elle n'hésita pas à lui rappeler cela quand elle réussit à le garder dans la maison un instant !

« -Bathilda, je t'assure, je...

-Gellert, ça ne se fait pas. Tu es un jeune homme bien enlever, tu sais que s'imposer ainsi ne se fait pas.

-Je ne m'impose pas, je suis un invité.

-Encore pire, tu vas chez des gens les mains vide ?

-Ce ne sont pas des gens, c'est Albus. Et non, figure toi que j'y vais toujours avec quelque chose. » un sourire en coin, pensant justement à ce qu'il ramenait à son cher Dumbledore.

« -Puis-je savoir ce que tu ramène ? Et, jeune homme, « ma présence » n'est pas une réponse convenable ! » d'un ton autoritaire qui ne lui allait absolument pas.

« -Tu savais que cette famille est accros aux sucreries ?

-Comment ça ?

-Ils en mangent tous beaucoup trop. Tiens, toi qui en fait beaucoup trop, tu pourrais leurs en offrir plus souvent. N'est-ce pas dans les bonnes manières de faire ce genre de chose entre voisins ? » la pique la percuta de pleins fouet.
Mais, parfaitement calme, elle se contenta de boire une gorgé de thé.

« -En effet, je devrais leurs en offrir plus souvent. Surtout vue ta bonne entente avec eux.

-Ça leurs fera très plaisir, surtout qu'Albus adore tout ce qui est à base de citron. »

Ils étaient l'un en face de l'autre, assit à la table de la cuisine. Les yeux bleu trop clair pour être bleu de Grindelwald se tournaient presque toutes les trente secondes vers la pendule de la cuisine.

« -Tu es vraiment proche de lui. Je ne t'ai jamais vue avoir de l'intérêt pour qui que se soit comme ça.

-En effet, je l'apprécie beaucoup.

-Je suis ravie que tu te soi fait un ami. Mais je préfèrerais que tu ne découche pas, tes parents t'ont confié à moi pour...

-Pour se débarrasser de moi le temps que je sois majeur et définitivement me sortir de leurs vie. Je sais bien que mon renvoi est une raison largement suffisante pour me dégager de la famille.

-Personne ne va te « dégager » de la famille, Gellert.

-Oui, bien sur. » levant les yeux au ciel.

« -C'est tout à fait dans le caractère de mes parents de pardonner l'humiliation d'un renvoi. Surtout vue la raison du dit renvoi.

-C'est très dure un renvoi pour une simple gravure, même si elle est indélébile. Mais, je suis sur et certaine que si tu écrivais une lettre d'excuse et que tu débarrasserais ce mur de ton méfait, tu pourrais retourner passer ta dernière année.

-Surement. Mais ce n'est pas dans mes projets, je n'apprenais rien la bas. Sincèrement, c'était d'un ennuie.

-Je comprend... je comprend même très bien ! » soupirant, se souvenant de ses propres cours.
Elle aussi s'ennuyait terriblement et n'apprenait rien puisque en avance.

« -Mais ce n'est pas une raison pour ne rien faire de sa vie. Tu devrais penser à ton avenir. Que va-tu faire à la fin de l'été si tu as raison et que tes parents ne te veulent plus à la maison ?

-J'ai raison et tu le sais aussi bien que moi.

-Dans tout les cas, que compte tu faire ? » buvant une autre gorgé de thé avant de lui adresser un sourire rayonnant.

Elle avait une idée derrière la tête.

« -Je suppose que, si je répondais que je ne sais pas encore, tu me suggéreras quelque chose.

-Tu pourrais rester ici ? Il y a pas mal d'emploi à pourvoir au ministère britannique.

-Pardon ? Moi ? Travailler dans un ministère ? » ne pouvant cacher une grimace de dégout même si très légère.

Sa grande tante releva, étonné de voir pareil expressivité venant de lui. D'un geste délicat, elle replace une de ses longues mèches blonde derrière son oreille, souriante.

« -Alors pourquoi pas... je ne sais pas, être professeur à Poudlard ? Tu n'as pas de diplôme mais vue tes compétences, tu n'aurais pas de mal à devenir professeur de n'importe quelle matière.

-Professeur ? » il regarda alors par la fenêtre.

« -Ton si cher ami Albus s'orientera surement vers le domaine de la métamorphose, soit dans la recherche, soit comme professeur. Il adore Poudlard, ça ne m'étonnerais pas qu'il y décroche un poste. »

Le jeune homme eut une mine sérieuse soudainement, presque soucieuse.

« -Je ne le vois pas faire ça personnellement.

-Il serait pourtant parfait. Toi aussi... si tu étais prêt à faire quelques efforts de pédagogie.

-J'en suis bien incapable.

-Pourtant... » elle pencha légèrement la tête, regardant le livre de Grindelwald, posé à côté de lui sur la table.

« -Il semblerait que tu te soit trouvé une âme d'enseignant pour notre cher voisin. Un livre sur ?

-Les potions tranquillisantes et tout ce qui concernent les maladies dû aux créatures magiques. Albus se pose des questions la dessus... et ma bibliothèque est plutôt vaste.

-Rien de plus que des potions ?

-Oui.

-Et le petit livre à côté ?

-Lecture personnel.

-Tu sais ce que j'en pense. Je ne voudrais pas qu'un membre de ma famille ne devienne un mage noir. »

Gellert afficha un charmant rictus avant de se lever de table et de prendre ses livres.

« -Je vais te laisser mais merci pour ta charmante proposition.

-Ne pense pas à tes parents pour prendre ta décision. S'ils décident vraiment de couper les ponds avec toi, tu peux rester ici et même faire ta vie en Angleterre. » elle regarda par la fenêtre pour voir ce qui attirait à ce poing le regard du jeune homme.

« -Pourquoi j'ai l'impression que tu n'as pas passer la nuit en compagnie d'Albus mais plutôt d'une belle jeune fille ? »
Il sursauta à moitié en l'entendant dire cela.

« -Quoi ? Bien sur que non. Je t'assure, j'étais chez les Dumbledore.

-Je pense plutôt que ton ami te sert d'alibi et qu'une belle fille t'as voler ton coeur. Tu es impatient et bien plus humain que d'habitude. Même petit tu ne laissais paraitre aucune émotion. Si ce n'est pas l'amour qui te fait changé, je ne sais pas ce que c'est. »

Gellert la regarda, cachant tout signe de ce qu'il pouvait penser à cet instant. Et puis, il soupira, regardant dehors.

« -Je tacherais de ne plus découcher, si ça peut te rassurer.

-Rassure moi, ça ne dérange pas Albus ?

-Au contraire, je lui rend la pareil.

-Ce qui explique que tu dois rester chez lui. » la femme lâcha un rire très court et amusé.

« -Je comprend mieux. Et qui cette après midi à rendez vous ? »

Le blond alla vers la porte d'un pas empresser lorsqu'il vit par la fenêtre de la cuisine la porte d'entré des voisins s'ouvrir et l'ainé de la fratrie en sortir.

« -Moi. » dit-il très clairement avant de sortir.

Mais à peine la porte ouverte, à peine eut-il le temps de voir son « ami » lui faire un signe de main, qu'un énorme hibou arriva sur lui, passa au dessus de sa tête pour entrer dans la maison et se poser sur la rampe d'escalier. L'animal était étourdit, Gellert étant plutôt grand, passer entre sa tête et le cadre de la porte sans rien toucher était une opération nécessitant quelques acrobaties plutôt périlleuse pour un oiseau de cette taille. Le roux s'approcha, lui offrant un sourire retenant un fou rire, retirant même une plume du hibou de ses cheveux blond doré.

« -Tu as du courrier visiblement.

-Mh. Oui, en effet.

-Et bien ? Ce n'est pas une bonne nouvelle ?

-Venant de cet oiseau ? Certainement pas.

-Comment ça ?

-C'est le hibou de mon père. » gronda Grindelwald, serrant les dents en jetant un regard mauvais vers l'animal qui attendait qu'on lui prenne sa lettre.

Bathilda s'approcha alors, essayant dans un premier temps de récupérer la missive, en vain puisqu'elle ne lui était pas adresser. Alors la sorcière se contenta de nourrir le messager tout en lançant un regard et un soupir à son neveu.

« -Bien, bien. » il n'avait pas encore lue la lettre mais il était déjà agacé.

Il prit le parchemin, se tournant vers la sortie. Il allait sortir quand il déroula le papier. Il était face à Dumbledore quand ses jambes se dérobèrent sous son corps, le roux l'attrapa avant qu'il ne heurte le sol.

« -Gellert ? Gellert tu m'entend ? » le secouant doucement.

La lettre tomba au sol, montrant une rune en train de disparaitre. Le blond était inconscient dans les bras de l'autre jeune homme qui le ramena à l'intérieur. Bathilda prit la rune, en voyant que les trois traits restant.

« -Quelle famille décidément. » soupira-t-elle, ramenant la feuille à l'intérieur.

« -Madame Tourdesac, vous pouvez faire une potion dynamisante ?

-Albus, tu sais de quelle rune il s'agissait ?

-Oui, j'ai rapidement feuilleté un livre la dessus il y a quelques jours. » une pointe d'inquiétude dans la voix, il avait un doute sur les effets de cette rune mais il savait qu'il valait mieux se réveiller au plus vite.

Gellert était allongé, inerte sur le canapé. Albus sentit une terrible impression à le voir comme ça, de le voir toujours calme comme s'il n'était qu'endormit. Pourtant il y avait cette froideur, peut-être même une pointe de frustration à s'être fait avoir aussi facilement. Mais Dumbledore chassa très vite cette idée de son esprit, il n'était qu'un humain, il ne pouvait pas penser à ça dans son état. Dumbledore se mit à genoux devant le canapé, caressant doucement la joue de Grindelwald, profitant du fait qu'ils soient seul pour ce geste de tendresse.
Bathilda arriva très vite avec la fameuse potion, la donnant au rouquin qui avait arrêter ses caresses sur la joue froide du blond. D'ailleurs, s'il ne savait pas déjà que la peau de Gellert était toujours froide, il aurait commencer à songer à l'emmener à Sainte Mangouste. Dumbledore lui fit boire doucement et attendit tout en regardant la feuille et ce qui restait de la rune.

Quel idée d'envoyer ça... surtout vue le don de divination de Gellert. Ça le rendait automatiquement plus sensible à ce genre de chose. Voila pourquoi Grindelwald ne parlait jamais de ses parents ! Un grand malade, il aurait put le tuer... et la, quels seront les dégâts ? Cette rune avait un effet mental, de ce qu'en savait Albus. Si seulement à poudlard ils avaient eut des cours sur les Runes plutôt que des cours inutiles de divination.

Ça lui restera longtemps au travers de la gorge, l'incapacité du système scolaire de Grande-Bretagne. Poudlard était peut-être une excellente école mais refuser d'enseigner cette matière pourtant si importante ! On évoquait à peine les runes dans le cour de défense contre les forces du mal alors que ce n'est pas de la magie noir.
Enfin, pas plus que les potions ou les sortilèges, il y en avait de magie noir et de magie blanche.

Grindelwald se réveilla après une longue heure pendant laquelle Albus ne bougea pas d'un millimètre sous le regard étonné de Bathilda. Elle avait pourtant assuré au jeune homme qu'elle veillerait sur son petit neveu, qu'il pouvait aller faire autre chose... mais non, il avait préféré resté à son chevet.
Pareil dévotion était étonnante, surtout vue l'amitié arrangé des deux jeunes hommes. Ils se couvraient l'un l'autre pour aller voir des jeunes filles sans éveiller les soupçons... peut-être étaient-ils aussi réellement amis ?
Elle ne se doutait pas un seul instant de la relation particulière entre les deux adolescents, elle ne se doutait même pas que pareil relation entre deux hommes pouvaient être possible. L'historienne était déjà d'un âge honorable à cette époque et, il fallait bien l'admettre, elle ne savait pas qu'un homme pouvait être attiré par un autre.

Gellert commença par se redresser, posant une main sur son oeil gauche avant de les ouvrir doucement.

« -Gellert, comment tu te sens ?

-Bête. » grogna-t-il.

Ah ? Est-ce que finalement son air agacé était dû au piège dans lequel il était tombé tête la première ?

« -Tu ne pouvais pas savoir. Il faut être fou pour envoyer une rune piégé à son propre fils. » lança Bathilda, ne cachant pas son soulagement de voir son petit neveu à nouveau conscient.

« -C'est mon géniteur, ce piège était largement prévisible. » dit-il en se redressant, retirant sa main de son oeil et souriant doucement à Dumbledore.

Le roux sursauta.

« -Gellert... tes yeux, ils ont changé de couleurs. » fasciné, il s'assit près de lui, le regardant droit dans les yeux.

« -Changé de couleur ?

-Oui, ton oeil gauche est devenue noir, l'autre blanc. » il prit son visage entre ses mains et le manipula pour mieux voir en changeant l'angle de sa tête sous le regard choqué de la grande-tante de Gellert.

Elle n'en revenait pas, Grindelwald se laissait faire... Albus le triturait sans qu'il ne dise quoi que se soit.

« -Je peux aussi voir ? » demanda finalement le blond, toujours aussi calme et tranquille, comme si ce n'était rien.

« -Oh, oui, bien sur. » il le lâcha enfin, un peu rouge, ayant surement réalisé ce qu'il faisait.

« -Montre moi ça. » Bathilda examina à son tour les yeux de Gellert...

« -C'est terrible, il t'a presque défiguré.

-Oh, je suis sur que ce n'est pas si terrible. » il se regarda dans le miroir du salon, derrière le canapé.

« -Ce n'est rien de grave. Ça m'est déjà arrivé après une vision trop violente.

-C'est temporaire ?

-Oui.

-Je vais tout de même envoyer une lettre à ton père !

-Pour ?

-Pour lui dire de ne plus jamais envoyer de lettre piéger chez moi. C'est intolérable. » en réponse, son petit neveu haussa les épaules et retourna vers Dumbledore.

« -On y va ?

-Tu es sur que ça va ?

-Très bien.

-Et tes yeux ?

-Ça ne me dérange pas. Mais, si tu préfère, un sort et c'est réglé.

-Non, ça te va bien je trouve. »

Le blond sourit tendrement au roux avant de passer son bras autour de sa taille.

« -Ça donne encore plus de profondeur à ton regard. » le plus âgé caressa doucement la joue de celui aux yeux hétérochrome.

« -Tu es encore plus beau comme ça... » murmura Albus, ne pouvant se retenir de l'embrasser.

« -Non. » l'interrompit Grindelwald.

« -Ne tuons pas cette pauvre Bathilda. » montrant la cuisine dans laquelle la femme était partie pour écrire une lettre assassine au père de Gellert.

« -On va au lac s'entrainer ?

-On a plus beaucoup de temps, tu étais inconscient une heure tout de même.

-Une heure ? » il soupira, une belle perte de temps en somme.

« -On a quand même le temps d'un petit duel. » Albus sourit, sortant sa baguette de sa manche.

« -Je vais te battre à plate couture.

-La rune n'a pas que changé la couleur de tes yeux, elle a aussi affecté ton jugement, Gellert ! » lança Albus tout en riant, allant d'un pas pressé vers le lac.

« -La dernière fois, j'ai gagné.

-Un duel, on a échangé deux sorts et tu as transplanné derrière moi pour me désarmer.

-J'ai gagné.

-Tu as triché, oui ! Ce n'était pas un duel dans les règles.

-C'est la dure réalité, un vrai affrontement ne se passe pas dans les règles des tournois.

-Et bien, cette fois, je ne m'y tiendrais pas non plus.

-Ah, enfin une bonne nouvelle ! » il accéléra à son tour la marche.

Arrivé au lac, ils se mirent au pied du grand chêne, celui sur une petite bute, leurs place habituel.

Ils se mirent l'un en face de l'autre, quelques mètres les séparant. Ils se détaillèrent un instant, surtout leurs baguettes respectives. Celle du blanc était en cerisier avec pour coeur une épine de monstre du fleuve blanc. Celle du roux était en orme avec une plume de Phénix en coeur.

Ça en disait beaucoup sur leurs propriétaires.

Le premier sort, informulé, fusa, envoyé par Grindelwald. Dumbledore l'esquiva facilement, envoyant tout de suite un expelliarmus que son adversaire détourna d'un simple coup de baguette. Il passa à nouveau à l'attaque, une boule de flamme sortie de sa baguette et fonça vers le roux qui para d'un protego. La boule éclata et le feu entoura très rapidement le jeune homme qui dû maintenir le bouclier pour empêcher la progression. Pas une seconde de répit, Gellert enchaina plusieurs sorts sans interruption, faisant se fissurer le bouclier. Albus transplanna avant de se faire déborder par les flammes, il apparut dans le dos de son adversaire, lançant un stupéfix par surprise. Ce n'était pas du tout son genre de faire ça, c'était un coup en traitre indigne du Gryffondor qu'il était ! Mais, face à un adversaire prêt à tout les coups bas, il fallait parfois combattre le mal par le mal. Mais, comme s'il avait des yeux derrière la tête, Grindelwald repoussa le sort comme avant, d'un simple coup de baguette qui éjecta les sorts sur les cotés.

Il n'avait jamais vue ce genre de parade mais c'était particulièrement efficace.
Il sourit.

« -On passe aux choses sérieuse ou ta mésaventure t'as trop fatiguée pour faire mieux ?

-Je n'attend que ça, c'est difficile de continuer à un rythme si lent si longtemps. »

Dumbledore sautilla un peu sur place puis s'élança avec force, lançant plusieurs sorts en rafales, à chaque fois un autre, enchainant en continue et sans pause, le plus rapidement possible. Sauf que chaque sortilège envoyé se fit contrer par un autre tout aussi puissant. Albus avança, y mettant à chaque pas plus de force dans ses attaques. Ils avancèrent l'un vers l'autre jusqu'à lancer tout deux un sort qui se concentra en un rayon d'énergie qui se percutèrent. Les deux sorts étaient à peu près de la même puissance alors que les deux sorciers restaient face à face, concentrant leurs forces dans leurs attaques. Dumbledore força, il se remit à avancer vers le blond. Le sort du roux se rapprochait de Gellert qui n'allait pourtant pas abandonner. Il y mit un peu plus d'énergie... sans amélioration. C'était Albus qui avait le dessus sur cet échange. Il résista alors encore un peu, le temps de trouver une stratégie pour ne pas conclure le duel sur une défaite de sa part.

« -C'est mieux, Albus ! Mais ce n'est pas suffisant. » son rictus moqueur au visage, il arrêta l'échange, évitant le sort en transplannant au tout dernier moment.

Il réapparut bien plus proche mais face à Dumbledore, envoyant une puisante onde de choc que son adversaire contra même si l'attaque le déstabilisa légèrement. Assez pour arriver tout juste à contrer la seconde. La troisième fut la bonne puisqu'il bascula en arrière, préférant transplanner pour se rattraper mais, comme s'il savait où il allait réapparaitre, Grindelwald était devant lui, tout proche.

Ils mirent tout de suite leurs baguettes sous le menton de l'autre. Ils se regardaient droit dans les yeux. Albus posa doucement sa main tenant sa baguette sur celle de Gellert pour se dégager suffisamment et l'embrasser. Le plus âgé se rapprocha alors, approfondissant le baisé temps attendu avant de sourire, ses joues s'étant légèrement coloré comme après chaque baisé.

« -Match nul ? » proposa-t-il, ses yeux bleu profond toujours plongé dans le regard si perturbant de son vis-à-vis.

« -Pour cette fois, on va dire que oui. » il sourit aussi, embrassant à son tour l'anglais, passant ses bras autour de lui, le serrant un peu plus contre son corps.

« -On... on devrait rentrer, non ? »

Le blond acquiesça d'un signe de tête.

« -Oui, surtout que j'ai dis à Bathilda que je ne découcherais plus. » retournant vers le chemin en rangeant sa baguette dans sa manche.

« -Attend, quoi ? » il courut pour se mettre devant lui, marchant à l'envers pour le regarder.

« -Comment ça ?

-Et bien, ma chère grande tante pense que je suis trop chez toi. Je pense que je vais devoir... » le roux s'immobilisa, l'air sombre d'un coup.
Gellert se tut et s'arrêtant de marcher à son tour, croisant les bras.

« -Ne fait pas cette tête et laisse moi finir. Je vais devoir me coucher dans ma chambre mais rien ne m'empêche de te rejoindre après.

-On doit être plus discret.

-Elle pense que tu me sert d'alibi pour aller voir une fille. » il souffla du nez en levant les yeux au ciel.

« -Comme si tu n'étais que ça. Tu es si important pour moi. »

Entendre Gellert dire ça... Albus se sentit littéralement fondre. Il se jeta sur le blond, l'embrassant avec fougue. C'était si peu et pourtant ça lui avait fait tellement plaisir d'entendre ça sortir de la bouche de ce grand insensible... surtout qu'il l'avait dit avec une sincérité incroyable, il en avait même un peu rougis.
Il était si beau quand il rougissait... encore plus, même s'il l'était à peine.

« -On retourne chez moi ? Avant que tu aille te coucher chez toi, je veux dire.

-Je te suis. »
Albus lui prit la main et ils retournèrent vers chez eux, se lâchant la main quand ils arrivèrent dans le petit village. Sauf que, devant la maison des Dumbledore était Abelforth justement, appuyé contre la clôture et discutant avec quelqu'un que les deux jeunes hommes ne pouvaient voir. Ils étaient aussi trop loin pour entendre ce qu'il disait mais vue son air et son comportement, son frère ainé comprit très vite qu'il était en pleins flirt.
Il savait que la fille des voisins était de retour chez son père et sa belle-mère. Il devait surement essayer de séduire cette dernière... ce qui expliquait son temps passé à l'extérieur.

« -Je ne sais pas ce qui est pire entre ton frère qui brule au soleil ou ta soeur collée à la fenêtre parce qu'elle veut plus que tout sortir.

-Je sais... mais Ariana ne peut pas sortir, elle est trop fragile. » il reprit la main du blond et l'entraina à l'intérieur sans déranger son frère.

Dommage, il n'avait pas put voir la jeune fille qui détournait Abelforth de son rôle de grand frère parfait.

« -Même si, avec le temps, je pense qu'elle le pourra... un jour.

-Tu pensais aussi qu'elle ne pouvait voir personne il y a peu de temps.

-Peut-être mais pas pour l'instant. Tu as trouvé les livres ?

-Oui. » il lui donna le plus gros.

« -Merci. J'espère que je trouverais ce dont j'ai besoin la dedans. C'est fou, il y a peu de documentation sur les créatures magiques et encore plus sur les dégâts qu'ils peuvent causer.

-Oui... » il regarda la jeune adolescente, toujours devant la fenêtre du salon, ne quittant pas la route des yeux.

« -Je vais faire du café et on monte ? Abel devrait bientôt rentrer.

-D'accord. »
Alors qu'Albus allait dans la cuisine, Gellert allait dans le salon. Ariana se tourna tout de suite vers lui, lui souriant timidement avant d'aller vers lui.

« -Gellert ? Je peux te demander un service ?

-Tout dépend de ce que c'est. »

Alors que le blond suivait la plus jeune de la fratrie à l'étage, Abelforth rentra par la cuisine.

« -Ah, t'es de retour ? Rassure moi, t'es tout seul ?
-Non, Gellert est dans le salon.

-Mais putain ! Il peut pas rester chez lui ?

-En quoi il te dérange ? Il te parle même pas.

-Je l'aime pas ! Il a l'air complètement taré et c'est une mauvaise fréquentation.

-Qu'est-ce que tu en sais ? Tu ne le connais pas.
-Toi depuis un mois, c'est pas mieux !

-Je fréquente qui je veux, j'invite qui je veux ici et je ne t'empêche pas d'en faire de même alors ton avis, tu peux le garder pour toi.

-Sauf que moi, je ne parle pas de réformer les gouvernements magiques en prenant le pouvoir dessus !

-Tu nous a espionné ?

-Pas besoin de faire particulièrement attention pour entendre vos idées complètement folle. »

L'ainé soupira.

« -Tu ne peux pas comprendre, Abel. Tu...

-Je sais que je ne suis pas aussi intelligent et doué que toi, Albus ! Mais je sais reconnaitre une idée stupide quand j'en entend une. Tu n'as pas intérêt à essayer de la mettre en oeuvre.

-Ou sinon ?

-Sinon tu auras à faire à moi. Et je veux plus le voir ici, c'est clair ? Tu es sensé t'occuper de notre petite soeur, pas manigancer une catastrophe avec un blondinet fou.

-Gellert n'est pas fou. Et je te ferais dire que ce sont mes idées que tu es en train de critiquer, que c'est mes plans que tu insulte !

-Alors tu n'es pas aussi intelligent que je le pensais. Tu pense vraiment que dominer et écraser par la forces les moldu est une solution ?

-Si ça avait été le cas, Ariana ne se serait pas faite agressé, papa ne serait pas en prison.

-C'est vrai. » le brun croisa les bras.

« -On serait en guerre et elle serait morte. » il attrapa une pomme et laissa Albus seul dans la cuisine.

« -Et fait pas le repas pour Ariana et moi, je m'en occuperais ! » gronda-t-il en quittant la pièce, très en colère.

« -Imbécile. » murmura le roux en serrant les poings.

Il sortit de la cuisine, deux tasses flottant derrière lui ainsi que la cafetière. Le blond redescendait justement.

« -Tu étais déjà en haut ?

-Oui, ta soeur avait besoin de mon aide.

-De ton aide ? Pour quoi faire ? »

En entendant ça, Abelforth qui c'était installé dans le salon se précipita à l'étage, bousculant brutalement Grindelwald. Et les deux entendirent un cri, l'ainé des frères monta et regarda dans la chambre de sa soeur. Le parquet avait été transformé en herbe bien verte couverte de fleurs de toutes les couleurs mais surtout bleu. Ariana était assise tranquillement au milieux, le dos reposant contre son lit, récupérant des fleurs qui repoussaient instantanément. Elle semblait essayer de faire une couronne.

« -Mais ça va pas la tête d'ensorceler la chambre de ma soeur ? » le second de la fratrie était devenue rouge de rage.

Gellert arrivait calmement.

« -Elle voulait un jardin, vous ne voulez pas qu'elle sorte. Le jardin est venue à elle, voila tout. »

Albus sourit en voyant sa soeur calmement s'occuper, comprenant tout de suite qu'elle passera des heures à faire ça. Des heures pendant lesquels elle ne risquait pas de faire de crise ou beaucoup moins.

« -Oh, ce n'est pas grand chose, un sort très simple à lever même.

-Tout à fait, un tour de baguette et ce sera comme si de rien n'était. » affirmèrent les deux plus âgé.

« -Et ben tu vas le faire ton tour de baguette ! » le brun attrapa l'ami de son frère par le col.
Ce dernier resta de marbre, gardant son expression parfaitement neutre et froide. Dans la colère du second Dumbledore, il y avait cette éclat perturbé face aux yeux maintenant bicolore de Gellert.

« -Et tout de suite ! » mais lui aussi resta concentré sur ses objectifs.

« -Lâche le tout de suite Abel ! » c'est Albus qui repoussa son frère.

« -Regarde plutôt. C'est sans danger et c'est très apaisant. Pourquoi tu fais toute une histoire pour ça ?

-Il a pas à faire de magie chez moi ! Un point c'est tout ! Surtout dans la chambre d'Ariana. »

Gellert soupira alors, faisant un geste de la main comme pour demander le calme.

« -D'accord, ça n'arrivera plus.

-Ça n'arrivera plus parce que tu ne rentre plus ici.

-Si ! Tu ne peux pas interdir un de mes amis d'entrer chez moi !

-C'est aussi chez moi ! »
Ariana leva la tête, elle ne supportait pas les cris.

« -Je pars. » coupa Grindelwald.

« -Quoi mais...

-Votre soeur n'est pas la seule à ne pas supporter les cris, figurez vous.

-Bon débarras. » lança le brun, un sourire plus que satisfait sur le visage.
Sourire qui trouva, pour réponse, un regard foudroyant de haine de la part de son frère ainé alors que Gellert était déjà en bas.

« -Attend moi. » lança le roux en descendant.

« -Toi tu reste ! » ordonna le second né.

« -Tu garde tes ordres pour toi ! » répondit aussitôt et d'une voix à glacer le sang.

« -Je fais ce qui me plait, c'est moi l'adulte ici. Si je veux sortir, je sors. Si je te dis de t'occuper d'Ariana, tu le fais et sans protester.

-Et si je « proteste », il se passe quoi ?
-Il se passe que tu seras punis. Dit adieu à tes vacance dehors à faire je-ne-sais-quoi et bonjour les révisions pour améliorer un peu tes notes à rester enfermer dans ta chambre.

-Tu peux pas me forcer à quoi que se... » il fut couper par un sort qui le projeta dans sa chambre, un bruit de verrou se fermant.
Dans la pièce, des dizaines de livres de révision apparurent devant le jeune adolescent.

« -Et ne t'en fait pas, au moindre besoin d'Ariana, tu peux sortir. Mais dès qu'elle n'aura plus besoin de toi, tu retournera dans ta chambre de force. »

Grindelwald l'admirait presque.

« -Bien, allons y. » le plus âgé rougit alors, remarquant son regard.

« -Toi d'abord. » il lui ouvrit la porte, le laissant sortir en premier.

« -Je ne voudrais pas que tu me jette aussi un sort à cause de mon manque de galanterie. » en réponse, il eut droit à un regard amusé et une mou.

« -On verra si je ne te jette pas de sort avant la fin de la soirée. »
ils allèrent chez Bathilda qui fut ravie d'accueillir Dumbledore pour le repas.

Il savait pertinemment que son frère lui en voudrait désormais à mort mais il lui en voulait tout autant si ce n'était plus encore ! Il l'avait insulter et avait menacer Gellert. Ce n'était pas demain la veille qu'il allait lever le sort.
Il retrouva très vite son calme et sa bonne humeur habituel. Un repas en très bonne compagnie et une soirée intime avec le blond, sans risquer de se faire déranger par un frère trop curieux qui venait essayer d'ouvrir la porte de la chambre sans être invité à entrer. Ou une nuit paisible sans sursauter au moindre petit bruit qui pourrait annoncer une crise de sa soeur.
Et ce que lui murmura Gellert ne fit que le rassurer encore plus.

« -Bathilda prend toujours une potion somnifère pour dormir, la maison pourrait s'écrouler sur elle qu'elle ne se réveillerait pas. »

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