Chapitre 6 : Les disputes

Albus se réveilla très tard dans la matinée. Cela faisait plusieurs nuits et plusieurs jours qu'il n'avait pus se reposer, une grâce matinée bienvenue et reposante que le jeune Dumbledore n'espérait plus vraiment. Il avait tellement accumulé de fatigue depuis la fin de sa scolarité qu'il s'étonna d'être aussi reposé en se réveillant. 

Et puis, il tomba sur le visage calme et tranquille de Gellert, une vision angélique. Ils avaient dormit ensemble, surement parce que le roux s'était endormi en s'accrochant au blond. Il était resté, il s'était couché près de lui, il avait dormit en le gardant dans ses bras... lui qui ne supportait pas être touché. Les efforts qu'il faisait pour lui le touchait terriblement, ça devait être très dure pour lui de faire tellement pour finalement se faire hurler dessus.

Que voyait Gellert pour faire tout cela ?

Un petit mouvement, minime, du blond endormit contre lui le sortit de ses pensées. Il se réveillait.

« -Bonjour.

-Bonjour. » le roux aux dévorant yeux bleu lui sourit, un sourire qu'il essaya de rendre le plus radieux et charmant possible.

En réponse, Gellert le gratifia d'un rictus foudroyant. Il était juste magnifique. Et comment faisait-il pour être parfait à peine réveillé ? Albus devint rouge de honte en se rappelant sa tête chaque matin au réveil, il avait une espèce de nid d'oiseau roux qui partait dans tout les sens sur la tête et, après avoir tellement pleuré, il devait avoir les yeux encore rouge et gonflés.

Les doigts fin et long de Gellert virent frôler la joue couverte de tâche de rousseur, le rendant toujours plus rouge.

« -Tu pense trop pour de si petites futilités.

-Des futilités ? Je ne pense jamais à des futilités. » fronçant légèrement les sourcils sans pour autant se vexer.

Personne ne pouvait critiquer ou remettre en question son intelligence.

Personne... à part peut-être lui.

Ils se comprenaient si bien, ils pensaient presque complètement de la même façon. Mais Grindelwald ne perdait pas de temps avec ce genre de pensée abrutit sur le physique. Il était parfait, le savait et en profitait merveilleusement bien. Son charisme naturel sera si utile plus tard pour leurs projet.

Il se sentait si bien qu'il rêvait d'un avenir avec le blond, une révolution, la fin de ce maudit code du secret international de la magie, à un monde unit entre non-magique et magique, un monde en paix dominé par des esprits assez intelligent pour le permettre.

« -Alors à quoi pense tu ? » curieux.

« -A toi. Es-tu futile ? » il adorait taquiner comme ça l'égo de son ami.

« -Bien sur que non, je suis tout sauf futile. C'est ce que tu pense de moi qui doit être futile. » lui aussi s'amusait de l'égo du roux visiblement.

« -Je pensais à ton projet.

-Notre projet. » corrigea-t-il instantanément.

« -Tu y arriverais sans moi. Tu n'as besoin de personne, Gellert.

-C'est faux.

-De qui as-tu besoin ? Qui peut bien avoir mérité pareil honneur venant du grand Gellert Grindelwald ?

-Son égal. » lui déposant un chaste baisé sur les lèvres.

Il ne s'en lacerait jamais de ses lèvres si parfaites, tellement qu'il approfondit le baisé, encadrant de ses mains le visage aux traits délicats de l'autre jeune homme. Leurs corps se serrèrent un peu plus l'un contre l'autre alors que l'intensité du baisé augmentait. Ils pouvaient sentir la chaleur monter dans leurs corps. Quand les bras du plus jeune s'enroulèrent autour de la taille du roux et que leurs jambes se croisèrent, le plus vieux sursauta, devenue complètement rouge.

« -Tu... tu n'as pas faim ? Moi je suis affamé ! » bondissant du lit, s'écartant complètement sous le regard amusé du blond qui se redressa légèrement sur le lit.
Il regarda la chambre.

« -Je n'imaginais pas ta chambre comme ça.
-Ah ?

-J'imaginais plus de livres et plus de sucreries un peu partout. » se levant à son tour, détaillant les murs blanc cassé avec un drapeau rouge accroché dessus.
Non, plutôt une bannière rouge avec un lion doré dessus. Son regard s'attarda dessus avant de dériver vers les étagères soigneusement rangées et organisées.

« -Oh, on m'offre beaucoup de livres, c'est vrai. Mais, honnêtement, j'ai d'autres centres d'intérêts que les livres et les sucreries !

-Comme ?

-Euh... » son visage s'illumina.

« -Les chaussettes bien sur ! »
Le visage si neutre et calme de Gellert se crispa un très court instant en une grimace qui le déforma légèrement sans pour autant en retirer de sa beauté. Et puis, son regard se réchauffa et ses traits se détendirent alors qu'il s'approcha un peu plus du roux, le faisant à nouveau rougir.

« -Tu ne croira jamais en mes prédictions, toi.

-Tu n'en a jamais eut devant moi.

-Tu es de mauvaises foi, Albus.

-Je veux une vrai vision avec tout ce que ça en suit. La boule de cristal, la...

-Je n'ai besoin de rien pour avoir des visions. A part peut-être d'un stimulus extérieur.

-Comme quand je t'ai touché la joue ?

-Interessant, tu admet donc que c'était une vision ?

-Dit moi plutôt ce que ça fait !

-Comment ?

-Comment on voit que tu as une vision ? »

Grindelwald pouffa de rire.

« -Je n'en ai aucune idée. Je ne me vois pas quand j'ai une vision.

-Alors qu'est-ce que ça fait d'en avoir ?

-Mh... c'est étrange comme sensation. Je ne saurais pas la décrire pour le coup. »

Albus pouffa de son rire à son tour.

« -Moi qui pensais que tu étais un génie, tu ne sais même pas décrire ce que fais une vision ? Je suis un peu déçue. » il s'approcha un peu de celui face à lui, voulant voir de plus près cette légère rougeur naissante sur les joues si blanche du beau blond.

« -Tu rougis, Gellert ?

-Tu m'agace, Albus. » souriant.

« -Je ne fais que t'agacé ? » lui aussi souriait.

Grindelwald ne répondit pas, le regardant droit dans les yeux. Ses yeux voulaient toujours tout dire. Il suffisait d'un regard pour tout dire. Pour dire que non, il lui inspirait bien autre chose que de l'agacement. Mais son regard si profond disait aussi qu'il était incapable de le dire. Incapable d'exprimer ce qu'il ressentait... s'il ressentait quelque chose.

Y'avait-il quelque chose sous la glace finalement ?

« -Tu es affamé et Bathilda doit se demander où je suis. Je vais te laisser.

-Reste prendre le petit déjeuné.

-Mh ?

-On avait dit qu'on passerait du temps ici. Reste manger avec moi ? » le roux le regardait droit dans les yeux, souriant, charmant.

« -Comment résister à pareil invitation ? » il retira son manteau qu'il abandonna sur le lit, sortit sa baguette de son veston et d'un coup se remit, ainsi qu'Albus, dans un état plus présentable.

« -Dit, tu as eut le temps de lire le livre sur les potions que je t'avais donné ?

-En quatre jours, largement. Même si la raison pour laquelle tu veux que je sois un expert en Félix Felicis m'échappe encore. » ils discutaient tout en descendant tranquillement les marches, s'arrêtant devant l'entré.

« -Ça peut toujours être utile ?

-La chance est un paramètre trop hasardeux si tu veux mon avis.

-Avec cette potion, plus de problème dans cette matière.

-On peut compenser autrement. Je n'ai pas besoin de potion pour convaincre où exprimer mes idées, tu sais ?

-Toi, peut être. »

C'est vrai que Dumbledore était plutôt d'un naturel timide quand il fallait parler de ses idées, même s'il en était convaincu et qu'elles étaient forte. Parler devant une foule était complexe, surtout de chose aussi sensible.

Le blond soupira.

« -Tu ne vas pas t'empoisonné à coup de potion de chance ridicule.

-Comment mener une révolution sans convaincre les foules ?

-Laisse moi faire, ça, au début en tout cas.

-Au début ?

-Bien sur, quand tu seras ministre de la magie, tu devras bien parler en public. Ce n'est plus dans ton projet ? »

Alors que le roux allait protester, dire que s'ils en arrivaient jusqu'à la, ce ne serait surement pas lui qui serait comme ça dans la lumière, qu'il n'était pas question que Gellert joue les éminences grises ou les comploteurs de l'ombre. Une jeune fille blonde portant une robe bleu à point, elle avait les yeux noisettes mais un sérieux air de famille avec Albus, à n'en pas douter, c'était Arianna qui les regardait comme des bêtes curieuses depuis qu'ils étaient dans l'entré.

« -Bonjour... » sa petite voix trahissait son immense timidité alors qu'elle restait bien loin, ne sachant pas si elle avait le droit de parler à l'ami de son frère.

Gellert se pencha un peu pour mieux voir la petite. Ce n'était pas vraiment le comportement d'une jeune fille de quatorze ans, elle semblait surtout fatiguée.

« -Bonjour, je suis Gellert, tu dois être Ariana ?

-O... oui ? » elle lança un regard interrogateur à son frère, ne sachant définitivement pas quoi faire.

« -Ravis de te rencontrer. J'espère que je ne dérange pas ? » souriant.

« -Bien sur que non, tu es le bienvenue. » répondit l'ainé de la fratrie, souriant tout autant.

« -Ariana ? » il se tourna vers sa soeur.

« -Tu as prit ton petit-déjeuné ?

-Je... j'avais pas faim. » étonné de le voir si souriant, si heureux.
Il avait les yeux qui pétillaient. Ça donna le sourire à la plus jeune, heureuse de voir enfin son frère aussi heureux. Il ne l'avait jamais été depuis la disparition de leurs mère et son retour à la maison.

« -Viens, on va manger, peut-être que l'appétit te viendra ? » lança joyeusement le roux, allant vers la porte de la cuisine, suivit de près par le blond.

Ariana l'observa un peu mieux. Il faisait facilement cinq centimètres de plus que son frère, son comportement était calme, posé, il semblait toujours réfléchir à ce qu'il faisait, à se maitriser. Un peu comme Albus mais en dix fois pire clairement. Mais il avait quelque

chose que son frère n'avait pas, il était vraiment très, très beau. Non pas que son frère le plus âgé n'était pas beau, mais Gellert l'était bien plus encore ! Dix fois pire.
Mais il donnait le sourire à Albus...

Et il avait l'air gentil, il lui inspirait confiance en tout cas.

Grindelwald resta manger et resta après. Ariana lui parlait, elle semblait aller très bien mais une étrange impression envahissait le jeune homme qui sentait une aura sombre flotter au dessus d'elle. Cette aura sentait la puissance, une puissance incommensurable... une puissance qui l'écrasait et la consumait à petit feu. Gellert se fit le plus charmant possible, il voyait bien qu'Albus tenait à elle.
C'était quelque chose de normal après tout, c'était sa petite soeur. Malgré sa gentillesse et sa douceur, clairement dans le but d'être apprécié par la plus jeune, il sentait que la petite blonde ne serait bientôt plus un problème.

Elle n'allait pas vivre longtemps... même, en la regardant, le blond avait l'horrible impression qu'elle n'aurait plus du être en vie depuis un moment. Dommage, elle avait l'air gentille, de ne pas être un problème sans sa maladie, ça allait surement dévaster Albus de la perdre... sauf qu'il n'y avait rien à faire, elle était mourante et Gellert l'avait vue dès le premier regard. L'aura sinistre qui l'entourait et émanait de son corps allait finir par l'engloutir.

Il comprenait mieux la haine de Dumbledore pour les moldu.

Albus croyait en « leurs » idées parce qu'il détestait profondément les moldu. Maintenant qu'il y pensait, s'il n'était pas arrivé ce qui était arrivé à Ariana, il n'aurait surement pas eut cette mentalité, cette vision du monde.

Quand ils eurent terminé de manger, Albus soupira de soulagement en voyant la plus jeune non seulement d'excellente humeur mais, en plus, qu'elle ait mangé avec un grand appétit. Et puis, surement fatiguée par temps d'interactions sociales, elle finit par aller dans sa chambre, saluant Gellert avec un sourire, laissant la place près du blond libre. Le roux, assit en face de lui, se leva et vint prendre la place de sa petite-soeur, se serrant contre Grindelwald.

Ariana n'était pas aussi bavarde d'habitude et, vue le caractère du jeune homme, il avait peur qu'elle l'est plus agacé qu'autre chose.

« -Ta soeur te ressemble beaucoup.

-Ah ? » étonné, c'était la première fois qu'on disait quelque chose comme ça.

En même temps, c'était aussi la première fois que quelqu'un de l'entourage d'Albus était présenté à Ariana...

« -Enfin, elle est plus calme que toi. » un vrai sourire apparut sur son visage.
Pas un rictus provocateur, comme d'habitude, non. Un sourire amusé, mais provocateur, un vrai !

« -Plus calme ? Je suis très calme !

-Bien sur que non. D'abord tu es sois timide, soit hautin, ensuite tu es amical et pleins d'énergie et, ensuite, si la personne te plait, tu es hyper-actif et d'une curiosité incroyable.

-Et traite moi de pot de colle pendant que tu y es !

-Et bien... » il passa son bras autour de sa taille, le serrant un peu plus contre lui.

« -Y'a que avec toi que je suis collant. » dit Dumbledore, faisant la mou, gonflant les joues pour montrer son mécontentement.

« -Et j'en suis très flatté. »

Albus devint plus rouge qu'une tomate. Gellert ne souriait pas d'habitude ! Gellert faisait des espèces de rictus ! Pas de sourire comme ça...

« -Merlin, pourquoi tu es si beau ?

-Effet secondaire de la magie noir. » encore plus amusé.

« -A... alors je... devrais peut-être m'y mettre ? » encore plus rouge.

Gellert attrapa alors son menton entre son pouce et son indexe de sa main libre, lui posa ses mains sur ses joues, plongeant leurs regards dans celui de l'autre.

« -Tu n'en a absolument pas besoin. » l'embrassant doucement.

La porte de la maison claqua soudainement, les deux jeunes se séparèrent comme si de rien n'était, Albus se levant.

« -Tu veux du café ?

-S'il te plait. »
C'est alors qu'un autre garçon entra, il était brun avec des cheveux en bataille et frisé. Sa peau allé montrait qu'il passait sa vie dehors, il faisait la même taille que son frère ainé mais en bien plus imposant. Il était même plus musclé que Gellert.
« -Ah, t'es lever. » grogna le nouvel arrivant, sans un regard à celui assit.

« -Abel', on a de la visite. » répondit sur le même ton l'ainé.

Il regarda alors vers le blond assit, son visage se durcit.

Ah ! Lui, « l'ami » d'Albus ou, plutôt, sa nouvelle excuse pour ne jamais être à la maison. Cette fois, il en avait une sacré... ce type avait vraiment l'air d'être un taré sans émotions. Et puis, avec son air trop parfait, il avait vraiment l'air d'être un démon. Sans parler de ses yeux trop clair... il glaçait le sang à Abelforth. Pourquoi son frère était son ami ? Il avait beau ne pas tolérer son comportement, il le connaissait et savait que c'était une bonne personne... contrairement à ce blondinet.

« -Qu'est-ce qu'il fout la ? » énervé.

« -Soit un peu sociable. » grogna le roux en réponse.
Gellert, lui, regardait la scène, soupirant alors.

« -Je vais vous laissez en famille.

-Non, reste. » ordonna Albus, sur un ton tout de même plus doux qu'au second né de la fratrie.

« -Tu donne des ordres a tout le monde même à... Grindalveld ? » lançant un regard noir au « citer », ses yeux disaient littéralement « même ton nom n'est pas normal ».

Mais le blond, malgré son agacement, décida de ne pas relever. Pas besoin de s'énerver ou de risquer de se disputer avec Albus pour une si légère insulte... surtout venant d'un imbécile aussi notable. Si Abelforth avait tout de suite décrété qu'il détestait Grindelwald, lui avait tout de suite décidé de ne pas prêter attention à ce qu'il dirait.
Il fallait garder la tête froide, c'était encore le meilleur moyen d'avoir ce qu'il voulait.

« -Grindelwald, c'est sur que ça ne doit pas être facile à dire. » corrigea-t-il tout de même alors que l'ainé des Dumbledore lui servit du café.

« -Merci, Al'.

-Ouais ben, Grindel je sais pas quoi, je veux pas le voir tout le temps ici. » fusillant du regard son frère.

« -Et tu sais très bien pourquoi !

-Arrête, Ariana s'en fiche. Même, ça fera du bien à tout le monde de voir d'autre personne qu'un de nous.

-Pas une raison pour qu'il emménage ici. »

Celui aux yeux glaçant lâcha un ricanement amusé alors qu'il but quelques gorgé du liquide noir.

« -Ne t'en fait pas, entre les chèvres et le mouton, je préfère de loin l'autre voleur de ma grande-tante.

-Le... mouton ? » il le regarda perplexe, sans comprendre...

Et puis, quand Albus éclata de rire, il percuta.

« -Non mais il m'insulte le blondinet ? Et chez moi en plus !

-Si tu te sens visé, ce n'est pas de ma faute. » il vida sa tasse.

« -Et ne lui parle pas comme ça. » ajouta Albus, ne le prenant pas sur le même ton léger et détendu que son « ami ».

« -J'ai dit, il reste donc il restera aussi longtemps qu'il voudra.

-Tu vas m'imposer quelqu'un que je ne supporte pas chez moi ?

-Je t'accepte bien, toi, chez moi alors que je ne te supporte pas. » retrouvant sa chaise près de Gellert.

« -Sale con. » grogna-t-il avant de partir.

« -Charmant ton frère. » soupira l'autrichien, lançant un regard froid vers la porte.

« -Oh, et la... il était calme.

-Ça promet !

-Je ne te le fait pas dire. » encore légèrement agacé.

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