Chapitre 2 : Complémentaires
La seconde fournée de gaufres fut à nouveau dévorée entièrement par Albus pendant qu'ils parlaient. Les deux semblaient vraiment passionné par la question politique, le roux se destinant comme futur Ministre de la magie.
« -Tu pense que tu y arriverais ?
-Bien sur que j'y arriverais ! Je serais un excellent Ministre.
-Je t'écoute. » sourit le blond.
« -Comment ça ?
-Vas y, donne moi tes idées, on verra si tu es capable de me convaincre de te suivre. » croisant les bras, sa baguette toujours à la main, toujours son rictus aux lèvres.
« -J'abolirais le code international du secret magique, la population magique n'a pas à vivre caché et séparé des moldu, ils ont a dominer.
-Et pourquoi ?
-Pourquoi quoi ?
-Pourquoi les sorciers devraient dominer ?
-Je... parce que c'est logique ? » ne sachant plus quoi répondre.
« -Mh. Il va falloir encore t'entrainer.
-Et bien, monsieur Grindelwald, si vous êtes si doué, je vous écoute. » se mettant dans la même position, agacé.
« -Depuis trop longtemps, les moldu ont démontrés leurs capacité destructrice, leurs inconscience, leurs intolérances. Ils ont démontrés qu'ils avaient besoin de plus fort pour les maitriser. Ce qu'impose le code international du secret magique est de l'ingérence. il est temps que les plus forts soient à leurs place, il le faut pour... » il réfléchit un instant, visiblement, c'était bien la première fois qu'il parlait de ça à voix haute.
Alors qu'il parlait, ce qui était évident sauta aux yeux d'Albus. Quand Gellert parlait, c'était comme si sa voix forte, clair, douce mais ferme devenait magnétique. Son intonation était plus que parfaite, l'aura qu'il dégageait soudainement, comme s'il se réveillait... Dumbledore ne pouvait décroché son regard des lèvres fines de celui à côté de lui.
« -Pour le plus grand bien. » conclut Grindelwald, trouvant la formule qui lui plaisait le plus, c'était aussi celle qui lui était venue le plus vite à l'esprit.
Il tourna la tête vers le roux à côté de lui.
« -Alors, verdict ? »
Albus vit alors cette éclat qu'il avait déjà crut apercevoir, cette lueur d'intérêt et de curiosité qui tranchait avec le vide habituel...
« -C'était... parfait. »
Plongeant ses yeux bleu dans ceux de Gellert, il avait quelque chose de fascinant quand le sujet l'intéressait, quelque chose de magnétique, un charisme criant.
« -Merci mais, rendons à Merlin ce qui est à Merlin, j'ai rebondit sur ce que tu disais.
-Tu... » Grindelwald le regardait aussi droit dans les yeux, ça le gênait moins que le roux qui avait les joues en feu.
« -Tu es un excellent orateur. » se raclant la gorge avant de se lever.
« -On se revoit cette après midi, comme prévue ? » détournant ses yeux bleu de Grindelwald.
« -Bien sur. D'ailleurs, on se retrouve où ?
-Je passerais te chercher chez toi ?
-D'accord. » reprenant sa lecture.
« -Pourquoi tu cachais comme ça ce livre ?
-Tu pose toujours autant de questions ? » d'une voix un peu légère.
« -Il va falloir t'y faire. » souriant, un peu provocateur et amusé.
« -Je suppose que je n'ai pas envie de débattre de ça avec tout le monde. » il adressa alors un sourire d'une douceur incomparable à Albus.
Bon sang, il était sublime.
« -Mais tu n'es pas comme tout le monde. »
Quand Dumbledore fut de retour chez lui, il se sentait... bien ? Il n'avait plus ressentit ça depuis la mort de sa mère, depuis qu'il avait quitté Poudlard. En rentrant, il trouva Ariana, calme, regardant par la fenêtre.
« -Bonjour grand frère. » souriante, la crise de ce matin était passé.
« -Bonjour, Ari. Comment vas-tu ?
-C'est ton ami ? » demanda la jeune fille, montrant du doigt Gellert qui rentrait justement chez sa grande-tante.
« -Disons... que je viens à peine de le rencontrer.
-J'espère que tu te fera un ami. » soupira la plus jeune de la fratrie.
Ariana, passé ses « crises » avait toujours été d'une incroyable gentillesse... son isolement forcé depuis ses six ans n'avait pas changé cela. Mais le fait de ne vivre qu'avec ses frères lui pesait, encore plus depuis la mort de leurs mère. Quand elle était plus jeune, elle se faisait très facilement des amis, depuis que trois jeunes moldu c'était acharné sur elle après une utilisation accidentel de sa magie, la jeune fille de quatorze ans vivait recluse dans la maison.
C'est vrai que personne ne venait jamais...
Albus préférant passer du temps chez ses amis, Abelforth n'étant pas des plus sociable, Ariana ne pouvant plus s'en faire...
L'ainé s'approcha et caressa doucement la tête de sa soeur, un geste affectif qu'il n'avait plus eut pour elle depuis des années.
« -Je pourrais l'inviter à la maison comme ça ? » souriant.
Le visage de la petite s'illumina alors.
« -Bonne idée, un peu de visite, ça ne ferait pas de mal. »
Ça faisait tellement de bien de la voir comme ça, calme... Dumbledore n'avait pas hate de la prochaine crise. Laissant la plus jeune observer la rue, il partit à la recherche de son frère, le trouvant dans le jardin en train de s'occuper... des chèvres. Quel surprise, Abel adorait ses animaux. Même si, au fond, Albus ne se demandait pas s'il y avait autre chose la derrière.
Quelque chose comme... une fille ? Surement. Il n'avait pas beaucoup d'amis mais c'était de son âge de se chercher une petite-copine. Enfin, ça, ça ne le concernait pas, lui préférait s'occuper de préparer le déjeuner d'un coup de baguette et monter chercher des livres pour cette après-midi.
Il avait cette étrange sensation d'impatience qui bouillonnait en lui, une envie d'aller retrouver Gellert pour continuer de parler avec lui. Oui, il avait des amis, beaucoup... mais, à par avec Elphias, il n'avait jamais eut autant envie de le retrouver. Et, la, ça n'avait jamais été aussi fort.
Grindelwald était intelligent et il se dégageait de lui cette aura de puissance, ce charisme enivrant, son petit sourire qu'il ne semblait montrer qu'à Albus...
Oui, il en était convaincue, il avait trouvé quelqu'un qui pouvait être son égal... non. Il ne devait pas s'emballer pour ça. Après tout, ce n'était pas parce que Gellert était intelligent et qu'ils avaient le même point de vue sur certaines choses qu'il devait commencer à s'imaginer tout et n'importe quoi ! Surtout que... il avait une étrange impression. Comme si derrière la glace, il n'y avait rien d'autre que plus de froideur.
C'était cette impression qui lui donnait encore plus envie de gratter, de chercher, de percer toujours plus la glace pour trouver ce qu'il y avait en dessous.
Décidément, le blond lui inspirait d'étranges émotions...
Le déjeuné passa et, bien sur, la bonne humeur de l'ainé ne passa pas inaperçue. Au début, Abelforth se dit, un bref instant, que son frère était finalement heureux d'être avec eux. Et puis, il le vit filer à tout allure vers l'extérieur...
Albus devait avoir trouvé quelque chose de plus interessant que son frère et sa soeur, comme toujours. Il y avait toujours plus interessant qu'Ariana... il y avait toujours plus interessant que sa famille ! Alors que le deuxième né de la fratrie se levait, certainement pour aller rappeler brutalement à son grand-frère sa promesse, la plus jeune le retenue.
« -Abel, attend, Al c'est fait un ami !
-Et ?
-Et il vit juste en face ?
-Ari, c'est pas une raison, il est sensé s'occuper de toi.
-Mais il est juste en face. Et, s'il se fait un ami ici, il sera plus heureux de rester ? »
Autant les relations entre Albus et Abelforth étaient des plus chaotique, autant le plus jeune des garçons Dumbledore était très proche de sa soeur. Il ne pouvait rien lui refuser, surtout quand elle le regardait avec ses grands yeux suppliant. Elle ne supportait pas les disputes entre les deux plus âgé en plus.
« -Mh. Tu as peut-être raison.
-Tu lis avec moi ?
-Bien sur. » il lui sourit, priant intérieurement pour que plus aucune crise n'arrive avant très longtemps.
Surtout qu'elle en faisait de plus en plus depuis... depuis celle qui avait couté la vie à leurs mère.
Gellert terminait son déjeuné, légèrement pressé.
« -Serais-tu malade ? » demanda sa grande-tante, posant sa main sur le front du blond.
« -Je vais bien. » se dégageant en douceur, Bathilda se souvenant alors l'aversion total du plus jeune pour les contacts physique.
« -Tu sors prendre l'air, tu daigne même manger en bas... et à une de ses vitesses.
-Je mange toujours vite, j'ai toujours mieux à faire que passer des heures à table. »
Elle se contenta de lui sourire, trop heureuse de le voir faire autre chose que broyer du noir. Quand il eut finit son repas, il se leva, son assiette et ses couverts s'envolant vers l'évier alors qu'il alla vers la porte.
« -A ce soir. » en sortant, faisant soupirer sa grande-tante.
Parfois elle se demandait comment il avait été élevé.
A peine Grindelwald eut-il franchit le pas de la porte qu'il manqua de percuter le roux.
« -Tiens, tu es plus tôt que je pensais. » s'étonna le blond.
« -Ah ? Tu voulais faire quelque chose d'autre avant qu'on se retrouve ?
-Non, pense tu. » son rictus aux lèvres.
« -Oh, pendant que j'y pense. » il lui tendit trois livres.
« -Ah, de la « lecture plus intelligente que la nécromancie », c'est ça ?
-En effet. Ça devrais t'intéresser. »
Celui aux yeux clair regarda.
« -Alors, la maitrise de la pensée... » lui rendant tout de suite.
« -Je suis legilimens. » regardant le second livre.
« -Donc tu comprendra aussi que l'occlumancie n'a pas de secret pour moi. » lui rendant aussi le second avant de pouffer de rire en lisant le titre du dernier.
« -Celui la, tu peux le garder. J'essaie de m'en débarrasser depuis des années. » se moqua le roux.
« -La divination ?
-Oui, comme si ça existait... à croire que des cours sont données dans les écoles de magies !
-C'est sur, ça ne s'apprend pas. » se retenant de rire, ne voulant pas dire le fond de sa pensée.
« -Ça ne s'apprend pas parce que ça n'existe pas !
-Oh, alors il vaut mieux que nos chemins se séparent ici, Albus. » faisant sursauter celui dont il venait de dire le nom. Sa voix était si douce soudainement, comme un ronronnement qui fit frémir Dumbledore de tout son être.
« -Ne me dit pas que tu crois en ses absurdités ?
-Que l'on peut l'enseigner, non. Que l'on peut l'être, oui, bien sur.
-Non mais je rêve, moi qui te prenais pour quelqu'un d'intelligent... je me suis bien trompé. »
Le blond éclata un court, très court instant, de rire. Faisant à nouveau sursauter l'autre jeune homme.
« -Pardon, juste... » retrouvant avec une certaine difficulté son calme.
« -Je pense qu'il vaut mieux changer de sujet.
-Laisse moi deviner, tu es voyant, n'est-ce pas ?
-Oh, quand j'ai le temps, ça m'arrive.
-C'est à dire ?
-Au pire moment, quand j'aimerais absolument ne pas savoir ce qui va se passer. » sa voix un peu plus grave, comme si ça l'agaçait et qu'il ne pouvait le cacher.
« -D'ailleurs, le cher Niffleur de Bathilda en a fait les frais.
-Comment ça ?
-J'ai eut une vision d'un Niffleur qui me vole un objet très précieux, j'ai crut que c'était Snif et je l'ai changé en vase.
-Et c'était quoi cet objet ?
-Bonne question, je ne m'en souviens plus.
-C'est bien ce que je dis, la voyance, divination et tout, ça n'existe pas ! » se détournant du blond pour avancer vers le lac.
« -Mh, comment te convaincre ?
-De ?
-Que c'est vrai.
-Et bien, fait moi une prédiction. »
Celui aux yeux clair souffla.
« -Comme si ça se commandait.
-Et bien, la prochaine fois que tu en aura une, tu m'appelleras. Je ne crois que ce que je vois. » souriant.
« -Crois moi, il vaut mieux alors ne pas tout voir. » une phrase pleins de sous entendu qu'Albus ne comprit pas...
« -Sinon, tu ne m'a pas apporté de lecture plus interessante que la mienne. » le rattrapant et posant le livre sur les deux autres dans les mains du roux.
« -Et bien, partage la tienne, alors.
-Pourquoi pas. Un peu de facilité ne te ferais pas de mal. »
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