Chapitre 15 : Le Pacte de Sang
Abelforth allait bientôt devoir retourner à Poudlard.
Cette simple idée l'angoissait terriblement. Ariana avait beau aller mieux depuis quelques temps, il avait bien peur que ce n'était que temporaire. Surtout que, depuis qu'il s'était accordé pour la laisser prendre l'air, le second né de la fratrie avait l'impression d'avoir retrouvé sa proximité avec sa petite-soeur. Elle semblait plus éveillée, comme si depuis quelques temps, elle saisissait le monde qui était autour d'elle.
Il avait terriblement peur qu'à peine partie, Albus parte Merlin savait où en suivant l'autre crétin d'allemand et ne s'occupe plus du tout de leurs soeur... inquiétude qui semblait devenir réalité depuis quelques jours. Son frère ainé était plongé dans un livre, clairement de magie noir, ne décrochant pas un mot à part pour l'autre abrutit. Il était encore plus collant avec son frère, toujours plus présent. Même si, en les observant attentivement, il ne put que constater quelque chose qui le dégouta encore plus.
Ce n'était pas Gellert qui cherchait la présence constante Albus, c'était même tout l'inverse. C'était son frère qui le retenait, qui se blottissait contre lui, qui cherchait toujours son approbation, qui rougissait au moindre sourire stupide !
Une idée aussi stupide qu'impossible germa dans son esprit.
Albus était-il tombé amoureux de « Grindelconnard » ?
Cette idée lui souleva le coeur, plus à cause de la haine viscérale qu'il éprouvait pour le blond que le fait que se soit deux hommes même si cette idée lui était tout autant inconcevable. Son frère serait tomber amoureux d'un homme aussi abject et dangereux que le taré d'en face...
Il n'y avait qu'à les écouter parler de leurs « projet » pour comprendre le danger qu'il représentait. Sa capacité à manipuler l'ainé des Dumbledore, à l'avoir convaincue au point qu'il serait prêt à tout simplement par conviction, ne faisait que conforter Abelforth de ne pas quitter la maison et de tout faire pour ramener son frère à la raison.
Et, puisque les cris ne fonctionnaient pas, il était largement temps de changer de méthode. Heureusement, comme tout les soirs, l'autre con rentrait chez lui, Albus était donc seul... et, comme tout les soirs, il voulait tout de suite monter s'enfermer dans sa chambre.
« -Albus ? Je peux te parler ?
-Abel, je te l'ai déjà dit, tu retourne à Poudlard et tu termine tes...
-Ce n'est pas pour ça... enfin, si mais pas que. »
Septique, le plus âgé regarda son cadet avant de descendre. Pour une fois que le brun parlait calmement et ne cherchait pas tout de suite la dispute, il n'allait pas refuser de l'écouter.
Une fois en bas de l'escalier, face à Abelforth, il demanda :
« -Alors, de quoi veux-tu me parler ?
-De Grindalweld. » c'était plus fort que lui, il ne pouvait s'empêcher de déformer le nom de l'ami de son frère.
« -Grin-del-wald. » corrigea, agacé, le roux.
« -Oui, si tu veux. Ecoute, j'ai une question. Vous êtes en train de préparer votre départ, non ? Pour votre projet ?
-Tu nous espionne ? » pas étonné pour autant.
« -Pas volontairement. Et puis, j'ai le droit d'être inquiet, même si tu essaie de nous dégager de ta vie, tu reste mon frère. »
Un long soupir échappa à l'ainé.
« -Et c'est repartit... » allant dans le salon.
« -Je n'essaie pas de vous sortir de ma vie, tu es ridicule de penser cela. » sachant très bien que c'était faux.
Abelforth avait raison mais il était bien le seul à comprendre ce que même Albus ne pouvait admettre à lui-même.
« -Peu importe, tu veux partir avec lui, non ? » le suivant.
« -Et nous sommes d'accord la dessus, il n'est pas question de faire voyager Ariana dans son état.
-Tu iras à Poudlard. » d'un ton définitif.
« -Qui va s'occuper de notre soeur ? Je veux dire, réfléchit. Tu veux partir faire un tour du monde pour réunir des « partisans" et tu veux l'emmener avec toi ?
-Abelforth, tu...
-Laisse moi terminer, s'il te plait. » il avait une idée très clair en tête.
S'il était ce qui permettait à Albus de faire ce qu'il voulait, peut-être le laisserait-il faire ce qu'il veut à son tour. Pour le danger que représentait sa façon de penser, il devra essayer de le ramener à la raison une fois Ariana entre de bonnes mains, soit les siennes.
« -Si je ne pars pas pour Poudlard, je resterais ici pour m'occuper d'elle. Toi tu n'aurais plus de responsabilité, tu ne nous aurais plus sur le dos. Tu ne m'aurais plus sur le dos, tu imagine ? Je ne serais plus tout le temps la à insulter ton Grindel-je-sais-pas-quoi, tu pourrais faire ce que tu veux avec lui.
-Me prend tu pour un idiot ? » si le plus jeune avait prit un ton mielleux pour essayer de convaincre son frère, le plus âgé était devenue sévère et crispé, comme sur ses gardes.
« -Je sais très bien que tu as changé si soudainement d'avis juste pour que je te cède et, quand se sera trop tard, tu fera tout pour me retenir, quoi que je veuille faire. » il se redressa.
« -Soyons clair, tu iras à Poudlard, même si je dois te trainer de force jusqu'au train !
-Mais soit réaliste ! Tu ne veux pas t'occuper d'elle ! Albus, tu ne peux pas t'en occuper, tu ne veux même pas d'elle dans ta famille.
-Elle est ma soeur, que je le veuille ou non ne change rien. Comme le fait que tu soit mon frère. » pour la première fois de sa vie, il ne niait pas cette évidence.
Une évidence qui le rongeait doucement mais surement. Mais cette colère qui le rendait malade, il voulait l'oublier. Oui, accepter ce que proposait Abelforth était le meilleur moyen d'avoir la paix, du moins le temps que la possibilité de l'envoyer à Poudlard soit exclu. Après ça, il ferait tout pour se débarrasser de Gellert, une évidence comme le nez au milieu du visage.
« -Et Grindelwald ? Il est quoi pour toi ? » retrouvant son ton habituel.
« -Parce que, je suis sur, il serait plus que ravie que je te libère d'Ariana.
-Il n'a aucun problème avec Ariana, son seul problème, c'est toi qui l'agresse dès que tu le vois.
-Peut-être que je l'agresse parce qu'il monopolise mon frère et lui met en tête des idées dangereuses pour tout le monde ? Que mon propre frère essaie de nous remplacer par ce gars alors qu'on devrait rester unit ? » sa dernière phrase était empreint de désespoir.
« -Nous n'avons plus notre père, plus notre mère. Il y a à peine trois ans, Ariana ne parlait plus, elle ne bougeait même plus. Maintenant qu'elle va mieux, qu'elle est...
-Traumatisé à vie ? Qu'elle ne se remettra jamais ? Qu'elle entend des voix ? Qu'à cause de ces foutues moldu, elle n'est que l'ombre d'elle même ? Qu'à causes de ses saloperies de lois, notre père est mort en prison ? Qu'à cause de tout cela, notre mère est morte ? » un long soupir suivit alors qu'il ferma les yeux, se massant la nuque, regrettant déjà d'avoir trop parlé.
« -Le sujet est définitivement clos. Tu retourne à Poudlard, je gère Ariana.
-Pourquoi ? Tu n'as que deux ans de plus que moi.
-Je suis ton tuteur légal. C'est parce que j'ai accepter de vous assumer que tu peux rester avec Ariana et moi ici. Sans moi, Ariana serait à Sainte-Mangoust et toi tu serais ravis de retourner à Poudlard parce que tu serais en famille d'accueil jusqu'à ta majorité.
-Tu ne fais rien que courir après cet... j'ai même pas de mot pour dire à quel point je ne te comprend pas.
-Alors tait toi. Je n'en ai rien à faire de ton avis sur mes amis.
-C'est vraiment ton ami ?
-Qu'est-ce que tu veux dire ? » méfiant, s'ils étaient peu prudent sur l'évocation de leurs projet quand ils étaient chez Albus, ils l'étaient beaucoup plus sur leur relation.
Mais cette phrase sous entendait clairement qu'Abelforth avait vue quelque chose... quoi que se soit. Ou qu'il remettait en doute la sincérité de Gellert ? Ou qu'il n'avait tout simplement rien compris, surement d'ailleurs, et qu'il essayait de faire se trahir Albus ?
« -Je veux dire que je ne suis pas aveugle.
-Abel', je suis désolé mais je ne comprend rien à ton histoire. Qu'est-ce que tu veux dire ? Soit plus clair.
-Mais je vous vois ensemble. Je vous vois toujours à chercher le contact, à toujours rester coller ensemble, surtout toi à toujours rapprocher ta tête comme si tu allais l'embrasser ! » il ne put retenir une grimace à cette idée.
Décidément, sa haine pour Gellert était si forte que l'autrichien avant finit par le dégouter.
Le visage d'Albus devint rouge, un mélange de colère et de gêne, le trahissant clairement.
« -Mais... mais ça va pas la tête ! Pourquoi je voudrais l'embrasser ? » sa voix était incapable d'exprimer une émotion correctement, fluctuant entre la forte gêne d'être découvert et une tentative de colère impossible.
« -Oh non... vous vous êtes déjà ? » ne souhaitant pas terminer sa phrase, écoeurer.
« -Non ! Mais ça va pas la tête ? J'ai une tête à... » et sa voix déclina à nouveau de la colère à plus rien.
Il n'arrivait même pas à nier quelque chose que sa réaction rendait plus qu'évidente.
« -Mais c'est pas possible ! » bondissant, commençant à faire les cent pas dans le salon, se tenant la tête.
« -T'es complètement fou ! Tu sais ce qu'on fait aux gens comme toi ? Tu sais que pour certains c'est une maladie ? Que c'est contre nature ? Que tu pourrais te faire tuer pour ça !
-Comme si j'en avais quoi que se soit à faire de ce que pense de pauvres abruties !
-Mais tout le monde pense comme ça !
-Toi aussi alors ? »
Un silence.
« -C'est pas le problème et tu le sais ! » finit par répondre le brun, se retrouvant à nouveau à crier après son grand frère.
« -Le problème c'est que ce taré t'as complètement retourner l'esprit !
-Il ne m'a pas retourner l'esprit.
-Tu veux pratiquer de la magie noir. Tu es amoureux d'un homme et, en plus, aussi abjecte et fou que l'allemand d'en face !
-Il n'est pas allemand !
-Je m'en fou ! Il pourrait être Merlin en personne que ça ne changerais rien ! Tu es devenue complètement fou. » il tourna les talons, quittant la pièce et montant dans sa chambre.
Quand Albus voulue en faire de même, l'air grave, la mort dans l'âme, il tomba alors face à sa soeur. Elle était dans l'encadrure de la porte de sa chambre, ayant surement tout entendu de la conversation.
« -Ariana, va te coucher. Tu as vue l'heure ?
-Vous... » tenta-t-elle si timidement qu'elle en tremblait.
« -Vous vous êtes encore disputer ?
-Va te coucher.
-A cause de Gellert, n'est-ce pas ?
-Ariana, c'est la dernière fois que je te le dis. Au lit et tout de suite. » la jeune fille obéit, n'arrivant pas à calmer ses tremblements.
Mais l'ainé n'avait ni le temps ni l'envie de s'occuper d'elle. Il devait trouver une solution pour s'occuper de son crétin de frère et de sa découverte. Gellert saurait surement quoi faire ou quoi dire...
Et, vue l'heure, il ne devrait plus tarder. S'il n'était pas déjà la, c'est Dumbledore qui irait le rejoindre... peut-être même qu'ils iraient passer la nuit à la belle étoile.
Il avait terriblement besoin de prendre l'air.
Quand la porte se referma, le blond, déjà installé sur le lit, soupira.
« -Ton frère ferais mieux de t'envoyer tout de suite au bucher, ça irait plus vite. On vous a entendu crier jusqu'au village moldu à trente kilomètres. » gronda-t-il, très en colère.
« -Mais, rassure toi, on entend crier mais on ne comprend rien. » Albus s'approcha.
« -Sortons, allons dormir au lac. » sa voix était suppliante.
« -J'ai désespérément besoin d'air avant tout. » cherchant le contact.
Chose qu'il obtenue puisque son amant le prit avec une immense tendresse dans ses bras.
« -Nous devons conclure le Pacte le plus vite possible... il va tout faire pour l'empêcher autrement... il va tout gâcher. » restant dans les bras du blond.
« -Tu connais la formule ?
-Par coeur. J'ai passer la semaine à étudier le livre que tu m'as donné. » il sentit les bras du blond se serrer un peu plus autour de lui avant de transplanner à l'endroit demandé.
« -Parfait. Alors nous le feront demain.
-Tu es sur et certain qu'il fonctionnera ?
-Oui, une fois conclut, on ne pourra plus s'affronter. Même pour s'entrainer.
-Temps mieux. Je ne veux pas que ta vision devienne réalité.
-Je sais. Une fois qu'on l'aura conclu, il faudra s'occuper de ton frère. Je commence sérieusement à en avoir assez de son comportement envers toi.
-Il va se calmer... et il ne dira rien.
-Pour toi, peut être.
-Gellert...
-Tu pense vraiment qu'il aura la moindre compassion pour moi ? Il me dénoncera à la première occasion, au premier faux pas.
-Jamais il ne le fera, je ne le laisserais pas faire. »
Il prit doucement la main du blond, l'embrassant doucement sur la paume.
« -Viens, on s'occupera de ça demain.
-Oui. » le saisit par la taille et l'emmena vers leur arbre.
La fatigue faisant, Albus s'endormit à peine fut-il confortablement installer dans les bras de Gellert, trouvant toujours un moyen de le bloquer plus ou moins pour assurer de savoir quand il partirait. Mais quand Grindelwald se réveilla, pour une fois, il réveilla aussi Albus pour qu'il retourne aussi dans son lit.
La matinée avait été très compliqué. Abelforth surveillait beaucoup Albus et Gellert depuis la conversation de la veille. Il ne dit plus un mot sur la conversation mais simplement sentir son regard constamment présent et remplit de jugement suffit à écarter le roux du blond. Mais il suffisait d'être patient, d'attendre simplement qu'Ariana veuille sortir pour d'Abel les oublie et aille avec elle dans le jardin. Ce qu'attendait plus que tout l'ainé n'arriva pas à l'heure convenue.
Pour cause, les frères ne s'étaient pas parlé du petit déjeuné, ils ne s'étaient même pas échangé un regard, rien. L'ambiance bien trop calme enfonçait la plus jeune de la fratrie dans ses pensées, n'ayant aucun bruit pour masquer les voix qui inondait son esprit. Puis, quand Albus est allé ouvrir à Grindelwald, le regard de la petite blonde s'assombrit alors qu'Abel ne les quittaient plus des yeux. C'en était presque étrange puisque aucun des deux ne semblait plus se comporter comme ils le faisaient encore la veille. A croire que le second né de la fratrie avait imaginé toute la conversation de la veille et la réaction surréaliste de son frère.
Ariana sentait que le problème était la présence de ce jeune homme. Si, au début, elle le trouvait gentil, qu'il remontait le moral à son frère ainé, l'avis qu'avait Abelforth sur lui avait finit par la convaincre qu'il ne devrait plus venir tellement.
Maintenant, elle avait conscience que son frère n'était jamais vraiment avec eux, qu'il était toujours avec le blond.
La sortie journalière de la jeune fille fut donc repousser par manque d'envie de cette dernière. Elle ne sortit donc pas dans la matinée, laissant le second né surveiller Albus et Gellert. Quand, enfin, un peu avant le déjeuné, l'autrichien se décida à les laisser en famille, la jeune fille s'anima.
Elle alla vers son frère le plus âgé, qui semblait déjà au fond du gouffre.
« -Albus ? » demanda-t-elle avec un grand sourire.
« -Tu viens avec nous ?
-Dans le jardin ?
-On pourrait se promener tout les trois ? Comme avant. »
Le roux la détailla, elle semblait parfaitement normal. Ce qu'elle évoquait devait être bien avant son accident, quand elle n'était encore qu'une fillette et qu'elle passait ses journées à courir après ses deux frères sur la plage.
Hélas, en y repensant, Albus n'avait qu'une seule envie : fuir. Il ne pouvait repenser à cela sans penser à ses parents, à ce qu'il avait perdu à cause d'Ariana. C'était de sa faute...
A cause de ce qui était arrivé, pas à cause d'elle.
« -Tu ne veux-as déjeuner avant ?
-Si tu veux... mais, après, tu viens avec nous ? »
Pas de réponse, ils'n était pas question, il avait autre chose à faire. Quelque chose qu'il avait bien plus envie de faire et qui lui tenait bien plus à coeur.
Il monta sans donner de réponse, ignorant complètement le regard assassin que lui lança alors Abelforth, ignorant la tristesse dans le regard d'Ariana et allant plutôt relire la formule. Il avait beau connaitre par coeur le rituel, il ne voulait commettre aucune erreur.
l'ainé ne réapparut même pas pour manger, restant dans sa chambre jusqu'à ce que son frère et sa soeur sortent enfin. A peine étaient-ils partit qu'il fille chez Bathilda.
C'est elle qui lui ouvra, à sa grande surprise.
« -Albus ?
-Bonjour madame Tourdesac. Gellert est ici ?
-Oui, il est à l'étage. » elle l'invita à entrer.
« -Puis-je t'offrir quelque chose ?
-Non merci. Je monte si ça ne vous dérange pas.
-Comme toujours. » sourit-elle, se demandant pourquoi pareil empressement.
Le jeune homme monta et trouva Grindelwald devant sa porte.
« -Tu es partit vite.
-Il fallait préparer deux ou trois choses.
-On le fait maintenant ?
-Oui, en haut. Bathilda n'y va jamais.
-En haut ?
-Le grenier.
-Si c'est un endroit discret où on ne risque pas d'être déranger. »
Le blond, d'un coup de baguette, fit tomber en douceur une échelle d'une trappe caché au plafond du couloir.
« -Après toi. »
Le roux escalada alors les barreaux de bois et se retrouva sous la toiture dans une « pièce » faisait tout la longueur de la maison complètement vide. La seule source de lumière était la lucarne sur l'avant de la maison, juste en face de lui. La salle n'était pas souvent fréquenter, pour ne pas dire jamais, mais, étrangement il n'y avait pas un grain de poussière.
Gellert avait dû y jeter un sort de nettoyage.
La trappe se referma, Grindelwald était juste derrière lui.
« -Ici nous serons au calme, personne ne peut nous y voir et personne ne viendra nous chercher ici.
-Commençons tout de suite alors. » impatient.
« -Ta volonté de contracter le Pacte n'est pas à remettre en doute. » sur le ton de la constatation.
« -Je ne veux pas te tuer. Peu importe la situation ou les raisons, il n'est pas question que je te tue.
-Une bonne raison.
-Et toi ? Tu ne fais que ça pour me calmer et te sauver la vie, n'est-ce pas ? » une question plus rhétorique que réel.
« -Je ne vais pas le nier, je ne veux pas mourrir. Mais il n'y a pas que ça.
-Ah ?
-Un Pacte de Sang est, comme le sait maintenant, un lien. Quelque chose de définitif qui ne peut être rompue entre deux individus.
-Quelque chose qui sera à la fois de toi et de moi. » il sourit.
« -Ça ne me motive que plus encore. Je veux ça pour nous. »
Grindelwald acquiesça alors, sortant de sa poche une petite lame en métal.
« -Commençons alors. »
Ils étaient face à face, tout les deux proches, se concentrant. Le plus jeune regarda l'autre une dernière fois, cherchant la moindre trace de doute ou de toute autre émotion qui pourrait faire échouer le processus.
Il ne vit rien.
Gellert prit alors la lame et, tout en récitant la formule, enfonça la fine lame de métal dans la peau de la main droite, s'ouvrant la paume sur une diagonal du haut gauche au bas droite. Albus le regarda faire, répétant l'opération sur sa main gauche, créant une diagonal haut droite, bas gauche.
Les plaies étaient sanglantes mais aucun sang n'en coula.
Ils échangèrent un regard, sans dire un mot, tout ce passait comme prévue. Grindelwald tendit alors sa main droite, Dumbledore fit de même avec la gauche, alignant leurs mains et leurs doigts, répétant comme d'une seule voix la même formule.
Un violent engourdissement saisit le corps tout entier du roux. Il ne devait surtout pas arrêter maintenant, il devait rester comme ça, immobile. Ses doigts se glissèrent entre ceux de son amant, se refermant et serrant doucement sa main.
Il ferma alors ses beaux yeux bleu sous le regard neutre et pensif du blond.
Ses yeux impaires finirent aussi par se fermer, ses doigts serrèrent la main déjà refermer, l'impression de sentir son corps se figer, ne plus pouvoir bouger par sa volonté l'envahis. Il ne devait pas bouger, ses jambes restaient raides alors que les deux plaies étaient toujours alignées, il ne fallait surtout pas que ça change.
Soudain, ils sentirent une pulsion électrique parcourir leurs corps, allant de l'un à l'autre en passant pas leurs mains toujours entrelacé.
Deux gouttes de sang coulèrent alors... ils pouvaient sentir un flux continue jaillir des plaies. Les yeux toujours fermé, Dumbledore sentit le liquide devenir plus froid, plus fin, comme si c'était devenue une chaîne, une très fine et délicate chainette qui descendait lentement. Aucun des deux ne bougea, la chainette s'enroula alors autour de son poignet, faisant de même autour de celui de Gellert, c'était léger sans pression. Entre ouvrant à peine les yeux, le plus âgé put voir alors un bijou d'une finesse incomparable, losange argenté finement décoré de plusieurs dizaines de spirale entourant une pierre ? Non, une bulle de verre. Oui, une bulle de verre irisée dans laquelle flottait deux petites gouttes de sang. Dans une danse harmonieuse et lente, les deux petites perles rouges se cherchaient l'une l'autre.
Elles ne se quitteraient plus jamais.
Le Pacte de Sang était créer, la, suspendu entre leurs deux mains, les liant par les poignets par sa chaîne.
Soulagé, il put laisser ses jambes céder sous son poids. C'est alors que l'autre bras de Grindelwald s'enroula autour de sa taille, le serrant contre son corps d'une façon possessive devenue habituel. Mais, cette fois, il sentit quelque chose qui lui donna encore plus envie de frémir. Son corps tout entier fut électrisé de bien être.
Il n'y avait rien de meilleur que de se sentir être à Gellert...
Le blond l'embrassa avec tendresse et envie.
Il n'y avait rien de meilleur que de posséder Albus...
Le mois d'Aout touchait à sa fin, dans moins de deux semaines, Grindelwald partirait pour faire le tour du monde, réunir des partisans pour une révolution, pour le « plus grand bien ». Et Dumbledore partirait avec lui, convaincue que rien ni personne ne pourraient jamais les séparer.
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