Alors que mon teint était aussi rouge qu'une pivoine face à la situation plus qu'embarrassante, un médecin m'a tout simplement sauver la vie en entrant dans la chambre de l'hôpital.

Enfin au moins ma dignité.

La gentille infirmière était en réalité une étudiante en deuxième année qui venait de commettre plusieurs fautes et heureusement pour ma santé, rien de grave.

- Je suis vraiment désolée... J'ai cru que ce monsieur et vous... Elle s'excuse en me tendant un verre d'eau pour que je me remette de mes émotions.

- Ce n'est rien. Je lance calmement, sans comprendre pourquoi elle s'est fait cette idée.

- Votre tension est stable et votre ordonnance est imprimée. Attendez encore une petite heure puis rendez-vous à l'accueil pour votre sortie. Me dicte le médecin, emportant son étudiante avec lui.

- Merci.

Léa reçoit ensuite un coup de fil et m'explique que son copain est arrivé.
J'ignorais qu'elle était en couple mais étrangement, cette nouvelle me ravit pour elle.

- Rentre bien et merci d'avoir veiller sur moi. Je souris.

- Remercie la Jonquille, il était scotché à ton lit tout du long ! Elle me fait un clin d'œil et s'en va en sifflotant.

La Jonquille ?
Elle parle de Narcisse ?

- Sympa votre amie. Un peu curieuse, mais adorable. Commente Narcisse en prenant sa place sur le fauteuil au plus près du lit.

- Curieuse ? Je répète.

- Elle voulait savoir si j'étais un type fréquentable ou non, elle tient à vous.

- C'est de ma faute, j'avoue en baissant la tête, j'ai cru que vous en aviez après ma boutique...

Il rit tristement puis ajoute en chuchotant :

- Je suis navré pour cet incident.

- Un cambriolage, ce sont des choses qui arrivent et j'ai une bonne assurance. Je soupire en me passant une main sur le ventre, encore endolori.

- Si vous n'étiez pas sorti et ralenti par mon ex-femme...

Il s'interrompt, me jetant un regard d'enfant grondé.

Comment sait-il ?
Mon expression doit en dire long car il reprend en se frottant le visage.

- Elle m'a dit qu'un homme albinos s'était rué sur Papillon. J'ai rapidement compris que c'était vous, d'où ma visite à votre boutique ensuite.

Je comprends mieux...

Notre discussion est coupée par le médecin qui m'informe que je suis libre de partir plus tôt.

- Je vais vous laisser. Me chuchote Narcisse en prenant son écharpe blanche posée sur le fauteuil.

- Que diriez-vous... D'aller faire un tour ensuite ? Je propose, le cœur battant bien plus vite que la minute précédente.

- Avec plaisir, Kaga.

Mes fleurs...

Je crois enfin comprendre ce sentiment.

Je l'aime bien.

~
Fin...