~Chapitre 72~
PDV JOHN.
J'étais étonné de retrouver Kate devant ma porte, mais ça me faisait tellement du bien ! Sa présence, son odeur, tout me manquait. Je la serrais fortement contre moi et inspirais profondément son doux parfum.
Je ne devais pas faire ça, mais je n'arrivais plus à résister. Elle s'écarta de moi et fronça ses sourcils avant de me gifler.
Je tenais ma joue, sous le choque. Mais je le méritais largement.
"Tu n'avais pas le droit de me faire ça John !" Cria-t-elle.
Je fermais la porte derrière nous et partis au salon pour regarder par la fenêtre. Je n'arrivais pas à affronter son regard, j'étais en tord.
Elle s'avança vers moi et me retourna d'une force qui me choquait, ou du moins j'avais cette impression en perdant ma force à moi.
"John regardes-moi !" Cria-t-elle en tenant mon menton.
Je tournai ma tête pour qu'elle enlève sa main.
"Nous sommes mariés John ! Nous sommes en couple ! Un couple est censé s'entraider ! Dans une situation comme ça tu as besoin de moi John ! Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Qu'est-ce que tu attendais ? Que tu quittes ce monde et que je l'apprenne après ?" Dit-elle.
"C'est bon Kate." Soufflai-je, ne sachant pas quoi dire.
"C'est bon ? C'est bon ? T'as un cancer et tu me dis ça ? Tu sais dans quel état tu m'as laissé ? Je n'en pouvais plus et-"
"Mais qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Je n'arrive pas ! Tu comprends ça ? Je ne veux pas te voir triste à cause de moi ! Je ne veux pas gâcher la vie des autres !" Criai-je à mon tour, en la retardant dans les yeux.
Son regard était rempli de tristesse, de haine, mais aussi d'amour... Elle me regardait longuement sans rien dire.
"Mais tu m'as rendu encore plus triste John..." Dit-elle d'un ton plus calme, les larmes aux yeux.
Je mis ma main sur mon front et soufflai en même temps. Je me sentais affaiblis.
"Tu n'avais pas le droit de me faire vivre ça. De nous faire vivre ça." Dit-elle en mettant sa main sur son ventre, les larmes à la limite de tomber.
J'enlevais ma main de mon front tout en fronçant mes sourcils vers son ventre. Qu'est-ce qu'il se passait ?
"Tu..." Bégayai-je.
"Ce bébé a besoin d'un père !" Cria-t-elle en pleurant.
Je ne réalisais pas ce qu'il se passait. Je regardais toujours son ventre.
"Putain." Dis-je en m'asseyant sur le fauteuil et mettant ma main sur mon front.
J'allais être père ? J'avais les larmes aux yeux... Larmes de joie ? Larmes de tristesse ? Je ne le savais pas. J'avais peur de mourir, quitter ce monde en laissant mon enfant sans père, ma femme sans mari...
"John." Dit-elle en s'asseyant près de moi.
Elle prit ma main et la mit sur son ventre. Ce contact m'avait procuré des frissons tout le long de mon corps.
"Il faut se battre John. Tu dois te battre pour nous." Dit-elle, pleurant silencieusement.
"Tu es vraiment enceinte Kate ?" Dis-je, laissant une larme couler.
"Oui..." Dit-elle.
Je me rapprochai d'elle, pris son visage entre mes mains, lui déposais un long baiser sur son front et la serrai contre moi.
"Je suis désolé Kate..." Dis-je au bout d'un moment, laissant mes larmes couler silencieusement.
"Ne pleure pas John, on va surmonter cette épreuve ensembles. Je t'aime tellement, je ne veux pas t'imaginer loin de moi. C'est trop dur pour moi." Dit-elle.
Je sentais mon teeshirt mouillé par ses larmes. Mais qu'est-ce que j'avais fait ? Comment avais-je pu la laisser seule dans cette situation ? Kevin avait raison, je fuyais toujours la vérité blessante...
J'allais être père... J'aurais voulu l'apprendre autrement, j'aurais voulu être en meilleur santé...
On avait passé la nuit ensembles dans l'hôtel. J'avais tout expliqué sur mon état, mes examens... Kate pleurait et ça me rendait encore plus triste. Elle cachait ses larmes pour ne pas me décourager mais je les voyais depuis longtemps.
Ma femme m'avait tellement manqué... Il y avait là entre nous, le fruit de notre amour. Non, je ne pouvais pas faire ça, je devais me battre, me reprendre à deux mains pour mes deux amours. Je remarquai à quel point j'avais fait une erreur grave... Je devais me rattraper.
Les jours passent, nous étions chez nous, Kate m'encourager et me remontait toujours le morale. J'allais beaucoup mieux auprès d'elle. Tout le monde avait appris à propos de Kate mais aussi de moi. Je leur avais strictement interdit d'avoir pitié de moi ou quoi que ce soit, je me montrais fort, même si mes toux étaient toujours présents.
Je voyais ma sœur pleurer, ayant peur que je la quitte aussi. On allait souvent ensembles voir Mathew. Ça devait être très dur pour elle mais je me montrais toujours comme cet ancien John, le grand frère protecteur.
J'allais faire l'ouverture de mon centre d'orphelinat. Même si j'avais affaibli et que j'avais souvent mal, j'étais très heureux auprès des gens que j'aimais. On avait accueillit une centaine d'enfant, tous différents les uns des autres même tous dans la même place dans mon cœur. J'étais le directeur, je travaillais même si j'avais du mal avec ma maladie. Le docteur me demandait souvent de ne pas travailler et de me reposer. Mais l'orphelinat n'était pas un travail pour moi et ni une fatigue. Kate avait arrêté de travailler avec Ewen sous mon ordre, pour passer une grossesse sans stress, même si je ressentais souvent sa peur envers ma maladie.
Kate et moi on jouait avec les enfants dans la joie et la bonne humeur. On faisait beaucoup d'activité et c'était vrai qu'en fin de journée j'étais épuisé, mais j'aimais être avec eux. Tout le gang, ainsi que David venait quelque fois ici, admirer mon beau travail.
Tout le monde souriait, même si au fond ils étaient tristes. C'était un ordre de ma part, je voulais faire en sorte d'oublier ce foutu cancer. Et Kate m'aidait beaucoup pour ça, le soir à la maison, on ne parlait que du bébé mais jamais de ma maladie, je l'avais interdit.
Je gardais toujours cet espoir en moi. L'espoir de survivre, de prendre mon enfant dans mes bras, de rendre un sourire immortel à ma femme.
PDV KEVIN.
J'avais peur, mais je devais le faire. Oui, il était temps de lui annoncer. Stacy regardait les enfants courir et jouer ensembles. J'avais peur de sa réaction mais je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas repousser ce lourd secret.
"Stacy... Je dois te parler..." Dis-je.
Elle me regarda enfin, affichant un faible sourire.
"Je dois t'avouer quelque chose... Je n'arrivais pas à le dire jusqu'à maintenant... Ce n'est pas facile pour moi, comprends-moi." Dis-je.
"Oui ?" Dit-elle d'un air innocent.
J'inspirais profondément en fermant les yeux. Puis je la regardais et pris sa main, son sourire avait disparut, elle comprit que quelque chose n'allait pas.
"Tu sais quand tu avais reçu une balle..." Commençai-je.
"Qu'est-ce qui ne va pas ?" Dit-elle d'un ton sec, impatiemment.
"Le médecin m'avait dit que..." Je repris mon souffle et tournai ma tête pour ne pas affronter son regard. "Tu ne peux plus avoir d'enfant." Avouai-je enfin.
Voyant qu'il n'y avait aucun bruit ni aucune réaction, je tournais petit à petit ma tête vers elle. Elle avait les larmes aux yeux, la main sur sa bouche.
"Stacy... Je suis vraiment désolé, je n'arrivais pas à te le dire depuis tout ce temps... C'était impossible pour moi." Avouai-je, d'une voix cassée.
"Kevin tu te rends compte de ce que tu me dis ?" Dit-elle, sous le choque.
Je ne répondis pas, j'étais très mal à l'aise.
"C'est pour ça que tu ne me parlais jamais d'enfant ? C'était ça que t'essayais de me dire à chaque fois ?" Demanda-t-elle, laissant une larme couler.
"Stacy..."
Elle se leva et partit. Mais je me précipitais vers elle pour la rattraper.
"J'ai besoin de temps." Dit-elle en pleurant silencieusement et poussant ma main.
Je le savais... Je ne voulais pas la décevoir... Elle adorait les enfants, pour elle s'était la plus belle chose au monde...
J'essayais de m'approcher d'elle, elle ne disait rien mais au fond elle était blessé. Depuis plusieurs jours c'était comme ça. On essayait tous de lui remonter le morale, de lui dire qu'il peut y avoir l'adoption, que l'on a plein d'enfant à l'orphelinat. Elle passait beaucoup de temps auprès d'eux, elle leur faisait des animations, des chorégraphies. Elle riait et était heureuse auprès d'eux. Elle me le disait, que ce n'était pas de ma faute, qu'elle ne m'en voulait pas et que le destin avait sûrement une raison.
John allait beaucoup mieux, il était très heureux et essayait d'oublier. J'avais pourtant remarqué un amaigrissement sur lui...
PDV KATE.
Tout allait pour le mieux. John était très heureux, tout comme moi. J'avais hâte de prendre mon enfant dans mes bras.
"On va avoir cinq enfants. Trois garçons et deux filles." Me dit John, me serrant dans ses bras.
Nous étions dans notre lit, mon ventre avait bien prit du volume mais rien n'empêchait John d'obtenir son câlin avant de dormir.
"Cinq ? Mais non ! On va en avoir dix ! Cinq filles et cinq garçons." Dis-je en échappant un rire.
"D'accord. Alors il faudra les faire vite." Dit-il en riant.
Je lui donnai un coup tout en riant. Il s'approcha de moi et me mordit la joue.
"Mais arrêtes de faire ça !" Criai-je en me retournant.
"Boudeuse."
"Gamin."
"Fier de l'être." Dit-il en collant mon dos sur son torse et posant sa main sur mon ventre.
Je riais face à cette remarque et m'endormis paisiblement auprès de mon homme.
Le lendemain nous étions allé à l'orphelinat pour passer du temps auprès des enfants. John les coursait en riant. Je les regardais jouer ensembles, le sourire aux lèvres, en ayant l'espoir de voir cette même image mais avec notre enfant.
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Voilaaaaaa !!! 😘😘😘😘
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