Chapitre 9 : Trous de Mémoire ?

      Après avoir mis la vidéo en ligne et l'avoir partagé sur tout les réseaux sociaux, le groupe mangea un peu, et Advisiël raccompagna Lia jusqu'au bus, pour lui dire au revoir. Un peu plus tard, chez elle, la jeune brune alluma son ordinateur et alla voir la vidéo pour la partagé à ses amis sur Facebook. Elle resta figée sur le nombre de vues de la vidéo.

-10 000 vues... en trois heures ? Mais c'est... Impossible...

      Lia était dans sa chambre, couchée sur son lit. Elle avait éteint son ordinateur et était aller se coucher. Cependant, elle était impressionnée par la quantité de vues sur la vidéo qu'elle avait faite avec les anges. Elle se tourna vers sa table de nuit, et attrapa son téléphone pour regarder l'heure, il était presque minuit. Lia ferma les yeux, et, sans s'en rendre compte, elle prononça le nom d'un ange.

-Advisiël, Advisiël, Advisiël...

-Oui ?

-Je suis désolée de t'avoir fait venir à une heure pareil, sursauta la jeune fille en pyjama. Je n'arrivais pas à dormir, je t'ai réveillé ?
-Non, ne t'inquiète pas, sourit l'ange blond. Je te comprends, moi non plus je n'aime pas être seul quand je ne parviens pas à m'endormir, mais pourquoi faire appel à moi ? Gabriël aurait été d'un meilleur conseil.
-Je n'ai pas réfléchi, avoua la jeune fille après avoir hésité.

-Je vois, rougit légèrement Advisiël. Que voudrais tu faire ?

-Je ne sais pas, dans le jardin il y a des fauteuils et une petite table, on peut aller s'asseoir, pour observer la nuit, proposa la jeune fille.

     En effet, la maison de la jeune fille était répartie en deux parties, séparées par le couloir de la porte d'entrée. À droite de la porte d'entrée, la grande pièce réunissant cuisine, salle à manger et salon. Contenant, frigo, lave-vaisselle, cuisinière et pâque de cuisson, évier, plan de travail, poubelle, table et six chaises, une télé, une table basse et un canapé. Avec, en bout, une double porte fenêtre donnant sur une petite terrasse en dalle de pierre beige, avec des petites jardinières, une table en verre noire, deux fauteuils noirs et un double fauteuil de la même couleur. À gauche tout au fond, des toilettes, et une salle de bains, ainsi qu'un cellier. Derrière le cellier, deux chambre, plus près de la salle de bains, celle de Lia, et à côté, celle de la lus grande de ses petites sœurs, Alice. Et, de l'autre côté du cellier, un couloir avec de nouveaux deux chambres, celle de ses parents, et celle que partageaient son frère et sa plus petite sœur, Dany et Sheyna, ainsi qu'une salle d'eau avec une douche et des toilettes. Les volets des quatre chambres conduisaient au jardin aménagé, avec deux fauteuils verts et un canapé verts.

     Lia ouvrit son volet et les deux adolescents sortirent. Ils s'assirent sur le canapé et Lia alluma la bougie sur la table avec le briquet gris métallique de ses parents. Elle leva la tête vers le ciel étoilé et soupira.

-Ça va ? S'inquiéta le jeune homme en le regardant.

-J'aime bien les étoile, sourit-elle, dis, vous habitez où ? Je veux dire, le reste du temps.

-Dans les nuages, en gros, on habite sur les nuages, dans des plais de nuages. Avec d'autres anges, tu sais, la hiérarchie des anges, tout ça tout ça, sourit Advisiël.

-Et ! C'est qui qui a défini de quoi vous êtes les anges, genre toi t'es celui du Comique, c'est toi qui l'a décidé ?

-Non, par rapport à ce que j'ai fait pendant ma vie, comme les autres. On a une pierre sacrée blanche, qui nous dit de quoi on sera l'ange quand on la touche, expliqua le blond.

-Je croyais que c'était Hécate, avoua Lia, mais c'est la Déesse de la Lune et de la Souffrance Grecque, non ? Pourquoi est-ce qu'elle s'occupe des anges ?

-Parce que la Déesse des anges n'est pas encore là, elle est née le siècle dernier, enfin c'est ce qu'il se dit parmi les anges, on en est pas sûr, ça t'intéresse vraiment ?

-Oui, j'aimerais bien en savoir plus sur vous. Genre, à quel âge vous êtes morts et devenus des anges, depuis quand vous en êtes, comment vous êtes devenus des Séraphins, qu'est-ce qui a fait de vous l'ange que vous êtes dans votre vie, toutes ces réponses que je 'n'aurais pas, ça me stress ! S'exclama l'adolescente.

-Calmes-toi, tu sais, je ne peux pas te donner ces réponses moi-même, sourit doucement Advisiël en la prenant par les épaules pour qu'elle se calme, mais je vais demander aux autres si on peut t'aider à le découvrir d'accord ?

-D'accord... Souffla Lia en grelottant.

-Tu as froid ? Tiens, sourit l'ange en lui donnant son gilet blanc et bleu.

-Merci, tu sais quoi, c'est très intéressant de parler avec toi, finit-elle avant de s'endormir.

     Advisiël la laissa s'endormir correctement, puis la porta jusqu'à son lit en lui mettant sa couverture. Puis il se téléporta jusqu'à la chambre du Manoir, où il dormait avec ses frères. En arrivant, il découvrit qu'ils étaient tous levés et semblaient inquiets.

-Advisiël ! Crièrent les jumeaux en lui sautant dessus.

-Qu'est-ce qui se passe ? S'étonna le blond.

-On était inquiet, tu n'as rien laissé en partant, souffla Saëlle en s'approchant, tu étais où ?
-Lia m'a invoqué, et comme j'étais sur le point de m'endormir, je m'en suis rendu compte la deuxième fois qu'elle prononçait mon prénom, je n'ai rien eu le temps de faire je me suis téléporté, je... je suis désolée, j'aurais dut réveillé l'un d'entre vous...

-Non, sourit Lazariël, tu as fait ton devoir d'ange protecteur, c'est nous qui sommes stupides, on aurait du s'en douter.

-Mais du coup, commença Ramaël.

-Elle va bien notre élue préférée ? Termina Nicaël.

-Pas trop, elle se pose beaucoup de question sur nous, comment on est devenu les anges qu'on est, depuis quand, à quel âge, énuméra le huitième. Ce sont des questions qu'elle a le droit de se poser, et qu'elle est la première des élus à le faire.

-C'est vrai, avoua Aaron, elle est aussi la première des élus à ne pas s'être ruée sur la poussière de fée quand je lui ai montré. Elle s'est émerveillée devant, mais ne l'a pas touchée.

-Elle est pas ordinaire, sourit Azarël, je peux aller avec elle en cours demain ?

-Si tu veux, sourit Advisiël, moi il faudra que je dorme.

-Avant d'aller te coucher, l'arrêta Ikaël, qu'est-ce que tu propose pour les questions de Lia ?

-Peut-être... La Bibliothèque Sacrée ? C'est une proposition, mais il faut voir, toutes nos histoires y sont. Même si je pense qu'elle voudrai qu'on lui raconte nos histoires nous-même.

-On en discutera demain, sourit Nathanaël, en attendant, tout le monde au lit, parce qu'il est minuit passé !

     Les anges approuvèrent et se couchèrent. Advisiël se rendit compte qu'il avait laissé son gilet à Lia, alors il tira simplement sa couverture jusqu'à son coup et sourit. Ses frères étaient vraiment compréhensifs. Il s'endormit, bientôt suivit des quelques autres anges qui ne l'étaient pas encore.

     Le lendemain matin, Lia se réveilla avec un message d'Advisiël sur son téléphone. Il lui disait qu'il était un peu malade et que c'était Azarël qui l'emmènerait au lycée. La jeune fille ne lui répondit pas et décida de se préparer, parce qu'elle était presque en retard sur son programme. Elle courut à la salle de bain et commençait à paniquer, ne sachant pas par quoi remplacer son pyjama pour cette journée de jeudi. Puis, elle se regarda dans la glace, attacha ses cheveux et ferma la porte à clé. Elle imagina, dans sa tête, une robe de ville violette et des sandales qui iraient avec, et utilisa ses pouvoirs. Lia rouvrit les yeux et découvrit qu'elle avait la robe qu'elle avait imaginée.

PDV : Lia :

Mes pouvoirs étaient très cool. J'espérais seulement que personne ne me poserais des questions au lycée, parce que ça allait être très chiant sinon. Je décidais de mettre un serre-tête, comme ça je passerais pour une gamine et personne ne viendrais me faire chier, enfin, j'espérais. Il ne restait plus qu'à expliquer cela à ma mère. Mais bon, en ce moment j'étais douée pour les excuses un peu merdiques.

PDV : Narrateur :

     Lia s'était rendu dans la salle principale, où se trouvait sa mère, en train de déjeuner.

-Elle te va bien cette robe, c'est toi qui l'a acheté ?

-Non, c'est un ami qui aime bien la mode qui me l'a faite, tu aime bien ? Sourit Lia en sortant un paquet de céréales.

-Et ce collier, c'est quoi ?

-De la poussière de fée, répondit simplement la jeune fille.

-Haha, d'accord, termina sa mère en levant les yeux au ciel.

     Céline était physiquement comme Lia. Avec des cheveux châtains et des yeux gris et verts. Cependant, un peu comme son mari, Bruce, elle ne croyait absolument pas à la magie et au surnaturel. Et c'était pour cela que ça n'était pas venu à l'idée de Lia de leur en parler, elle n'avait pas envie de finir dans un hôpital psychiatrique. Cette dernière mangea son bol de céréales assez rapidement et se brossa les dents avant de partir. Avec son sac sur le dos et sa sacoche au bras, elle sortit par son portail et se retrouva nez à nez avec un garçon un peu plus grand qu'elle, aux cheveux blancs et les yeux turquoises.

-Azarël, c'est ça ? Sourit la jeune brune.

-Ange de l'Intelligence à ton service, sourit-il. Je suis le meilleur de tous.

-Et pas mal frimeur aussi, non ? Tu es le combientième ? Rit Lia.

-Frimeur non, juste fier de moi quand je fais un truc bien, et je suis le septième, juste avant Advisiël, et juste après Danaël.

-D'accord, par contre, il faut qu'on y aille, parce qu'on va louper le bus.

-On a tout notre temps, parce qu'on y va pas en bus, Advisiël ne t'a pas dit que je t'emmène en moto ? Sourit l'ange en tendant un casque à la plus jeune.

-Merci, mais ton permit est à jour ? Parce que si on se fait arrêter... S'inquiéta Lia.

-On se fera pas arrêter, parce qu'il n'y a pas de police là on où on vol, sourit Azarël.

-Là où on quoi ?

     Avant qu'elle n'ait eu le temps de s'en rendre compte, la jeune adolescente se retrouvait assise sur une moto blanche aux rayures bleus, avec son casque noir sur la tête. Devant elle, il y avait Azarël avec un casque blanc et visière baissée. Alors qu'il allumait le moteur, Lia remarqua son manteau en cuir, et surtout le dessin qu'il avait dans le dos. Un dessin ordinaire de deux ailes de papillons argentées. La jeune fille s'accrocha à l'ange et la moto démarra. Mais pas sur la route comme les autres motos, non. Celle-ci s'envola dans les airs, et monta jusqu'au nuages. Elle était absolument émerveillée par le paysage qui s'offrait devant elle, et regardait de tous les côtés, faisant rire Azarël au passage.

PDV : Lia :

     Juste avant qu'on amorce notre descente vers le parking du lycée, mon regard rencontra de nouveau les ailes de papillons sur la veste en cuir. C'était incroyable, parce que je pouvais très bien distinguer toutes les couleurs qui le composaient. Pourtant c'était un papillon tout ce qu'il y avait de plus banal, mais je savais que je l'avais déjà vu quelque part. Mais où est-ce que j'avais pu le voir ? Ça m'était totalement insupportable, de ne pas savoir où est-ce que je l'avais vu. Mais l'atterrissage me sortit rapidement de mes pensées...

PDV : Narrateur :

     Azarël se gara sur le parking du lycée sans que personne ne les remarque. Lia descendit et enleva son casque alors que Azarël cadenassait sa moto.

-C'était génial ! S'émerveilla-t-elle. C'est dommage que ce ne soit pas toi qui me ramène ce soir.

-Pourquoi ce serait pas moi championne ? S'étonna Azarël.

-Parce que j'ai cours de physique à 10h et on va faire des boules de feu en bouteille, et du coup...

-Tu veux faire venir Aaron, sourit Azarël, bonne initiative, tu as cours à quelle heure, que je te paye un croissant ?

-Dans cinq minutes, alors ce sera pour une autre fois, déclara Lia en le prenant par le bras.

     La jeune fille l'emmena jusqu'à la salle de biologie. Où elle lui apprit à se servir d'un logiciel de multiplication génique, auquel il ne comprenait rien. Pendant deux heures, ils firent de la biologie sur des ordinateurs. Ensuite, pendant deux heures de nouveau, elle invoqua Aaron en laissant partir Azarël. Ce dernier alla avec elle jusqu'à la salle de physique.

-Excusez-moi madame, sourit la jeune fille à sa prof, mais le garçon qui est avec moi dois se mettre avec moi.

-Et bien non Lia, toi tu es avec Charline, donc il va se mettre tout seul, c'est qui d'abord, un nouveau ? Déclara la femme au cheveux courts blonds.

-Non, je m'appelle Aaron et je suis un de ses cousins, et je dois me mettre à côté d'elle pour une raison bien particulière, lança l'ange aux yeux verts.

-Et laquelle si je puis me permettre ?

     Pour seule réponse, Aaron souffla une poudre parme sur le visage de la prof, qui cligna plusieurs fois des yeux. Lia vérifia que personne n'avait vu la scène et se tourna de nouveau vers la prof.

-Très bien, vas-y, votre raison est plus que valable, souffla la prof.

-Merci, sourit Aaron.

-Qu'est-ce que tu lui a jeté ? Chuchota la brune.

-Une poudre de confusion, sourit l'ange, elle a cru que je lui avais donné la raison le plus valable du monde.

-C'est génial ! Tu m'apprendras à faire quelques potions aussi ?

-Euh... Si tu veux, assura le plus jeune des seize frères.

     Aaron fut d'une grande aide à la jeune fille pour la potion des boules de feu, et c'est eux qui eurent la meilleure note. Il l'emmena manger à la boulangerie, une salade et un pain au chocolat pour elle, et un sandwich au thon avec un croissant pour lui. Elle recommençait à 14h30 et elle décida d'aller au CDI avec Aaron, avant de le laisser s'en aller pour invoquer Nicaël et Ramaël d'un coup. Les deux jumeaux l'accompagnèrent en maths, puis en français avant de sortir.

-Je n'ai toujours pas compris pourquoi ils t'accompagnent partout tes cousins, et puis ils sont combien ? Questionna Charline.

-Et bien... d'abord il y a eu vous, et puis j'ai un problème de famille, c'est pour ça qu'ils sont là, répondit Lia en souriant, et ils sont seize.

-Seize ? Et ils sont tous aussi beaux que ceux que j'ai déjà rencontré ? Continua Charline.

-Ouais ! S'écria Ramaël.

-On a été gâté par nos parents ! Sourit Nicaël avant de s'arrêter, les yeux dans le vide. Ramaël, regarde !

     Les deux jumeaux coururent en direction de deux garçon. Un aux yeux gris avec de longs cheveux noirs, et l'autre, un peu plus petit, avec les cheveux noirs et les yeux bleu clair. Lia s'arrêta à son tour les yeux rivés sur les deux garçons.

-Abel... et Caïn ?

-Tu les connais eux aussi ? S'étonna Charline.

-Non... enfin... je ne crois pas. Même si je suis certaine de les avoir déjà vu quelque part... Souffla la jeune fille. Nicaël !

-Oui ? Sourit celui-ci en revenant la voir.

-Ces garçons, ils ne s'appellent pas Abel et Caïn n'est-ce pas ?

-Ben si mais... Comment tu l'as su ? S'étonna le roux.

-J'en sais rien... Je les ai déjà vu quelque part...

-Alors c'est elle, fit le prénommé Abel aux yeux gris. L'enfant aux yeux pourpre, enchanté.

-L'enfant aux yeux pourpres ? Fit Charline.

-C'est un surnom affectueux qu'on lui donne, sourit Caïn, mais toi, si tu prends le bus B, tu devrais y aller.

-Oui c'est vrai, merci, à demain Lia !

-À demain... ça veut dire quoi enfant aux yeux pourpres ? Questionna la jeune fille.

-Moi ce que je veux savoir c'est comment tu connais nos prénoms, sourit gentiment Abel.

-Et ben... J'en sais rien...